jeudi 30 avril 2015
Ton amour habite mon cœur Seigneur
Sereine sur Tes eaux Seigneur je flotte
et me laisse emporter par Ton courant
Ta lumière baigne ma chair
Toi, la racine de mes nerfs
la chaleur de mon sang
l'artisan de mes os, l'ouvrier de mes côtes
Et vogue la galère ! Dirige-moi tout droit
par Tes courbes de méandre en méandre
au bon port mon beau Sire
De Toi Tu m'as fait jaillir
c'est bien Ta volonté qui m'engendre
Ton désir énigmatique qui guide mes pas
Ton amour habite mon cœur Seigneur
Tes tendresse, humour, largesse
la finesse de Tes actions me chavirent
Ton intelligence pousse mon petit navire
droit vers le lieu de Tes délices
où seule je sais la félicité est de rigueur
Qui es-Tu donc pour ainsi Te laisser connaître ?
Tu T'es incarné dans le genre humain
prenant corps et esprit dans son existence
en souffrant sa nature jusqu'à outrance
pour le délivrer de sa nuit, de son chagrin
Tu lui as rendu son éternité, Ta gloire ô Maître
Depuis deux mille ans nous absorbons Ta chair Ton sang
Tu es devenu la part la plus sacrée en nous
le rythme, la couleur, le goût et le critère
pour nous orienter au cœur même de l'enfer
pour nous sauver des violents des fous
Sire ! Parle maintenant, que Ton esprit ouvre Ton temps !
mercredi 29 avril 2015
Mène-moi au bout de Ton rêve Seigneur
Au plus profond de moi je suis à Ton image Seigneur
je partage Ton sang, le battement de Ton cœur
Ne suis-je pas faite de Tes élans, de Ton désir
de me voir à l'ouvrage, fruit de Ton bon plaisir ?
Aveugle celui qui prétendrait le contraire
Ton souffle, Ton esprit, Ton caractère
sont comme un sceau sur mon sein
ce que je suis est issu du secret de Tes reins
À Ton image Tu m'as fait naître, Ta nature
gonfle mes voiles, dessine ma figure
Réponds-je aux espoirs que Tu as placés en moi
quand Tu as bien voulu me tirer de Toi ?
Ta bonté pour moi me sidère
mais comment Sire saisir Ton mystère ?
Amen, Te connaître donne le vertige
je frémis et mon sang se fige
quand je réalise Ta présence en mon âme
source de mon être, la chaîne et la trame
Ah ! Mène-moi au bout de Ton rêve Seigneur
fais de moi ce que Tu veux ô mon Créateur !
mardi 28 avril 2015
Deux millénaires de constance devant Ton trône
Nicolaas Mathijs Eekman (1889-1973), Cortège parade
Deux millénaires de constance devant Ton trône
d'obéissance à Ton grand nom jamais démentie
n'emplissent-ils pas Seigneur la mesure ?
Combien de temps encore faut-il que dure
la nuit, que sévissent ruine, abjection, maladie
la folie des ténèbres, la tyrannie des clones ?
Ton œuvre se noie, Ta créature périt, agonise
viole, trafique, souille les lois du vivant
dans sa nuit ne connaît plus de bornes
Taïaut Sire ! selle Ta licorne
stoppe ce cirque, balaie ce néant
qui nous décervelle qui nous martyrise
Ne sommes-nous pas au bout de la chute ?
Laisseras-Tu Ta créature sombrer corps et biens?
À quoi bon Seigneur alors nous avoir créés ?
Devant Toi se tiennent vingt siècles de fermeté
de foi en Toi, de joie en Toi que jamais rien
n'a diminué, Toi la flamme de nos combats de nos luttes
Il ne rentre pas dans Ton plan de laisser se suicider
l'humanité, de la laisser s'engloutir dans l'indécence
se livrer corps et âme aux algorithmes des robots
Quel intérêt de laisser Ta créature chérie aller à vau-l'eau ?
À un moment donné Tu dois bien restaurer la balance
quand la mesure est pleine il n'y a plus rien à ajouter
Seigneur, pardonne mes impératifs
ce sont des prières
le fou désir
de T'entendre répandre Ton élixir
sur nos têtes sur notre terre sur nos misères
Parle Seigneur ! Lance ton invincible offensif !
d'obéissance à Ton grand nom jamais démentie
n'emplissent-ils pas Seigneur la mesure ?
