samedi 30 mai 2015
L'heure est critique Seigneur
L'heure est critique Seigneur, les abeilles meurent en masse
les arbres fruitiers refusent de fleurir, la belle lune pleure
l'orbite des corps célestes a été bousculée, altérée - soleil
même est attaqué, offensé et des barrières il n'y en a plus
Sire, lorsque Tu nous as demandé de donner à César
son dû, les autorités civiles ne s'étaient pas encore
transmuées en robocops de l'Apocalypse
Le plus vicieux des princes était encore un humain
engendré naturellement - et même gonflé de tares
dépravé, criminel, déserteur, jeteur de sort
il était fait selon Tes normes, au contraire de l'éclipse
de l'être bricolé par des laboratoires malins
Je ne puis obéir à ces Frankenstein je crains
et suis sûre que Tu ne me donnes pas tort
Si Folamour m'environne, m'encercle en ellipses
je sais, ce sera Toi qui auras le mot de la fin
Place Tes bornes Sire ! Restaure l'œuvre de Tes mains déchue
viens au secours des butineuses, au pommier rend son fruit vermeil
Quel intérêt de vivre dans un monde qui s'éteint qui se meurt
martyrisé par des créatures dénaturées en lieu et place ?
Je T'ai tout dit, je ne T'ai pas caché mon angoisse
de voir le monde ignorer Ta présence sans pareille
À présent ma langue est épuisée, j'ai vidé mon cœur
il n'y a plus rien à ajouter Seigneur, je m'efface
La Tarasque ici interrompt momentanément le dialogue
pour partir et plonger vers les grandes profondeurs
jeudi 28 mai 2015
Seigneur, parfois j'entends les cris et les sanglots
de tous ceux tombés sur Ton champ d'honneur
qui ont cru à Ta parole, sacrifié leur bonheur
pour l'édification de Ton royaume Très-Haut
Leur dernière pensée fut pour Toi, Créateur du ciel
et de la terre et Tu les as accueillis chez Toi
Mais nous, restés orphelins, cloués ici-bas
verrons-nous la gloire de Ton royaume universel ?
Tes réservoirs débordent de héros, saints, martyrs
pendant que la terre s'assèche, crève, se meurt
Ah ! Une seule goutte de Ton Éden dans notre cœur
et les ruines se muent en fleurs, fruits, en rires Sire !
Pourquoi ajouter du sang aux fleuves de sang
le cri de l'homme n'a-t-il pas atteint Ton palais ?
La chute n'est-t-elle pas à son terme ? Après
faut-il que nous souffrions des robots leur néant ?
Je ne puis le croire, ça ne rentre pas dans Ton suprême dessein
d'abandonner Ta création à l'airain du métal hurlant
Ceux dont j'entends le sanglot ont donné leur sang
pas pour des cyborgs mais pour qu'advienne Ton règne divin !
Sensé celui qui invoque Ton nom trois fois saint
Sensé celui qui invoque Ton nom trois fois saint
et le place au milieu de son front
comme lampe éternelle pour éclairer son univers
Avisé celui qui Te glorifie, qui Te sert
il boit à la source, multiplie ses dons
...excepté l'Éternel il ne craint rien
et pour cause : le Tout-Puissant l'épaule
le favorise de mille manières en silence
l'aide à accomplir pleinement son action
Inspiré l'homme qui T'aime et en fonction
règle sa conduite, tire toute sa science
de la connaissance de Toi et se contrôle
Un abri contre le mauvais œil Tu es mon Dieu
une garantie de bien faire au-delà des apparences
la certitude d'arriver sain et sauf à bon port
Foi de Tarasque ! Tu as vaincu le mal, la mort
et Tu es le moteur de notre âme, son essence
le diapason de référence pour vivre heureux !
mercredi 27 mai 2015
Passé l'humain Sire Toi seul peut nous secourir
Ta créature Seigneur a perdu l'essence humaine
elle a muté en un monstre, une chimère
issue de la mort, forgée par les enfers
Elle pille, ruine les choses saintes et saines
Sa soif du néant, son désir du mal prospère
au-delà des dernières limites et critères
Pluton est son père, dans sa gueule nucléaire
une odeur létale - Ta créature a quitté, fui
la zone humaine, l'enfer est son paradis
Suis cernée par les mutants de Lucifer
...quand donc Seigneur seront rétablies
l'harmonie et la paix de Ton esprit ?
Tu ne nous as pas demandé de lutter contre des lémures
mais de combattre nos propres défauts et manquements
...que pouvons-nous face à ces entités altérées, dévorant
ce qu'il y a de vrai, ce qu'il y a de pur
entre ciel et terre - qui avec un sale talent
souillent tout ce qui est bon, beau et grand ?
Que pouvons-nous contre l'airain des mutants ?
