vendredi 30 septembre 2016

Rends à la Création moribonde Amen ses ailes


Ton infini Sire demeure en mon âme car il la fait naître
Tu as formé l'homme avec les données de Ton être

À nous Tu as confié Ton esprit, Ta chair, Ton œil, conscience claire
du haut et du bas, de la suprématie du ciel sur la terre

Équilibre, justice viennent de Ta nature
L'homme, ce moule pris sur la gloire de Ton épure

Seigneur, aide-nous à retrouver la toute-puissance de Ton infini
au midi de nos cœurs - comble nos yeux, lustre nos neurones décatis

Dilate-nous aux dimensions du Royaume éternel
Rends à la Création moribonde Amen ses ailes

jeudi 29 septembre 2016

Que Ta volonté soit faite


Ne jamais dire : je veux, je ne veux pas, mien, tien
ni s'excuser. Dire : que Ta volonté soit faite
suffit, la providence pourvoit, rien ne l'arrête
Mieux que toi elle sait répondre à tes besoins

Aide-moi mon Dieu à exécuter ce programme
car mes faiblesses sont immenses - comment y parvenir
toute seule ? Sans Tes bonnes grâces je ne puis que mourir
dans des désastres auxquels moi-même je me condamne

mercredi 28 septembre 2016

La pierre de fronde a été lancée


Sire, donne à ma bouche de quoi faire tomber les murs
des bunkers carapaces qui nous séparent encore
de Toi Amen - qu'elle souffle un nouvel air pur
réveille d'une belle rosée les vivants et les morts

Vous Anges, Trônes et Dominations, amplifiez ces stances
et vous Léviathans, Béhémoths, faites écho à ce chant
Ils s'effondrent en poussière les panzers, les ultimes défenses
contre la gloire du Très-Haut et celle de Ses enfants

Ça y est, elle a été lancée la pierre de fronde, les pieds d'argile
du Mammon se brisent, il tombe face contre terre, c'en est fait
Ta lumière dissipe les ombres, chaleureuse et juvénile
elle régénère la Création, à sa puissance tout soumet

mardi 27 septembre 2016

Tu es Seigneur le rond du carré

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 d'après Picasso

Tu es Seigneur le rond du carré
le feu qui ne brûle pas, l'eau sèche
justice de l'amour, le doux du rêche
l'ombre de la lumière, force pitié

Tu unis les pôles et leur offres d'être
mais Toi Tu échappes à leur domination
Toi seul est pôle, la source de la Création
les opposés c'est Toi qui les fait naître

Du haut de la pyramide Ton trône exerce
sa souveraineté sur les dix mille choses
Ta toute-puissance ne connait pas de pause
dans Tes bras d'amour Sire les contraires Tu berces

lundi 26 septembre 2016

L'Arche d'Alliance retrouvée


Sire, aidée par Toi, me feras-Tu élever sur le Vieux-Port
de Marseille deux paires de très hauts mâts placées en vis-à-vis
là où jadis le Pont Transbordeur liait rive sud et rive nord ?

Ces quatre mâts seront comme les barres bénies
de l'Arche d'Alliance retrouvée verticale
un pont jeté vers le ciel, Ton infini

Les mâts forment une couronne, consacrent et signalent
le berceau, le noyau, la prime graine de la France
Le pays se régénère, se lève, triomphal

Viens Seigneur, remplis de Ta nuée ce Temple de l'Alliance
écoute ma prière Majesté, je Te prie, donne-lui une chance

Le Pont Transbordeur d'après Raoul Dufy

dimanche 25 septembre 2016

Il suffit Sire de prononcer Ton saint nom

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Les arbres tendent vers la joie du soleil
l'oiseau sorti du nid s'élance vers les airs
Faire le miel cingle les ailes de l'abeille
le fleuve trouve son chemin vers la mer

Mais quel élan travaille donc l'âme d'Adam ?
Qu'est-ce qui fait courir son existence ?
Gagner Ton royaume au bout de son âme
après la chute rien d'autre n'a de sens

