mercredi 30 septembre 2015

Les habitants du pays prophétiseront


Il serait tout à fait chimérique de doter la France d'un roi
tant que les Français d'eux-mêmes ne reviennent pas à leur royauté spirituelle
innée, donnée une fois pour toutes par le baptême du ciel
au temps des Francs, élan d'âme, vraie force, puissance qui jamais ne décroît

Ce n'est pas l'onction sacerdotale qui s'est éloignée du pays
ce sont les habitants qui s'en sont écartés
L'élection, elle, garde toute son actualité
d'ailleurs elle ne demande qu'à manifester son inimitable génie

Alors les habitants du pays prophétiseront
Elle est retrouvée ! Quoi ? L'éternité ailée
la sève et le champagne, le rire et le pied
Il s'est retrouvé, sauvé, le peuple de Sion

mardi 29 septembre 2015

Ton verbe qui peut tout


Les esprits forts Te déclarent inconnaissable et partant sans intérêt
Bah ! Ton invisibilité n'a d'égale que leur propre cécité, aveuglement
qui arrange bien leurs petites affaires et intérêts, se croyant à l'abri
préservés des lumières de la justice, qu'elles soient divines ou pas

Combien de siècles Seigneur la gent des moins-disants sournois
occupe-t-elle le devant de la scène, y exerce-t-elle sa tyrannie
mielleuse, fourbe et farce ? Trop c'est trop, il arrive le moment
où il faut renverser les tables et de leur pièce rendre la monnaie

Seigneur, Tu dois aller au combat - Tu as gagné d'avance
Une once de Ta vérité pulvérise des montagnes de simulacres
Un mot de Ta bouche et les mollusques s'évanouissent
Un regard de Toi et leurs constructions truquées s'écroulent

Sire, l'heure est critique, le bateau coule
l'air s'asphyxie, les sources se tarissent
il plane un funeste nuage, tenace et âcre
sur le beau royaume de Ta douce France

Seigneur Très-Haut, daignes considérer la détresse
de ceux qui à Ta parole sont restés fidèles, abrèges
pour eux cette chute dans le néant, accomplis Ta promesse
Amen ! Brise cette chape, chasse les miasmes, fends le futur

Pour le prestige de Ton grand nom, les temps sont mûrs
le point de bascule est là, sauve-nous avec la sagesse
de Ton verbe qui peut tout - du mal la terre il allège
et nous conduit sans erreur en la maison de Tes liesses

Achève Ton plan de salut ici et maintenant, de grâce
pourquoi tarder encore ? Installe la victoire définitive
celle qui vaporise l'ennemi comme neige fond au soleil
celle qui aux justes multiplie leur trésor démesurément

Tu as écouté Israël, vois Ta fille aînée couverte de sang
mordue par la gent vampire, plongée dans un noir sommeil
Ton royaume sans pareil Sire est à la dérive, le pire arrive
Seigneur ! écoute notre prière, prends acte de notre angoisse

lundi 28 septembre 2015

Comme il est beau le visage humain Sire

Comme il est beau le visage humain Sire
à Ton image Tu l'as sculpté, pur joyau
merveille de mystère, désir très haut
de partager Ta gloire sans Te dédire

Tu m'as trouvée digne de refléter Tes traits
rien que pour ça toute louange T'est due
En plus Tu m'offres l'esprit qui constitue
une âme, un verbe, le cœur qui Te connaît

Puis Tu as mis à ma disposition un monde entier, les étoiles
au firmament, les ondes pour plonger, abysses et montagnes
pour explorer, la terre à cultiver, folles bulles de champagne
pour m'enivrer, pour m'imprégner de Ta substantifique moelle

Mieux encore : Tu as bien voulu me doter d'intelligence
d'outils de discernement - Tu ne m'as pas privée
de Tes lumières. De Ton verbe m'as-Tu comblée
et plus j'y pénètre plus je prends humblement conscience
que c'est Toi qui me manœuvres, de moi-même je ne suis rien
Je ne peux rien, je ne suis rien, sans Toi je ne serais même pas
Je n'existerais pas si Tu ne façonnais pas mon petit moi
Ce que j'ai d'esprit et de chair je les dois aux Tiens


samedi 26 septembre 2015

Dans Ta lumière mourir je ne puis


Sire, dois-je mourir avant de voir Ton avènement se produire ?
...Certes, dans Ta lumière mourir je ne puis, Ton grand Nom
rend éternel, la vallée de la mort m'ignore. Cependant Sire
assister de mon vivant, ici-bas, à Ton retour : quelle vision !