Combien de temps encore faut-il que dure
la nuit, que sévissent ruine, abjection, maladie
la folie des ténèbres, la tyrannie des clones ?
Ton œuvre se noie, Ta créature périt, agonise
viole, trafique, souille les lois du vivant
dans sa nuit ne connaît plus de bornes
Taïaut Sire ! selle Ta licorne
stoppe ce cirque, balaie ce néant
qui nous décervelle qui nous martyrise
Ne sommes-nous pas au bout de la chute ?
Laisseras-Tu Ta créature sombrer corps et biens?
À quoi bon Seigneur alors nous avoir créés ?
Devant Toi se tiennent vingt siècles de fermeté
de foi en Toi, de joie en Toi que jamais rien
n'a diminué, Toi la flamme de nos combats de nos luttes
Il ne rentre pas dans Ton plan de laisser se suicider
l'humanité, de la laisser s'engloutir dans l'indécence
se livrer corps et âme aux algorithmes des robots
Quel intérêt de laisser Ta créature chérie aller à vau-l'eau ?
À un moment donné Tu dois bien restaurer la balance
quand la mesure est pleine il n'y a plus rien à ajouter
Seigneur, pardonne mes impératifs
ce sont des prières
le fou désir
de T'entendre répandre Ton élixir
sur nos têtes sur notre terre sur nos misères
Parle Seigneur ! Lance ton invincible offensif !
lundi 27 avril 2015
Donne-moi les mots mon Dieu
Anthonie Palamesz. (Delft 1601 - Amsterdam 1673)
Officier sonnant trompette
Officier sonnant trompette
Dis seulement un mot et le monde guérira
À Toi Seigneur la toute-puissance du verbe
Toi seul saura nous sortir de ce néant militant
nous montrer comment inverser le temps
comment assainir nos cerveaux, l'air, l'herbe
...Dévoile Sire Ton plan, Toi alpha et oméga !
Donne-moi les mots mon Dieu, l'idiome
qui Te fera venir - afin que s'accomplisse
ce que les Écritures à Ton propos relatent
Sors Seigneur de derrière les nuées, éclate
arrose et nourris, corrige, relève et hisse
Ta création haut dans Ton royaume !
Deux mille ans de fidélité à Ton message
de loyauté le long de longs siècles d'histoire
Que Te faut-il de plus comme preuve
de notre fermeté ? Que pleuvent les fleuves
de Tes grâces, Sire ! À restaurer Ta gloire
Tu nous rendras à nouveau neuf à Ton image
Qui sait encore que Tu es la source du monde même ?
Tes créatures pour la plupart l'ignorent
sont sûres de pouvoir se passer de Toi, Toi
qui pourtant est l'origine même de leur moi
Aussi sont-elles murées dans la mort
qu'elles-mêmes, là où elles se trouvent, sèment
Et pourtant, chaque battement de cœur
chaque respiration, chaque regard, écoute
provient en droit ligne de Ton désir de nous
Depuis Ton centre Tu embrasses le tout
Ton souffle remplit de l'univers les voûtes
donne à chaque élément sa forme son heur
dimanche 26 avril 2015
Regarder le visage d'un être humain
Jacob Jansz. van Velsen (Delft ? - Amsterdam 1656)
L'artiste préparant sa pipe devant son chevalet
L'artiste préparant sa pipe devant son chevalet
Quelqu'un a dit un jour :
"Avant qu'un portraitiste ne se mette au travail
il ferait bien de réaliser qu'il ne peut que frémir en voyant un visage
puisque tout visage existe pour être d'abord regardé par Dieu Lui-Même
Regarder le visage d'un être humain c'est comme vouloir prendre contrôle sur Dieu
C'est seulement dans la sphère d'amour qu'un visage se révèle comme Dieu le créa
Analyser un visage sans amour c'est l'humilier, l'anéantir, l'assassiner, c'est pratiquer une vivisection
Le visage, symbole du mystère d'amour, est la porte vers l'invisible clé"
La Tarasque et Pablo Picasso opinent de la tête
Pablo Picasso, Modèle et peintre chauve - 1966
samedi 25 avril 2015
Ton souffle nous régénérera
Gérard Alary, né en 1945, Vanité
Par des zombies Seigneur je suis entourée
par des figures en voie de disparition
en cours d'effacement je suis menacée
L'humain a disparu, remplacé par Pluton
par des algorithmes par des robots
par des monstres en voie d'auto-extermination
Combien de jours encore Sire Très-Haut
mes yeux doivent-ils subir ce spectacle
insoutenable cause de mes sanglots ?
