mercredi 30 novembre 2016

Sire du soleil chaud


Majesté, pour l'honneur de Ton nom sur les cinq continents
tant de loyaux, braves, preux, saints, valeureux ont versé leur sang
La terre n'absorbe plus, elle crie son tourment, assez mon Dieu
assez de martyrs, de supplices - à quand le bonheur des cieux ?

Tombent les étoiles, guerres et bouleversements, la géhenne envoie ses décharges
les assises de la Création ont été ébranlées, le ciel s'est déchiré de long en large
Les saints codes ont été violés, à l'aberration générale plus nul frein
l'être humain court après son suicide comme le renard après le lapin

Casse cette ère malheureuse finie, stoppe ces fleuves de sang - la mesure Sire
n'est-elle pas plus que comble depuis deux mille ans ? Étends à présent Ton empire
sur la Terre comme au ciel, un quelque chose de nouveau, quelque chose de beau
une brise de printemps après un dur hiver, le retour Sire du soleil chaud

mardi 29 novembre 2016

La nature de Ton immense cœur


Quelle chance Sire as-tu offert à Sidoine l'aveugle-né
d'ouvrir ses yeux sur Ton visage en première
vision, impression, sensation, sa toute première lumière
lui qui n'avait connu que le noir indistinct brouillé

Quand Sidoine découvre ensuite le bleu du ciel et les fleurs de la terre
il comprend que Tu en es l'origine, le principe premier créateur
Il discerne la Création d'un œil immaculé, cristal clair
sortir de Ton esprit fabuleux selon la nature de Ton immense cœur

Saint Sidoine, de ton abondance de clarté verse un peu dans mon vase
que je voie le Seigneur comme tu le fis, fraîcheur miraculeuse
Fais-moi voir la face du Dieu fort, doux, viril, beau, dense, amène - embrase
mes yeux comme quand Ses lumières réveillèrent tes prunelles chômeuses

Avec les Saintes Femmes tu vins en Provence, à Marseille et à Saint-Maximin
apporter la Bonne Nouvelle de la résurrection du Fils de l'homme tout-puissant
Les pierres ont crié leur joie, tes pas ravissent toujours les pistes, les laies, les champs
Sidoine ! fais que je respire ton odeur, voie le monde par ton œil serein !

lundi 28 novembre 2016

Du paradis la clé sésame


Seigneur, si Ta créature est si éloignée de la Fontaine de Jouvence
c'est qu'elle est arrivée au bout du temps qui l'écarte de son origine
divine. Par érosion sa mémoire a perdu la notion de Ton omniprésence
nourricière, fortifiant les âmes de Tes dix mille vitamines

Pitié pour elle Seigneur ! Ce qui fut n'est plus, impossible de lui reprocher
cette corrosion, l'usure causée par les orages, les tribulations de l'histoire
Quand les repères ne sont plus, comment s'orienter, où trouver la vérité ?
À la place un chaos béant où Ton adversaire occupe le trône de Ta gloire

Le temps inflexiblement descend vers le point zéro - ah mon Dieu le voilà !
Agis Sire pour que Ta créature se tire de ses obscurités assassines
Ne la juge pas, son esprit lui a été enlevée, son cerveau est à plat
des machines la tiennent encore debout dans les ténèbres de ses propres abîmes

Il n'y a que Toi, Dieu, pour remettre le courant, rebrancher la lampe
car Tu sauras réveiller son for divin et ressusciter son âme
Tu sauras par la grâce du Verbe lui redonner un cœur de Ta trempe
Tu lui rendras bien la Fontaine de Jouvence, de l'Eden la clé-sésame

dimanche 27 novembre 2016

Au Royaume l'air est pur, suave


Le Miséricordieux fait tomber la pluie sur le méchant et sur le juste
soleil se lève à l'horizon sans faire de distinction
tous respirent le bon air, les preux, les clowns et les Augustes
mais pas tous circuleront dans les allées de Sion

Arrive immanquablement le moment suprême d'affronter le crible
horrible aux faquins, magnanime aux doux, aux probes simples d'esprit
de bonne volonté, déshypnotisés, libérés de la terrible
radio-activité émise par toute la télé-tyrannie