Le combat est inégal - maintenant à Toi d'agir
passé l'humain Sire Toi seul peut nous secourir
À Ton tour Amen ! modifie l'espace, change le temps
restaure Ton inouï, dans Ton Éden fais-nous atterrir
jouir des liesses et délices de Ton heureux empire !
mardi 26 mai 2015
Seigneur, que mon chant déborde
Comme la lave bouillonne sous le volcan endormi
comme la source qui veut jaillir de la montagne
Tu façonnes mon Dieu ma petite personne pour qui
Tu as versé le nectar de Ton pays de Cocagne
Bien souvent je fais quelques pas de danse
de bonheur Sire, par débordement d'être
pirouettes, saltos, allez, je me lance
fanions et festons qui s'enchevêtrent
Tu m'aspires, je me liquéfie, je vire, j'ondule
dans Tes bras, Ta fermeté me protège
je me livre à la force que Ta douceur module
suis faite des notes de tout Ton solfège
Seigneur, que mon chant déborde
qu'il aide à restaurer Ta création
Frappe les touches, caresse les cordes
pour la gloire de Dieu sonnez clairons !
lundi 25 mai 2015
Depuis deux mille ans Ta levure fait gonfler la pâte humaine
Depuis deux mille ans Ta levure fait gonfler la pâte humaine
désormais, elle est assez pétrie pour en faire du bon pain
Ton germe s'est épanoui, il est devenu une marée d'épis
le blé Sire attend Ta faucille, le tamis est prêt pour emploi
Des pléiades de graines sont issues de Ta graine
première, elle s'est multipliée, enrichie sans frein
s'est intégrée en nos reins - dans notre esprit
nous a fait comprendre que du ciel c'est Toi le Roi
Or j'ai lu beau Sire dans le vol des arondes
que Tu T'apprêtes à agir, à entrer en lice
C'est là conforme à Ta solennelle promesse
de revenir pour régénérer Ta création déchue
Alors vas-y Seigneur : que pèse pour Toi le monde ?
Comparés à Ta gloire que sont la mort, le mal, le vice ?
Là où Tu apparais aussi sec Tu tailles en pièces
sans un mot ni un geste Ton adversaire le plus résolu !
dimanche 24 mai 2015
Un vent mauvais souffle sur nos os irradiés
Seigneur, Toi, fait de chair humaine, qui as connu la mort
assis à la droite du Père sur le trône de gloire
ne voudrais-Tu pas depuis Ton siège délivrer le corps
de Tes créatures ici-bas de ses maux, de ses tares ?
Pourquoi remettre à demain ce qui peut être fait aujourd'hui ?
Combien de victimes encore au crédit de Tes adversaires ?
Combien de vies encore détruites par Tes ennemis
Toi qui sais combien la chair de l'homme est en enfer
D'accord Seigneur Très-Haut, Maître tout-puissant
Ta volonté prime, Tes vues impénétrables
sont justes, indiscutables - cependant
ne peux-tu mettre fin à cette chute interminable ?
Certes, Tu ris des hommes qui se plaignent du mal
dont ils sont eux-mêmes la cause - néanmoins Sire
Ta justice n'est-elle pas tempérée, Ton tribunal
n'est-il pas inspiré avant tout par le souci de guérir ?
Un vent mauvais souffle sur nos os irradiés
disparus, évanouis muscles, nerfs, peaux, esprits
pulvérisée toute trace d'originalité
au temps des ombres, sous l'empire des zombies
Souffle Sire - mais chasse donc ces miasmes
un mot de Toi et le monde brisera le joug
Libère-nous de nos funestes spasmes
rends-nous dans la chair la joie de Ta fougue !
samedi 23 mai 2015
J'aime mieux être possédée Seigneur par Tes folies
Ô oui, insensé celui qui renie Ton nom
par mauvaise foi, par mauvaise volonté
par manque d'âme, par absence de vision
par parti pris, orgueil, raideur et préjugé
par mauvaise foi, par mauvaise volonté
par manque d'âme, par absence de vision
par parti pris, orgueil, raideur et préjugé
J'aime mieux être possédée Seigneur par Tes folies
que d'être manipulée, trompée de bout en bout
par des forces très obscures qui crachent ou qui nient
Ton nom par plat intérêt personnel avant tout
Blette leur silhouette, craignant la lumière
spasmes et rictus, convulsions inquiétantes
affectations et feintises, cynisme amer
pestilences, jouissances viles et sanglantes
Personne ne peut aller contre Ta réalité
sans s'affliger de névrose ou de maladie
Refuser à son âme la norme innée
expose la personne aux pires ennuis
A vouloir ignorer de son âme la norme inouïe
la personne perd ce qui la rend immune
au mal, aux germes fatals, aux spores perverties
puisque l'âme n'est plus indivisible et une
Enfermée dans sa nuit elle s'affaiblit
chroniquement irritée par une béance
Le corps se tord, se mine, s'abrutit
se confie, épuisé, aux pires radiances
Abreuve-moi Seigneur de Tes grâces !
Sature mon âme ma tête mon cœur ma bouche
inonde-moi de Tes faveurs sans las
ouvre les vannes, tire Sire Tes cartouches
Mon âme est toujours assez grande pour Te recevoir
n'est-ce pas que Tu l'as créée à Toi conforme ?