Assisterai-je à Ta venue en chair et en os
avant de quitter mon enveloppe charnelle ?
Mes yeux verront-ils le renouveau des noces
avec celle que Tu appelles Ta toute belle ?

Ta bonté pour moi ira-t-elle jusque là mon Dieu ?
Que dois-je accomplir encore pour le mériter ?
Dis et j'obéis, Tu me connais, servante zélée
de Ta volonté je ferai ô mon Roi ce que Tu veux

J'ai parcouru les cieux, les terres et les îles de Ton empire
construit un pont depuis le sol jusque par-delà les nuées
je me suis gardée des insensés, étrangère à leur létal délire
j'ai bâti à mains nues une cathédrale pour Te bénir et Te louer

Viens y recevoir l'onction Seigneur qui Te revient de droit
accepte la couronne, envoie Tes influences
Montre de quoi est capable la transcendance
quand aux commandes elle distribue son inimitable éclat


Rien ne saurait altérer Ta bonté


Seigneur, Tu as convolé en juste noce avec Ta créature
Tu nous as épousés devant les anges témoins
de l'échange de nos serments, contraints
d'accepter Ton désir de Te lancer dans cette aventure

Ce n'est pas Toi qui as divorcé de nous
c'est nous qui T'avons froidement abandonné
Cependant rien ne saurait altérer Ta bonté
nous voici devant Toi, en silence, à genoux

Comment pouvons-nous racheter Monseigneur
notre faute sinon en renouant avec Ta présence
en redécouvrant les flammes de Ta magnificence
brûler à toute heure au centre de notre cœur

Peut-être daigneras-Tu nous absoudre de nos offenses
...appeler à Ta générosité n'a jamais fait tort à personne
Aux cœurs repentis magnanimement Tu pardonnes
car la rancœur chez Toi mon Dieu d'amour n'a pas de sens

Tant de saints, preux et fidèles ont fait honneur à Tes épousailles
Sire ! Plutôt que de compter nos fautes vois notre retour
dans Ton giron, admets-nous en Ta maison, éclaire nos jours
sonde notre cœur, Tu y verras régner la joie de nos retrouvailles


vendredi 25 septembre 2015

Ton trône rend tout possible


Toi qui sièges sur les Chérubins Seigneur, Dieu de grâce
assieds-Toi sur le trône de France de même
puis d'un geste efficace chasse ces paillasses
ces clowns qui à longueur de journée Te blasphèment

Que pèsent dans Tes mains l'orbe et le sceptre
Toi qui commandes à la vie et à la mort de l'univers
Tu nous sauveras de ces néo-êtres cruels et ineptes
en passe de croire au triomphe de leur enfer pervers

Le pays entier T'acclamera, fera fine bombance
campagnes et montagnes, vals et villes
se mettront à luire, toute la gente France
renaîtra, à nouveau du monde formera le nombril

Grâce à Ton influx ineffable Sire depuis Ton trône
Tu revivifies les racines du pays, un surgeon apparaît
tendre et déterminé, on dirait Seigneur de Toi l'icône
de Ta majesté, simplicité et beauté le véridique reflet

Tant de saints et de pieux héros de Ton royaume
ont œuvré pour préparer Ton second avènement
Toi-même les a conduits dans ce but, le rhizome
de France veut donner sa fleur d'accomplissement

Ton trône rend tout possible
le vice transformé en charité
la grâce à la place du nuisible
la beauté remplace le défiguré

Ce que Tu fais Sire pour les Chérubins
fais de même pour nous pauvres humains
Dirige-nous depuis Ton trône souverain
reçois ma prière, exauce mon vœu Amen !

jeudi 24 septembre 2015

Ta lumière première et dernière


Veuille m'inscrire encore et encore dans le livre de la vie
Sire - chaque jour je composerai pour Toi un psaume
Veuille que j'habite encore toute une année Ton royaume
et parcoure le ciel et la terre de Ton irrésistible paradis

Continue à me gratifier de Ta lumière première et dernière
envoie les arondes au printemps, les étourneaux en automne
Chauffe les flots, fais pleuvoir Tes faveurs, Seigneur fredonne
Tes airs dans ma tête, dis-moi ce que Tu ne veux plus taire

Moi je serai là, Ta Tarasque, soldat fidèle, vase
pour recevoir ce que Tu voudras bien me verser
et si ça déborde Sire, ne T'arrête pas, laisse couler
afin que mon cœur d'amour toujours plus s'embrase

mercredi 23 septembre 2015

Seigneur, n'est-ce pas pour jouir de Ton être que Tu m'as faite ?