L'Ange à la balance pèse sans idées préconçues mais tout de suite il flaire
le moisi, les relents - l'odeur de cave masquée par le plus onéreux
des parfums ne passe pas : au Royaume l'air est pur, suave, bleu, clair
n'y entrent que ceux qui terrassent, surpassent leur propre être pernicieux

samedi 26 novembre 2016

Le ciel de Ton trône tout-puissant


Comme après des jours sombres de brouillasse, brumaille et brumasse le mistral chasse
le smog et nettoie le ciel, mon âme a été balayée de ses miasmes
Tartre, crasse ont fondu, la boue enlevée, cendres, scories, tics, tocs, spasmes
liquidés - mon œil a retrouvé le ciel bleu, l'audace, le brillant, le panache

Ma bouche ne se trompe plus dans les mots
Claires les idées, facile leur énoncé
Le spleen, le doute sont un chapitre clos
dès lors que souffle l'air de vérité

Le geste devient souple, le pas léger, invaincu, les mains habiles
La confiance augmente car à chaque pas en avant la joie de vivre
amplifie les secondes les minutes les heures les jours qui s'enfilent
à la queue leu leu avec la bénédiction des Anges ivres

Ivre comme moi lorsque je m'adresse à Toi Sire du fond de mon âme
ivre de gratitude, à genoux, front contre terre, paumes tournées
vers le ciel de Ton trône tout-puissant, le cœur plein de feu de flammes
l'esprit net, cristal, fluide, dense, rapide, aérien, parfumé

mardi 22 novembre 2016

Les mots eux aussi sont des anges


Sire, Toi seul sais combien de jours il me reste encore à vivre
Pourtant sache que chacun d'entre eux je le remplirai d'un chant
d'un seul souple mouvement - à la bonne heure, je n'ai qu'à suivre
l'impulsion donnée aux mots dans mon cerveau à l'affût pan pan

Le louange me coule dans les veines, irrigue ma bouche mon esprit
et fait frisonner les mots qui d'ailleurs ne demandent que cela
Amen, les mots eux aussi sont des anges au pouvoir infini
Tout sort de Toi, le Verbe, le soleil, moi, les piafs alléluia

Le souffle pour pousser cette chanson, le plaisir Seigneur d'amour de la faire
retentir belle ! à Tes oreilles ô Maître mystérieux, source de moi
la volonté de bien faire, de réussir qui sait quelquefois quelques vers
de les lancer vers le ciel sans qu'ils ne retombent - ah Sire, tout me vient de Toi


lundi 21 novembre 2016

Depuis la fondation du monde Tu T'es montré sûr


Tu es plus digne de foi Sire que les pignolades, craques et grand discours
creux prononcés à la tribune des grands sentiments à forts gestes d'amphore
d'une voix de stentor convoiteux, de baratineur, de matamore
par les faux jetons, les manipulateurs, les faiseurs d'opinion du jour

Et même, mettre dans la même strophe Ta sainteté en rapport
avec la grossièreté, l'ignorance crasse des bonimenteurs
est déjà limite une insulte à Ton nom - pardonne-moi Seigneur
parfois mon tempérament me fais rapprocher les choses à tort

Depuis la fondation du monde Tu T'es montré sûr
fidèle à Ton œuvre, loyal, persévérant, juste, bon
Cent fois as-Tu sauvé Israël de la destruction
Pour le salut des nations Tu offris Ton sang très pur

Et ce sacrifice n'est pas une légende, un mythe, du folklore
pour cerveaux arriérés mais bel et bien la vivante face
de la terre et du ciel heureux, la jouvence de l'humaine race
son ancre, bouée, phare, pivot, axe, principe, aliment, ressort

dimanche 20 novembre 2016

Sire, conclus Ton histoire commencée


Sire, Te décidant à T'impliquer directement dans le déroulement
de l'histoire humaine Tu Te présentes à Sara et à Abraham
Comme un cadeau du ciel qui rit Isaac va naître - à son fils Jacob
il transmet la bénédiction qui tous les enfants d'Israël englobe

Succession ininterrompue ensuite de juges, rois, prophètes, prêtres du Très-Haut
Le très redoutable et musicien David qui avec un entrain d'enfer brio
brise le Goliath, Babylone, l'Accusateur, le Corrupteur, le Tentateur
de son temps, de tous les temps l'idole rutilant le faux, l'erreur, le malheur

