mardi 31 mai 2016

Sire, Tu me fais comprendre le vol des hirondelles et alouettes


Sire, Tu me fais comprendre le vol des hirondelles et alouettes
je sais d'où leur vient cette énergie à percer le ciel de leurs ailes

Sire, à travers Tes yeux je suis les bonds de la gazelle
je connais ce pouvoir de s'affranchir de la pesanteur bête

Sire, grâce à Toi j'habite la danse des oiseaux paradis
et de l'amour du soleil pour dame lune je sens la force

Sire, par Ta bonté je suis une de ces fleurs que Ton printemps amorce
les abeilles me butinent et je comprends de l'intérieur leur douce envie

Je Te bénis, je T'adore, Toi seul est réel, substantiel, vrai
bon comme le pin et le vin par Ta divine passion sanctifiés

lundi 30 mai 2016

La gloire de mon Créateur


Certes, la grenouille coasse, la chouette hulule
et tandis que la pie jacasse la cigale stridule

C'est sûr, l'éléphant barrit, la huppe pupule
et quand le dindon glougloute la hulotte huhule

Vrai, les bœufs beuglent et les coucous coucoulent
quand le fauve rugit la colombe elle roucoule

Le paon encore braille, le hibou bouboule
le tigre rauque quand le ramier caracoule

Moi je chantonne et fredonne en musique humaine
comme eux la gloire de mon Créateur à en perdre haleine

Au désir de réussir les plus belles trilles va toute ma peine
car je sais que Son oreille juste écoute et agrée mes fredaines

dimanche 29 mai 2016

L'Esprit-Saint souffle comme Il veut


"Dieu" n'est pas qu'un peu - Il est tout ou rien
et comme Il est aussi bien le tout que le rien Il se trouve
par-delà le paradoxe, par-delà même la plénitude

"Dieu" n'est pas mort, Il est le Vivant, Sa mansuétude
a opéré, Il S'est créé une famille par Abraham - ce qui prouve
la permanence de Son action ici-bas. Le nier serait crétin

À Israël Il a donné l'anneau de Son cœur, l'alliance
maintenue à travers les affres de l'histoire et des âges
sanctifiée pour la multitude par la Passion de Son fils

L'Esprit-Saint souffle comme Il veut - pour Ses milices
point d'obstacles, nulle borne bloque Son passage
Il Se rit des humaines limites, Son nom est toute-puissance

samedi 28 mai 2016

Saints de France et de Navarre


Saints de France et de Navarre ! Je chante votre nom, vos exploits
ont bâti le pays, inspiré le peuple des villes et des campagnes
à suivre votre exemple dans la joie de comprendre votre foi

Depuis les rivages de l'océan jusqu'aux cimes des montagnes
vous avez semé beauté et intelligence, déployé le grand art
de transformer des marécages en un glorieux pays de Cocagne

Vous êtes parvenus à faire de la Gaule des gentils une seconde Galilée voire
la Nouvelle Jérusalem aux mille tourelles descendue des cieux, l'élévation
du cœur des hommes vers Dieu la clé du royaume de France et de Navarre

Aujourd'hui ne restent que des ruines sur vos incorruptibles fondations
Saint Denis au secours ! Saint Martin et vous saint Rémi
sainte Geneviève, sainte Thérèse laissez-moi crier vos noms !

Je crois en la communion des saints et c'est pourquoi, en confiance je vous prie
de supplier le Seigneur Vivant de mettre un terme aux supplices que le pays subit

vendredi 27 mai 2016

L'action de Ton divin vortex


C'est Marthe Ton amie bien-aimée Sire envoyée par Toi en Gaule
qui de son saint regard m'a arrachée à mon existence reptilienne
de dévoreuse de chair, monstre depuis les pères de mes pères

Que savais-je d'autre du monde que la survie du plus apte, une Terre
de prédateurs où l'enfer c'est les autres, une arène de hyènes ?
Que pouvais-je savoir ? C'était tuer ou être tuée par d'autres bestioles

Or dans le regard de Marthe j'ai vu étinceler une tout autre dimension
Elle ne me craignait ni me haïssait, ne me jugeait pas, m'offrait même sa main
et cette main était la Tienne Sire qui a voulu me libérer de mes reptiles réflexes

Mes écailles se sont mues en douce peau, en humaine complexion
les crocs et canines en un joli collier de perles souriant, beau et fin
les cavités oculaires en un regard comblé par l'action de Ton vortex

Depuis je me fais toute petite, je me laisse gouverner par Ta lanière
Tu es bon avec moi Seigneur, je Te bénis, je Te vénère, je T'adore
Tu m'as fait échapper à la mort, comment Te remercier Majesté ?

