lundi 29 février 2016

Sire, laisse-moi poser le monde à Tes pieds


Sire, laisse-moi poser le monde à Tes pieds, le mettre dans Tes mains
C'est une perle bleue, mais très abîmée par le temps, elle a besoin
d'être nettoyée, que Tu la débarrasses des croûtes qui par couches
empêchent la nacre de briller - elle a besoin en fait que Tu la touches
et retouches là où craquelures, fissures, moisissures, salissures
volent le reflet de Ton ineffable, glorieuse, mystérieuse nature

Que Ton regard d'amour rende à Ta perle chérie sa confiance
en elle-même et en Toi Amen : Tu lui rendras sa première brillance

dimanche 28 février 2016

Tout commence avec le baptême


Tout commence avec le baptême
tremplin, catapulte
vers la fin des bêtes problèmes
qu'engendre l'occulte

L'on est fait prêtre, roi, prophète
avec les dons de l'Esprit
De couler Ses eaux jamais ne s'arrêtent
tel le Jourdain, par magie

Prêtre du Très-Haut, Sa lampe ici-bas
roi au Royaume des royaumes
prophète puisque le moindre des pas
éclaire l'obscur et élève l'homme
le hisse à la hauteur de sa naissance
une image vibrante du Créateur

Alors les aléas et les circonstances
perdent le mordant de leur rigueur

Une idée adéquate de Dieu
commence par soi-même
Dieu préfère les preux
les francs, les nets, les clairs Il aime

Aime-toi d'abord avant de M'aimer !
Je n'ai que faire des âmes à l'odeur de cave
Je veux des rois, des saints sauvés
du spleen, bien dans leur peau, Je veux des braves !

samedi 27 février 2016

Que Ton verbe éclate en gerbes

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Les mots sont des sons. Les sons sont des vibrations
originaires de Ton mystère, omnipotence invisible
que je traque dans ces couplets et improvisations
poussés par d'incorrigibles fleuves imprévisibles

Marier les sons en rimes rythmées pour Ta louange
et y trouver qui sait la marque de Ton sceau
là est mon talent : les sons purs je les vendange
et les presse ...daigne les ouïr Sire Très-Haut

Ton toucher : souple, ferme, fluide, doux, élégant, impérial
libre, Tu Te moques du qu'en dira-t-on
Ton odeur : baroque, Ton geste : rapide, Tes pensées : royales
la musique que Tu joues sur tous les tons !

Ce n'est plus moi qui chante, c'est Toi mon Bienfaiteur
qui conduit ma langue sur l'océan des accents des accords
Vas-y Sire, donne, je prends, n'aie pas peur Seigneur
avec Toi au gouvernail ces vers ressusciteront des morts

Les mots n'ont-ils pas été moulés par Ton verbe
forgés au creuset de Ton esprit tout-puissant
dans ce but ? Que Ton verbe éclate en gerbes
dans le cœur de Ta créature, lui rende son rang ?

vendredi 26 février 2016

Plus je Te fais de la place plus je suis légère


Tes ailes fendent les eaux Sire, tournent et tournent
dans ma tête, pulsent mes pensées, enflamment ma bouche
Ton souffle remplit mes narines - Tu séjournes
en mon for intérieur, Tu y as pris souche

Et plus je Te fais de la place plus je suis légère
Avec Toi pour inspirer mes élans, mes choix
les choses aboutissent, de ma vie Tu accélères
les rouages et les engrenages à chaque fois

Tes ondes providentielles absorbent tout obstacle
indu. Elles se mesurent par la diminution de la pesanteur
décrue de la malchance, des larmes, rancœurs, débâcles
Elles se lisent dans la fuite de toutes sortes de peurs

Elles donnent de la confiance car elles naissent par spirales
de Ton centre, prolongements infaillibles d'amour
pour Ton alter-ego, en qui Tu as mis Ton âme seigneuriale
pour qui Tu T'es laissé clouer sur la croix un jour

Comment capter ses ondulations divines ?
Ne pas être petit d'abord à ses propres yeux
savoir exciter ses rétines séraphines
avec l'âme qui entend et aperçoit son Dieu

