jeudi 30 juin 2016

Le Point infini


L'aigle plane plus haut que le corbeau
le moineau vole moins haut que l'alouette

L'homme se situe au-dessus du vermisseau
l'asticot est mangé par merle et merlette

Au-dessus de l'aigle volent les étoiles
surpassées par des kyrielles d'archanges

Par-delà les Puissances et les Vertus seigneuriales
le Point infini, digne de toutes les louanges

Appelons ce Point éternel faute de mieux  "Dieu"
la Cause de l'univers, le Désir créateur

L'homme porte Son visage comme les cieux
sont remplis de Sa gloire et bonheur

mercredi 29 juin 2016

Sainte Vierge Mère de Dieu


Sainte Vierge Mère de Dieu, arche d'alliance, refuge des pécheurs
reine dont les entrailles ont composé de l'univers le Sauveur
de grâce, priez votre Fils d'avancer de Son retour l'heure

Saintes Marie et Marthe, Lazare, vous Sidoine et Maximin
entendez ma prière. Priez le Créateur de vos reins
d'accomplir Sa promesse de revenir parmi les Siens

Saints Michel, Gabriel, Raphaël
humblement Archontes je vous rappelle
le ciel nouveau et la terre nouvelle

Dans ma voix entendez-vous toutes les voix
impatientes d'ouvrir la voie pour le Roi
du monde au-delà du Mont Golgotha ?

mardi 28 juin 2016

Les mots ici réunis


Au nom de quoi tairais-je donc ce que j'ai dans le cœur ?
Ce n'est pas ce monde-ci que je chante mais Toi Seigneur
le lys se contente bien de répandre son odeur

De toute façon je ne sais pas faire autre chose
d'autant plus que de ces rimes Tu es Toi-Même la cause
l'instigateur qui ma bouche de sa verve engrosse

Les mots ici réunis Te rendent honneur et hommage
Ces paroles sont pour me rapprocher de Ton Être hors âge
pour Te dire Sire je T'adore de corps et d'esprit d'une sainte rage

lundi 27 juin 2016

Pourquoi as-Tu doté les fleurs d'odeur Seigneur ?

 zoom

Pourquoi as-Tu doté les fleurs d'odeur Seigneur ?
N'est-ce pas pour réjouir les narines de l'homme
pousser l'abeille à faire du miel dans sa ruche ?

Pourquoi as-Tu offert au soleil Ton projecteur ?
N'est-ce pas pour que Ta belle lanterne dégomme
les ténèbres, lève et chasse l'occulte, le débuche ?

Pourquoi m'as-Tu douée de vie et de conscience Monseigneur Très-Haut ?
N'est-ce pas pour régaler Tes yeux, Te faire rire, combler Ton ouïe
pour justifier l'envie que Tu avais de créer Adam et Ève ?

Pourquoi as-Tu mis en moi un cœur qui bat avec une âme donnée in petto
sinon pour entamer en tout lieu la louange de Tes œuvres inouïes ?
Sire ! N'est-ce pas en Toi par Toi pour Toi que mon jour démarre et s'achève ?

dimanche 26 juin 2016

Lazare, Marie-Madeleine, Marthe

Cathédrale de Saint-Lazare, Autun
Sainte Marthe, tombeau de Saint-Lazare

Sire, après Ton ascension Tu envoyas le cercle intime de Tes amis
en Gaule, à Marseille - Lazare, Marie-Madeleine, Marthe

Pourquoi là-bas ? Parce que cette cité fut sur une alliance d'amour bâtie ?
Parce que Marseille porte depuis sa fondation déjà l'essentiel de Ta charte ?