Tout T'appartient, ces vers et rimes-ci aussi, Tu es la Totalité
juste et miséricordieuse, Maître jaloux de mon âme, le Matamore
de mes maux et défauts, le Bourreau de mes trop bêtes barrières

jeudi 26 mai 2016

Le Seigneur ne commet pas d'erreur

 zoom

Sire, Tes doigts experts ont sculpté mon visage mon âme mon cerveau
afin que certainement de ma vie je fasse un bouquet de fleurs à T'offrir
une pièce d'art à ajouter aux joyaux qu'ornent déjà Ton indicible Royaume

Pourquoi irais-je gâcher ce que Tu as voulu fort, fervent, franc, loyal, beau ?
La sottise de m'opposer à Ton action ne fait pas partie de mes désirs
ma vie je le sais très bien tient à cent pour cent dans Tes paternelles paumes

Qu'irais-je contester Ta suprématie ? Le chêne proteste-t-il contre ses racines
se plaint-il du soleil, du piaillement permanent des piafs, de la houle des étoiles ?
Quel sens y a-t-il à vouloir se rebeller contre la lumière chasseresse des ténèbres ?

Le Seigneur ne commet pas d'erreur, Il me façonne, Il me jardine
Simple, clair et total Son Verbe, une féerie, ouverte, royale
humble et inouï, ironique avec ça et là un écho douloureux, funèbre

Respire Sire mon âme, il y a des lys, le jasmin de Chine et des brassées de roses
Tous vers Toi tendent leurs pétales assemblés dans mon vase de chair et de sang
Tu es mon Dieu et mon Juge suprême - agrée Seigneur l'odeur que diffuse mon âme

Que ma prière ne Te paraisse pas insolente - quand moi je cause
Toi Tu disposes. Mais même si mes mérites valent moins que pas grand-chose
Tu le sais Majesté, Amen, mon âme jamais n'a perdu de Ta flamme

mercredi 25 mai 2016

Tu me fais trembler mon Dieu

Pierre de Jérusalem

Tu as mis en moi de Ton Esprit pour que je désire ce que Tu désires
jalousement Tu veilles sur l'étincelle que Tu fais habiter en moi
mon Dieu Tu me fais trembler tant Tu m'inondes de Tes grâces

La graine plantée est devenue un arbre de vie-élixir
Les oiseaux du ciel y ont le nid, un garde-manger et un toit
une cathédrale pour remplir de leurs ailes joyeuses l'espace

Tu m'as permis de faire éclore ma humble graine
Voulais-Tu respirer, goûter la saveur de mes pommes ?
Sont-elles bonnes Seigneur ? Tu manges Ta propre chair

Tu conduis ma vie comme la sève produit l'arbre, Tu me mènes
me baigner dans Ton océan et écris mon vade-mecum
Ton esprit en moi brûle les dernières scories de Sa lumière

mardi 24 mai 2016

La Terre au ciel de Ton bon rire


Au-dessus de tous les livres, in-folios, incunables et elzévirs
s'élève en majesté Ton trône posé sur les quatre Évangiles
soulevés par des myriades d'anges et des myriades de martyrs

Je Te vois lire les Saintes Écritures, de Ta main droite écrire
le nom des invités aux noces des Cent Quarante-Quatre Mille
Je Te vois renouveler la Création d'un simple geste Beau Sire

Dénaturés, dépossédés, hystérisés ceux qui déchirent
le carton d'invitation - réflexe aberrant, puéril
doublé d'un entêtement débile à Te fuir, maudire, interdire