Puis Ton temps arrive - ça y est, Tu prends la chair d'homme à Bethléem
Tu grandis, Tu observes comment le paysan laboure et sème
d'où souffle le vent dominant, à quelle heure se couche le soleil
et Tu connais l'heure où les huppes et les piafs se réveillent

Après deux mille ans de secrète présence enveloppée dans les plis
de la France, dans le ciel de Ta fille aînée tant chérie
...à quand le couronnement de Ton plan de salut absolu ?
Sire, conclus Ton histoire commencée, fais-nous vivre son issue

samedi 19 novembre 2016

Le vin du Seigneur enivre

Le labyrinthe de la cathédrale de Chartres

Sire, j'ignore ce que demain apportera, quels évènements Tu tiens en réserve
me concernant. Cependant je sais que Ta bonté pour moi ne faiblit pas
Quelles que soient les vicissitudes Tes bonnes grâces pour moi Tu conserves

Toi et moi formons une alliance qui au-delà du monde durera
Je T'ai trop cherché Seigneur pour ne plus jamais vouloir Te faire de mal
Je T'ai trouvé vivant dans l'œil de mon cœur, ce vase de l'au-delà

Tu es généreux avec moi, plus que cela, perdue au fond du dédale
Tu m'appelles depuis l'issue pour que je retrouve la suite de l'heureux chemin
Qui résiste à Ta voix ? Tu me tires hors du labyrinthe dans Ta cathédrale

Ça y est Sire, j'ai trouvé l'issue, à la source je bois le vin
élevé par Ta passion, bonifié par deux mille ans
de silencieuse maturation, d'amour souterrain

Fichtre oui ! Le vin du Seigneur enivre, il donne force, calme, élan
Quelles que soient les turpitudes du jour je ne peux plus vivre sans

vendredi 18 novembre 2016

Amen, viens des quatre vents, Esprit


Sire, ça me tue : comment dire aux morts sur canapé qu'ils sont morts ?
Pneus à plat, le réservoir vide, kaputt la batterie, vitres cassées
l'intérieur se souille de rouille, ouvert aux vents de tous les côtés
rébus brûlé au cimetière industriel des corps Ter.mi.na.tor

Quand dans la tête l'esprit la conscience le cœur le principe
créateur organisateur disparaît aussitôt ruine
malchance drame tumeurs teignes puces vermine
envahissent l'espace laissé vide pour y multiplier leurs polypes

Sire, comment restaurer le principe quand tant de Terriens restent sourds
décident de rester sourds, se bouchent les neurones, ferment les yeux, l'ouïe, l'esprit ?
Par quel biais lancer la salutaire étincelle, comment donc porter secours
quand en masse les fils de l'homme de leur ennemi juré se sont épris ?

Amen, viens des quatre vents, Esprit, souffle sur ces morts et qu'ils vivent
et l'Esprit vint en eux, et ils reprirent vie et se mirent debout
sur leurs pieds - grande, immense armée. Mille siècles se dénouent
Stupéfactions, élargissements foudroyants, joie définitive

jeudi 17 novembre 2016

Le Grand vivant


Sire, à bien y réfléchir, je n'en reviens pas que Tu m'aies jugée digne
de partager Tes liesses, de vivre au soleil de Ton Royaume insigne

D'être de l'alliance entre Toi le divin et moi petite humaine
une enfant de la résurrection toute-puissante, souveraine

Déjà ici-bas Tu m'as ressuscitée, je ne sens plus que Ton infini amour
me bercer, m'animer, me surprendre, porter généreux secours

Amen, Tu conduis mes pas et orientes mon regard au large
Je Te devine partout celé au centre, vif dans les marges

Vois Sire, mon cœur bat de joie, il est bon de Te connaître
Plus Tu me pénètres Maître plus je me sens renaître

Ton esprit rue ses étincelles dans ma tête dans ma bouche
Notre alliance, un arbre de vie qui a pris souche