Fais-moi jouir des pieds à la tête de Ta création Seigneur
afin que je T'en chante les merveilles à fond les manettes
Sature mon esprit et ma chair de Tes Très Riches Heures
et que je dise les plis et replis de Ta joie de vivre parfaite

Tu nous as créés pour refléter, savourer Ton bonheur
non pas pour être hachés menu, réduits en miettes
par les lames néantisantes du corrupteur dévastateur
dissouts en une abominable bouillie agitée de squelettes

Tu m'as placée sous soleil pour prendre part à Tes fastes et heurs
aux immensités de Tes beautés, à Tes prodigieuses bontés, extraites
toutes de la munificence qui gouverne la nature de Ton sacré cœur
Seigneur, n'est-ce pas pour jouir de tout Ton être que Tu m'as faite ?

Je veux chanter sans mors l'azur de Ta grandeur
souffler Ta brise bonne, louer Tes œuvres à tue-tête
entendre soleil et lune fredonner leur fin bonheur
pour Ta louange emboucher clairons et trompettes

mardi 22 septembre 2015

Tu nous béniras de Ta toute-puissante main divine


Sire, quel intérêt y a-t-il à laisser se poursuivre le temps
quand celui-ci est au service de mutants morts-vivants
hystérisés ? Soleil à chaque aube frémit malgré lui à l'idée
de devoir les éclairer. Ce n'est point pour ceux-là que j'ai été créé
clame-t-il, et Dame Lune d'acquiescer d'un triste oui
de pousser un soupir en étouffant à grand prix un cri
"Malheur au dernier homme, s'écrie-t-elle, orphelin
du ciel, livré aux manigances putricides du malin
Pusticule sous un ciel vidé, le cœur troué, squelette debout
soumis aux gaz toxiques, à des éclairs sales à rendre fou
le meilleur, à troubler même les saints et anges de Dieu !
...Sire ! Les lumières de nos noces, méritent-elles si peu !?"

Voilà qu'elle rougit, il lui coulent des larmes de sang
le cœur du soleil se brise, l'astre se sent impuissant
"Il n'y a que Toi Monseigneur pour stopper ce capharnaüm
Au secours Seigneur mon Créateur, arrête cet infâme barnum
Tu as façonné nos lampes pour éclairer des sujets libres
non pas pour illuminer des larves sans esprit ni fibres
Combien de nuits devrons-nous subir encore cette humiliation ?
Et Toi-Même Sire, n'as-Tu pas assez de cette déprédation ?
Arrête le décompte des pages de ce sinistre livre
rend à ma toute-belle sa fraîcheur, sa joie de vivre
Que sa beauté se décuple à la vue des hommes retrouvés
sauvés par Ton geste, par Ta parole du néant rescapés
Que sa lumière caresse à nouveau les amants
et enivre le rossignol, étourdisse l'ortolan
Que je sois fier de mon épouse, mon reflet sans tristesse
heureuse de rayonner, lumineuse et enchanteresse
Du coup Sire moi aussi je redouble d'ardeur
et mon feu est tempéré par ma douceur
Toi, au-dessus de notre couple, Toi notre origine
Tu nous béniras de Ta toute-puissante main divine"

lundi 21 septembre 2015

Le monde entier est tiré de Tes entrailles


Rubis Sire pour dire Ta flamme
Ambre pour décrire Tes yeux
Saphir pour transcrire mon Dieu
la sainteté de Ton âme

Or Sire pour dire Ton soleil
Émeraude traduit Tes eaux
Diamant, améthyste Très-Haut
et topaze crient Tes merveilles

Ce qui est précieux naît de Toi
le monde entier est tiré de Tes entrailles
du soleil et de la lune les épousailles
de l'homme les noces, des oiseaux la joie

Sans pause Tu arroses ma bouche
de Tes mots, et moi je les chante à haute voix
devant Toi. C'est que tout près je T'aperçois
je Te sens, je T'entends, je Te touche

Ou plutôt, c'est Toi qui me touches, qui me meus
qui envois Tes flots, qui souffles Ton air pénétrant
qui ébranles mes oreilles, qui liquéfies mon sang
à ma langue donnes ce qui est de Toi mon Dieu

dimanche 20 septembre 2015

Dieu que Tu es immense et bon


Longtemps Monseigneur je T'ai méconnu, ramant de ci de là
je me pensais le début et la fin de ma propre petite personne
Ton existence ? manifestement une survivance abradacabra
bien loin de mes préoccupations de Tarasque à la dragonne