Jusqu'à quand se maintiendra cette tyrannie du pire ?
Ta création est sous la menace de tous les abîmes et périls
Quand entraîneras-Tu Sire la Terre au ciel de Ton bon rire ?

lundi 23 mai 2016

Seigneur, je Te remercie d'avoir créé le soleil le vent et les nuages


Seigneur, je Te remercie d'avoir créé le soleil le vent et les nuages
d'avoir imaginé la douce progression des saisons, les marées de l'océan
le chant du rossignol, ce chant des nuits heureuses dont Tu composes les airs

Je Te rends grâce pour la truite sauteuse dans le ruisseau clair
pour le cœur que Tu m'as donné qui chauffe, enivre et pulse mon sang
pour la suite des jours dont j'ai pu enluminer le déroulement au fil des pages

Je Te bénis pour l'odeur donnée aux fleurs, pour le goût du sel et du miel
Je Te loue encore quand j'entends la houle se cogner contre les rochers
s'y éclater en canonnades et jubiler par grondements telluriques continus

Comment Te remercier de m'avoir comblée d'un esprit mu
par l'amour pour Toi - Toi seul me fais respirer
chanter ces vers comme feu lance ses étincelles

Par le baptême Tu as écarté la mort de moi, Tu m'as hissée dans Ta barque
sauvée comme Moïse et Jonas des eaux du néant et de l'abîme
Depuis je suis Ton matelot, je suis les voiles de Ton navire

Tout m'est plaisir, tout m'est zéphyr ô mon doux Sire
Du Sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant je visite les limes
de Ton empire selon les sons, tons et fragrances que cache Ton divin arc

dimanche 22 mai 2016

Sainte Vierge, il y a cent ans vous avez fait danser le soleil


Sainte Vierge, il y a cent ans vous avez fait danser le soleil
en Lusitanie devant des milliers et des milliers de témoins

Douce Dame, Mère des hommes, de la Création la merveille
dont le Sauveur Très-Haut a goulûment sucé les seins

appelez votre Fils à la rescousse, vois Cœur Immaculé
notre détresse : un trou noir nous avale tout cru
un blob dévoreur de sens disloque les déjà dévastés
par la démence séculaire et ses thuriféraires hurluberlus

Vous qui avez pitié des pécheurs, des scélérats et des pécheresses
enténébrés par leurs pères et les pères de leurs pères privés de sens

à Fatima vous vous êtes montrée reine et prophétesse
qu'en est-il cent ans plus tard Madame, arche d'alliance ?

Intercédez, de grâce, pour nous pauvres pécheurs
auprès de Celui qui S'est fait homme en vos entrailles

Priez-Le Madame, amen, d'avancer de Son retour l'heure
afin qu'avec Lui la Terre renoue les épousailles

samedi 21 mai 2016

Je suis Son amie, l'amie de l'Éternel

Keith Haring (Reading 1958 - New York1990), Sans Titre, 1983

Oui, je suis héraut du Très-Haut, flambeau, baptisée par Ses eaux
reine couronnée au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit
prophétesse ointe par les saintes huiles et le souffle de Dieu

Le Seigneur m'a comptée parmi les Siens, Il m'a sauvée des flots
du néant. Il m'a offert Sa protection, Son amour inassouvi
m'est le vade-mecum pour jouir de mon plaisir en tous lieux

Sa bonté me sauve des pièges, éloigne de moi le mal et l'erreur
À mes pas elle donne souplesse et vitesse, la direction sûre
car Sa vérité me rend libre telle l'hirondelle follette au ciel

Doux le joug de mon Seigneur
bonne Sa source très pure
Je suis Son amie, l'amie de l'Éternel

vendredi 20 mai 2016

Viens nous sauver Seigneur, viens Toi-Même, car il n'y a plus de saints

Mésopotamie, fin du 1er millénaire

Viens nous sauver Seigneur, viens Toi-Même, car il n'y a plus de saints
pria le roi David. Mille ans plus tard Tu répondis à son cri
en Te faisant homme au temps des Césars Auguste et Tibère