Que ses fruits Te plaisent cueillis douze mois par an
au Royaume éternel du beau, du Grand vivant

mercredi 16 novembre 2016

Saint Pierre, sainte Marthe, sainte Marie-Madeleine et saint Léonard


Le moine sur la droite se nomme Léonard, ex-officier de l'armée de Clovis
baptisé chrétien en même temps que son roi à Reims le 25 décembre 498

Pourquoi tient-il dans sa main des fers de prisonnier ?
Clovis, informé par la voix publique de la sainteté de Léonard voulut le faire évêque mais celui-ci refusa
Eh bien ! lui dit le roi, demandez-moi quelque grâce, je vous l'accorderai
Ô prince ! dit Léonard, accordez-moi le pouvoir de visiter les prisons et de délivrer les prisonniers que je jugerai dignes de cette faveur
Clovis fut heureux d'y consentir

Sur la gauche, avec les clés du paradis, saint Pierre, toujours chauve et barbu 
À son côté sainte Marthe tient en laisse la Tarasque avec une simple ficelle, pleine de grâce elle contrôle le reptile de son pied
Sempre cheveux nus, sainte Marie-Madeleine souriante présente à la hauteur du cœur le vase de parfum
le Graal rempli du baume de la résurrection

Seul saint Léonard regarde vers le haut, sûr de sa foi
Les trois autres ont vu de leur vivant le Sauveur à l'œuvre
Ils Le connaissent bien déjà

mardi 15 novembre 2016

Tu nous fais saints à Ton image


La Gloire d'Israël, le Seigneur de l'univers, le Roi du ciel et de la terre
ne ment pas et ne Se repent pas car Il n'est pas homme à Se repentir
Ses œuvres vont droit au but et font infailliblement ce qu'elles sont sensées faire
Lui tient parole, porte secours, va jusqu'à offrir Sa vie - ah ! le Seigneur déchire !

L'Éternel dit et les dix mille choses sont, sans vice sans tare sans réserve
Il irradie la plénitude comme la flamme prolonge du feu la nature
Il est la joie de vivre, toute mélancolie cède devant Sa verve
Le meilleur de Lui-Même Il l'a incorporé dans l'âme de Sa créature

Arracher les ronces, enlever la boue, racler les croûtes
l'or pur toute beauté brille, le trésor est là
Tu nous fais saints à Ton image et Tu y ajoutes
panache, humour, aventure, la beauté de l'exploit

lundi 14 novembre 2016

Tous les fils de la Création


Seigneur, par quel angle Te célébrer encore et encore ?
L'air, la terre, l'eau et le feu, les éléments expriment la gloire
de Ton être mystère, insensible au mal de la mort

Dans Ton infini Tu nous as faits miroir
de Ton esprit, Ta face, jusque dans nos reins
C'est pourquoi Sire Tu ne nous laisses pas choir

La mort n'existe pas - c'est là un mot humain
Le divin est éternité instantanée
Ni le temps ni l'espace ne sont souverains

Tous les fils de la Création s'assemblent Majesté
en Ton sein et librement en jaillissent, régénérés

dimanche 13 novembre 2016

Ton unicité toute-puissante


Sire, combien de temps encore dois-Tu clamer dans le désert
des hommes Ton unicité toute-puissante sur la Terre
comme aux cieux ? Des quatre saisons Tu tournes la manivelle
le jour suit la nuit et la nuit le jour selon Ton ordre

Tu fais pousser le blé à chaque printemps, l'air
donne la pluie et la vigne pousse, désaltère
les esprits, au pays du lait et du miel
mûrissent les beaux fruits qu'il fait bon mordre

Tu T'es fait intimement connaître Sire pour rassurer
les hommes sur la nature de Ton être miséricordieux
Tu Te laisses approcher, Ta demeure est amour prodige
surabondance de mâle charité gardée par dame justice

Et même Tu vas au-devant, Tu T'es laissé clouer
pour rédimer nos péchés - mais quel dieu a fait mieux ?
À bien y réfléchir Sire Tu me donnes le vertige
Plus je Te découvre plus m'enivrent Tes délices

samedi 12 novembre 2016

Que cet impromptu égaie Tes oreilles

art catalan, dixième siècle, abbaye Saint-Michel de Cuxa

Dieu Très Bon, le bonheur à remplir les heures les jours les mois
les années l'éternité avec des chants de louange