Remplis-la à ras bord Seigneur que je puisse boire
sans modération la quintessence de Ton nectar
vendredi 22 mai 2015
Seigneur, Toi qui as fait la gente France
Seigneur, Toi qui as fait la gente France que Tu as voulue
Ton porte-parole parmi les nations, viens à son secours
elle est menacée de toute part - par elle-même d'abord
à force d'ignorer son haut lignage, son principe fondateur
Plus personne pour se revendiquer de Toi Seigneur
couardise et mauvaise foi diffusent une odeur de mort
Est-ce possible qu'un peuple entier rejette Ton amour
que tant de saints, tant de siècles finissent au rebut ?
Cela ne peut être - Ton intervention est prévue
Tu ne laisseras pas Ta fille aînée mourir
Trop de beauté, trop de sainteté as-Tu mis
dans ce pays pour qu'il puisse disparaître
Ainsi Tu vas intervenir pour faire renaître
Ta France chérie, réduire à néant ces ennemis
Je le sais Sire, Tu ne laisseras pas périr
celle que Ton esprit a magistralement conçue
As-Tu jamais agi autrement avec Ton fils Israël ?
As-Tu jamais laissé tomber les enfants de Jacob ?
De même, à Ton alliance avec la France es-Tu fidèle
quel bien-aimé laisserait sa bien-aimée sans secours ?
Donc Sire, c'est sûr, Tu vas intervenir un jour
Je prie pour que de mon vivant je Te voie qui avance et démêle
les confusions, le vrai du faux, le vil du probe
qui rend au pays son ciel, sa joie, son allure, sa beauté éternelle
jeudi 21 mai 2015
Ta brise Sire cingle mes voiles
d'après Marinus Pieter Reus (1865-1938)
Ta brise Sire cingle mes voiles, je parcours
à volonté Ton opus, visite les coins secrets
pour partout voir beauté et effusion d'amour
Chaque ange m'offre un mot pour mes couplets
pas une note n'échappe à ma quête
ils se bousculent même au portillon, prêts
à Te célébrer, Te louer, Te faire la fête
À moi de canaliser en français leur élan
trop heureuse de noter leurs odes follettes
Je déploie mes antennes et aussitôt j'entends
Tes ondes remplir l'air, je T'écoute qui vibre
qui berce et embrasse la création de Ton chant
Tout y est chaleur, jeu, joie, jet, équilibre
nulle fausse note ne résonne à Sion
unité de finesse d'un suprême calibre
M'entends-Tu Sire Très-Haut chanter Ton nom ?
Je chanterai pour Toi tous les jours que Tu fais
l'air de Ta brise, les paroles de Ta chanson
mercredi 20 mai 2015
Entre Toi et moi plus de barrières
Comme j'aime partager Ton intimité Seigneur !
Je m'ouvre, je ris, je respire, suis au sommet
de ma forme - je sais ce que veut dire le bonheur
de Te connaître, de me perdre, sauvée, dans Tes rets
Je marche dans Ton sillon, je Te sens partout présent
Toi mon Créateur qui me propulse, me fait être vraie
J'aime Sire chercher les mots pour hardiment
Te parler, Te louanger, Te consacrer le meilleur
de mes idées, attentes, prières et sentiments
Ne m'as-Tu pas fait naître chanteuse de Ton heur ?
Mon verbe je le sais vient de Toi exclusivement
auprès de Toi beau Sire je n'écoute que mon cœur
et là il n'y a que Ton brasier qui flamboie, formant
le visible depuis l'invisible, comme ici ces vers
dont la source jaillit tout droit de Tes propres flancs
Tel Moïse qui du rocher a fait gicler l'eau
Tu as ouvert en moi une brèche
par où filent à fond Tes propres flots
J'aime Sire batifoler dans Tes richesses
me sentir proche de Toi, Te toucher
T'embrasser avec mes mots sans cesse
Entre Toi et moi plus de barrières, dénoués
les fils du l'écheveau, terminé le labyrinthe
j'ai plongé à jamais dans Ta bluffante majesté
Que je sois membre de Ton œuvre sainte
me sidère Sire - Tu me désires, d'éternité
en éternité suis-je par Ton amour ointe
mardi 19 mai 2015
Le mal, la mort, ce n'est pas Toi qui les a créés
d'après Michaël Winkel (Dordrecht 1956-Dordrecht 2012)
Sans titre, daté 21.07.1990
Sans titre, daté 21.07.1990
Explique Seigneur comment chaque élément de notre être
a son origine dans Ton désir d'amour de nous voir naître
pour que nous aussi nous connaissions Ta liesse
et partagions les secrets de ton ineffable ivresse
De Ton esprit nous sommes la noble poussière
nourrie uniquement de Ton souffle et lumière
Le mal, la mort, ce n'est pas Toi qui les a créés
c'est nous-mêmes qui ne cessons de les inventer
De nier notre naissance en Ton sein ardent
la malemort sème son sinistre néant
Raconte qu'entre Toi et Ta créature il y a alliance
fidélité, sacrifice, identité innée, concordance
que Tu occupes le centre igné de toute âme
d'où Tu l'animes et le chauffes de Ta flamme
Explique qu'en dehors de Toi il n'y a pas de cause
que Ton infini produit le fini, homme, bête, rose
Montre-nous comment Tu fais tourner l'univers
quand ni espace ni temps ne sont nécessaires
Ouvre nos esprits à Ton inouï, éblouis
Tes créatures, conduis-nous en Ton infini
Nos os desséchés recevront de Ton esprit la moelle
nos cœurs se changeront d'airain en chair triomphale !