Quelle que soit la voie, retourner à son état initial
renaître, ressurgir dans le lieu d'origine
dont en vérité il n'est jamais sorti, bain de liesse totale
à l'œuvre dans ses propres profondeurs intestines

Enfin il suffit de prononcer Ton saint nom
une seule fois, le cœur droit coiffé d'esprit ferme
et Tu accours, trop heureux d'entendre le son
d'Adam quand il T'appelle de tout son épiderme

La malchance se transforme en providence
L'âme d'Adam libérée en Ton sein jouit
Cristal, azur, l'écho de sa claire confiance
lui fait retrouver la source du paradis

samedi 24 septembre 2016

Celui qui Te trouve, trouve toute chose


Majesté, celui qui Te trouve, trouve toute chose
l'âme ne se fane plus, l'œil s'ouvre, les reins s'affirment
Esprit clair et bouche ferme celui-là confirme
la vérité de cet adage - il aura quitté la névrose

Quoi ? Oui, la bulle asphyxiante du soi seul
les petites limites narcissiques tyranniques
l'air vicié saturé à bloc de leurs tics
tares, trucs, turlutaines lamentablement veules

Ça sent le renfermé, jamais une fenêtre ouverte sur un ailleurs
Poussières s'accumulent, murs moisissent, ah ça prend à la gorge
La face se fait grimace, l'esprit rictus, dix mille enfers se forgent
au creux de ces acides marécages dans une chair sans cœur

Comme en plus Seigneur soi-disant Tu es mort, les masses retenues
par plus rien serrent plus fort le nœud de leur propre corde
coupent dans leurs corps dévastés, taillent, scient et mordent
avec la frénésie des bêtes de l'enfer quand elles frappent Tes élus

Mais comment aux enténébrés donner un peu de lumière première Sire ?
Où trouver une ouverture et chasser le vil air létal
Toi Sire, par Ta parole les possédés guérissent, triomphale
couronne sur la Création quand ils retrouveront de Toi le désir

vendredi 23 septembre 2016

Perles de diamant Tes grâces


En perles de diamant Tes grâces en filaments
tombent sur ma tête sur les montagnes sur les champs
deviennent sources rus cascades fleuves océans
d'âmes geysers de bonheur concertos omniprésents

Éternel est Ton nom, bénis sont le ciel et la terre
Nul espace, nulle part un temps qui ne reçoivent de Ton aire
harmonie musique paroles beautés en dix mille éclairs
Chante ma bouche Son immense gloire, la finesse de Son mystère

jeudi 22 septembre 2016

Mon Dieu comme Tu as fait le monde beau


Nés du même principe éternellement Un
l'amour et la justice se sont embrassés
Par eux deux l'univers a été créé
sans erreur, sans manque, sans défaut aucun

Ton esprit œuvre dès l'origine
Ce que Tu vois nous ne le voyons pas
Sur le ciel et la terre Tu règnes en Roi
depuis les hauteurs les choses Tu domines

Mon Dieu comme Tu as fait le monde beau
Montagnes se lèvent - ruisseaux roulent
blocs, rochers, cailloux infiniment soûls
d'être de la Création un morceau

Comme mon chant ici
soulevé par Toi
clame Seigneur sa joie
d'y être aussi

mercredi 21 septembre 2016

Dans l'oasis enchantée d'or et d'ambre

art catalan, 10e siècle, Saint-Michel de Cuxa

Lumière et chaleur, fraîcheur et pluie
Tu as pour la planète tout prévu
Combien plus, même à l'être déchu
offres-Tu Sire Ton amour gratuit

Le fils prodigue, s'il a jusqu'à Tes pieds rampé
c'est parce qu'il savait qu'il pouvait compter sur Toi
C'est parce qu'elle pouvait compter sur Toi-qui-tout-nettoies
que Marie-Madeleine T'as essuyé les pieds

L'univers est suspendu à Tes doigts, à Ton esprit, à Ta fantaisie
L'harmonie de Ta douce folie pousse chaque élément en avant
Ma bouche aussi est suspendue à Tes lèvres, Tu pulses mon sang
Ton souffle me permet de respirer, de Te chanter cette mélodie-ci

