mardi 30 juin 2015

Ce n'est pas moi qui parle, c'est Toi



Je n'ai pas à chercher beaucoup les mots Seigneur
lorsque ma bouche veut Te louer, rendre l'hommage
qui T'est dû, vu que Tu as élu domicile en moi

Ce n'est pas moi qui parle, c'est Toi
qui meus ma langue, des mots ouvres la cage
prêt à libérer à toute heure leur ardeur

Telle une pluie de météorites Tu remplis mon être
Tu satures mon âme, Tu combles mes envies
j'ouvre la bouche et un fleuve de mes lèvres coule

Flots spontanés, puits d'amour, chair de poule
joie de réussir ce louange - mon corps frémit
sachant les bonheurs que Tu me fais connaître

lundi 29 juin 2015

Avance vers Moi sans râler sans te plaindre



J'entends Sire ce que Tu me dis : "ora et labora
ne te préoccupe pas de ton siècle outre-mesure
avance vers Moi sans râler, sans te plaindre

Aies confiance, tu n'as vraiment rien à craindre
Considère ton siècle comme un feu qui rend pur
Au sein de la fournaise ta vie mieux tu élèveras

C'est cela ton siècle, une invitation à l'extrême
sapience environnée d'océans de détritus à la dérive
luis ! quand tout s'obscurcit ! tu connais l'adage !

Accepte mon silence, du siècle les ravages
retiens plutôt ce qui unit que ce qui clive
et cueille les joyaux que pour toi je sème"

dimanche 28 juin 2015

Les fleuves chantent et les collines rient



Une fois oint Sire à Reims, à la sortie de la cathédrale
Tu T'assoiras sur une ânesse accompagnée de son petit
pour Te rendre, pèlerin, fidèle en ça à l'usage ancestral
au corps béni de saint Marcoult, à l'abbaye de Corbeny

Certes Seigneur, Tu n'as pas besoin de tout cela
Toi guérisseur suprême de nos occultes écrouelles
Pourtant ce rituel bouleversera car il symbolisera
du pays le retour à son âme une, ointe et éternelle

Et là Ton flux imbibe le réseau des racines
et monte, baigne les branches, donne des fruits
Le vil se mue en surprises plus que divines
et Tes grâces s'étendent à l'ensemble du pays

Les fleuves chantent et les collines rient
champs et villes frissonnent de plaisir
pesanteur régresse, raisin pétille - il brille
le peuple qui intègre là le monde à venir

samedi 27 juin 2015

Du pays l'avenir Seigneur est suspendu à Ton amour



Ouvre Sire les fenêtres, fais entrer de l'air frais
donne aux miasmes une chance de disparaître
pour que Ton parfum enivre les narines désormais
et que le pays retrouve son jus, sa stature, son être

Amen ! Tu détiens la clé pour sauver des ruines
le pays choisi par Toi pour être Ta fille aînée
Ouvre Maître la porte, chasse cette létale bruine
qui empêche Ton peuple chéri de respirer

Que mes paroles T'atteignent Sire
mon seul espoir est en Ton secours
car je sais combien du pays l'avenir
Seigneur est suspendu à Ton amour

vendredi 26 juin 2015

Le pays renoue avec l'œil de son âme



Ton pays n'est plus le même Seigneur - depuis
mille-neuf-cent-quarante l'absurde totalitaire
triomphe des fondamentaux de l'esprit qui
pourtant au bon déroulement sont nécessaires

Un faux germe s'est introduit, tyrannique
générant des mutations dégénératives
Ton peuple sans défense subit l'inique
le néant radical lui a sucé ses forces vives

Mais à Ton appel il se réveille
et T'écoute - Tu lui rends sa flamme
Tu lui débouches les oreilles
le pays renoue avec l'œil de son âme

jeudi 25 juin 2015

Tous les princes et toutes les princesses de Ton royaume



Quand monseigneur l'archevêque de Reims
T'aura oint Sire aussitôt tous les princes
et toutes les princesses de Ton royaume
s'éveilleront pour nourrir Ton beau rhizome

Est prince ou princesse celui qui
ouvre à Toi son horizon son esprit
qui comprend qu'en Toi le pays est un
invincible, souverain, hors du commun

Le peuple se fait prince à Reims, roi
prêtre et prophète, neuf grâce à Toi
Amen ! la lumière se fait toute nouvelle
dans chaque âme descend un nouveau ciel

mercredi 24 juin 2015

Le pays renouvelle sa face par Ton truchement



Laisseras-Tu Sire périr la prunelle de Tes yeux
abandonneras-Tu Ta favorite ô mon Dieu ?

Hâte-Toi à la cathédrale de Reims et fais-Toi par l'évêque
oindre Seigneur - ressuscite Ton royaume Melchisédec !