Cela rentre bien dans Ton plan de salut pour de là annoncer aux habitants
du Ponant ignorant les évènements sans précédent survenus au Levant

Par le Rhône la Bonne Nouvelle se répandit jusqu'au grand nord du continent
Une fois lancé au bon endroit au bon moment imparable l'efficace de Ton plan

À présent partout sur le globe Tes enfants attendent de cette saga
son dénouement qui selon la Promesse Ton Royaume inaugurera

samedi 25 juin 2016

Esprit et corps à fond


Seigneur, je sais que Tu m'aimes, tous les jours j'en ai la preuve
Tu me fais subodorer pièges, impasses, nasses et filets
en dépit de mes maigres mérites, malgré la marée de mes défauts et tares

À chaque aube Tu renouvelles mes joues, proroges mon existence, rends neuves
les secondes de l'aurore jusqu'au crépuscule et l'aube d'après
me permets d'ajouter mon grain à l'ensemble Sire de Ton histoire

Je danse sur un sol porté par Tes mains musclées velours
je saute et pirouette volette dans Ton ciel Sire
le bonheur de vivre dans Ton nom, esprit et corps à fond

Amen, Tu vois ? Je sais que Tu m'aimes, et même mes erreurs et détours
n'ont fait que me rapprocher davantage de Ton océanique empire
Ta providence veut bien inclure mes faiblesses - mon Dieu, que Tu es bon !

vendredi 24 juin 2016

Hors de Toi il n'y a rien

 
 rosace de la Sainte-Chapelle, Paris

Rien n'infirme Ta toute-puissance Seigneur, pas même le libre arbitre de Ta créature
puisque d'emblée il fut incorporé dans Ton plan de salut - hors de Toi il n'y a rien

Nul nombre ne sort hors du nombre un, le tout est sous Ta toiture
étanche, indestructible. L'univers est un papillon dans Tes mains

Si je vais à gauche Tu es là, je me tourne vers la droite je Te vois qui me regardes
À l'horizon Tu m'appelles, à l'arrière Ta lumière me sourit

En haut m'émerveillent les étincelles que Ton ciel bombarde
Sous mes pieds Tu luis, brille, trille car Ta providence me conduit

Qu'irais-je cacher ma face loin de Toi quand Tu es omniprésent ?
La Terre cherche-t-elle à se débarrasser de l'amitié du soleil ?

Où mettrais-je mon esprit sinon en Toi Créateur omnipotent
de mes yeux, âme et conscience, eh ! de ma liberté, cheveux et orteils ?

jeudi 23 juin 2016

Amen est Son nom


Quel auteur, pour sauver les personnages créés dans son grand roman, a accepté
de subir fouets, épines et clous, de mourir pour eux par son propre sang étouffé ?

Où a-t-on vu un créateur prendre sur ses propres épaules le malheur
des mille figures sorties de son esprit jusqu'à se laisser percer le cœur ?

Je n'en vois qu'un : le Dieu d'Israël, l'auteur de la Bible
Amen est Son nom, Lui qui rend l'impossible possible

Car tous autant que nous sommes nous naissons de Son désir
de nous voir dans l'esprit de vérité œuvrer, fleurir

vivre l'humaine aventure dans le soleil de Son midi
baignés par le frais de l'ombre au jardin de Son paradis

Eh ! toutes ces âmes du livre de Vie voulues, imaginées, créées
à qui l'auteur a offert Sa vie : à la dernière page rédimées !

mercredi 22 juin 2016

Du carré la forme ronde

 zoom

Après avoir introduit Adam, Ève, Noé dans le prologue de Ton grand roman
Tu démarres vraiment l'histoire avec Abraham par qui se béniront les nations

D'emblée Tu annonces Ton intention, Tu dévoiles les grandes lignes de Ton plan
de salut, Isaac nait par miracle et déjà Tu fondes le rocher de Sion

Suivent des chapitres sans pareil, Joseph, fils de Jacob, vice-pharaon
Moïse, les plaies d'Égypte, l'agneau pascal, le passage de la mer Rouge

Et cela s'accélère, dans le désert la manne au goût de chacun, Gédéon, Samson, lions
de Juda, Booz épouse Ruth et voilà que David naît - Dieu comme ça bouge !