Ton souffle fait naître les dix mille choses, ciel et terre
tremblent de Ta gloire, et moi j'ai la joie d'en être, membre
du Royaume, dans l'oasis enchantée d'or et d'ambre
trop heureuse d'avoir sorti pour Ta louange ces humbles vers

mardi 20 septembre 2016

Il n'y a en Toi rien d'obscur


Il n'y a en Toi rien d'obscur, rien de caché, d'occulte
Tu es la vérité manifestée en chair et en os, corps ressuscité
Tu montres Tes cicatrices puis envoies Ton esprit aux incultes
en fais par la force de Ton verbe les ouvriers de leur divine destinée

Rien d'hermétique Ta vie - soleil se cache-t-il pour briller ?
Les traces de Tes pas bénissent encore la terre d'Israël
Les Apôtres, les Évangélistes n'ont rien inventé
l'histoire de Ta vie s'est bel et bien déroulée telle quelle

Naissance miraculeuse, noces de Cana, crucifixion, résurrection
impossibles à falsifier à moins d'être de mauvaise foi
Enseignements limpides, immenses les conséquences de Ta soudaine action
pour nous inciter encore et toujours à venir goûter à Ta joie

L'univers spirale autour de Ton axe Roi du ciel et de la terre
Les dix mille choses jaillissent, Ton souffle commande
Abraham, Isaac et Jacob, Élie, Marie, Marthe, Paul et Pierre
ont surgi afin qu'un jour Ton royaume sur le monde descende

Ton plan de salut Sire se déroule dans les profondeurs
Quand se manifestera-t-il à la surface des choses ?
L'heure n'est-elle pas là Majesté d'inonder de Ton cœur
la planète comme l'aube arrose de rosée la rose ?

lundi 19 septembre 2016

Seigneur, si j'abuse des grands mots


Seigneur, si j'abuse de grands mots dans ces cantiques
c'est parce que les mots bateaux ne sauraient rendre l'éclat
de Ta gloire. Gloire : voilà un mot vaste, océanique
Eh ! comment ne pas le dire quand l'âme veut chanter Ta joie ?

Le poète amoureux réfrène-t-il son élan, le paon étouffe-t-il son cri ?
Soleil frustrerait-il sa puissance, le saut du saumon serait-il freiné ?
Ta joie d'être est-elle un mirage, illusions Ta sagesse, Ton infini ?
Incarnation, crucifixion, résurrection : un faux-semblant de vérité ?

Amen Sire, hosanna, alléluia, les plus beaux mots, les plus vastes
sont encore bien trop étroits pour invoquer et célébrer Ton nom
Toi qui dictes mon cœur avant même que ma pensée ne naisse - ces fastes
viennent, je le sais, directement de Ta propre jubilation

dimanche 18 septembre 2016

Ta bénédiction est sur moi


Sire, je me baigne avec les papillons et les hirondelles
Dans le pur saphir je plonge, m'y liquéfie réduite à zéro
Ta bénédiction est sur moi comme le soleil gouverne le ciel

Depuis le début et même avant Tu as veillé sur mon berceau
As-Tu voulu faire de moi un instrument de Tes volontés ?
J'espère avoir été à la hauteur de Tes attentes ô Très-Haut

Ne me compte pas mon manque d'humilité
mais vois la ferveur de ma sincérité

samedi 17 septembre 2016

Celui qui Te trouve, trouve toute chose


Majesté, celui qui Te trouve, trouve toute chose
l'âme ne se fane plus, l'œil s'ouvre, les reins s'affirment
Esprit clair et bouche ferme celui-là confirme
la vérité de cet adage - il aura quitté la névrose

Quoi ? Oui, la bulle asphyxiante du soi seul
les petites limites narcissiques tyranniques
l'air vicié saturé à bloc de leurs tics
tares, trucs, turlutaines lamentablement veules