Autour de moi scandale, effondrement, débâcle
La violence des remugles de la mort
détraque, ronge, corrompt Ta création miracle
Sire ! Rends-nous nos corps
tels que Tu les a créés
à Ton image protophore
Finis-en avec ce temps effondré
à Ta manière renverse la donne
de ce pandémonium déchaîné
Seigneur écoute, c'est Ton heure qui sonne
Toi-Même Tu nous a promis Ton entrée en lice
revêts Ta cuirasse, ceins Ta couronne
Comme la lumière chasse l'obscur et le vice
Ton souffle nous régénérera
nous ressuscitera la force de Tes délices !
vendredi 24 avril 2015
Les passereaux témoignent de Ton être
La Gorgone, une amie de la Tarasque
Je Te sens vivant Seigneur dans l'herbe des champs
je Te flaire dans la rose et le coquelicot
je Te respire le long des bords du ruisseau
je Te sens dans les vents venant du grand océan
Les passereaux témoignent de Ton être
la baleine saute pour clamer Ta joie
les gazelles bondissent, le paon flamboie
pour rendre grâce, remercier leur Maître
Guidée par Toi la cigogne trouve son chemin
Tu conduis le vol des arondes
mâle et femelle Tu fécondes
l'univers jaillit de Ton esprit, de Ton cœur, de Tes mains
Et Ta bonté me fait participer à Tes merveilles !
Tu me fais vivre de l'intérieur Ton ampleur
Toute la création Seigneur chante Ta grandeur
heureuse d'être le reflet de Toi ô Être sans pareil
jeudi 23 avril 2015
Sans cesse Ta musique m'est un éveil
Sans cesse Ta musique m'est un éveil
je T'entends battre tambour jouer du fifre
je vois Ton étendard voler au soleil
orné de Tes couleurs, paré de Ton chiffre
Saphir pour Ta paix sereine d'azur
rubis pour la puissance de Ton éclat
topaze pour Tes rayons d'or pur
émeraude pour Tes eaux par-delà
Tes eaux supérieures débordent de grâce
hauts océans de bontés inépuisables
arrosent la génération et la décrasse
de son abaissement inqualifiable
J'entends Ta musique Seigneur, elle me console
...à la fin c'est Toi qui emporteras le morceau
car qui résisterait à Tes nobles violes
qui voudrait donc s'opposer à Tes accords royaux ?
je vois Ton étendard voler au soleil
orné de Tes couleurs, paré de Ton chiffre
Saphir pour Ta paix sereine d'azur
rubis pour la puissance de Ton éclat
topaze pour Tes rayons d'or pur
émeraude pour Tes eaux par-delà
Tes eaux supérieures débordent de grâce
hauts océans de bontés inépuisables
arrosent la génération et la décrasse
de son abaissement inqualifiable
J'entends Ta musique Seigneur, elle me console
...à la fin c'est Toi qui emporteras le morceau
car qui résisterait à Tes nobles violes
qui voudrait donc s'opposer à Tes accords royaux ?
mercredi 22 avril 2015
Pour en terminer avec cet éon
Seigneur j'aimerais tant trouver le ton
qui Te pousserait à Te révéler
Te déciderait à Te dévoiler
pour en terminer avec cet éon
Ne nous abandonne pas
déverrouille les portes de Ton royaume
paré de Ta couronne, sceptre, de Ton heaume
Sire ! engage le combat
Un seul mot de Ta part et la planète écoute
Ta beauté mettra tout le monde d'accord
les haineux fondront, les déjà demi-morts
s'en iront avec les professionnels du doute
Comme a crié vers Toi en Égypte Israël
au temps de son atroce esclavage
je crie vers Toi ô Seigneur Très-Sage
écoute ma prière, reçois mon appel
Jusqu'à quel néant l'humanité doit-elle s'enfoncer ?