La reine de Saba accourt saluer Salomon, Esther sauve Ton peuple à Babylone
Jéroboam, Élie arrête la pluie, Isaïe écoute son Seigneur dire Ses prophéties

Puis une page blanche, silence, naît un tout autre ton
une nuit à Bethléem sous les étoiles en folie

Pour tirer Ta créature de son enfer Tu Te livres agneau pascal sur la croix
La nouvelle de Ta résurrection depuis illumine le monde

Il reste Seigneur à rassembler toutes ces lignes en un alléluia
final, un renversement inouï, du carré la forme ronde

mardi 21 juin 2016

Roi du ciel, sauve-nous du cyclope glouton insatiable


Roi du ciel, sauve-nous du cyclone glouton insatiable
dévoreur des codes de base spirituels et charnels
de Ta créature - plus que jamais Ton retour s'impose

Tu prêtas bien l'oreille aux cris en Égypte des Hébreux et formidable
Te souvins de Ton alliance avec les enfants d'Israël. Éternel !
par Ton bras étendu Tu fis de leur salut Ta propre cause

Que penser d'aujourd'hui alors beau Sire ?
Ta créature envoûtée s'est jetée
dans le vide exprès sans parachute

Plus rien n'échappe à la succion, le Golem aspire
les ultimes restes humains, change la chair en paquets
de pixels, efface l'âme - en monstres nous mute

lundi 20 juin 2016

Le désir énigmatique de Ton infini


Sire, parfois l'envie me prend de connaître toutes les âmes
que Tu as bien voulu appeler à être - pour depuis leur intérieur
partager le poids, la joie, les larmes, le beau de leur esprit

Puis je me dis : le feu de mon âme est aussi leur propre flamme
créée et sanctifiée par les rayons de Ton Sacré-Cœur
allumée par le désir énigmatique de Ton infini

Chacune un joyau, un royaume, une couronne, soleil, une aube et une aurore
Ne sommes-nous pas un seul corps ? Chair et sang humains ne sont-ils pas aussi les Tiens ?
En tant que Ta créature serions-nous donc de Toi différentes ?

Toute âme partage toutes les autres âmes, ou encore
l'âme infinie est un tout indivisible. Rien
ne sépare mon âme des autres flammes orantes

dimanche 19 juin 2016

Le Seigneur est bon


Quelqu'un a dit : Dieu se rit des créatures qui se plaignent des effets
dont elles chérissent la cause - mais moi je sais Sire, cela n'est pas vrai

Tu ne Te réjouis pas de voir le malheur détruire Ta créature
quand bien même elle seule est responsable de ses maux et déconfitures

"Dieu" n'est pas un sadique au Q.G. du ciel à ricaner de Ses sujets
blessés. Il pleure le bon Dieu, de voir Son enfant choir Il pleure et pleure encore

Il S'est juré de respecter le libre arbitre
liberté dont Lui-Même détient le premier titre

Plutôt que de forcer la main, d'exiger, Il S'est offert sur la croix
afin d'inviter Sa créature à écouter du Salut la voix

Le Seigneur est bon, Son amour miséricordieux n'a pas d'équivalent
Le Créateur d'Adam et d'Ève fait tout pour les sauver de leur propre néant

samedi 18 juin 2016

Ta pierre unique


Parfois Sire en me frayant un chemin à travers les masses compactes
uni-sexuées tatouées éteintes autistes trouées au nez aux oreilles
je me dis bon sang, que vaut pour elles la promesse de Ton retour ?