Ça sent le renfermé, jamais une fenêtre ouverte sur un ailleurs
Poussières s'accumulent, murs moisissent, ah ça prend à la gorge
La face se fait grimace, l'esprit rictus, dix mille enfers se forgent
au creux de ces acides marécages dans une chair sans cœur

Comme en plus Seigneur soi-disant Tu es mort, les masses retenues
par plus rien serrent plus fort le nœud de leur propre corde
coupent dans leurs corps dévastés, taillent, scient et mordent
avec la frénésie des bêtes de l'enfer quand elles frappent Tes élus

Mais comment aux enténébrés donner un peu de lumière première Sire ?
Où trouver une ouverture et chasser le vil air létal
Toi Sire, par Ta parole les possédés guérissent, triomphale
couronne sur la Création quand ils retrouveront de Toi le désir

Ton Royaume à nouveau possible


Aujourd'hui Sire Ta créature effondrée cherche à tout prix à se défaire
de son humanité, à abattre la frontière qui la sépare de l'animal
à se réduire en esclave de la machine, en spectre cybernétique métal
létal, fer fatal dont le règne annonce de pires tourments qu'au bon vieil enfer

La chair a été vidée, l'âme éviscérée, reste un trou noir
où mille miasmes corrompent, empoisonnent moelle, ruinent reins, attaquent la tête
Viens des quatre vents Esprit, souffle sur ces os, Sire arrête
cette chute au dessous zéro hors de Ton amour, hors de Ta gloire

Du Golem suceur dévastateur fait un soleil
aspirateur d'enfers, la terreur des pesanteurs
Mets en lui le soleil invincible qu'est Ton cœur
Montre-lui la gloire de Tes dix mille merveilles

Je sais, ma foi le dit, Ton plan de salut est infaillible
mais Seigneur, l'heure n'a-t-elle pas sonné ? Ah ! que les morts se lèvent
À Ta créature tant aimée rends-lui la chair de son rêve
celle qui mène en Eden, à Ton Royaume à nouveau possible

vendredi 16 septembre 2016

Viens Mon enfant dans Mes bras


Majesté, rappelle à Ta créature son rang suréminent d'Adam
Dis-lui : "sans toi le ciel et la terre s'effondrent, tu es le roi qui lie
le haut et le bas, le ciment de leur alliance tu le leur fournis
En toi J'ai mis les hauteurs de Mon esprit, Ma chair, Mon cœur et Mon âme

Pour partager Ma joie tu es à Mon image
l'alliance à Mon doigt, le cri de Mon cœur
un diamant, beau comme la rosée sur la fleur
pivot de l'univers tu es, passerelle entre deux rivages

L'univers entier gît en ton for car Moi Je vis en toi
comme l'arbre pour sûr est dans la graine et la source dans le ru
La mort n'existe pas, eh ! d'une âme immortelle Je t'ai pourvu
Vois, J'ouvre les portes du paradis, viens Mon enfant dans Mes bras"

jeudi 15 septembre 2016

Rappelle à Ta créature son rang suréminent d'Adam


Au secours Majesté, Ta créature dans sa folie s'apprête
à se faire robot au service de machines totalitaires
à se dématérialiser en algorithmes, trop bête
pour comprendre que la Mort conduit de sa cervelle les nerfs

Impose Ta gloire, une brise de printemps
après un enfer long et rude
Élargis la planète doucement
au midi de Ton amplitude

Sauve nos corps ici-bas menacés par la gueule du Golem
ne laisse pas ses métastases s'approcher de Tes enfants
de nous, parts de Ta chair montée au ciel à Jérusalem
rappelle à Ta créature son rang suréminent d'Adam

mercredi 14 septembre 2016

Seigneur, en six jours divins


Seigneur, en six jours divins Tu as créé le ciel et la terre
dotés d'anges, d'hommes, d'oiseaux, de violettes
de Ton insatiable joie de vivre que rien n'arrête
Dans Ton incompréhensible mystère muet tout va par pair