Puis Tu m'as retournée, je me suis vue dans le miroir
de la lumière vraie, je n'avais pas perdu toute mon âme
Tes eaux sont montées du sol, elles m'ont donné à boire
les grâces de Ta manne ont plu sur moi par jérobohams

Peut-on rendre avec des mots le goût de la cerise ?
À chacun sa quête, son geste pour trouver Ton Nom
À bonne volonté aussitôt répond heureuse surprise
Tu voles au secours, Dieu que Tu es immense et bon

Ne T'arrêtes pas trop longtemps sur mes verrues
et poireaux, considère-les comme immaturités pénibles
Elles m'ont tout de même menée à Toi, rendue
clairvoyante, même si mon tout reste infiniment perfectible

samedi 19 septembre 2015

Tôt ou tard, discret, Tu es là, impressionnant

d'après Michaël Winkel (Dordrecht 1956-Dordrecht 2012)
Sans titre, daté 21.07.1990

Sire, j'ai beaucoup péché - mais au moins jamais contre l'esprit
Mes fautes sont lourdes, inexcusables, j'étais longtemps autiste
volontaire, immature. Néanmoins de l'esprit jamais je n'ai médit
ni avili Ton nom, je savais que Tu étais Notre-Seigneur le Christ

Si Tu n'étais pas mon gardien je me serais depuis belle lurette noyée
ou pendue. Heureusement tous les chemins mènent à Toi mon Roi
à condition de savoir se maîtriser, de montrer de la bonne volonté
Tôt ou tard, discret, Tu es là, impressionnant, au bout de la voie

Épure l'or Sire que Tu m'as offert à ma naissance
que mes branches ploient sous de beaux fruits sains
que les fleurs cachent les cicatrices de mes errances
blute mon blé Sire pour que je Te donne du bon pain

vendredi 18 septembre 2015

Montre-Toi Sire, viens


Tu nous as demandé mon Dieu d'aimer notre prochain
Hélas Sire, je regrette, de prochains il n'y en a plus
évaporés, atomisés, convertis en ectoplasmes
en zombies bioniques, en spectres posthumains

Notre prochain a été éviscéré, métallisé en airain
remodelé en dronoïde aux inquiétants spasmes
létaux. Esprit, cœur, chair, âme, rire ont disparu
dans la glu d'un abominable blob absolument alien

Éradication terminator Seigneur, en phase d'achèvement
Ton commandement est caduc, de sujet libre
il n'y en a plus - le monde entier se fantômise
D'une parole vraie l'écho a été depuis longtemps perdu

J'ai l'âme libre Très-Haut, aux fantoches velus
obéir je ne puis. Si sous le soleil Tu m'as mise
ce n'est pas pour que je perde mon équilibre
à me laisser troubler par les cafards du néant

Ta créature s'est volatilisée, restent des trous noirs
aux grimaces pétrifiées, mortels réflexes, désirs de fin
Quel enfer Sire ! La barbarie des morts-vivants règne
Dante lui-même n'aurait pu imaginer déchéance pareille

Abrège ce temps, viens Seigneur invincible Soleil
arrache la carapace, que je me baigne
en Tes eaux, montre-Toi Sire, viens
et régénère-nous à l'aune de Ton indicible gloire

jeudi 17 septembre 2015

Seigneur Très-Haut daigne prêter à mes mots Ta faux


Souffle-moi Sire les mots que Tu aimes m'entendre dire
à percer les tympans du néant, à les faire éclater
Charge-les de Ton ardeur explosive, que lestes ils virent
cet âge déchu, à la porte les lémures tripatouillés !

De toute façon Ta victoire est déjà acquise, depuis deux mille ans
Tu travailles le terrain à Ta guise en vue de Ton projet de salut
qui par cercles concentriques à chaque instant s'amplifie, s'étend
prépare Ton grand jour par Ta toute-puissance fixée et voulue

Me trompe-je ? Je Te vois qui ramasses
une pierre mortelle - voir Ton sourire
enluminer les traits divins de Ta face
m'inonde d'un excès de mille plaisirs

Affûté Ton arsenal, supérieures Tes armes
nulle flèche ne quitte l'arc sans toucher cible
Un coup de tambour de Tes doigts désarme
l'armée du néant, les ennemis de Ta bible

Que pèsent chute et maux sur la balance de Ta vérité ?
L'obscurité peut-elle résister aux rouleaux de lumière ?
Le pelage de l'hermine se laissera-t-il maculer ?
Verra-t-on un jour les oiseaux décider de se taire ?