Viens nous sauver Seigneur, viens Toi-Même, car il n'y a plus de saints
ne diffère plus Ton retour, je T'en prie accomplis
Ta promesse de revenir parmi nous autres pauvres hères

Nous ne pourrions pas attendre encore mille ans - jusqu'au cou
nous voilà engloutis dans les sables du néant militant
l'esprit zombie farci de mortels galimatias à flaflas

Chaque seconde compte, arrache Sire nos clous
arrête le châtiment, jusqu'où cette chute des temps
dans le néant avant que ne retentisse Ton alléluia ?

jeudi 19 mai 2016

Le Seigneur m'a rendue ivre

image Marcel Coen (1918 Pau 1918 - Marseille 2008) 
L'oratoire de la Sainte Victoire

Décille mes yeux Sire, ouvre mes oreilles, déverrouille ma bouche
intensifie ma langue et palais, gonfle mes poumons de Tes bons airs

Le Seigneur m'a rendue ivre, habile, à l'aise, téméraire, fière et farouche
tel David lorsque de sa fronde partit pour Goliath la terrible pierre

Pour mon Roi ma parole est d'airain, diamant
une pluie de saphirs rimés aux rythmes en fleur

Celui qui aime son Seigneur se connait lui-même tant
le Seigneur compose le principe même de son cœur

Chauffe, fouette ma langue Sire, que je lâche toute bride
et me déleste de l'humanisme athée glacial

De Tes influences remplis ce que j'ai encore de vases vides
Amen, délivre-moi Sire par la gloire de Ton nom du dernier mal

mercredi 18 mai 2016

Heureux l'homme qui connait son Dieu


Heureux l'homme qui connait son Dieu car connaître vaut être
Pas de connaissance sans assimilation, nutrition, transformation
L'esprit s'amplifie, le souffle se fortifie, l'âme obtient ce qu'elle désire

Le critère pour juger et agir sans faire naître
des effets pervers trop propres aux bonnes intentions
s'offre d'instinct car qui connait Dieu le juste l'attire

Dans le miroir l'heureux homme voit son image refléter le visage
de Celui qui lui donne vie et depuis le berceau lui aplanit le chemin
par Sa providence aussi imparablement efficace qu'originale

De son Seigneur celui-là porte témoignage
Du plan humain il s'est hissé au rang divin
Il connait son Seigneur, il a chaussé Ses sandales

mardi 17 mai 2016

Je mange Ta chair réellement, véritablement, substantiellement


Sire, lorsque j'avale l'hostie je mange Ta chair
réellement, véritablement, substantiellement
comme la rosée du ciel féconde et pousse la terre
à se couvrir de fleurs quand arrive le printemps

Je suis privilégiée, Ta bonté sans limite
me fait participer d'une seule chair à Ton mystère
Tu Te mêles à mon corps, mon ventre T'abrite
Tu me sanctifies depuis l'esprit jusqu'aux viscères

lundi 16 mai 2016

Vous saint Joseph, comme j'aimerais un jour vous rencontrer


Vous saint Joseph, comme j'aimerais un jour vous rencontrer
voir vos yeux me regarder vous parler, entendre votre voix
observer vos mains paternelles marquées par votre noble métier

L'ange du Seigneur a guidé votre vie comme vous avez guidé les premiers pas
du divin Enfant en Égypte et en Galilée, tuteur impeccable
soutien et exemple admirables, fleuron de la race de David et de Juda

Énigmatique, discret votre être, un silence indéchiffrable
époux éperdu de Marie belle comme le ciel des hirondelles
père un avec son Fils, pour l'Enfant un modèle inoubliable

Je vous rends grâce saint Joseph d'avoir protégé de vos ailes
l'éclosion du divin Enfant à la veille de Sa mission immortelle

dimanche 15 mai 2016

Toi mon Dieu, Maître de la félicité


Qui mettra fin à cette ère crépusculaire ?
Qui renouvellera l'air, résorbera les toxines
les viols subis par les hommes et la terre ?

Qui désamorcera bombes et mines
qui épuisera le mal, achèvera l'ennemi
qui mettra le holà à l'ennui et au spleen ?

Qui restituera aux mots leur inouï
aux sons leurs accords oubliés
Qui fera de la terre au ciel son paradis ?