Prépare-nous Très-Haut le chemin de Sion
N'es-tu pas de Judas l'amen, le lion
à qui tout pouvoir a été remis pour l'éternité ?
mardi 21 avril 2015
La finesse de Ton intelligence
Mon corps exulte mon esprit jubile
Seigneur Tu m'as sauvé du néant
m'as fait éviter coquins et imbéciles
depuis le berceau ma vie durant
Pourtant Tu m'as éprouvé et frappé
vers Toi j'ai crié du fond de l'abîme
J'avais beau prier, courir, m'agiter
je ne T'entendais pas ô Elohim
battre au centre droit de mon âme
forger le milieu de mon cœur
former le foyer de ma flamme
chuchoter Ton beau désir Seigneur
C'était moi la sourde, l'aveugle, la fière
de ma misère j'étais moi-même l'auteur
car Ta présence au temps de ma galère
ne peut faire de doute doux Seigneur
Tu m'as fait éviter la honte, le pire
- si je n'ai pas sombré c'est grâce à Toi
Tu conduis ma vie ô oui mon beau Sire
même au fond de l'abîme et du désarroi
Ta bonté est insondable, infinie Ta miséricorde
redoutable Ta justice, droite, adéquate
quand par-dessus tout c'est Ton amour qui déborde
la finesse de Ton intelligence qui éclate
m'as fait éviter coquins et imbéciles
depuis le berceau ma vie durant
Pourtant Tu m'as éprouvé et frappé
vers Toi j'ai crié du fond de l'abîme
J'avais beau prier, courir, m'agiter
je ne T'entendais pas ô Elohim
battre au centre droit de mon âme
forger le milieu de mon cœur
former le foyer de ma flamme
chuchoter Ton beau désir Seigneur
C'était moi la sourde, l'aveugle, la fière
de ma misère j'étais moi-même l'auteur
car Ta présence au temps de ma galère
ne peut faire de doute doux Seigneur
Tu m'as fait éviter la honte, le pire
- si je n'ai pas sombré c'est grâce à Toi
Tu conduis ma vie ô oui mon beau Sire
même au fond de l'abîme et du désarroi
Ta bonté est insondable, infinie Ta miséricorde
redoutable Ta justice, droite, adéquate
quand par-dessus tout c'est Ton amour qui déborde
la finesse de Ton intelligence qui éclate
Louis Valtat, Les rochers rouges de l'Estérel
lundi 20 avril 2015
Viens Seigneur il est grand temps
La Tarasque respire le printemps
Bien que Tu sois infiniment au-dessus de moi
vrai Seigneur ! Tu es tout près, à l'intérieur
de mon être c'est Toi mon soi, mon roi, ma loi
ma plénitude, le duramen cœur de mon cœur
Tu emplis mes vases et les fais déborder
de Ta rosée Tu m'arroses
délice et liesse, finesse, lustrée
Ta providence virtuose
Et où sont mes mérites ? Je n'en vois guère
Ton alliance avec moi est inexplicable
trop longtemps j'ai ignoré Tes lumières
errante, arrogante, stupide et misérable
Je prenais les ténèbres pour le jour
préférais l'obscur au soleil
A-t-on jamais vu folle pareille
s'illusionner de la doxa en cours ?
Envoie Tes ondes Seigneur dans le monde
soulage Ta création de ses maux
de Tes grâces en pléthore inonde
le monde et tire-le vers Toi ô Très-Haut
Toi seul disposes de ce pouvoir
Seigneur nous comptons sur Toi
Toi-Même nous demande de le croire
quand nous disons notre acte de foi
Viens Seigneur il est grand temps
Hausse la voix
Pour un temps plus grand que grand
donne-nous Ta joie
dimanche 19 avril 2015
L'heur de Ton midi
Graduel parisien, XIIIe siècle
Seigneur, quand donc Te décideras-Tu à intervenir
pour mettre fin à la nuit qui détruit Ta création ?
N'es-Tu pas las, désespéré, excédé, de subir
dans Ton corps les sévices des hommes sans âme ni nom ?