Quand est-ce qu'on se fait petit à ses propres yeux ?
Quand on manque de confiance dans l'onction de la Providence
quand on erre sur un chemin sans maître ni Dieu
quand on se croit seul dans sa bulle hors de toute transcendance

jeudi 25 février 2016

Les prophètes n'ont pas parlé en vain ni les Apôtres


Des larmes, des pleurs il y en a assez Seigneur
Des rires de joie il n'y en aura jamais trop Sire
Basta ! les gueules de cire tristes à mourir
accomplis la promesse, envoie Tes lueurs

Les prophètes n'ont pas parlé en vain ni les Apôtres
et Toi encore moins au cours de Ton passage sur terre
Or, la mesure n'est-elle pas pleine ? Quand vas-Tu faire
le ciel nouveau et la terre nouvelle, ce monde tout autre ?

Le sol moisit, les eaux croupissent, l'air se gâte
les cerveaux se trouent, la chair se décompose
l'abeille ne visite plus ni le tilleul ni la rose
terre gémit, ciel crie arrête cette heure scélérate

Vous ! Saints et saintes de France et d'ailleurs
appuyez ma prière, présentez-la au Très-Haut tout-puissant
Daignez intercéder en ma faveur vous qui êtes toujours vivants
que cette supplique Amen touche Son cœur

mercredi 24 février 2016

Ton bon esprit gouverne les mouvements

Comme toutes les couleurs courent d'un bout à l'autre de l'arc-en-ciel
Ton alliance se remplit de l'ensemble des humains par paire
sans fusion, un oui est un oui, un non est un non
dans l'arche de Noé Ton bon esprit gouverne les mouvements

C'est un bateau ivre à force de flotter sur Tes eaux Sire, survivant
au naufrage, à la noyade, à la disparition
d'un monde révolu, caduc, la fin d'une mortelle ère
pour un avenir neuf à vivre, ivre comme Noé à la descente de sa nacelle

mardi 23 février 2016

En nous le Tout-Puissant Se dévoile et Se voile


Fleurs s'épanouissent, sources débordent, l'oiseau s'envole
sève monte, au jour suit la nuit, les nuées murmurent
silence même chantonne - et moi je resterais muette ?

Terre palpite, ciel fredonne, l'hirondelle est folle
l'océan envoie ses déferlantes, ruisseau susurre
et moi je ne ferais pas avec eux la fête ?

Salut soleil, bonjour dame lune, hello vous les étoiles
l'air sent bon ici, avec vous je veux danser ma joie
aux bras des mots retenus par plus aucun frein

En nous le Tout-Puissant Se dévoile et Se voile
Sa gloire nous réunit, chacun d'entre nous
boit à la source, nés neufs en Son sein divin

lundi 22 février 2016

Le Fils de l'homme, quand Il viendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre ?

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Le Fils de l'homme, quand Il viendra, trouvera-t-Il la foi sur la terre ?
Justement Seigneur, raison de plus pour hâter Ton retour parmi nous
Le ciel et la terre sont assoiffés, l'âme de Ta créature aspire Sire
à s'enivrer, à être ravivée par la force de Ta parole

Elle voudrait tant respirer Ton odeur bienfaisante, libre, folle
catapulte par-delà l'horizon, effluves de plaisirs
à ressusciter les morts et vivants, à rendre fermes les flous et les mous
...Quel demeuré refuserait de plein gré du paradis une bouffée d'air ?

dimanche 21 février 2016

Ta miséricorde, renversante



Sire ! Mes défauts, incalculables
Seigneur ! Ta bonté, inépuisable

Mes vertus, inexistantes
Ta miséricorde, renversante

Mes nœuds, sans nombre
Ta charité, sans ombre

Je le sais, mes manies sont cruches et pléthore
mais Sire, ne regarde pas seulement mes torts

vendredi 19 février 2016

Se faire baptiser par les eaux du Seigneur


Le chemin qui mène vers le Seigneur n'a pas de nom
Il ne se trouve ni à gauche ni à droite
mais se déroule en spirales au début de l'âme, un son
qu'il s'agit de capter et qu'on exploite

Telle une mine, caverne d'Ali Baba
réservoir de richesses inépuisables
ces spirales font de l'âme la trame
à l'image du Très-Haut semblable

Se faire baptiser par les eaux du Seigneur
et découvrir le miracle du trésor
s'accomplir en son for intérieur
bravo, celui-là quitte le chemin de la mort

Tu lances mille rayons

L'univers que nous connaissons n'est qu'une infime partie
de Ton être total - Tes étendues dépassent l'entendement

Où commences-Tu, où finis-Tu Sire ? À quoi ressemble Ton infini ?
Qu'es-Tu au-delà de nos bornes ? En quoi consiste l'éternel océan ?