Qui ressuscitera les morts et les enterrés
Qui organisera la régénération généralisée
sinon Toi mon Dieu, Maître de la félicité ?

samedi 14 mai 2016

Par Ton retour mon Dieu arrache-nous de la mort


Parfois, soudain, je me mets à faire quelques pas de danse Sire
sous le midi de Ton soleil je toupille et toupine
Tu m'as offert les trésors de Ta création divine
accroché à mon cou un collier de perles saphirs

Eh ! Le dauphin cabriole au-dessus de l'horizon
La raie mantra vient me dire bonjour
L'hirondelle de retour fait ses tours
foufous de maître, suaves les sons, intenses les tons

Moïse a guidé son peuple vers Toi
David a démontré Ta valeur, grandeur
Tu T'es laissé clouer pour l'honneur
le salut aussi de mon âme à moi

Décille mes pupilles, débouche mes oreilles
Amen, conduis-moi au centre de Ton Grand rêve
avec Adam à mes côtés, moi Ta fille Ève
nourris-nous, inonde-nous de Tes merveilles

N'as-Tu pas tiré nos aïeux de l'abîme ?
Par Ton retour mon Dieu arrache-nous de la mort
à l'heure que voici quand nos pauvres corps
endurent le mal, de l'ennemi de l'homme le crime

vendredi 13 mai 2016

La porte retrouvée du paradis perdu


Ave Maria, les fleurs s'élancent, lys et rose s'élèvent
vers votre trône, l'abeille s'éveille et s'émerveille
de butiner le nectar ruisselant sur votre manteau

Ave Maria, l'aronde vous apporte ma révérence sans trève
et même le glapissement du renard, le croassement de la corneille
vous saluent en leur langage roque de canidés, choucas et corbeaux

Ave Maria, le Léviathan et le Béhémoth vous rendent hommage
Sous votre commandement avec mâle soleil ils jouent à la balle
dame lune vous soulève - le Mauvais, vaincu, gît à vous pieds, liquidé

Le zodiac tourne autour de votre couronne ses douze ouvrages
Sainte Marie, mère de Dieu, fille de votre Fils, épouse royale
je vous rends grâce d'avoir enfanté mon Sauveur bien-aimé

Sans vous que serait devenue la Terre ? Un cachot
au sol glissant couvert d'immondices, d'ordures
un piège, une nasse, un mouroir sans issue

Votre alliance avec Joseph a formé le Roi du ciel - le Très-Haut
S'est fait nourrisson, bambin, adolescent, homme mûr
pour apporter aux êtres sur la Terre la certitude du salut

Gloire à vous Madame, hosanna au plus haut du ciel
la Clé de David est le fruit de vos entrailles
vous êtes la porte retrouvée du paradis perdu

Il savait très bien l'ange Gabriel
à qui annoncer sans faille les fiançailles
avec l'Éternel - et Madame, vous y avez cru

jeudi 12 mai 2016

Croire légitimement possible l'impossible

Nina G. (Marseille 2005) L'ange chanteur psautier dans les mains

Je scrute deux mille ans d'histoire et partout je Te rencontre
dans les grandes lignes, dans les détails, taillé dans les mœurs
ciselé dans la pierre des palais ou des humbles demeures
figuré sur outil, toit, dentelle que les siècles nous montrent

Ta présence y berce le bon train des saisons de sa grandeur
chaleur et juste rigueur, le pays vit selon Ta sapience
Les hommes et femmes vrais y donnent l'exemple pour que l'intelligence
arrose les actions, inspire le peuple de Tes saintes valeurs

Aujourd'hui, Toi absent, le pôle du bonheur a été rendu invisible
Le froid règne, nul retour à attendre du printemps
La glaciation fige le mouvement, sournoisement éteint des âmes l'élan
de croire à juste titre possible l'impossible

Et cependant, malgré tout ce néant de néon sur béton d'acier panzer teflon
dans cette ambiance gérée par des conventions inhumaines
où le lâche ennemi de l'homme lâche ses gaz cyanogènes
Ton masque filtrant devant ma face me sauve de la destruction

mercredi 11 mai 2016

À quelle vitesse Sire je m'approche de Toi ?