Fais-Toi homme une dernière fois
donne Ta lumière à Ta terre
L'heur de Ton midi la libère
de son mal, de ses larmes, de son poids
Amen Seigneur ! amen amen
ceins Tes reins, lève Ton épée
Avec Tes heureuses idées
nous connaîtrons Ton Éden
Ma foi vrai ! Toi seul peut le faire
Tu détiens la clé et le mot de passe
avec Ton esprit et Ta classe
Tu gagneras toute la terre
samedi 18 avril 2015
Nessie
Parfois Nessie se montre à celui qui le mérite
elle adore parler avec un humain intelligentcapable d'oublier en sa tête un temps le temps
vendredi 17 avril 2015
Marthe passe à gué
Marthe passe à gué dans les laisses de la Meuse
suivie par Rexy Dino et ce brave Milou
La crainte a disparu dans ces contrées heureuses
Belle-fleur embaume l'air tout doux
jeudi 16 avril 2015
Qu'a traversé Ton esprit Seigneur
Qu'a traversé Ton esprit Seigneur
à la vue des croix sur le Golgotha ?
As-Tu blêmi ? La sueur, la douleur
la peur, ton cœur a-t-il lâché déjà ?
à la vue des croix sur le Golgotha ?
As-Tu blêmi ? La sueur, la douleur
la peur, ton cœur a-t-il lâché déjà ?
Livre d'heures attribué au maître de Martainville, Paris
XVe siècle
XVe siècle
Sous les insultes et les cris et les coups
vaille que vaille, aveuglé, brisé, Tu avances
le sang coule dans Tes yeux, oreilles, sur les joues
et Tu pardonnes encore aux hommes leur ignorance
Quand les clous T'ont transpercé et fait hurler
Tu as vu la foule vociférer au pied de la croix
Là encore Ta charité a dominé et Tu as prié
pour ceux qui en riant Te rivaient sur le bois
Tu es unique Seigneur, Tu es sans pareil
Toi seul es allé au bout du bout
Et puis : tudieu Tu ressuscites ! Toi soleil
Tu as rendu caduc le pouvoir des clous
Depuis l'univers ne respire plus de la même façon
les hommes ne naissent plus comme avant
Par Ton sacrifice, par Ton immolation
Tu as à jamais mis un terme aux affres du néant
...À l'ange de feu à l'entrée du jardin d'Éden
Tu as demandé de baisser son épée
et bien sûr le chérubin aussitôt a obtempéré
pour que nous puissions y entrer à Ta suite amen
vaille que vaille, aveuglé, brisé, Tu avances
le sang coule dans Tes yeux, oreilles, sur les joues
et Tu pardonnes encore aux hommes leur ignorance
Quand les clous T'ont transpercé et fait hurler
Tu as vu la foule vociférer au pied de la croix
Là encore Ta charité a dominé et Tu as prié
pour ceux qui en riant Te rivaient sur le bois
Tu es unique Seigneur, Tu es sans pareil
Toi seul es allé au bout du bout
Et puis : tudieu Tu ressuscites ! Toi soleil
Tu as rendu caduc le pouvoir des clous
Depuis l'univers ne respire plus de la même façon
les hommes ne naissent plus comme avant
Par Ton sacrifice, par Ton immolation
Tu as à jamais mis un terme aux affres du néant
...À l'ange de feu à l'entrée du jardin d'Éden
Tu as demandé de baisser son épée
et bien sûr le chérubin aussitôt a obtempéré
pour que nous puissions y entrer à Ta suite amen
mercredi 15 avril 2015
Tes altitudes énigmatiques
Louis Valtat (1869-1952), Barque sur la rivière
Seigneur ! j'aimerais Te capter dans mes vers
faire entendre Ta voix, faire respirer Ton arôme
pour que celui qui lit ces lignes en un éclair
se fasse une idée des délices de Ton royaume
N'as-tu pas créé le langage dans ce but ?
Pour Te vénérer, Te louer, Te glorifier
les mots accourent, tombent, tapent dru
s'enguirlandent, se nouent en rubans ailés
Depuis la source Tu cascades, bondis et coules
Tu irrigues mes champs, fertilises mon domaine
De mon âme je le sais Ta volonté est le moule
l'inépuisable matrice de bontés pour moi pleine
Quelles sont mes qualités ? Je n'en vois aucune
ce que je fais pour Toi n'est que la moitié de mon devoir
que suis-je sinon un être plein de rien et de lacunes
faible, médiocre, borné - mesuré à l'aune de Ta gloire
Pourtant Tu es là, rempli de sollicitude
Tu veilles sur moi jour et nuit
Tu conduis ma vie depuis Tes altitudes
énigmatiques - Seigneur ! ô merci !