Soleil cesser de briller ? Lune de luire, vent de souffler ?
Rien jamais n'entache l'envol azur de la colombe
Raisin mûrit, l'herbe pousse, j'entends de suc gonflés
Tes mots qui mûrs, sur le sol doucement tombent

Dans Ton feu je me baigne
Sire, merci pour ces flots
Seigneur Très-Haut daigne
prêter à mes mots Ta faux

mercredi 16 septembre 2015

Déjà Tu mets la terrible pierre dans la fronde


Sire, Ton ennemi triomphe sur tous les fronts, s'y glorifie
de ses propres rebuts, impitoyable impose ses minus
Ton Eden aux mains d'assassins ex-humains-détritus
suffoque, s'effondre, se suicide, aux pires maux se plie

Mais moi je sais, Tu attends dans l'ombre Ton heure
Qu'il s'épuise de lui-même le mal
qu'on entende son dernier râle
que de leurs propres pus et tares les barbares meurent

Tu fourbis Tes armes dans un silence attentif
l'arc n'attend plus que Ta flèche
la mèche aux flammes fraîches
à fondre les fers qui nous tiennent captifs

Déjà Tu mets la terrible pierre dans la fronde
javelots, lances, lames étincellent au soleil
prêts à accomplir en Ton nom des merveilles
de mortelle précision à retourner le monde

Pas de quartier pour les pécheurs contre l'esprit
là s'arrête Ta miséricorde, commence Ta justice
Ton épée taille, elle est touchée la cité des vices
elle tombe, succombe l'armée de Ton ennemi

mardi 15 septembre 2015

Ton esprit Sire, la sérénité de la sapience


Seigneur, quels mots vas-Tu mettre dans ma tête
pour chanter, célébrer l'inébranlable infini
dont Tu fais le monde, moi incluse ?

Tu es par-delà les mots, profuses
Tes splendeurs toutes-puissantes, béni
Celui qui offre le jour aux mots de ma chansonnette

Tu as ordonné la création à Ta folle mesure
de cœur aimant selon la justice et le droit
Ta providence opère souverainement

Voilà Sire, les mots viennent aisément
Ce qui se conçoit bien vient de Toi
ce qui vient de Toi jamais n'est obscur

Même qu'alors le cœur lui-même se met à parler
sans se tromper comme le fleuve court vers la mer
comme l'aigle fend l'azur le verbe prend son envol

Il se découvre d'autres cieux, de nouveaux sols
sur lesquels s'appuyer il peut sans risquer misère
et qui en plus libèrent de la confusion généralisée

Suit alors le fluide, l'aérien, le sûr et le compatible
avec Ton esprit Sire, la sérénité de la sapience
le luxe de hiérarchiser chaque chose à sa place
et de construire sa cathédrale, son saint espace
de vie intérieure, la constance de Ta présence
précédant les dix-mille choses visibles et invisibles

lundi 14 septembre 2015

Je contemple Ta Face

  zoom
Le père Paul Gras de l'Œuvre Timon-David, Marseille

Lorsque j'entame un portrait c'est Toi Sire que je peins
Je Te vois qui Te tiens derrière les yeux
le nez, la bouche, les oreilles, les cheveux
Je contemple Ta Face, j'en reproduis l'insaisissable divin 

Il me suffit de peindre avec les doigts de mon âme
Tout est limpide là où Tu es, j'observe Ton image
j'essaie de la rendre fidèlement à chaque visage 
selon la variété infinie de Ton inépuisable gamme

J'aime Te rencontrer ailleurs qu'en moi
je ne m'épargne aucun repos, Tu m'attires
comme un aimant - ah ! réussir Sire
à montrer Ta beauté admirable je dois

samedi 12 septembre 2015

Claque des doigts Sire

Pourquoi mes contemporains choisissent-ils de T'ignorer ?
Que gagne-t-on à refuser obstinément la sève nourricière ?
Si en plus celle-ci revigore, éclaire, enrichit, désaltère
l'âme assoiffée, protège, sauve de la mort des néantisés ?