À quelle vitesse Sire je m'approche de Toi ?
Allure d'escargot ou balle qui fuse
train de tortue ou vol de buse
prestesse, vélocité ou flaflas nous voilà ?

Ce que je sais c'est qu'avec Toi les catégories usuelles
ne sont pas de mise - aussi suis-je bien avec Toi comme ça
Je Te porte en moi, nulle distance ne nous éloigne, Tu es là
comme moi je suis en Toi chaque jour un peu plus au septième ciel

Rien ne nous sépare à part mon libre arbitre
de chercher ailleurs ce que j'ai là sous le nez
l'Alpha qui lance l'âme avec laquelle je suis née
l'Oméga qui clora ma course ici-bas au dernier chapitre

Depuis Abraham Ton roman écrit avec Ton sang
attend son dénouement - aux pages de cette histoire
manque le couronnement, le coup qui réunit l'épars
dans l'unité de Ton transcendant

mardi 10 mai 2016

Aux noces de la Terre Promise


Sire, quand Tu as vu sans espoir Ta créature déchoir au temps de Noé
Tu T'en es voulu d'avoir fait l'homme sur la terre. Déçu, en colère Tu T'es dit
Je me repens de les avoir faits : de la surface du sol Je vais effacer
les hommes que J'ai créés, Je ferai choir la pluie pendant quarante jours et nuits

Le déluge épargna Noé et sa famille avec qui Tu conclus une alliance
Leurs enfants peuplèrent les continents puis à nouveau insultèrent le ciel
À Babel Tu les dispersas à cause de leur orgueil et de leurs outrances
à vouloir pénétrer le ciel, violer son intimité, à espionner l'immortel

Que faire alors de Ta créature ? Tu ne pouvais, Tu ne voulais plus l'effacer
Nonobstant la nuit totale Tu cherchas encore à sauver ce qui pouvait l'être
Comment s'y prendre ? Tu as appelé un nommé Abraham à Ur en Chaldée
pour être le germe premier d'un inouï dont Israël vite allait naître

Israël ! Ta première immixtion Sire dans la chair humaine
Sion sauvé, Jérusalem Ta fiancée bien-aimée
à qui Tu as donné Tes larmes de sang Ta dernière haleine
Israël par qui le salut dans les nations est entré

À présent, au bout de deux mille ans, vois Ton Église
Sauve-la des eaux de la mer Rouge, fais passer à Tes élus
le Jourdain, entraîne-les aux noces de la Terre Promise
là où selon Ton oracle les larmes auront à jamais disparu

lundi 9 mai 2016

De la sagesse toute finesse naît


Attends, tais-toi, prie, souffre, sourit et espère
la devise ne connaît que la voie d'amour
à l'image de Marie, à l'image de la vérité

Elle ne s'agite pas, ne revendique rien, sait se taire
ou parler au moment opportun sans détours
puisque de la sagesse toute finesse naît

C'est quoi la vérité ? Poser la question c'est y répondre
Elle est totalement le tout ou tout autant le rien
Illusoire de vouloir la fractionner en parties

La vérité ? Incompréhensible aux yeux des hypocondres
voire inacceptable, un machin des temps anciens
une idée annulée par le progrès de la science, un mot fini

Que ceux qui cherchent la vérité se plongent dans Ton baptême
qu'ils se laissent oindre par des eaux supérieures
afin que leur âme renaisse dans l'intelligence de leur existence

Tout le reste leur sera donné de surcroît tant Tu aimes
voir Ta créature retrouver le Principe de ses heures
le moteur de son esprit, la source de sa transcendance

dimanche 8 mai 2016

Je vous salue hirondelles


Je vous salue hirondelles
de faire la fête ainsi au ciel
Moi la pesanteur me retient
je battrais des ailes en vain

Heureusement mon Dieu me soulève
Il me donne de Sa sève
Moi aussi je m'élève, au-dessus
du sol mon vol rejoint Son air de salut

Il me fait visiter chaque mot
heureux et rieur, là-haut
je rase le sol, je pique du nez
je me pose sur Ses ouates nuées