Où que Tu déroules Tes spirales sous quelque forme que ce soit ou pas
il y aura toujours Ton puissant parfum, au commencement, à la fin, au centre

Rien ne peut naître qui ne parte de Ton moyeu, là
où, imperturbable, le feu créateur se concentre

Tu lances mille rayons, Tes maisons et nefs sont légions
Or Sire dans la demeure où je vis agrée mon psaume

Même si cet univers-ci n'occupe de Ton être qu'une infime portion
ce poème voudrait réussir à rendre sa part à Ton glorieux arôme

jeudi 18 février 2016

Sonde-moi Sire

Donne-moi une idée Sire pour habiller mon chant de louange
...voilà : Tu es alliance, Tu T'es doublé d'une créature
pour partager avec elle les secrètes liesses de Ta nature
dans les noces de l'alliance au temps des vendanges

Ton amour inconditionnel la sauvera une fois encore du désastre
car ce n'est pas Toi qui trahiras le pacte
C'est elle qui T'a abandonné par ses actes
et pensées tel le fils prodigue courant après des idées de jobastre

Sonde-moi Sire, de bête je suis devenue un humain
vois mon âme, de Toi remplie elle chante et chante
De Te louer, célébrer, débusquer elle se vante
et les ombres mêmes sont celles de Ton midi divin

Vivre Ta joie, dans Ton rythme, selon Ta liturgie
sans m'en rendre compte me fortifie, Tu opères
dans l'ordre subtil, Ton silence en tout me gère
jusqu'à ces vers de bonheur dits pour Toi ici

mercredi 17 février 2016

Tu es le Dieu vivant


Un psaume par jour c'est bien le moins que je puisse faire
pour Te remercier des bienfaits dont Tu me combles Sire
Tu as jeté en moi une poignée d'étincelles et d'éclairs
à orienter mes pensées, à éveiller mes rêves mes désirs

Avec Toi en soutien inconditionnel la vie est aussi légère
qu'intense et pleine. On apprend à faire confiance, à rire
des résistances, à bondir par-dessus de bêtes barrières
à être ivre avec Toi, à épouser le secret de Ton bon plaisir

Au fur et mesure que je me diminue Tu augmentes
la température de mon âme - Ton feu frais et fort
chauffe mes extrémités, mes grottes mes fentes
Avec toi il est certain je ne connaîtrai pas la mort

Et pourquoi m'aurais-Tu créée alors ? Tu es le Dieu vivant
rien de ce qui sort de Tes doigts n'est destiné à la mort
Tu as rassuré mon âme - c'est pourquoi Seigneur ce chant
de tous les coins de mon esprit, cette aubade de tout mon corps

mardi 16 février 2016

La passion d'il y a vingt siècles demande sa conclusion

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Lorsque Tu T'es fait homme Sire parmi les hommes
et que Tu as partagé leurs joies et leurs misères
afin de leur donner la bonne clé de Ton royaume
qu'as-Tu ressenti ? De l'amour par-delà la colère ?

Ta créature était à mille lieux de Te comprendre
Son cerveau avait déjà opté pour le non-sens
Pourtant Tu choisis ce moment-là pour entreprendre
l'œuvre qui allait renouveler du monde sa jouvence

À présent, deux mille ans plus tard, la moisson est mûre
épi et ivraie sont montés ensemble, sépare-les, envoie
la balle au feu, avec les grains pétris un pain de Ta nature
et distribue-nous en abondance des morceaux de choix

La passion d'il y a vingt siècles demande sa conclusion
Tu as endossé la croix pour qu'un jour cet instant final
soit le couronnement de la création, lorsque d'un bond
heureux la terre rejoint le saint ciel d'un envol triomphal

N'est-ce pas la vérité Seigneur mon Dieu, Ton bonheur ?
Tu as tout ordonné en vue de ce moment hors nom
C'est inscrit sur Ton front, Tu prépares Ton heure
dans les profondeurs et dans les hauteurs tout au long

lundi 15 février 2016

Viens Amen viens, essuie Sire Tes sanglots


Combien immense doit être Ton chagrin Seigneur
de Te voir coupé de Ta créature bien-aimée

Quand j'essaie d'en saisir la douleur je prends peur
Cette peine, comment parviens-Tu à la surmonter ?