lundi 18 mai 2015
Ta rosée trempe mes lèvres
Parfois Seigneur Tes mots viennent si fort
que je suis obligée de tempérer leur élan
plus foufous encore que les hirondelles
plus vastes qu'une oreille ne peut ouïr
Comment les décrire ? impérial Ton plaisir
inimitable la fougue de Tes ailes
Tu invites à la fête et cependant
Tu gardes la maîtrise de Tes gestes d'or
Ta nature ignore la mort du corps
elle ne vit que pour le beau, le franc
avec lesquels Tu créas le ciel
et la terre - mes mots sont les Tiens Sire !
Ton verbe ne cesse de m'envahir
comme au pays du lait et du miel
Ta rosée trempe mes lèvres, tant mon chant
se compose Sire de Tes propres accords !
dimanche 17 mai 2015
Arrête le temps Seigneur, abolis la lourdeur
Arrête le temps Seigneur, abolis la lourdeur
mets un terme à la mort et au mal
Toi-Même un jour a promis que l'heure
viendrait qui verra Ton triomphe total
À quoi bon pour Toi une humanité tarée
rejetant Ton nom aux déchets aux ordures
se transformant en humanoïdes d'acier
en robotoïdes qui de Ta bonté n'ont cure
Elle est violée la terre ! souillée la lune !
ébranlée la création, prostitués
les codes sacrés, ruinées les secrètes runes
...quel intérêt Seigneur de continuer ?
Comprends Sire ! Je voudrais que ma joie de Toi
s'étende par ondes, soulève chaque esprit
le libère de la nuit, des horizons trop étroits
le soulage et lui rende son âme bénie
hors du mal et de la mort par-dessus la pesanteur
établi au royaume des vivants, disparues
les bornes de l'espace du temps, calme vainqueur
maître de soi, de l'infini précieux jouisseur
Sire ! reçois-nous en Ton sein
Tu es fidèle à Ta promesse
Tu n'as pas parlé en vain
arrose-nous tous de Ta liesse
Il est minuit Sire, il est là
le point de bascule, Toi seul, oui Toi seul
la création attend, fidèle à
Ton serment d'aïeuls en aïeuls
Enveloppe-nous de Ton infini, promis
à Tes amis choisis, fais descendre la cité céleste
dévoile Ta gloire au cœur de notre vie
Amen ! que Ta puissance éclate et se manifeste !
samedi 16 mai 2015
Écris Sire au ciel et sur terre Ton beau poème
La Jérusalem céleste
Seigneur, depuis Ta glorieuse ascension soixante générations
languissent de Te voir asseoir de l'extrémité
de la terre à l'extrémité du ciel le triomphe de Ton beau Sion
Il faut bien qu'un jour Ta promesse de félicité
dans l'éternité s'accomplisse, que Ton royaume
aboutisse au ciel et sur terre comme prophétisé
par les Saintes Écritures et par Tes propres psaumes
Pourquoi encore ajouter des tomes à l'humaine histoire
quand a été ruinée à fond l'essence même de son arôme ?
Vois ce qu'il est devenu le monde, dérisoire
rebut mis à la décharge, réduit par ceux-là même
qui le peuplent en un atroce étroit mitard
Tu as promis de régénérer ceux qui T'aiment
à la plénitude du temps - alléluia !
écris Sire au ciel et sur terre Ton beau poème !
Un mot de Toi et le monde se relèvera
frissonnera, se rachètera, Te suivra
dans les allées de la céleste Jérusalem !
vendredi 15 mai 2015
Je Te remercie Sire pour les mots que Tu me donnes
d'après un motif celte
Je Te remercie Sire pour les mots que Tu me donnes
chaque jour à nouveau pour m'adresser à Toi
Tu sais qu'ils viennent tout droit de mon âme
là où Toi seul brûle, là où Toi seul tonne
murmure, fredonne, susurre, crie Ta joie
là où je reçois Ta gnac, l'ardeur de Ta flamme
Je n'ai qu'à puiser dans le cours de Ton fleuve
les mots accourent et se précipitent
dans ma bouche, se suivent, se ramassent
pour faire sens, tempo, couleur - ils peuvent
même tirer Ton royaume dans notre orbite
car toutes puissantes Seigneur sont Tes grâces
Toujours prompt à me délivrer le juste verbe
lorsque je m'adresse à Toi
doucement le fleuve coule, parfois fulmine
mille échos, bulles, gerbes
en cascades, flamboiements, perles, falbalas
puis douceurs de France et langueurs serpentines
Ton esprit agit, Tu ne m'abandonnes pas
et le silence est la preuve de Ton action
Ton amour pour moi Sire je le sens
comme fontaine à laquelle à volonté je bois
De mon âme Tu es le ressort, la fondation
le gouvernail, le principe, le transcendant !