Vous les arondes, vous culbutez l'azur
moi je touche du verbe les cordes pures
et alléluia, l'éternel chantonne
ronronne, s'éclate et se donne

Légers, nos vols se croisent
spiralent, pivotent, s'entretoisent
Le Très-Haut pareillement nous anime
pour vous Il me fait écrire ces rimes

samedi 7 mai 2016

Sire je Te rends grâce pour les bienfaits dont Tu me gratifies


Sire je Te rends grâce pour les bienfaits dont Tu me gratifies
En moi Tu as mis tout l'arsenal pour une vie réussie
au-delà de mes attentes et espérances Tu as béni
le cours de mon humble fleuve qui coule en Ton paradis

Il sourd au pied de l'arbre central, au centre il démarre
et toute de suite sauts et bonds, cascades et fanfares
gorges, clues, virages, chutes, déferlements, houle, barres
méandres, vastes pulsations jusqu'à l'océane mare

Comme un poisson dans l'eau je vais avec les flots
Mon âme frétille et se fend un chemin clair, beau
Le Seigneur mon Dieu m'attire vers Son point zéro
et à nouveau je remplis mon petit Jourdain d'eau

Où vont les hirondelles par grand vent ?
Où se cachent les oiseaux pour mourir ?
Qu'advient-il des jours d'hier ?

N'est-ce pas Toi qui les accueilles Père ?
N'est-ce pas Toi qui donnes le repos Sire ?
Toi la réponse, le Fort tout-puissant ?

vendredi 6 mai 2016

Frappe Sire frappe

Jan van Eyck (Maaseik 1390-Bruges 1441) L'Agneau mystique

Frappe Sire frappe les cymbales, branle les grelots, bats les tambours
tanne les triangles, sonne du cor, entonne les trompettes d'amour
enlace les basses, agace flûtes et fifres, caresse les harpes et les violons
dirige de Ta symphonie achevée la finale exécution

Active les archets, excite les doigts, clairons et cornets embouche
tape timbales et fesse tambourins, du clavier réveille les touches
Conduis Ta composition Sire, l'orchestre est fin prêt, il attend
le geste pour attaquer suspendu à Ton seul commandement

Et Tu lances le mouvement, je chante dans le chœur
et suis Tes gestes de chef inspiré à la lettre
De mes moindres mouvements Tu es le Maître
et Tu m'entraînes et m'amènes vers Tes hauteurs

Les sons humains se mêlent à la musique des sphères célestes
Des myriades d'anges en chœur amenés par Ta main preste
soulèvent les harmonies par échos expansifs et débordants
au sommet de la montagne de Sion où Sire Tu nous attends

jeudi 5 mai 2016

Ta main conduit mon chemin


Sire Très-Haut, je ne suis qu'un simple mortel
et pourtant je vise Ton éternité
telle la graine qui dans l'obscur du sol meurt
et libère la force qui pousse vers la lumière

Éclairée par l'azur et les nuées je veux être belle
sous le soleil charmer Ton beau regard Majesté
Égayer Ton œil Ton nez de mille couleurs de mille odeurs
chanter l'immensité de Ta gloire avec mes vers

Mais n'entrent dans le royaume que les impeccables
et je ne suis pas bien sûre Sire d'en faire partie
Où en est ma graine ? La coque s'est-elle dissoute
une radicule a-t-elle réussi à sortir à l'air libre enfin ?

Par la grâce de Ta présence Tu m'attires hors des sables
mortels, aspires ma chair et mon esprit vers l'inouï
royaume qu'en secret Tu prépares et qui déjà s'égoutte
dans mon humble vase car Ta main conduit mon chemin

mercredi 4 mai 2016

Accueilles-nous Majesté en Ton sein


Depuis Abraham Seigneur Tu T'immisces directement dans l'histoire
humaine par la bouche des prophètes, des saintes femmes, des rois d'Israël
jusqu'à donner Ta vie, à consentir à une mort infâme
pour arracher Tes enfants de la soumission à la mort 