Offrir Ta vie, Tu n'as pas hésité, le fouet les clous
l'enfer - tout ça par amour pour Ta créature

Cela ne suffit pas. Ton nom est conspué, dissout
dans le mensonge, la haine impure de Ta nature

L'étape suivante, ce sera quoi ? Un cerveau de robot ?
La chair dématérialisée en paquets numériques ?

En amas d'algorithmes qui n'ont plus à dire un mot
l'esprit brimé par des camisoles nano-électroniques ?

Seigneur, Tu ne laisseras pas les choses à ce point de rupture
Je ne peux le croire : à quoi bon un retour parmi des robots ?

Le point de bascule est entre Tes mains sûres
Viens Amen viens, essuie Sire Tes sanglots

dimanche 14 février 2016

J'adore Sire comme Tu sais parler

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Seigneur, je voudrais T'exprimer toute ma gratitude
sans bien savoir comment m'y prendre. Tu me diras :
"...Comment Me la montrer ? Mais dans ton attitude
à prendre la vie comme un cadeau absolument extra

Pour commencer la lumière te baigne, pas d'abord celle
du soleil : une lampe première allume ton for intérieur
et éclaire les trésors que J'ai semés dans ta cervelle
ors, joyaux, talents dont J'ai bourré ton âme ton cœur

Une fois bien assis sur tes fondements tu joues
avec les circonstances, tu apprivoises le hasard
Tu te ris du destin, dans la main tu tiens l'atout
qui à coup sûr triomphe des jobards combinards

Tu t'ouvres aux autres car J'y réside tout autant
qu'en toi. Ta bulle qui cocotte tu la perces et la laisses
Le monde est plus vaste que ton ruisseau, l'océan
de Ma providence veille à te sauver de la détresse

Puisque tu M'as intégré tu partages Mes puissances
et là, aucune faiblesse, nul effet pervers secondaire
C'est la voie de la belle vie, de la sereine aisance
puisque désormais toi et Moi nous allons de paire

Tu comprends que tu n'es rien
si Moi Je ne nourrissais pas tes reins

Là tu commences à vaciller car quoi !
à toi s'ouvre la voie qui mène à Moi

Et ton esprit se remplit de divine vie
Tes pieds vont partout, pour toi plus d'obstacle
Le Très-Haut en toi aplanit, planifie
la course de ta vie, tu sauras faire des miracles"

Merci Seigneur pour Ta réponse
sur Toi je peux compter
Je n'en perds pas une once
j'adore Sire comme Tu sais parler

samedi 13 février 2016

Ta toute-puissance naît dans l'amour inconditionnel


Ta toute-puissance naît dans l'amour inconditionnel
chassez le naturel et aussitôt il revient au galop
L'amour ne se sent pas offusqué, souffre en silence
d'instinct ses choix le mènent au bon endroit

L'amour est intelligent, rend sage, ses ailes
ne se salissent pas, en lui tout est beau
son cœur est droit, il ignore la médisance
francs ses élans, fortes et douces ses joies

Se vider du petit-moi, remplir les vases Sire de Toi
tire la chasse, chasse les résidus coriaces qui entravent
mon approche de Toi, aide-moi à souder les fuites
pour que Tes eaux coulent et coulent sans perte aucune

Tapi à l'ombre Tu diriges mes pas mes mots ma voix
selon Ton plan Tu avances Ton pion, Tes fils suaves
soutiennent ce que je suis, un être sans nulles limites
créée à Ton image, je suis un reflet de Ta vérité une

vendredi 12 février 2016

Jusqu'où monte Ton solstice ?