Elles ne Te calculent pas, elles ne peuvent de Toi prendre acte
elles ne savent même plus qui Tu es. Et si elles le savent c'est pareil
on leur a bien appris que Tu étais mort et enterré pour toujours

Violences sous-cutanées hypnoses hystéries métastases
ravageuses lueurs livides vert Pluton remugles toxiques
total flicage remote control des cerveaux, atroces grimaces

Comment vas-Tu ôter masque réflexe rancune colère rage
ouvrir les yeux, percer le mur de béton avec Ta pierre unique
abattre l'ennemi de l'homme, trouer sa coriace carapace ?

vendredi 17 juin 2016

Sire, combien en moi est de moi, combien vient de Toi ?


Sire, combien en moi est de moi, combien vient de Toi ?
Ce qui est à moi : moins de un pour cent, une liberté
pour me tromper, tomber, retomber voire renaître

Et encore ce un pour cent de libre arbitre je le dois
de fond en comble à Ta bonté de me garder en vie - eh !
chaque seconde n'est-elle pas une offrande faite par Toi Maître ?

Résultat : Tu es tout en moi Sire, comme l'arbre est nourri par la sève
rien en moi n'échappe à Ta grâce efficace. Et comment donc une cerise
se libérerait-elle de la verdeur qui la façonne en jolie fruit tout rond ?

Ton désir me conçoit, il me donne de Tes chair et esprit, il m'élève
et me protège - sans lui que vaut ma liberté ? Moins qu'une tête occise
Mon souffle est le Tien Sire, à cent pour cent Tu m'en fais Monseigneur le don

jeudi 16 juin 2016

À présent la planète désire lire de Ton roman la dernière page


Où a-t-on vu un Dieu Se créer une famille, un peuple-nation
muni de moyens de substance et de défense, gratifié d'une loi
imperméable aux siècles, triomphante des aléas de l'histoire ?

En créant Israël Tu as préparé Ta propre descente à Sion
Ne fut-ce pas annoncé par Moïse, par Balaam, par David le roi
les prophètes, les saintes femmes, confirmé par la résurrection de Lazare ?

Après Ton ascension Tu envoyas Ton ami avec ses sœurs Marthe et Marie
par la mer dans l'antique cité de Marseille, tête de pont d'où la Bonne Nouvelle
allait pénétrer la Gaule et la ceindre doucement du sceau de Ton divin message

Depuis deux mille ans le cortège de saints et preux grandit, s'amplifie
s'intensifie, Ton appel a transformé et la terre et le ciel
Sire ! À présent la planète désire lire de Ton roman la dernière page

mercredi 15 juin 2016

À quoi comparer Ta majesté Sire ?


À quoi comparer Ta majesté Sire ? Au tumulte des étoiles
au fracas des flots, à la gloire des lis des champs, de l'astragale ?

Ce ne seraient là que de pauvres termes humains très incomplets
Ah ! que je trouve la langue pour dire depuis Ton beau cœur les secrets

En attendant ce jour béni, à mes mots prête Seigneur un peu
de Ton feu, donne-leur à miroiter un reflet de Toi mon Dieu

À quoi comparer Ta grandeur ? À rien. Tu concentres dans l'hostie
l'univers, Tu unis ciel et terre dans Ton corps dans Ton Esprit

Et même Sire, si ces mots-ci restent humblement humains
à l'instant même Ton ouïe les capte, intacts et sereins

mardi 14 juin 2016

Des nations Il est la chance


Voilà : "Dieu" est catholique romain apostolique, pas de doute
Tous les chemins mènent à Rome, depuis Bethléem, Jérusalem
depuis l'Empire céleste, le Gange, la Perse ou encore la Mecque

Le Seigneur à Son heure unifiera pape, bonze, cheik
Des noces de la Terre avec le Ciel Il sera l'emblème
et pas une nation qui ne prendra de Sion la route

Ta gloire transcendera clivage, différence, particularité
puisque in fine toute identité est de Toi emprunt direct
facette de Ton être inépuisable, action de Ton mystère