Tu sèmes la graine, plus petite qu'un grain de sénévé
plus dense, plus grande que tout l'univers étoilé

De Ton centre partent les racines vives du pays
prêtes à recevoir Ta sève, Tes eaux, Ton riche débit

Comme l'herbe fleurie monte de la terre vers le soleil
de même le pays se couvrira en douceur de mille merveilles

Tu arroses le désert et Tu envoies Ta manne
généreux comme Tu es Tu ouvres Tes vannes

Le desséché reverdit, les cœurs battent autrement
le pays renouvelle sa face par Ton truchement




mardi 23 juin 2015

Sire, quand je pense à Toi j'entends désir



Sire, quand je pense à Toi j'entends désir
chérir, rire, jouir, esprit de plaisir

Tu n'as certes pas créé Adam pour la mort
ni Ève pour qu'elle subisse le même sort

Tu nous as créés pour participer à la fête
que Tu es, en paix, heureux dans la tête

La mort c'est bien nous qui l'avons inventée
et Tu T'es fait homme pour nous en délivrer

Mon Dieu, gloire à Toi qui as tiré le premier couple de l'enfer
afin qu'un jour nous aussi soyons hors mort sur Tes terres

lundi 22 juin 2015

Ton beau dessein



Chaque jour que Tu daignes faire je Te vois
Sire dans les moindres plis et replis à l'œuvre
prévoyant, toujours à la manœuvre
organisateur efficace, rusé et adroit

Tout est grâce, paix, explosif
le monde est suspendu à un fil
par Toi tendu, fil gracile
doré, robuste, fleuri, jouissif

Je suis dans le mouvement de Tes mains
je devine Ton désir et aussitôt le réalise
Ton fil coïncide avec ce que moi-même je vise
la joie de participer à fond à Ton beau dessein

dimanche 21 juin 2015

Encore plus fort, plus intense, plus haut

d'après Marinus Pieter Reus (Dordrecht 1865- Bergen 1938)

Tu combles chaque minute de ma vie mon Dieu
Tu souffles en permanence pour moi une brise
de bonté, un vent heureux - Tes balises
font la lumière de mes yeux

Mon esquif par la tempête assailli vogue, quiet
sur les flots, serein, car Tu satures
de Tes tendresses ma modeste nature
me mets à l'abri par Ton puissant poignet

Soulève-moi sur le plus haut de Tes rouleaux
je danserai et je tournerai dans Tes spirales
je vivrai dans Tes eaux totales sans rivales
encore plus fort, plus intense, plus haut

samedi 20 juin 2015

Roland jour 7

Tu as créé les fleurs Seigneur et cela aurait suffi
mais en plus Tu leur as donné Ton divin parfum

Tu as créé les oiseaux Seigneur et cela aurait suffi
mais en plus Tu leur as donné Ton divin chant

De Toi l'inouï est gratuit, profusion et infini
comme Tu vas loin Seigneur, comme Tu es grand

Tu es mon appui avant, pendant et après ma vie
de mon esprit l'œil absolu, le soleil multiple et un

jeudi 18 juin 2015

Roland jour 5

Croyez-vous que l'olifant de Roland ait sonné en vain ?
Que l'épée de la Pucelle ait triomphé de l'ennemi
sans suite aucune dans le temps d'aujourd'hui ?

Croyez-vous que Charles Martel ait vaincu pour rien ?
Que le baptême et le sacre de Clovis soient anéantis
dissipés dans le micmac du néant et de l'oubli ?

Pensez-vous que Ronsard ait manié les mots pour des prunes ?
Que la multitude de saints ait parcouru la France inutilement
leur œuvre jetée aux orties du temps ? ...Franchement

c'est mal connaître l'Oint en qui la France est une
Chaque perle de sueur, chaque goutte de sang
a été recueillie, verra son effort récompensé, démesurément



dimanche 14 juin 2015

Nouveau portrait

Seigneur, je laisse les mots et reprends les pinceaux pour peindre une de Tes créatures
Sachant que Tu diriges mes doigts je ne doute pas de bien rendre son âme très pure






samedi 13 juin 2015

Par ma bouche chante Sire Ta propre faconde


Comme la gaie alouette s'élève dans les airs pour y chanter
tout son soûl moi aussi Seigneur je veux m'époumoner
et dire la merveille de Tes inépuisables beautés et prodiges

Comme le taureau veut féconder et faire tige
je veux enrichir ma bouche en faisant Ta louange
simplifier mon esprit, faire de Toi mon seul échange

Tu es mon courant continu, la pulsion qui me fait vivre
je suis le résultat de Ton désir, suis les lettres de Ton livre
j'émerge des abysses et retrouve l'air, les nues, le soleil !

Les mots dans ma bouche se bousculent, pareils
à des faons tout fous dans Tes prés bondissants
et comme le dragon je crache le feu de Ton sang

Sire ! Donne-moi de tous les mots la joie et le chant
plonge-moi dans Tes fontaines sonores fécondes
par ma bouche chante Sire Ta propre faconde !