jeudi 14 mai 2015
Je veux être dans Ton enclos parmi les lilas et les roses
d'après Michaël Winkel (Dordrecht 1956-Dordrecht 2012)
Sans titre, daté 21.07.1990
Sans titre, daté 21.07.1990
Comme la sève donne à l'arbre son principe vital
Ton souffle créateur Sire remplit mes vaisseaux
la partie haute de mon âme vient de Ton esprit
pour former ici-bas la substance de mon corps
Ma conscience me vient de Toi encore
tout en moi vient de Toi, Te trahit
traduit Amen Tes propres oripeaux
concentre en un point Ton être total
Tu as daigné Sire abolir les bornes fatales
levé le voile de l'hypnose, de la chute
Tu as arrêté la marche funeste
de tout Ton être de toute Ton âme
foi de Tarasque, créée du ciel et de la terre, femme
désirée par Toi, sculptée par Tes mains prestes
un air aussi, qu'un soir embaumé d'été Ta flûte
a joué, ainsi suis-je de Ton souffle le fruit intégral
Goûte-moi Sire, embrasse-moi, prends-moi
dans Tes bras, raconte-moi Tes rêves secrets
Ne m'as-Tu pas fait naître dans ce but ?
ne suis-je pas née mon Dieu pour te chérir ?
L'essentiel ce n'est pas moi Sire
c'est Toi le principe - que Tes volutes
me pénètrent de Ton amour parfait
qu'elles me trempent de Ta joie
Je veux être de Ton orchestre un élément
des plus ardents, heureuse de voir Ta baguette
diriger tambour, fifres, bois, cuivres et cors
jouer la symphonie que Ton esprit compose
Je veux être dans Ton enclos parmi les lilas et les roses
illustrer de mon vivant Ta promesse de vie sans mort
Fasse Sire que mon humble instrument transmette
fidèlement Ta sève, reflète la majesté de Ton chant
mercredi 13 mai 2015
Vas-y Sire, souffle-moi les mots
Vas-y Sire, souffle-moi les mots pour T'exalter
de Toi je suis issue comme Ève fut tirée d'Adam
Chair je suis de Ta chair, à Ton image
as-Tu désiré mon corps, conçu mon âme
Dans Tes bras je me balance, danse, Ton calame
me transporte d'un bond vers d'autres paysages
où d'autres éléments chantent et clament
leur joie d'être créés par Toi pour l'éternité
Moi, la Tarasque, j'ondule au milieu
et ma voix se lève haut et fort
M'entends-Tu Te glorifier Sire ?
J'ondoie dans le vent de Ton verger
avec les abeilles et toute la gent ailée
je partage la liesse de Te louer, de T'obéir
Voici encore un bouquet, mon apport
pour Te fêter Toi ma source Toi mon Dieu
J'y ai mis du romarin et du thym, de la lavande
cueillis sur Ta sainte montagne en Provence
là où Ton amie Marie-Madeleine vécut
trente ans durant aidée par les anges
que Tu dépêchais pour qu'elle boive et mange
trois fois par jour Ton corps, qu'elle soit repue
de Ton amour, heureuse en pays de France
première puissance à avoir fait sienne Ton offrande
Comme Tu es vaste Sire, je n'arrive pas à cerner
Ton infini - mais où sont donc Tes bornes ?
Plus je cabriole et caracole l'espace s'élargit
en moi, se dilate, se concentre, rayonne
Je Te vois, Tu Te tiens au centre, Tu donnes
le la, Ton principe comble, allume, irradie
les six directions, Tu prêtes à toute forme
Ta propre éternité, stabilité, légèreté, félicité
mardi 12 mai 2015
Tu m'as épousée ô mon Roi
Le Jourdain à Césarée de Philippe, aujourd'hui Baniyas,
lieu de la profession de foi et primauté de Pierre
lieu de la profession de foi et primauté de Pierre
Ô Seigneur tout-puissant
j'aimerais tant que ma voix
remplisse les voûtes de Ta cathédrale
que par amour pour Toi
mes couplets et chants
aillent et T'atteignent par-delà les étoiles
Vois, je les dépose devant Ton trône
Seigneur ! Chaque mot parle de Toi
sur Tes cimes ils cabriolent
Tu m'as épousée ô mon Roi
Tu m'as faite à Ton aune
je répète Ta propre parole
Rien ne nous sépare plus Monseigneur
de moi Tu es l'unique architecte
je suis le fruit de Ta propre vigne
Tu m'as fait jaillir de Ton cœur
telle quelle, sans filtre, en ligne directe
entends-Tu mon chant ô Maître insigne ?