Que ce soit en Chine, en Arabie heureuse, au bord du Gange ailé
Ta vérité Une ne change pas, même si Tes lèvres parlent tous les dialectes
le Verbe d'au-delà du ciel et de la terre emploie un seul vocabulaire

Équilibre des pôles, harmonie de la balance, énergie, courage
le sourire de l'inévitable victoire, la confiance, l'intelligence
d'éviter les impasses, le bonheur de se savoir l'âme super-vivante

La parole de Rome ne périra pas, universel est son message
Ta Passion Seigneur lui donne la primauté, des nations elle est la chance
d'arriver intact aux célestes sphères, le chemin pour atteindre Sire Tes tentes

lundi 13 juin 2016

Le non-être avant l'être


De Toi Seigneur nous savons tant : Créateur du ciel et de la terre, Auteur
d'un roman commencé avec Adam et Abraham, Sauveur d'Israël
du genre humain le Rédempteur crucifié au Mont Golgotha

Devant les Douze Tu as dévoilé Ton âme, l'intérieur de Ton cœur
Tu n'as pas caché Ta sapience, les disciples ont transmis la Bonne Nouvelle
de Ta présence substantielle, providentielle ici-bas alléluia

Toutefois ce que nous savons de Toi est borné par les termes humains
Quelle est Ta face omni-dimensionnelle ? Que peut bien être un être
par-delà l'espace-temps, éternellement bon et juste, omnipotent ?

Seigneur, qu'es-Tu donc ? Le point un, l'unité suprême d'où s'écoule le trop plein
de joie de vivre et de grâces nécessaires pour qu'un univers puisse paraître ?
Voire même... le non-être avant l'être ? Silencieusement tout-puissant ?

dimanche 12 juin 2016

Une offrande divine

 zoom

La terre refuse-t-elle le ciel
l'herbe renie-t-elle la pluie, l'arbre boude-t-il la sève ?

L'homme vivrait-il sans rêve
le corps tiendrait-il sans esprit, une ruche serait sans miel ?

Mon cœur battrait-il sans sang
une rose s'ouvrirait-elle sans parfum, la source nierait son origine ?

Mes rimes renonceraient-elles à leur chant
quand ma vie de Toi est un emprunt, non, un don, une offrande divine ?

samedi 11 juin 2016

Sire, rince mes pupilles


Sire, rince mes pupilles et neurones des souillures encourues, chasse la crasse
accumulée en masse imposée par presse vorace et écrans odieux
intéressés dans mon âme afin d'éloigner de Toi Seigneur mon cerveau

Épure mes tympans, assainis mes sinus, de mes rétines Sire chasse
les ignobles images endurées depuis mon berceau heureux
De grâce efface ce toxique embrouillamini Monseigneur Très-Haut

Ça crée des lésions, la nuit ce dard m'empêche de dormir sereinement
Cette horreur infra-humaine plombe la bonne humeur - ma tête
est coupée et je suis aspirée hors de mon corps droit en enfer

Restaure-moi, régénère mes sens, libère ah ! le bel élan
de l'âme née sans entraves à l'image de Ta joie parfaite
Biffe Sire ces fers des tiroirs de ma mémoire - c'est ma prière

vendredi 10 juin 2016

Ta toute-puissante présence malicieuse

 zoom
Jan van Eyck, L'Agneau mystique

À Ta gauche la justice, à Ta droite la miséricorde
au centre l'axe de Ta félicité, effusions de grâces
le noyau de sève, le choc de Ta toute-puissante présence
malicieuse, matricielle, nourricière, éternelle

Devant, derrière moi Ton silence remplit et déborde
ma liberté - il me faut Te louanger sans lasse
En plus Tu pardonnes mes fautes - Tes indulgence, clémence
et providence tracent ma route comme le soleil grimpe au ciel

L'air y sent bon, l'azur filtre la pesanteur avec un crible
qui ne laisse passer que ce qui approfondit son élan saphir
Au-dessus et en-dessous l'arôme puissant d'un royaume d'or
lie les anneaux diamant avec le fil de Ton immortel amour