Mon âme exulte, danse, iodle sa joie
telles les eaux du Jourdain et du Gange

Quelle force me contrarierait ? Ta volonté seule Sire
lames venues de loin, de près, depuis mon intime noyau

Je les retiens dans mon vase - leur élixir
me rend béate, effet propre au Très-Haut

Que cet impromptu égaie Tes oreilles, réjouisse l'ouïe
qu'il Te fasse sourire de plaisir, et qui sait faire un pas de danse
démarrer un quadrille, lancer le grand jeu des acrobaties
Vrai Sire, de pouvoir chanter ainsi je ne mesure pas ma chance

vendredi 11 novembre 2016

Amen, ainsi parle l'Éternel


Amen, ainsi parle l'Éternel : c'est Moi qui vous ai tirés
de la maison de la mort, de la main de votre ennemi

Je vous ai donné Mon corps cloué pour que vous ayez la vie
éternelle, pour que vous soyez de vos ténèbres libérés

Pourquoi donc vous prétendre aveugles, vouloir rester sourds
quand en vous J'ai mis Ma conscience, Mon âme, Mon cœur, Mon esprit ?

Mon alliance tient toujours, ce n'est pas Moi qui vous trahis
Je suis en vous le Dieu de l'univers, la voix de l'amour

Amen, c'est Moi qui vous ai tirés par le sacrifice de Mon corps
de la maison du malheur, du pays sombre je vous ai sortis

Qu'avez-vous à vouloir plaire à celui qui est votre ennemi ?
Cherchez-Moi et vous vivrez, cessez de vous porter lourdement tort

jeudi 10 novembre 2016

Merci Seigneur Sauveur pour ce chant


Seigneur, donne les mots pour Te célébrer et rendre grâce
pour les merveilles que Tu fis en Israël, sans lasse

Après les fils de Jacob Tu T'es révélé aux nations
et Tu les as convaincues de la sainteté de Sion

Il y a plusieurs demeures en Moi as-Tu dit
mais un seul esprit de vérité les relie

Merci Seigneur Sauveur pour ce chant
venu de lui-même d'un seul élan

mercredi 9 novembre 2016

À âme vivante regard riche


À âme vivante regard riche
À regard riche vie d'harmonie
d'entendement, de joie, qu'affichent
les yeux les gestes pizzicati

Pirouettes saltos spirales
tours entrechats et polkas
rigodons et tarantalles
one-steps tangos mazurkas

Sire, plus je Te découvre
plus le vertige s'accroît
Le monde plus grand s'ouvre
un horizon au-delà

L'idée de mort disparaît
puisque la félicité
dissout le mal et le laid
quand l'œil est mu par beauté

mardi 8 novembre 2016

Seigneur, emploie la méthode


Sire, tous ceux qui Te déclarent mort, enterré, oublié me font bien rire
Qui donc ici est mort ? Toi ou ceux qui ânonnent ces balivernes
Tes négateurs avancent mille raisons pour étayer leur supposition
formée par leur propre absence, manque de poésie, déficit nerveux

Ce sont de petites âmes qui conspirent à Ta mort et veulent s'en réjouir
À moins que le Corrupteur n'ait hypnotisé et mis leur nature en berne
je ne vois pas pourquoi prier pour eux. Jusqu'où s'étend Ta commisération ?
Le péché contre l'Esprit est irrémédiable sur la Terre comme aux cieux

À la gratuité de Ta charité ils répondent par de bas sarcasmes
leur vision est coulée dans le béton des idolâtries à la mode
leurs bulles cocottent, jamais un air frais, sentines de vice, clapets à miasmes
Ne leur pardonne pas car ils savent ce qu'ils font - Seigneur, emploie la méthode

Ces morts cherchent Ta mort avec une ardeur débilisée
afin de mener bien à l'abri d'hypocrites affaires
réfractaires à la lumière, amis de l'obscurité
portant beau dehors mais dévorés dedans par des vers

Ces thuriféraires trop morts, balançant dans les airs leurs encensoirs
s'imposant par leurs façons de grand seigneur tirent vers le bas l'état
de santé spirituelle des innocents, leur régal est de déchoir
Il faut bien que cette vile comédie cesse - reviens Sire, alléluia !