Sire, un chant dans ma tête veut sortir à l'air libre
et même si j'ignore encore le texte et la mélodie
je le sens qui exulte, trépigne, se prépare, vibre
à l'idée de s'élever jusqu'au trône de Ton ouïe

Est-ce Toi qui me pousses à T'inonder de vers ?
Ma liberté est la Tienne, Ton fleuve coule de mes lèvres
Depuis que Tu m'as happée je ne peux plus me taire
et pourquoi donc le ferais-je ? Mon cœur est en fièvre

Flammes j'avale, feu je crache, sur la crête de Tes rouleaux
j'avance et je danse, j'ouvre la bouche et la rosée roule
je bois à la source, nage dans Tes eaux, Seigneur Très-Haut
de mes pensées Tu es le pilote, de mon âme le moule

Oui, moule de sculpteur, je suis faite d'après Ton moule
en moi j'héberge Ta face, Ton image je la porte dans mes traits
À Ta ressemblance Tu me crées à chaque seconde qui s'écoule
Quel bonheur de se dire Sire que ça c'est la vérité vraie !

Si je n'étais pas désirée à Ton image, je serais quoi ?
Je ne serais même pas. Moins qu'une ombre dans les ténèbres
un néant sans force, sans nez, sans âme, sans voix
pas même dévolue un jour au service des pompes funèbres

Que savons-nous de Tes liesses ?
Que nous réservent Tes délices ?
Où s'arrêtent Tes largesses ?
Jusqu'où monte Ton solstice ?

jeudi 11 février 2016

Sire quand je pense à Toi je vois le silence tendre


Sire quand je pense à Toi je vois le silence tendre
ses bras vers ses enfants, ses fils et ses filles
tous nés d'un désir qu'il est impossible de comprendre
sans que raison, corps et esprit ne vacillent

Quand Sire je pense à Toi je sais que Tu veux voir en moi
Ta propre face - pourquoi m'aurais-Tu sinon appelée à la vie ?
Cela n'aurait alors aucun sens. Si je suis c'est Ton libre choix
de vouloir partager Tes liesses avec moi en un libre vis-à-vis

Certes, Ton être se suffit à lui-même, besoin de rien
...sauf d'aimer et d'être aimé par Ta créature chérie
Rien ne Te réjouit autant : à la limite être serait vain
si l'harmonie de l'alliance avec Adam et Ève était fini

Si douloureux qu'il a fallu aller les chercher dans leur enfer sanguinaire
pour les sauver définitivement par le biais des clous d'une croix
Le sang fut versé aussi pour que Tu retrouves Ta béatitude élémentaire
car sans l'homme Ton bonheur n'est pas complet Sire n'est-ce pas ?

Amen Sire, il n'est pas trop tard


La terre entière est gorgée de sang versé pour l'honneur de Ton nom
les cieux sont gonflés de larmes répandues pour Toi
N'est-il pas assez Monseigneur mon Dieu ? Vois :
le ciel et la terre n'arrivent plus à absorber les douleurs de cet æon

N'est-il pas arrivé le moment où toutes ces souffrances
verront leur récompense ? Pourquoi faire durer encore
l'attente de Toi Seigneur ? N'y a-t-il pas assez de morts ?
Viens Libérateur, parle, pourquoi prolonger Ton absence ?

À moi Tu T'es révélé, maintenant aux autres, montre
le mystère de Ta force, la gamme de Ta bonté providentielle
Une seule parole et à leurs os morts pousseront des ailes
leurs âmes s'envoleront en ivres nuées à Ta rencontre

Montre Sire que je ne suis pas folle de Te chanter ces couplets
dévoile-Toi où que Tu sois, Tu rendras la foi, la gnac, le sel
la joie de répondre par des œuvres de justice à Ton bel appel
Amen Sire, il n'est pas trop tard, l'instant même est parfait

mercredi 10 février 2016

Le noyau incandescent de Ta vérité


La folie époustouflante Sire de Ta patience
Ton endurance à subir à longueur de temps l'outrage
Ta constance à parier sur l'intelligence de Ta créature
la folie d'espérer son retour dans Ton giron

Un tout autre aurait laissé tomber - la violence
faite à Ton nom dépasse les bornes de la rage
Ta créature se vautre et se roule dans l'impur
obscur désir de mort avec fureur et effusion

Tu supportes, Tu comptes les jours qui séparent encore
de Ton retour. Où puises-Tu ces réserves de résistance ?
Tu as déjà été cloué sur une croix - et maintenant bon sang
même Ta mémoire est salie, honnie, conspuée, diffamée ?