Au milieu l'Agneau du dernier chapitre de la Bible
chante un cantique : ô Roi des nations, bénis sois-Tu Sire
à l'aveugle Tu rends la vue, la vie à qui est mort
le dernier mot T'appartient, c'est Toi notre secours

jeudi 9 juin 2016

Tu as oint ce pays par la main de saint Rémi

 zoom

Quand je vois ces bandes de sbires bustes-sur-pattes en délire trahir
détruire les fondamentaux du pays, nuire à son avenir
mon cœur se soulève, mes doigts se crispent, j'ai envie de vomir Sire

Quand je pense que c'est bien Toi qui donnas à la Gaule son vrai visage
le vade-mecum pour surmonter les périls de son pèlerinage
le sceau pour rester uni en dépit du pire ...alors oui Sire j'enrage

Je sais Seigneur, je manque beaucoup de patience - mais quand la mesure est pleine
quel sens y a-t-il à faire durer et durer le malheur de la haine ?
Que Ta volonté soit faite, bien sûr, mais délivre-nous Sire de ces hyènes

Efface ces ventouses ventrues véreuses, envoie la pierre de Ta terrible fronde, liquéfie leurs rangs - par l'effet de Tes rayons, par la classe de Tes opérations rends au pays son nom très grand, la fureur heureuse du peuple français d'être ici-bas toujours et encore Ton lieu-tenant

Car Tu as oint ce pays par la main de saint Rémi
pour les siècles des siècles - bénédiction qui vit
et toujours autant bruit dans sa moelle bénie

mercredi 8 juin 2016

Sire, qu'est-ce qui me manque encore pour être Ton disciple ?


Sire, qu'est-ce qui me manque encore pour être Ton disciple ?
Trop d'orgueil, carence de charité, déficit chronique
de compassion, l'impatience des jugements péremptoires ?

Alors corrige-moi, envoie Ton aiguillon à racloir
curer les scories qui me séparent de Ta gloire physique
celles qui empêchent d'intégrer Ta totalité triple

Par où passe le chemin sûr qui mène ailleurs qu'au fond de l'obscure
manie du cynisme, du soupçon, de l'occulte systématiques ?
Mon Dieu, daigne m'indiquer la sortie de ce bas labyrinthe

Cautérise les verrues, lime les tares, elles sont maintes
Abrase-moi - Ta miséricorde salvifique
est plus vaste que l'océan de mes prurits impurs

mardi 7 juin 2016

Prends Sire ces vers de joie


Mon Dieu, le laurier rose est au bord de l'explosion
figuiers se couvrent de fruits, cerisiers et néfliers ploient
sous le poids de leurs grappes et cascades de gourmandises

Au faîte des arbres flûtent fauvettes et pinsons
une brise fleurant le grand printemps foudroie
les ultimes frimas de sa fleurdelise

Et moi je resterais muette, aveugle, sourde
molle, morose, vaincue, au ras des pâquerettes ?
Tu es Dieu, je suis encore là pour Te célébrer

Je serais lourde, lente, flemmarde, gourde
je ne chanterais pas avec les alouettes ?
Mazette ! Prends Sire ces vers de joie, fais-Toi plaisir

Alléluia hosanna gloria Deo in excélsis
trillent et s'écrient avec les volatiles ces humbles rimes
et pax homínibus bonae voluntátis sur la Terre

Le Seigneur est là, au plus haut des cieux, plus bas encore que les abysses
Sa présence tire les âmes des abîmes, Il les mènent au plus haut des cimes
tant Il aime tendre à Sa créature Sa liesse, amour et lumière

lundi 6 juin 2016

Autour de Ton centre adorable


Sire, je voudrais voir s'avancer le cortège de tous les saints
qui ont subi le martyr pour la cause de Ton Nom Éternel