L'ombre et la lumière éclairent le bas et le haut
et tout ce qui se trouve entre reçoit Ton éclat
Te restituer reconnaissante tout autant cette joie
chaque jour au mieux de ma forme je n'entrevois pas plus beau

Ajouter une pierre Sire au tas de Ta montagne
cabrioler au cœur de l'alliance, je m'en vais
entasser bloc sur bloc et grimper puis culminer
au pic de Ton royaume au pays de Cocagne

mardi 13 septembre 2016

Tu m'as ouverte et pénétrée de Tes splendeurs


Seigneur, Tu m'as ouverte et pénétrée de Tes splendeurs
il est vrai que Ta servante n'a pas beaucoup résisté
Qui resterait insensible à l'azur de Ton cœur ?
Tu m'as comblée, empli mon vase de la tête aux pieds

Tes eaux soignent, libèrent les nœuds, débordent
rafraîchissent corps et esprit, diluent scories
Aux lourdeurs, déprimes et spleen le cou tordent
des mille douleurs narcissiques arrêtent les cris

Tu es la seule réponse possible aux quêtes et questionnements
Quelle que soit la voie, au sommet de la montagne Tu rassembles
toute la variété des âmes délestées de leurs manquements
Mon Dieu, entends-Tu comme ma langue de chanter ce cantique tremble ?

lundi 12 septembre 2016

Infini l'inouï


Sire, je n'ai pas beaucoup à chercher pour attraper les mots
justes quand je veux parler avec Toi. Ma bouche épuisette
choisit les beaux, les gros et gras spécimens les plus costauds
aptes à former les éléments de ce cantique de fête

Je Te loue de m'avoir fait connaître Mâle Soleil, Dame Lune
Vivre aurait été sinistre sans Frère Air sans Sœur Terre
Comme en bout de course remontent à la source fleuves et rivières
je m'enivre de la totalité de Ton œuvre Une

Et encore ce n'est là qu'un seul aspect de Ton grand être
Infini l'inouï qui m'a créée - une éternité
m'attend pour savourer les merveilles que Tu fais naître
là où Tu danses dans l'exercice de Ta souveraineté

dimanche 11 septembre 2016

Mais lève-Toi Seigneur


Jusqu'où donc laisseras-Tu l'insanité insulter la Création Majesté ?
Des pans entiers s'effondrent, le ciel s'effrite, sous nos pieds le sol se dérobe
Quand enverras-Tu Ton frisson envahir, régénérer l'habitant du globe
Combien de jours malheureux encore à subir cette planétaire folie effrénée ?

Mais lève-Toi Seigneur comme Tu as promis aux prophètes d'Israël
de le faire quand tout semble perdu - montre qui a le dernier mot
Fais jubiler les foules accablées - donne-leur les outils du sursaut
Déploie Ton bras puissant, amen, supprime nos mentales écrouelles

Aux prophètes Tu n'as pas parlé en vain
Pendant Ton séjour parmi nous d'une voix
forte Ton retour sûr Tu annonças
Pourquoi alors tarder encore ? Sire, viens

samedi 10 septembre 2016

Livre-nous l'éclat de Tes perles

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Bouteilles en forme de coquillages
art gallo-romain, IIIe siècle
Le bestiaire du Christ de Louis Charbonneau-Lassay

Ne Te ferme pas comme une huître Seigneur
Ouvre-Toi, livre-nous l'éclat de Tes perles
- Voici, la coquille s'ouvre, les eaux déferlent
pluie de grâces pour Ses fils et filles veilleurs

La joie du cœur vient du Seigneur d'amour et de justice
Il Se tient au centre, au point d'équilibre Son fléau
Point source, fontaine d'âmes, racine des corps, infini du zéro
Sa toute-puissance lance ceux qui Le découvrent, Le bénissent

Vin dans le verre déborde, vases éclatent
En cascades de champagne, flots et fleuves
d'ambroisie, d'eucharistie, en faveurs neuves
coule Son amour à l'action sur-immédiate

vendredi 9 septembre 2016

L'empire de Tes désirs dans l'éternel présent


Mon Dieu, comme du ciel Tu fais tomber la pluie
et sur la terre germer fleurs, légumes et fruits
ma bouche frémit de chants de reconnaissance
mon cœur frisonne d'un trop plein d'abondance