En mon âme se comprime l'humanité
depuis les temps immémoriaux j'en suis
j'en ai le langage depuis le début
je participe à Ta parole de vie
depuis que Ton amie Marthe m'a changée
et à jamais mise sur le chemin de Ta venue
Il y a deux mille ans je T'ai vu en Galilée
déjà, au pied des chutes du brut Jourdain
giclant de la montagne d'un jet puissant
Je t'y ai vu au soleil prendre un bain
remplisse les voûtes de Ta cathédrale
que par amour pour Toi
mes couplets et chants
aillent et T'atteignent par-delà les étoiles
Vois, je les dépose devant Ton trône
Seigneur ! Chaque mot parle de Toi
sur Tes cimes ils cabriolent
Tu m'as épousée ô mon Roi
Tu m'as faite à Ton aune
je répète Ta propre parole
Rien ne nous sépare plus Monseigneur
de moi Tu es l'unique architecte
je suis le fruit de Ta propre vigne
Tu m'as fait jaillir de Ton cœur
telle quelle, sans filtre, en ligne directe
entends-Tu mon chant ô Maître insigne ?
En mon âme se comprime l'humanité
depuis les temps immémoriaux j'en suis
j'en ai le langage depuis le début
je participe à Ta parole de vie
depuis que Ton amie Marthe m'a changée
et à jamais mise sur le chemin de Ta venue
Il y a deux mille ans je T'ai vu en Galilée
déjà, au pied des chutes du brut Jourdain
giclant de la montagne d'un jet puissant
Je t'y ai vu au soleil prendre un bain
...La Tarasque Te connait depuis le fier passé
rien ne nous sépare, ni l'espace ni le temps !
rien ne nous sépare, ni l'espace ni le temps !
lundi 11 mai 2015
Voici Tes deux couleurs favorites Seigneur
Voici Tes deux couleurs favorites Seigneur
le bleu du ciel et le vert de la nature
constellée de tâches fuschia, rubis, azur
que Tu sèmes en vrai maître enlumineur
Éblouie je tourne les pages de Ton livre
et parcours sur les ailes de Ta fantaisie
les merveilles qui bondissent de Ton esprit
admire les prodiges que Tes mains délivrent
Ton album sent fort le printemps Seigneur
l'été s'y respire à grand débit
avec une nuage d'automne qui
de l'hiver embaume Tes Très Riches Heures
Rien que d'étudier Tes lettrines je me pâme
chacune raconte la totalité de Ton monde
dévoile Ton imagination follement féconde
concentre, respire le grand jus de Ton âme
Mais comme Tu sens bon Seigneur ! dense
le bouquet que Tu répands, subtils
Tes effluves, intense, magnétique, viril
Ton arôme, bouleversantes Tes nuances
dont Tu remplis les pages de Ta création, une fête
pour l'esprit et les cinq sens
Sire ! J'ai bien de la chance !
moi, Tarasque, je n'en perds pas la moindre miette !
dimanche 10 mai 2015
Les mots je le sais c'est Toi Seigneur qui les a créés
Simon Hantal (1922-2008), Blanc 1973
Les mots je le sais c'est Toi Seigneur qui les a créés
le langage n'est pas une invention humaine
Maltraiter la langue c'est comme Te blesser, T'injurier
s'exposer par retour du bâton aux pires maux et peines
Que celui qui parle sache
que chaque parole porte à conséquence
qu'ils taillent telles des haches
les mots sont de la pure transcendance
Les mots ont été créés avec de la vérité
ils sont là pour rendre intelligent, accueillant
Les mots sont nés de la pureté, de la beauté
propres à la bouche du Créateur tout-puissant
Ils ne supportent pas le laid, le mensonge
la fausseté ils ont en horreur
d'emblée ils se vengent et plongent
le violeur de leur hymen dans le malheur
Car les mots sont vivants
ils ne pardonnent pas l'affront
en eux le souffle et le sang
de Celui qui cause leur création
Fasse Sire que jamais aucun mot impie ne sorte de ma bouche
qui heurterait qui déchirerait Ta toile Ta dentelle !