J'aimerais les voir Te louer et chanter, le cœur plein
l'âme en paix, l'esprit rempli de la manne de Ton miel

Une procession de tiares, mitres, couronnes, galettes
cornettes, bigoudins, mantilles, bonnets et képis

Immensurables, insécables ces kyrielles de silhouettes
qui ça et là en longs rangs à volonté spiralent à l'infini

Tous exécutent avec leur instrument une composition de Ta main
hors du temps et du sang, hors de mort et de son espace geôle

Une symphonie se nourrissant d'elle-même avec un entrain
à faire bondir le boiteux, à rendre au sourd-muet la parole

En anneaux en cercles autour de Ton centre adorable
tournent diadèmes, feutres, galurins, calots et bérets
la face tournée vers Ton trône incommensurable
qu'ils portent en eux-mêmes, dont ils sont le reflet

dimanche 5 juin 2016

La paix de l'homme


Les élites trahissent les foules, les princes trompent les masses
les faiseurs d'opinion ont le mensonge à la bouche
prêts à bafouer l'honneur, l'intégrité du juste

Creux de répéter leurs basses formules crasses
L'âme bien-née ni se lève ni se couche
avec leurs fariboles à la Procuste

Cependant ces adversaires de Ton Nom Sire amis de l'ennemi
de l'homme avide de pouvoir obscur et occulte nous gouvernent
imposent leurs mesures chimériques, nous plient et nous ploient selon leurs craques

Viens Seigneur, viens nous sauver, lève-Toi, luis dans la nuit
Montre la lumière chasser les ténèbres, celles qui bernent
la paix de l'homme, trompent et corrompent et détraquent

samedi 4 juin 2016

Aussi bien l' Architecte que l'humble truelle


Depuis le sommet de Ta montagne Ta présence Seigneur arrose
les quatre faces, les arêtes, les couloirs intérieurs, les escaliers

Tes eaux ruissellent du plus haut, pénètrent et déposent
leurs grâces au creux des interstices les mieux celés

Tu ouvres les fleurs, exhortes les piafs, excites soleil à danser pour leur belle
Face à Goliath la folle audace de David fut bel et bien la Tienne mon Dieu

De la pyramide spiralée Tu es aussi bien l' Architecte que l'humble truelle
sanctifiée par Ta passion ici sur Terre, glorifiée au plus haut des cieux

vendredi 3 juin 2016

L'anneau


Tu me brûles Sire, Tu m'inondes, je me dissous
dans une mer bleue saphir tavelée d'émeraudes

Ta toute-puissance me soulève, Tes mains chaudes
me choient de leur pouvoir preste, souple, ferme, doux

Tu pétris ma pâte, sculptes et rimes encore ces vers
Tu fais boucler mes cheveux et articules mes lèvres

À mon âme, à mes sens Tu donnes la grande fièvre
de T'aimer comme la Terre s'enveloppe d'atmosphère

Deux fines mains jointes referment l'anneau
l'alliance gardée, sauvée par Toi au Mont Sion

Suis-je trop téméraire Sire à voir dans ces deux mains en union
une image de notre propre relation ? Le symbole, le clair crédo ?


Illustration : l'anneau de sainte Rita 

mercredi 1 juin 2016

La charité de la vérité


La charité de la vérité sort de Ta bouche auguste
La bonté de la beauté nait de Ton Esprit droit et juste

Seigneur, je ne suis ni philosophe ni penseur
mais je sais : mon âme est issue de Ton âme-sœur

Penser le monde en dehors de Ta prééminence conduit droit à la folie
au meurtre en masse de Tes sujets, à la fosse, à la mort vorace inassouvie

Le Verbe même n'est rien sans la poésie de Ta voix
Ta primature ne connait pas de borne, elle est en soi

Tu ordonnes et la pluie cesse de tomber, le vent se couche
l'univers Monseigneur coule des lèvres de Ta bouche