Quand je pense que Tu m'as connue dès le ventre de ma mère
bien avant même qu'elle ne rencontre sur son chemin mon père
je me dis, l'empire de Tes désirs dans l'éternel présent
me dépasse, me renverse - humble, forte, sereine me rend

Il y a chez Toi un vertige sans lequel je ne puis plus vivre
Tu as comblé Sire mon être là où jadis je fus tarasque, vouivre
Ton infini apaise, déchaîne ce que je possède d'esprit
déferlement de piété Sire, orages de paix, grâces inouïes

Seigneur à ma langue je lâche la bride dans les limites
de Ton mystère. Chantez avec moi, vous anges, vous granits
Le Seigneur est Un, Son nom Amen amène secours
celui qui L'invoque le cœur droit reçoit Sa preuve d'amour

jeudi 8 septembre 2016

Qu'il est bon de Te remercier

Le Bestiaire du Christ de Louis Charbonneau-Lassay

Chanter Ton grand nom beau Sire Dieu d'amour à tout instant
attirée par Ton aimant, pleine de reconnaissance
formuler autrement chaque jour l'élan vers Toi en moi
rien d'autre ne me motive plus. Ma seule jouissance
Ton nectar divin dont je m'imbibe béatement
et que j'essaie de rendre autant qu'y parvienne ma voix

Je sais que c'est Toi Sire qui m'y pousses
Compte-moi parmi les plus zélés
tous ivres de Tes œuvres saintes
Qu'il est bon de Te remercier
Savoureux Ton mystère, caresses douces
joies, délices, folies, totales liesses, étreintes

mercredi 7 septembre 2016

Sire, aide-moi à dissoudre mes limites


Sire, aide-moi à dissoudre mes limites comme
la peinture se dilue dans la térébenthine
Assiste-moi, noie mes démons, amen Sire, gomme
la réalité de mes indigences mesquines

Ouvre grand mes yeux trop souvent encore aveugles, sourds
Écrase les scories, elles empêchent Ta joie de pénétrer
Je suis mon propre obstacle - mais je sais Sire d'amour
que du pécheur repenti Tu viens à la rescousse, comblé

Tu le fis pour l'enfant prodigue, Marie-Madeleine
et pour tant d'autres dont l'histoire n'a pas retenu le nom
Tu voles au secours de celui qui veut lâcher la haine
qui veut l'emporter sur le laid, le plat, le bête, l'illusion

mardi 6 septembre 2016

De Tes enfants Tu feras des êtres à jamais heureux

d'après Pierre Boncompain
Sire, j'essaie d'attraper en mots et en actions
- bien que je sois cendres et poussières - l'étincelle
de Ta présence en mon âme, le bleu du ciel
la source de Tes eaux, la chaleur de Tes rayons

J'ouvre toutes les fenêtres, Ton bon air remplit ma maison
Devant Toi je suis vraie, grâce à cette étincelle je me sens belle
vive, forte, dans le coup, libre à la façon des hirondelles
un feu follet acrobate sur la crête des rouleaux de Sion

Certes, l'apocalypse au ralenti sévit aux alentours, mais Seigneur
mon regard ne Te quitte pas, je souris, Ta majesté est là, bien là
Je sais qu'après la désolation de l'abomination oui Tu feras
le ciel nouveau et la terre nouvelle dans l'unité de Ton immense cœur

De Tes enfants Tu feras des êtres à jamais heureux
en Ta compagnie au paradis, délivrés du mal
à Ta droite du côté des saints martyrs, des élus déjà là
et qui nous attendent, nous appellent, crient depuis les cieux

lundi 5 septembre 2016

Tes justes désirs

 zoom

Mon Dieu, je suis limitée de toutes parts, faible, finie
alourdie de plus par de multiples égarements
Je ne mérite même pas d'invoquer ici Ton saint nom