Pourquoi choisir de rester étranger au paradis ?
Faut être ensorcelé, envoûté maladivement
pour pénaliser sans cesse son propre corps
nuire à longueur de journée à sa propre vie

Claque des doigts Sire, abrège ce mauvais sommeil
aux hommes rends donc leur norme divine
Par pitié, donne l'intelligence à leurs rétines
qu'ils découvrent l'absolu trésor de Ton beau soleil

Quel nom donner à Ta toute-puissance mon Dieu ?


Soleil brille, lune luit, oiseaux chantent
nuées glissent, eau coule, pierre roule
fleurs poussent, vaches broutent, poules
pondent des œufs et moi je suis Ton orante

Rien ne se fait sans que Tu ne sois derrière
tout se fait parce que c'est Toi qui le veux
Comment nommer Ta toute-puissance mon Dieu ?
C'est Ta joie d'être que rien ne saurait taire

Sans cesse Tu débordes de grâces, d'amour
même pour ceux qui Te nient, Te rejettent
C'est que le mystère de Ta bonté secrète
vaut Ta joie de vivre, inébranlable, toujours

vendredi 11 septembre 2015

Ta préséance directrice


La question est simple : celui qui renie
pour mille raisons Ta préséance directrice
se nécrose à son insu, fatalement il finit
par gâter sa chair faite de purs délices

À la clarté prometteuse, au corps de plénitude
se substituent fissions néfastes incontrôlables
tant il est vrai que sans Ton fond de béatitude
nulle chair ne saurait se garder du mal incurable

A-t-on jamais vu une fleur se lever vers les nues
sans que la sève la pousse en avant, la soutienne ?
Ainsi le corps privé de Toi, chair trouée, perdue
finit-elle dans les remugles, l'ordure inhumaine

jeudi 10 septembre 2015

Que Ton œil se réjouisse de me voir

Jules Chéret (1836-1932) Farandole

Si jamais je dois mourir Sire qu'alors je sois belle
et saine pour me présenter intacte devant Ta gloire
Que mon corps et esprit soient de Toi le beau miroir
un témoignage, le reflet de Ta plénitude intemporelle

Si mourir je dois Sire que cela soit dans mes dentelles
qu'en me voyant Tu T'écries viens ma magnifique
tout en toi raconte la réussite de mon idée originelle
tu as enrichi, élargi ce qu'en toi J'avais mis d'unique


Si mourir il me faut que cela soit avec le sourire
qu'en me voyant Tu ne sois pas déçu
que Tu me dises Ta joie de me découvrir
belle, heureuse, pétillante, détendue

Alors seulement Seigneur d'accord
que Ton œil se réjouisse de me voir colombe
voler vers Toi lorsque je serai dans la tombe
et me poser sur Ton épaule sans effort

mercredi 9 septembre 2015

Tu enchaînes prodiges sur merveilles


Tu as voulu donner Ton esprit et Ta chair à autre chose qu'à Toi
à une créature dotée du libre arbitre, d'une volonté indépendante
afin qu'elle connaisse et expérimente, goûte la liesse de Ton infini
massivement tapi en elle à la jonction de Ton esprit et de son âme

Tu ne veux rien imposer, liberté se nomme la trame
avec laquelle Tu tisses les ciels et les abîmes de la vie
Seigneur Dieu, mon amour pour Toi forme la charpente
de ce que j'ai de plus précieux, de plus juste en moi

Depuis ma petite graine je suis allée vers le soleil
et même au-delà j'ai bien déployé mes libres ailes
Si je me suis beaucoup trompée, j'ai surtout fini
par Te trouver présence vivante, cri de bonheur

Depuis Tu enchaînes prodiges sur merveilles
mon humble germe a réussi à joindre Ton ciel
s'y est renforcé, amplifié, à foison les fruits
ploient sous le poids des saveurs de Ton heur


mardi 8 septembre 2015

Toi Seigneur mon amour


Toi Seigneur mon amour, dans mon âme Tu chuchotes
des mots toujours neufs et beaux, justes, simples, frais
J'aime, j'adore sentir Ton souffle mouvoir ma glotte
D'être touchée par Ta grâce m'excite, me fait des effets

À Ton commandement je plonge, nage, me laisse bercer
et termine là où Tu veux, bouchon sur des flots sereins
contente d'avoir rajouté un nouveau chant à mon psautier
heureuse d'avoir une fois encore su composer un quatrain
à Ta gloire - moi qui n'ai que des mots à ma disposition