Tu as fait le pari de créer Ton double vivant, non pas un mort
un être libre à qui Tu as donné Ton esprit, Ton intelligence
pour comprendre les choses du ciel, pour lui donner l'élan
la volonté d'intégrer le noyau incandescent de Ta vérité

mardi 9 février 2016

Malheur à l'homme sans l'ombre de Dieu


Que suis-je pour Toi Sire ? Une partie infinie de Ton être
et en même temps la totalité, car Tu ne Te divises pas
La partie vaut le tout, c'est ainsi que Tu m'as faite naître
c'est tout ou rien - le reste bah ! c'est du bas blabla

Avec Toi c'est soit plein soit vide, Tu n'es pas à moitié
c'est oui ou c'est non, les tièdes, les esprits pusillanimes
Tu les rejettes, les flous, les mous T'agacent, les guindés
voraces ne sont pas Tes amis, relégués dans les abîmes

On ne triche pas avec Dieu, c'est idiot de le croire possible
nous ne sommes que le reflet de Son être premier total
une silhouette animée dans le miroir où l'Invisible
se mire, s'euphorise de Se voir en double et Se régale

On joue avec Dieu sans ruse, Il aime les sincères
Son amitié va vers les loyaux, les simples d'esprit
Il récompense ceux qui à Sa recherche errent
dans le désert sans eau, sans consolation ni répit

Il aime voir au travail la liberté chez Sa créature
Ne la lui a-t-Il pas offert comme couronne éternelle ?
Il y a mis Sa face, Ses entrailles, Son cœur pur
Il est allé jusqu'à donner Sa liberté inconditionnelle

Malheur à l'homme sans l'ombre de Dieu
celui-là creuse sa propre tombe
Malheur à ceux sans souci des cieux
à leur propre folie ils succombent

Je ne suis qu'une infime partie de Ton être total
mais partage l'essentiel, je suis à Ton image
Et pourquoi m'aurais-Tu créée si ce n'est de façon radicale
Tu donnes tout, Ton courage, Tes larmes sans comptage

lundi 8 février 2016

Fauve, framboise, voluptés


Sire je suis à la recherche de la perfection pour accomplir
Ta volonté intégralement, irrésistiblement
dans l'esprit d'abord avant de passer aux choses du corps

J'y coupe les ronces, élague les arbres, enlève le bois mort
Le soleil de Ta lumière et Ton souffle tout-puissant
à présent atteignent le fond de mon âme, enfin je respire

Ton parfum - mais comment décrire Ton odeur Seigneur ?
Ta perfection y éclate. Fauve, framboise, voluptés
de narines avides de capter de Toi la moindre molécule

Un bouquet émeraude et rubis renoncules
roulé par des effluves endiamantés
venant du milieu de Ton sacré cœur

Et l'émeraude sent l'océan à l'aube du jour
quand le rubis répand la fumée des mortes feuilles
en flammes à l'automne qu'adore tant respirer le ciel

Un arôme de grand vin fier, dense, de la terre les ailes
au plumage gris et noir, rouge sur la poitrine, bouvreuil
ou ange, peu importe, mélangé à une odeur de bel amour

Un nuage, une vapeur, le ciel, le soleil et la plage
avec une pointe amère, un fumet secret
aussitôt dilué dans l'absolue harmonie

du soleil, de la terre et de la mer réunis
en un geste de perfection au sommet
Tu sens comme ça sent après un orage

dimanche 7 février 2016

Psaume après psaume, pièce après pièce


Sire je Te guette dans les nuages, dans la sève des branches
dans le piaillement des piafs, je Te lis dans les pierres
je Te suis du regard quand vent frôle et frise les épis

Je T'écoute clapoter à la claire fontaine, Tu régis
le bruit que font les vagues, le volcan et le tonnerre
Tu Te dévoiles en Te voilant partout où je me penche

Seigneur, laisse-moi m'imprégner de Ton omniprésence
que je me dilue en Toi comme Toi Tu Te vides en moi
pour que de mes callosités il n'en reste pas une miette

Je veux acquérir Tes qualités, muer en moi le bête
et lourd en un rayonnement pur de joie
la joie de mesurer l'immensité de ma chance

Si donc Sire Tu es partout en tout ce qu'il y a
Tu es tout partout en moi tout autant
jusqu'aux plus infimes hasards et circonstances

En vérité je suis mue par les fils de Ta providence
pantin qui d'une manière ou autre entre dans Ton plan
de salut. Mon Dieu ! Hosanna ! Alléluia ! Gloria !