Et si par inadvertance un mot de moi mal Te touche
Sire ! n'y vois pas plus qu'un manque certain de cervelle !
samedi 9 mai 2015
Au milieu des montagnes Tu me faisais fontaine
d'après Fransisco de Goya (1747-1828), La Maja Desnuda
Au milieu des montagnes Tu me faisais fontaine
une cascade tombait raide de la falaise dans le vallon
où dans l'herbe fleurie nous faisions l'amour
L'eau giclait, dans le silence des alentours
à gorge déployée loriots, alouettes et pinsons
ourlaient la scène de leurs babils et turlutaines
Tu m'as connue Seigneur
j'ai senti Ta puissance
élever mon corps et mon esprit
dans un cri
je m'élance
vers Tes hauteurs
vendredi 8 mai 2015
J'ai suivi les acrobaties des arondes dans le ciel
J'ai suivi les acrobaties des arondes dans le ciel
ce matin Seigneur et noté leurs voltiges
...ce faisant j'ai découvert que mine de rien elles
écrivaient Tes propres mots à coups de vertige
En assemblant les lettres qu'elles traçaient
j'ai pu lire ce que Ton esprit médite
comment mot après mot ces feux follets
au firmament inscrivent Ta volonté écrite
Tu y peins l'épopée de l'humanité
depuis son aube jusqu'à son crépuscule
son histoire dans toute sa complexité
jusqu'aux moindres veines et veinules
Surtout j'ai lu ce que Tu écris sur ce qui advient
après le crépuscule et le noir du tombeau
Mon cœur a explosé, j'ai ri de joie, rien
de tel n'avait encore jamais été dit avec des mots
D'ailleurs, les mots sont vite devenus des images
de Ta parfaite splendeur, puis un son, une symphonie
une enluminure, le livre de la vie dont les pages
rayonnent de Ton indescriptible harmonie
Mystérieuses Seigneur Tes actions
insoupçonnées Tes voies
majestueuses Tes façons
ineffable la lumière de Ta loi
jeudi 7 mai 2015
Qu'attends-Tu Sire ? Que nous soyons morts ?
Arman (1928-2005), Pour s'en sortir
Qu'attends-Tu Sire ? Que nous soyons morts ?
Que Ta création s'engloutisse, s'embourbe
à force d'obscurité dans la pire sottise ?
Ta créature s'acharne à manipuler ses assises
que Tu as formées selon Tes droites Tes courbes
afin de nous revêtir de la chair de Ton corps
Nous abandonneras-Tu à ce mauvais sort ?
Au triomphe des traîtres, des obtus et des fourbes
ajouteras-Tu l'absolutisme de la démence et du vice ?
Tire-nous beau Sire de ces abysses
sauve-nous de cette létale tourbe
par la beauté de Ton verbe d'or
Les dernières bornes ont été franchies
dans sa folie Ta créature s'enfonce
toujours plus bas dans son enfer
Amen ! Libère-nous de ces ex-humains pervers
qui nous garrottent, nous rongent, nous engoncent
Reçois ma prière Tout-Puissant, écoute ce cri !
Toi seul peut encore sauver de Ta création la vie
rétablir sa norme - Sire ! Parle ! Prononce
la clôture de cet éon ! Mais viens Seigneur, agis !
chasse les miasmes, purge le prurit, détruis
leur cause, par une pluie de grâces annonce
que l'ange a baissé son épée à l'entrée du paradis
Pardonne-moi ce ton impératif, lis-y
Sire le désir d'entendre Ta réponse
de voir de mon vivant Ta promesse accomplie
prière de Ta servante la Tarasque
l'amie de Ton amie Marthe de Bethanie
Il adviendra ce que Tu décideras Sire
je m'incline Seigneur devant Toi
mercredi 6 mai 2015
Tu me fais vivre au sommet de la vague
d'après Michaël Winkel (Dordrecht 1956-Dordrecht 2012)
Sans titre, daté 21.07.1990
Sans titre, daté 21.07.1990
Tu me fais vivre au sommet de la vague Seigneur
je glisse, saute, bondis, ricoche et voltige
m'imprègne par tous les pores de Ton bonheur
ah ! je fais le plein de Toi, Toi qui me diriges
du berceau jusqu'au tombeau
qui n'en sera pas un !
car selon Tes propres mots
Tu ressusciteras chacun
Aussi c'est avec double vigueur Seigneur
que je tourbillonne à travers Ta création
dans Ton royaume seule est de rigueur
Ta joie de vivre, la folie de Ta perfection
Un par un Tu lèves les obstacles
la pesanteur Tu la changes en félicité
en aisance, en légèreté, en miracle
Sire ! Comme je suis heureuse d'exister !
Mes pieds me conduisent où je veux
libre sur la crête de Ta vague je danse
Sur Tes rouleaux de grâce mon Dieu
je cabriole, caracole, sereine j'avance
mardi 5 mai 2015
Seigneur ! Tes détracteurs se rient de moi
StepK (1971-2014) Tête du Christ n° 6
Seigneur ! Tes détracteurs se rient de moi
me jugent enfantine, naïve, niaise
prisonnière de fantasmes de foutaises
intellectuellement du pire aloi
Bah ! je souris et plains ces esprits forts
puis trace tranquillement ma route
l'esprit de Toi remplie, somme toute
heureuse comme Ulysse qui entre au port
Mais comment rendre aux insensés l'intelligence
qui leur fera tomber les écailles des yeux ?