Oui mais ils viennent de mon cœur, du fond de mon âme
et même ils viennent de plus loin, ils naissent dans Tes tréfonds
ils germent de Ton esprit, c'est Ton langage ici que je déclame

lundi 7 septembre 2015

Tes splendeurs nous ressusciterons

d'après Michaël Winkel (Dordrecht 1956-Dordrecht 2012)
Sans titre, daté 21.07.1990

Ce n'est pas Toi qui as revêtu notre corps
c'est nous qui sommes vêtus du Tien
Ton corps précède de tout temps le nôtre
c'est par le Tien que nous sommes une chair

Aussi bien Ton corps premier restaure
la chute de nos corps atteints
d'écrouelles, lèpres et autres
maux dus aux fers de ce toxique enfer

Puisqu'en Toi règne la plénitude
nous qui sommes pousses sur Ton tronc
Ta sève chassera la décrépitude
et Tes splendeurs nous ressusciterons

Depuis Ta tête, depuis Ton ineffable cœur
Tu irrigues Ton œuvre de Tes flots
et là où ne poussait plus ni arbre ni fleur
l'eau jaillit, les cœurs se font nouveaux

À la terre orpheline du ciel Tu rends un père
et tout rentre dans l'ordre, le principe commande
les germes éclosent - elle est retrouvée la chair
du Tien nos corps sont à nouveau la belle offrande

dimanche 6 septembre 2015

L'aube claire succèdera aux ténèbres nécrophages


Merci Seigneur de m'avoir donné une bouche
une langue, du souffle et des cordes vocales
pour célébrer la gloire de Ta présence vivante
pour dire et bénir le trésor de Ta beauté farouche
Seigneur Dieu, animateur de mon être intégral
cela me rend d'autant plus hardie, fine, existante

Pour moi plus de barrières, mes pieds vont partout
liés par un unique fil par Toi maintenu
Tu m'as mise à l'abri dans les paumes de Tes mains
afin de vivre Ta joie d'être jusqu'au bout du bout
Tu m'as créée une et multiple, Tu m'as conçue
pour connaître l'allégresse qui règne en Ton sein

Il faudra bien tourner la page de cet âge
et Ton verbe seul pourra le faire
dans la paix du ciel et de la terre
des hommes, des fous et des sages
Tu abattras l'adversaire - l'aube claire
succèdera aux ténèbres nécrophages

Souviens-Toi Sire : de toute Ton ardeur
Tu nous l'as promis, ainsi va Ton désir
Fasse que de mon vivant je Te voies à l'œuvre
rendre aux foules leur âme, corps et cœur
par Ta présence, être redevient un plaisir
avec Toi Inspirateur suprême à la manœuvre

samedi 5 septembre 2015

Ton retour parmi nous


Débarrasse-nous Sire des petits satans ventripotents sur pattes
renvoie cette engeance dans leur lieu d'origine fétide
qu'ils exercent là-bas leur talent, leur cirque délétère
...fais entrer de l'air frais, chasse leurs puants relents toxiques

Enlève la chape de pestilences qui nuit et jour mate
nos meilleures aspirations, nous rend veules et vides
qui change en ténèbres et terreur Ta glorieuse lumière
troque sans vergogne l'insane contre Ta divine musique

Arrache Tes sujets de l'hypnose nauséabonde
brise du consensus ambiant la papelardise
surtout confond et liquide le ricanement
des succubes, tue leur pouvoir malfaisant

Ils nous font mesurer Ta gloire, Ton insondable monde
à leur aune misérable, à leur inépuisable sottise
Ces clowns laps et relaps nous réduisent à zéro quand
de Ta gloire nous sommes bel et bien Ton référent

Deux mille ans d'espérance en Ton retour parmi nous
Te crient Amen Seigneur ! Viens à notre secours
Ton saint œuvre est en danger de mort, Ta créature
envoûtée, dépossédée, déréalisée, se meurt du cancer

Tant de métastases en furie partout
dans l'esprit, l'âme, le corps, le labour
Seigneur ! Amen ! Elle est pleine la mesure
Conclus Sire ! Sauve-nous de cet enfer

À quoi bon donc nous avoir un jour promus
aux délices de Ton soleil si c'est pour périr
lamentablement dans l'absurde du néant ?
Ça ne Te correspond pas Dieu Très-Haut

Ton Nom ne le permet pas. Ton projet de salut
Tu le mènes à son terme Sire sans faillir
En Toi toute capacité, Dieu Tout-Puissant
crie victoire ! Chante Ton chant tout nouveau !