mardi 14 avril 2015
Ta providence silencieuse
Comme le ciel étreint la terre
Tu étreins Seigneur mon âme
de Ton feu de Ta flamme
Tu la nourris comme un père
C'est par Ton esprit que je suis
vivante au pays des vivants
de moi Tu es le fondement
l'origine, le rocher et l'appui
Tu es à ma gauche, sous moi, au-dessus
Tu es à ma droite, derrière, devant
Ton omniprésence remplit les six vents
je baigne je flotte je surfe sur Tes crus
Toi qui es mon tout, fais couler Tes flots
ouvre Tes vannes, asperge-moi o mon beau Roi
Accueille mes strophes dans Ton empire de joie
relit-les, récite-les dans Ton bel enclos
Veux-Tu que je Te les lise moi ?
D'accord Seigneur, je veux bien
Te dire de ma très humble voix
qu'en dehors de Toi il n'y a rien
qui soit, que Tu es un miracle de gratuité
Ta providence silencieuse me renverse
elle me rend modeste, me transperce
de ses vrilles et flèches ensoleillées
Tu étreins Seigneur mon âme
de Ton feu de Ta flamme
Tu la nourris comme un père
C'est par Ton esprit que je suis
vivante au pays des vivants
de moi Tu es le fondement
l'origine, le rocher et l'appui
Tu es à ma gauche, sous moi, au-dessus
Tu es à ma droite, derrière, devant
Ton omniprésence remplit les six vents
je baigne je flotte je surfe sur Tes crus
Toi qui es mon tout, fais couler Tes flots
ouvre Tes vannes, asperge-moi o mon beau Roi
Accueille mes strophes dans Ton empire de joie
relit-les, récite-les dans Ton bel enclos
Veux-Tu que je Te les lise moi ?
D'accord Seigneur, je veux bien
Te dire de ma très humble voix
qu'en dehors de Toi il n'y a rien
qui soit, que Tu es un miracle de gratuité
Ta providence silencieuse me renverse
elle me rend modeste, me transperce
de ses vrilles et flèches ensoleillées
lundi 13 avril 2015
Jean d'Harambure dit le Borgne
Jean d'Harambure dit "le Borgne", 1553-1630, sauveur du Roi de France Henri IV
Autant la Tarasque sait se projeter dans le futur
autant elle aime fouiller les plis et recoins de l'histoire de France
assurée à chaque fois de tomber sur une pépite enfouie sous la poussière des siècles
et qui patiemment attend son découvreur
Jean d'Harambure dit le Borgne par exemple
dont la Tarasque admire les vertus exemplaires, la constance de bravoure
au service de plus haut - elle aimerait bien le rencontrer un jour
dimanche 12 avril 2015
La plume de la Tarasque tremble de plaisir
La plume de la Tarasque tremble de plaisir
sûr qu'elle va écrire un poème
pour Celui qu'elle aime
Lui qui la sauve tous les jours du pire
du stupide, de l'indécence
des métastases du néant
des furieuses folies de ce temps
de la maladie de la démence
C'est Lui qui fait couler ces vers
ces vers pour dire je T'adore
mon Dieu Toi qui avec moi fait corps
Toi de mon âme le feu et le nerf
Que serais-je sans Ta présence
une bête livrée aux ténèbres
condamnée aux douleurs des crépuscules funèbres
amères, sans issue, toujours plus viles et rances
Et Seigneur ! Bien que les ténèbres couvrent la planète
par-dessus tout brille Ta lumière
douce, souveraine, plénière
Toi qui coules dans mon sang Toi qui fais chanter ma tête
qui fais battre mon cœur qui pulses mon sang
Maître de tout ! qui diriges mes pas
par des lignes courbes tout droit
mais comme Tu es beau mais comme Tu es grand !
Richard jour 7
sûr qu'elle va écrire un poème
pour Celui qu'elle aime
Lui qui la sauve tous les jours du pire
du stupide, de l'indécence
des métastases du néant
des furieuses folies de ce temps
de la maladie de la démence
C'est Lui qui fait couler ces vers
ces vers pour dire je T'adore
mon Dieu Toi qui avec moi fait corps
Toi de mon âme le feu et le nerf
Que serais-je sans Ta présence
une bête livrée aux ténèbres
condamnée aux douleurs des crépuscules funèbres
amères, sans issue, toujours plus viles et rances
Et Seigneur ! Bien que les ténèbres couvrent la planète
par-dessus tout brille Ta lumière
douce, souveraine, plénière
Toi qui coules dans mon sang Toi qui fais chanter ma tête
qui fais battre mon cœur qui pulses mon sang
Maître de tout ! qui diriges mes pas
par des lignes courbes tout droit
mais comme Tu es beau mais comme Tu es grand !