Ton germe a poussé, les semailles de Ta gloire
embrasent la Terre et lui ont donné des ailes
une unité de communion, foi, ardeur, de l'âme
une manière d'agir sensée, un objectif fort

À présent descends la Jérusalem Nouvelle dans l'esprit des gens
Conclus l'œuvre commencée avec Noé Ton ami
À l'alliance redonne son rendement originel
ouvre la porte de Ton royaume à nous autres pauvres pèlerins

Nous vivons de l'espérance en Ta bonté sans
laquelle ça n'a pas du tout de sens d'être en vie
Déverrouille le train d'atterrissage du ciel
sur terre, accueille-nous Majesté en Ton sein

mardi 3 mai 2016

La tête me tourne mon Dieu quand je pense à Toi


Les fleurs par les racines sont chargées de dire le bonheur
de venir à la lumière, de rejoindre l'air, les nuées, le soleil
Aussi sentent-elles bons, sont-elles belles, tant de merveilles
faites pour ravir l'esprit, l'œil et les narines de leurs dix-milles splendeurs

Mais comment as-Tu imaginé le bleu, le rouge, le blanc et le noir ?
D'où crées-Tu forme, spirale, cercle, mouvement, poids et mesure ?
Comment T'es venue l'idée d'odeur, de chair, d'espace, de secondes qui durent ?
Qu'es-Tu Seigneur avant d'être le Créateur qui aux mondes donne à boire ?

La tête me tourne mon Dieu quand je pense à Toi
Mieux je Te découvre plus j'ai le vertige
Et dire que je Te porte en moi, Toi prodige
dire que Ton trésor forme en mon for mon moi

Dire que Tu es descendu du ciel pour prendre sur Ta tête
la faute des hommes, Toi qui les a aimés depuis Adam et Ève
avec qui Tu T'es promené dans le Paradis de Ton rêve
eux dont Tu Te languis, qui manquent pour que Ta joie soit parfaite

Tu ne nous as pas pris en grippe, Ton alliance est éternelle
Ah Sire ! Comme c'est bon de prononcer ces mots-là
Éternel Ton amour, Toi le Principe sauveur alléluia
Tu nous restaures au Paradis, esprit nouveau, la chair nouvelle

lundi 2 mai 2016

Sire ! Comme c'est divin !


En papillon je cascade et ricoche ailée
de rocher en rocher sans fin
Je bondis tel le rire du ruisseau, torrent freiné
par plus rien - Sire ! Comme c'est divin !

L'eau crée des nuages de brume
De grands arbres fruitiers tout au long des berges
donnent douze fois par an leurs agrumes
quand mille fontaines arrosent ces ciel et terre vierges

Au centre du royaume Tu sièges sur le trône
Agneau de Dieu entouré des Vivants, saints, élus
Tout mouvement naît de Ton nombril, Tu es l'aune
le nombre Un d'où jaillissent les fleuves et les rus

dimanche 1 mai 2016

Voici Sire, ôte nos blindages et œillères effrayants

 zoom

Sire, qui y a-t-il en dehors de Toi ? La Terre échappe-t-elle au ciel ?
Ton omniprésence nous pénètre et nous enveloppe de sa toute-puissance
Illusoire de regimber contre Toi - le poisson se libère-t-il de la mer ?
le paresseux scie-t-il la branche sur laquelle il aime dormir ?

Qui peut donc s'affranchir de l'oxygène ? Quel oiseau rongerait ses ailes ?
A-t-on vu les mots protester contre le Verbe ? Y a-t-il un sens
à nier l'évidence qui donne naissance à la rose des vents, à la chair ?
Seul l'aveugle de mauvaise foi parvient à construire pareil délire

Qui y a-t-il en dehors de Toi ? La liberté humaine de Te rejeter
et dès lors Ton ennemi et celui de l'homme se frotte les mains :
manipulation, corruption, esclavagisme, bêtise, nuit infinie
infamie, rudesse, profanation, neuro-sida, métastases, néant

Je prie pour que les aveugles endurcis voient et
que les boiteux bondissent, le mal cède devant le divin
que le muet s'écrie et s'exclame Il est là l'Esprit
Amen Sire, ôte nos blindages et œillères effrayants