Mais je sais aussi que Ton pardon
annihilera mes manquements
si à Tes justes désirs je me plie

Ce savoir bouleverse mon âme
Ta bonté dynamisante
me fera traverser le gué

J'atteindrai Ta félicité
me reposerai dans Tes tentes
avec l'aide de Notre-Dame

dimanche 4 septembre 2016

Que Tes enfants se lèvent autour de Ton nom


Dieu, Ta fille aînée s'effrite sur ses bords comme dans sa tête
elle est la risée de tous, une môme l'effraie, elle s'incline
livre son hymen au plus offrant - crétine, chagrine
Tes mille bénédictions elle les a jetées aux oubliettes

Ta préférée a été vidée de sens, le sel lui a été ôté
sa cervelle tourne dans le vide, en boucle la répétition du même
Elle obéit à des machines totalitaires à l'extrême
en attendant l'accident fatal, la conflagration expiatoire, hé !

À Ta fille si belle tant aimée rends-lui sa force d'esprit
Fais couler en son sein Ton miel, que Tes enfants se lèvent
autour de Ton nom et y retrouvent la source de leur sève
Amen Sire, Roi du ciel et de la terre, écoute mon cri

Un grain de Ton sel dans son sang et elle reprend ses sens
Tu l'as formée ainsi - aussitôt elle reconnaîtra
la voix de son Maître, se dira mon Berger est là
adieu jougs, plaies et pestilences, bonjour force, joie, vaillance

La Seine sourit, la Meuse heureuse
gorge le Rhin - Loire et Rhône ont le frisson
Campagnes, montagnes voient la résurrection
de Ta fille chérie la miraculeuse

samedi 3 septembre 2016

Ce fameux ciel nouveau et cette terre nouvelle tant promis


La vigne élève ses pampres sans s'opposer à la sève
le nuage voyage au firmament sans résister au vent
et moi j'empêcherais Ton esprit de remplir mon vase ?

La nuit refuse-t-elle à l'endormi le rêve
le rossignol étouffe-t-il le son de son chant ?
Éteindrais-je le feu quand ma bouche s'embrase ?

Le temps qu'il me reste à vivre je l'utiliserai beau Sire
pour te célébrer, Te rendre grâce, Te parler à cœur ouvert
car il n'y a que Toi qui combles et apaises mon esprit

Combien d'instants encore sur le compteur avant que Ton empire
ne remette les pendules à l'heure jusqu'aux confins de l'univers
Sire ? Ce fameux ciel nouveau et cette terre nouvelle tant promis ?

vendredi 2 septembre 2016

Ta liesse Sire est une ivresse contagieuse


Que de bonheur de Te connaître mon Dieu
Je Te loue de toute mon âme, cœur et esprit
Une fois goûtée la saveur de Tes bons fruits
ne plus en manger rendrait fou malheureux

Remplace-t-on l'or du ciel par des tubes néon
la chair vivante par des algorithmes numériques ?
Le brouhaha supplante-t-il Ton verbe unique ?
Le poisson aboie-t-il ? Enlève-t-on l'âme aux Bretons ?

Ta liesse Sire est une ivresse contagieuse
pour les âmes allumées, ces tournesols nés
de Ta lumière, sustentés par Ta terre, pénétrés
de Ta joie, fantaisies, lubies, folies heureuses

jeudi 1 septembre 2016

Où commences-Tu Seigneur, où finis-Tu ?


Où commences-Tu Seigneur, où finis-Tu ?
Tu n'as ni début ni Tu ne connais de fin
Éternel est Ton nom : pour être Tu n'as pas besoin de naître

Je suis vernie, Tu m'as dotée de vue
d'un esprit directement issu de Ton sein
pour saisir, pour louer Ta gloire Majesté en toutes lettres

Les possibilités de l'alphabet
ni les sons du monde ne sauraient épuiser
les réservoirs infinis de Ton incommensurable mystère

Et ma goutte s'ajoute à l'ensemble, c'est
le paradis - comment Te remercier
de m'avoir offert un esprit avec un corps, un ciel et une terre ?