Il n'y a que Toi Seigneur qui le peux
Toi seul disposes de cette puissance
Acculés au fond de leur impasse
Tes ennemis déposent les armes
vaincus par l'effet de Ton charme
se défont de leur inutile cuirasse
Les endurcis les flous les fous les mous
Tes opposants militants Tes ennemis
fondent sur place par Ta beauté éblouis
se mettent en rangs devant Toi à genoux
Chacun y gagne, sous Ton règne
personne ne se retrouve lésé, les talents
fructifiés sont récompensés, de Ton élan
tout le chant de la terre s'imprègne
Ce qui fut morne reçoit l'ardeur de la joie
le morose se transforme en aventure
Ton écho cingle à toutes voilures
elles carillonnent Ton solstice à mille voix :
justice de la beauté, du vrai immuable
du cœur droit et de l'esprit sincère
maître de soi, calme de caractère
fort comme le lion, gaieté imperturbable
Tu mets tout le monde d'accord
comme la brise de printemps
après un trop long hiver rend
la vie neuve après la mort
lundi 4 mai 2015
Tant de gens ignorent voire rejettent Ton existence
Seigneur - mais comment supportes-Tu ça ?
Toi, le noyau même de leur substantifique moelle
l'ordonnateur au détail près de leur destin final !
N'es-Tu pas las, malheureux d'un pareil constat
ne voudrais-Tu pas Te déclarer, entrer dans la danse
changer la musique, restaurer l'ambiance ?
Là où Tu apparais la donne change, le lion rugit
le Léviathan est Ton véhicule, Béhémoth Ton char
Commande Seigneur selon Ta puissance et gloire
Toi qui tournes les étoiles, à qui le serpent obéit
donne aux enténébrés l'éclair de Ta luminescence
À quoi bon Sire tourner les étoiles
tenir la terre dans Tes bras
prêter aux arondes Tes cabrioles
si Tes créatures massacrent, violent
Ton nom, Ton ouvrage, Ton droit
outragent, ravagent Ta cathédrale
Il arrive un moment où c'en est assez !
La dantesque descente n'a que trop duré
ici-bas règnent chaos et désastre
là-haut même les nuées et les astres
ont été déréglés, contaminés, souillés
Sire ! arrête ce capharnaüm, de grâce, pitié !
dimanche 3 mai 2015
Tant de siècles se tiennent devant Ton trône
d'après Michaël Winkel (Dordrecht 1956-Dordrecht 2012)
Sans titre, daté 21.07.1990
Vois Seigneur, tant de siècles se tiennent devant Ton trôneSans titre, daté 21.07.1990
deux mille ans d'espérance en Ton retour
s'inclinent devant Toi, appellent au secours
répètent Ta promesse, s'agenouillent, prient devant Ton icône
Toi qui de l'univers a établi la mesure
fixé aux astres leur course
offert aux fleuves leur source
et a gratifié les cieux de Tes yeux azur :
Viens Seigneur ! que j'entende Ta voix
annoncer la fin de notre folle attente
de Toi - Ta promesse tenue, chair vivante
amen ! de prophète, de prêtre, de roi !
samedi 2 mai 2015
Quand établiras-Tu le régime nouveau mon Roi
Christ en bronze et émail champlevé, XIIe/XIIIe siècle
Quand établiras-Tu le régime nouveau mon Roi
quand ouvriras-Tu les vannes de Tes grâces ?
Quand ruineras-Tu de la cité du néant les remparts
aboliras-Tu par la force de Ton verbe ce Tartare ?
À quand la sortie de cette noire mélasse
qui nous englue, qui nous tue, qui nous noie ?
Le régime nouveau qui à Ton peuple rend sa gaieté !
car Tes brebis connaissent la voix de leur Maître
d'instinct elles savent que Tu es le bon Pasteur
Celui qui les mène vers de grasses prairies, qui leur
parle, leur chante, les protège des loups des traîtres
Celui qui les met à l'abri la nuit en toute sécurité
Le mur du futur s'est fendu
ouverte la brèche dans la forteresse
l'orgueilleuse citadelle s'écroule
l'horizon s'éclaircit, la foule
s'engouffre, prouve sa hardiesse
sa liberté lui a été rendue
N'est-ce pas le scénario que Tu prépares
que Tu vas tisser au fil du temps
à l'heure de Ton choix ?
Ton avènement mon Roi ?
Ton royaume triomphant
l'éclat définitif de Ta gloire ?
vendredi 1 mai 2015
Ta création est belle Seigneur
d'après Pierre Boncompain (1938), Nu avec pomme
Ta création est belle Seigneur, magistrale
les mots n'en épuisent pas la merveille
ne peuvent bonnir sa beauté abyssale
Tu nous as offert l'eau, la terre, le soleil
et les airs, le gazouillis des petits oiseaux
le feu, les fruits, la vue, le jus de la treille
l'aube et le crépuscule, les mots
pour dire combien Ton œuvre enivre
combien Ton esprit créateur est beau
Je te rends grâce Seigneur de m'y faire vivre
de m'avoir tirée des ombres monotones
au ciel lumineux de Ta clarté ivre !
Inscription à :
Articles (Atom)