samedi 11 avril 2015
Voyant dans les nuées fondantes
Tous les jours la Tarasque veut remercier son Seigneur
de lui avoir donné vie, une terre, une mer, de l'air
Avec Lui en elle, finie la peur
Il est son ange gardien, son tuteur, son père
Pour elle plus d'obstacle
ses pas l'amènent où elle veut
vivre est un beau miracle
quand on connait du Seigneur le jeu
caché dans le gazouillis des petits oiseaux
voilé dans les feuilles dansantes
celé dans le murmure de fous ruisseaux
voyant dans les nuées fondantes
de lui avoir donné vie, une terre, une mer, de l'air
Avec Lui en elle, finie la peur
Il est son ange gardien, son tuteur, son père
Pour elle plus d'obstacle
ses pas l'amènent où elle veut
vivre est un beau miracle
quand on connait du Seigneur le jeu
caché dans le gazouillis des petits oiseaux
voilé dans les feuilles dansantes
celé dans le murmure de fous ruisseaux
voyant dans les nuées fondantes
Richard jour 6
vendredi 10 avril 2015
Le lion rugit
Italie du Nord, XIIe siècle
Le Flagellé avant Sa mort fut doux comme un agneau
ressuscité dans Son royaume Il est lion
Le lion rugit - qui ne craindrait ? Cornes de taureau
tranchantes, piquantes, coupantes Son nom
Sa justice est imparable
Sa providence prime par-dessus tout
délectable, détectable
dans les moindres méandres et remous
Ohé ! C'est le Ciel qui nous gouverne
le Supplicié est à jamais avec nous
Il éclaire notre chemin de Sa lanterne
c'est Lui le fort, c'est Lui le doux
Le Flagellé avant Sa mort fut doux comme un agneau
ressuscité dans Son royaume Il est lion
Le lion rugit - qui ne craindrait ? Cornes de taureau
tranchantes, piquantes, coupantes Son nom
Sa justice est imparable
Sa providence prime par-dessus tout
délectable, détectable
dans les moindres méandres et remous
Ohé ! C'est le Ciel qui nous gouverne
le Supplicié est à jamais avec nous
Il éclaire notre chemin de Sa lanterne
c'est Lui le fort, c'est Lui le doux
Richard jour 5
jeudi 9 avril 2015
Livrée ivre à son bonheur
C'est vrai que le Ressuscité est l'ami cher à la Tarasque
elle lui confie ses pensées les plus intimes
raconte ses peines et joies les plus infimes
ses désirs, ses méandres, sautes d'humeur, ses frasques
Qu'a-t-elle à craindre ? Rien
Celui qui a vaincu le prince de ce monde
se nomme vérité - c'est dans Ses ondes
sereines qu'elle poursuit son chemin
Elle a tout à gagner à louer le Très-Haut
cela ne la diminue pas à ses yeux
au contraire, plus elle pense à son Dieu
plus elle se sent vivante dans Ses flots
libre dans l'océan inconnu des chasseurs
de batifoler à son aise
dans ses eaux de braise
flotter, se livrer calme et ivre au seul bonheur
elle lui confie ses pensées les plus intimes
raconte ses peines et joies les plus infimes
ses désirs, ses méandres, sautes d'humeur, ses frasques
Qu'a-t-elle à craindre ? Rien
Celui qui a vaincu le prince de ce monde
se nomme vérité - c'est dans Ses ondes
sereines qu'elle poursuit son chemin
Elle a tout à gagner à louer le Très-Haut
cela ne la diminue pas à ses yeux
au contraire, plus elle pense à son Dieu
plus elle se sent vivante dans Ses flots
libre dans l'océan inconnu des chasseurs
de batifoler à son aise
dans ses eaux de braise
flotter, se livrer calme et ivre au seul bonheur
mercredi 8 avril 2015
Les Puissances sont avec elle
Jour 2 Richard, la Tarasque entame la peinture
du blanc, du rouge et de l'ocre jaune pour commencer en douceur
Avec ses doigts elle étale, frotte, glisse, va et vient, tapote
enlève et rajoute, danse
Elle verra bien où ça aboutira
les Puissances sont avec elle
Tête d'un homme né sous la monarchie
qui a vu tomber la Bastille, déferler la Terreur, a assisté aux massacres de la guerre civile, les batailles napoléoniennes, la restauration de la monarchie et tutti quanti
Au bout il ne reste qu'une forme de bonté... de mansuétude...