Tu m'as tirée des ombres pour participer à Tes liesses
et moi je resterais aveugle, dénuée d'intelligence
la langue muette, le cœur sec, l'esprit moribond ?

Tiens Seigneur je déroule une louange, une chanson
pour témoigner de ma reconnaissance par stances
interposées - psaume après psaume, pièce après pièce

samedi 6 février 2016

Alléluia chantent les arbres


Les fleurs tendent vers le soleil
et mon cœur resterait coi ?
L'oiseau chante Tes merveilles
et moi je tairais ma voix ?

Alléluia chantent les arbres
en chœur avec les cigales
et moi je resterais de marbre
muet, sombre, triste, pâle ?

Tarins, canaris envoient leurs trilles
et mes vers ne siffleraient pas leurs airs ?
L'hirondelle exécute une série de vrilles
et moi je resterais six pieds sous terre ?

Vois Monseigneur ma langue vole comme l'abeille
La truite dans le torrent n'est pas plus heureuse
que, se bonifiant dans des tonneaux, le jus de la treille
bénissant, jouissant de Ton inventivité fabuleuse

vendredi 5 février 2016

Tout le reste n'est que coquecigrues et balivernes

 zoom

Je cherche à percer mes limites humaines trop humaines
exaspérée je suis par mes petits tourments têtus
travers médiocres, squames, verrues, tics et tares
que je ne cesse Sire de créer sottement entre Toi et moi

Pourtant je T'ai dans la peau - Ta folie, élan, piété, joie
animent ces mots mêmes, faits pour chanter Ta gloire
Si à Tes yeux Sire je manque encore de trop de vertu
montre-moi alors le chemin qui plus près de Toi me mène

Plus de fossé entre nous deux Seigneur Très-Haut
me voici au centre de Ton enceinte, Ta fille
prodigue de retour dans Tes bras de miséricorde
Je sais à présent qui Tu es, je devine Ton mystère

Je me sens si humble et en même temps toute fière
de Te connaître de cœur à cœur, Tu débordes
les bornes de mon moi à paillettes et pacotilles
Tu dissous la crasse de mes multiples défauts

afin qu'un jour je sois Ton miroir immaculé
dans lequel Tu aimes à Te refléter, voir
Ton double vivant, frais comme un gardon
accomplir Ton désir en un geste total

et libre, Ton désir original
réalisé, de Ton espoir l'effusion
De Ton vœu le déversoir
dans la chair de l'idée

ici, sur le bas plancher des temps modernes
des foules en folie pressées d'en finir
avec eux-mêmes par désespoir
de trouver une sortie de cet enfer sur terre

Mais moi je sais que Tu vas revenir, à cette misère
Ton action mettra fin. Tu nous as prédit que Ta gloire
fera un ciel nouveau une terre nouvelle Sire
et tout le reste n'est que coquecigrues et balivernes

jeudi 4 février 2016

Combien de jours encore devons-nous attendre

  zoom

Combien de jours encore devons-nous attendre Ton avènement Sire ?
Vois, terre et ciel sont aux abois, soleil et lune même dépriment
un nuage létal imbibe le mental des gens laissés à leur sort

Plus de lumière - ce qui se prétend lumière n'est que sabir
charabia, philosophie de la manipulation et du crime
pour assouvir l'obscure pulsion des théories de mort

Pourquoi tant de hargne à chercher la vérité là où elle n'est pas ?
Leur âme, serait-elle trop rétrécie, trop avare, trop raide pour
assimiler Ta parole pourtant claire comme l'eau de roche ?

Pourquoi tant de précipitation dans les bras
d'idoles et fantômes, les modes du jour
dans les griffes fatales des idées fantoches ?