vendredi 4 septembre 2015

Sire, laisse-moi Te bénir


Sire, je ne voudrais pas entamer la journée
sans d'abord T'invoquer, Te parler, Te bénir
...Tant que je n'ai pas trouvé les mots justes
rien de bon ni de vrai ne pourrait être fait

Les minutes s'écouleraient dans un vide niais
les heures sonneraient certes, mais frustes
la journée se déroulerait sans sel ni désir
les secondes feraient un monde édulcoré

Je ne respirerais pas l'excitant dans l'air
que Ta nature met dans les dix mille choses créées
le langage des oiseaux me resterait obscur
en vain les fleurs répandraient leurs odeurs et couleurs

Je passerais somnambule à côté du cœur
battant de la terre, je pécherais contre Ton œuvre azur
Que me resterait-il dans la bouche à la fin de la journée
sinon un petit goût d'absurde, blet et amer ?

Alors voilà Sire, laisse-moi Te bénir
Te louer de toute mon âme, corps et esprit
Grâce à Toi je comprends les oiseaux
quand ils chantent Ta gloire de tout leur être

Ton Nom me conduit, Tu me fais paître
en de calmes prairies, je bois Tes eaux
à la source je puise élan et énergie
...Me voilà prête pour la journée Sire !




jeudi 3 septembre 2015

Je suis la suite de Ton désir


Où Te caches-Tu Sire ? Au-delà du monde ? Derrière les étoiles ?
Assis sur un nuage par-delà les nuages ? Inaccessible ?
Impénétrable ? Inconnaissable ? Tapi derrière des voiles
vieillard barbu, certes superbe mais tout à fait incompréhensible ?

Mais non. Tu es l'élan de mon esprit
Tu demeures en mon intérieur, Tu l'éclaires
le protèges, le nourris, le conduis, l'enrichis
à tout instant de Ta présence tonnerre

Sans Toi je ne serais pas
De mon être Tu es le maître
source, racine, substrat
par quoi j'ai pu un jour naître

Je suis la suite de Ton désir
de Te voir reflété en une créature
franc de cœur et qui aspire
à traduire pleinement Ta figure

Un humain au cœur clair et responsable
étranger aux tourbeux, torves et tordus
une personne libre, de jugement capable
rendant à Ta grâce ce que lui est dû

Celui-là boit à la source, et à voir son reflet
Tu Te réjouis, et même il Te coule des larmes de joie
à constater Ton vœu réalisé pour de vrai
N'est-ce pas tout le but de Ta création ô mon Roi ?

mercredi 2 septembre 2015

Les mots sont des anges


De quelle grâce m'as-tu privée ? D'aucune
Tu as mis Ton nom en moi, je suis de Toi un signe
comme le sont les étoiles, le soleil et la lune
et la rosée qui roucoule sur les treilles de la vigne

Ton souffle me pousse et me lance sans filet
au cœur du grand tohu-bohu de la création
Je m'y balance, saute par-dessus le mauvais
je danse, bondis, de spirales en tourbillons

traverse les mots, les sons, l'océan de Ton verbe
Le vent m'apporte ce qu'il faut pour Ta louange
un chant, un feu d'artifice, explosions de gerbes
car je sais Seigneur que les mots sont des anges

qui aiment à être touchés, caressés, allumés
Ça les réjouit d'être entraînés dans une farandole
dans une chanson d'éloge pour Toi Sire, tirés
de leur bon silence, enivrés, aimantés par Ton pôle

mardi 1 septembre 2015

Sire une part de Ta sapience


Mon âme se remplit de Tes trilles et volutes
encens, or et myrrhe y abondent
Ta faconde y gronde, elle inonde
ma bouche, sort des trous de ma petite flûte

Comment sais-je que j'ai une âme ?
Mais c'est que je Te sens au-dedans
partout tout le temps discrètement
alimentant mon esprit de Ta flamme

de Ta chaleur, spontanéité, Tes raisons
rythmes, temps, espaces, rimes, césures
silences, bosses et creux, blessures
larmes de Ton ciel, mon invisible limon

terreau, le sol d'où je sors, mon Sustenteur
l'esprit du ciel grâce à qui parler je peux
esprit toujours se renouvelant, silencieux
actionnant le soufflet de ma bonne humeur

de mon âme, des ressorts de ma conscience
de mon aptitude à choisir entre bon et mauvais
à distinguer sans me tromper le faux du vrai
à acquérir beau Sire une part de Ta sapience