du blanc, du rouge et de l'ocre jaune pour commencer en douceur
Avec ses doigts elle étale, frotte, glisse, va et vient, tapote
enlève et rajoute, danse
Elle verra bien où ça aboutira
les Puissances sont avec elle
Louis Léopold Boilly (1761-1845) Portait d'homme
qui a vu tomber la Bastille, déferler la Terreur, a assisté aux massacres de la guerre civile, les batailles napoléoniennes, la restauration de la monarchie et tutti quanti
Au bout il ne reste qu'une forme de bonté... de mansuétude...
mardi 7 avril 2015
Nouveau portrait
La Tarasque commence un nouveau portrait - d'abord le dessin
...Comme elle aime rendre le visage humain !
C'est l'amour qui meut ses mains, lui fait mélanger couleurs
dévisser bouchons, étaler sa pâte sur la surface
et vogue le navire !
Le Seigneur tout-puissant guide ses doigts
Se tromper Il ne peut
Il est Celui qui meut
ses pinceaux, sa quête, son cœur, sa joie
André Lhote (1885-1962) Marseille, le Pont Transbordeur
lundi 6 avril 2015
Dolce elegante
Lundi de Pâques la Tarasque dolce elegante se jette à l'eau, fouille trous et crevasses, visite sa famille, lézarde au soleil, médite, ne pense à rien, pense à tout, célèbre Pâques, le Seigneur est ressuscité pour elle aussi alléluia !
Elle plaint les pauvres âmes encore et toujours terrorisées par le satanique
Si elles pouvaient comprendre que l'ennemi du genre humain est mort et enterré une fois pour toutes
elles respireraient, se délesteraient de leurs paniques et peines
pénètreraient leur paradis - parole de Tarasque
Elle plaint les pauvres âmes encore et toujours terrorisées par le satanique
Si elles pouvaient comprendre que l'ennemi du genre humain est mort et enterré une fois pour toutes
elles respireraient, se délesteraient de leurs paniques et peines
pénètreraient leur paradis - parole de Tarasque
dimanche 5 avril 2015
Pâques 2015
La Tarasque lit Joseph de Maistre et se régale
elle aime entendre la vérité
tinter, chanter, festoyer
s'assumer sur un ton sûr et mâle
o filii et filiae
samedi 4 avril 2015
"COMME ÇA, HUMAIN ?.. TZACK !"
H8, le chef robot de la police des humanoïdes, frappe Magnus anti-robot ceinturé par un polrob
citation de H8
Samedi Saint
Jour de silence et de recueillement
Selon une tradition, la Tarasque fait le tour des lieux saints de son quartier
y récite avec un ami à haute voix une prière
Que le message du Seigneur tout-puissant
soit compris comme jamais auparavant
et qu'il régénère urbi et orbi la France
jusqu'aux îles lointaines
A deux le son des voix
fait trembler voûte et vitrail, pierre et bois de joie
sous le mistral
sous le mistral
vendredi 3 avril 2015
Vendredi Saint
Vendredi Saint
La Tarasque se replie sur elle-même
et remercie son Seigneur de l'avoir créée
elle reste sans voix, s'abîme hébétée
dans le mystère du Fils de Jerusalem
La Tarasque se replie sur elle-même
et remercie son Seigneur de l'avoir créée
elle reste sans voix, s'abîme hébétée
dans le mystère du Fils de Jerusalem
jeudi 2 avril 2015
Ménage de printemps
Dame La Tarasque fait son ménage de printemps
Le Jeudi Saint elle prépare sa maisonnette
pour recevoir le Seigneur tout-puissant et Marthe
Les recevoir est son bonheur
Elle leur a préparé un festin gras, sorti les vins de fête
Soleil pénètre sa demeure et nettoie tout
dissout le calcaire, enlève le gras
avale poussières et détritus
Vrai, le Seigneur et Marthe seront avec elle ce soir
heureux qui comme Ulysse reviennent d'un long voyage
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