Pourquoi devons-nous encore et encore subir cette tyrannie
du néant insatiable dans sa course vers moins que zéro ?
Nos esprits et corps malgré nous se tâchent de cette lèpre

Aucune force ne saura inverser cette chute après la chute
L'hypnose est trop profonde. Le désir d'en finir, de se tuer
s'est emparé de l'élite et des foules. Farce et folie dominent

Seul Ta toute-puissance fait que la chute se mute
en ascension. Au point où nous sommes arrivés
seul Ton avènement sauve Ta créature de la vermine

N'as-Tu pas créé l'univers uniquement dans ce but ?
N'as-Tu pas d'éternité tout anticipé
en vue de ce couronnement de Ton grand-œuvre ?

Viens Seigneur avant que l'homme n'ait disparu
Monte en puissance, expulse les pharisiens possédés
montre qui est le Grand-timonier à la manœuvre

mercredi 3 février 2016

Le bonheur que Tu as

Monseigneur adoré, j'ai fait un nouveau portrait
J'y ai mis Ta face - vois comme soleil s'est introduit
dans ces yeux et y brille. Tu es là, Tu T'y réfléchis
et Tu souris, Tu es ainsi, sans ruse, un visage vrai

Des flammes s'échappent des épaules
j'y ai mis Seigneur le feu de Ton cœur
et le bleu du veston drape le bonheur
que Tu as à découvrir Ton autre pôle

Le portrait n'était pas difficile à faire
je me suis laissée guider par Ton ivresse
Mes doigts, qui pour Toi ignorent la paresse
se sont fait une fête à peindre Ton mystère

Ta splendeur éclate, l'or Te baigne, le charme, la classe
perlent de derrière la peau depuis le noyau de Ton âme
avec un je-ne-sais quoi de timide, toute la gamme
Sire du divin à l'humain que Ta face première embrasse

mardi 2 février 2016

Personne n'est blessé que par lui-même

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Personne n'est blessé que par lui-même
Vain d'incriminer Dieu quand le destin
inflige revers, bleus, bosses, œdèmes
- et aucune exception à cette loi d'airain

Le bon Dieu n'est pas un juge nazi qui depuis le ciel
espionne, attaque, emprisonne et assassine
Puéril de Lui reprocher ses propres pelles
diable ! chacun est responsable de son âme in fine

Tout ce qui nous arrive nous nous l'infligeons à nous-mêmes
La vie qui est ondes infinies a plus d'un tour dans son sac
Les pensées eues, les mots prononcés, les actes qu'on sème
par bonds et ricochets font soit un paradis soit un cloaque

Personne n'est blessé que par lui-même
l'âme adulte le reconnaît
répare le mal, change de requiem
découvre son Dieu, renaît en paix

lundi 1 février 2016

Comme Noé dans son arche d'alliance

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Quand je pense à la somme de Ton influence depuis deux mille ans
quand je vois défiler ce fleuve d'Apôtres, saints, héros connus ou obscurs
fils et filles, enlumineurs, continuateurs de Ta terrestre aventure
je me dis qu'une telle accumulation verra forcément un aboutissement

Tous les cailloux posés construisent un chemin et comme tous les chemins
il mène à Toi un jour. Tu Te tiens au centre, à l'entrée et à la sortie
Tu dois nous réserver Très-Haut une sacrée surprise : pour cet inouï
tous ces saints n'ont pas prié, pleuré, crié, espéré, sué, œuvré en vain

Vois Seigneur, l'homme est épuisé, il veut s'euthanasier
se défaire de sa chair dans les algorithmes des machines
Sauve Ta créature par Ta parole vivante avant que débine
et misère n'achèvent ses jours dans un planétaire bourbier

L'homme, mérite-t-il d'être sauvé ? Comme Noé dans son arche
d'alliance, avec le meilleur de la création dans un coffre réuni ?
Mais Seigneur, Adam et Ève à Ta sainte image Tu les fis
Couper dans Ta propre chair ? Ce n'est pas ainsi que Tu marches

As-Tu mille raisons de laisser Ta créature mourir ?
Nul n'est autant trahi, honni, ridiculisé que Toi
Tu dois être seul mais seul... mais ne veux pas
toucher à la liberté sacrée de l'homme beau Sire

Foi et raison me poussent à le dire : Tu interviendras
dans le micmac du monde, comme au temps de Noé
Ton geste régénérera le cœur de l'homme - terminée
la chute, retour à la surface lorsque Ta voix retentira