lundi 7 novembre 2016

Place à la rosée du soleil


Seigneur, lorsque Tu étais parmi nous un homme en train de parcourir
les collines et vallées, villes et campagnes, bourgs et montagnes d'Israël
Tu n'as pas cherché à thésauriser - Tu as vécu sans le désir
d'accumuler le confort d'une sécurité inconditionnelle

Tes trésors ne sont ni d'or ni d'argent - néanmoins aux cieux eux seuls
sont en vigueur, pas d'autre trésor que les talents fructifiés
Saint Michel peseur d'âme veille, crible, jette - Cerbère ouvre la gueule
insensible aux tricheurs, aux tièdes, aux faiseurs de fausse-monnaie

Quand donc fondront les coquilles qui empêchent Tes mille grâces
de pénétrer les têtes où pourtant se joue l'essentiel ?
Place à la rosée du soleil, chasse aux viles emprises, aux influences basses
celles qui sèment la désolation du mal avec leur néant excrémentiel

Faite à Ton image, Ta créature va-t-elle finir en démon zombie machine nazie ?
Laisseras-Tu la chute se poursuivre jusqu'au suicide de Ta chère créature ?
Les Écritures me rassurent : au point zéro, juste avant le saut fatal, Ta parousie
aux fils de l'homme ouvrira les yeux, les entraînera dans de toutes autres aventures

dimanche 6 novembre 2016

Invitée aux noces de l'Alliance


Seigneur, il fut un temps où je n'étais pas et Tu m'as créée
Je n'étais pas encore venue à la lumière et Tu m'as vue
Ton esprit s'est plu à me donner de Ton âme les attributs
savoir, vouloir, pouvoir de l'esprit angélique, le caducée

Tu as désiré ma présence auprès de Toi au Royaume, invitée aux noces
de l'Alliance, espéré me voir porter beau fruit, et m'as donnée ma chance
pour accomplir ce à quoi Tu m'as destinée - grâce à Ta providence
mon chemin Sire fut fluide malgré les méandres, ravines, échecs et bosses

samedi 5 novembre 2016

Le silence bouillonnant du bouillonnant Très-Haut


La rime, l'assonance, la sonorité, l'euphonie, l'harmonie
le rythme maintenu, tambours, fifres, basse continue, les flots
d'accords où tout se répond et s'honore dans une douce euphorie
pulsée depuis le silence bouillonnant du bouillonnant Très-Haut

Sire, je suis peut-être pleine de tics tocs et tares ridicules
mais des mots je parle le langage sans erreur sans carence
Ils affluent pour Te louer Majesté comme font les libellules
pressées de sortir de ma bouche, pressées de s'envoler intense

vendredi 4 novembre 2016

Ton ardeur divine


Vrai Sire, quand à la Synagogue, le jour de sabbat, Tu guéris la femme courbée
par les liens de Satan depuis dix-huit ans et qu'en colère le chef de l'assemblée
Te reprochas d'enfreindre la loi, je suis sûr que Tu cherchas à provoquer
à faire face de toute Ton ardeur divine au consensus atterrant des insensés

Je T'adore Terrible, ce courage véhément, au moment où il faut
laisser opérer l'Esprit pour que guérissent les maux
L'âme par nature veut s'élever vers l'esprit, le beau
le grand, le vaste, la splendeur, vers l'infini du Très-Haut

Te connaître c'est Te vivre, de l'intérieur Te sentir agir
en pensée, en parole, par action, par dix mille secrets petits plaisirs
Te sentir conduire le cours de ma vie me fait trembler Seigneur, frémir
Si ici-bas je suis déjà comblée que me réserve alors l'avenir ?

jeudi 3 novembre 2016

Deux mille six cents ans se font de Ton alliance les héraults


Comment ne pas tomber à genoux bluffé, Te rendre grâce
se relever, sourire puis courir à ses affaires du jour Sire ?
Un jour de plus au paradis, mille minutes neuves à jouir
des merveilles de la Création que Ta poésie a mis en place

Par les anges Tu débordes, inondes, façonnes la planète
Du dernier grain de sable jusqu'à la complète pléiade
des astres Tes doigts sont à l'œuvre, bonheurs en cascades
hardiesses comblées de silences tremblant de liesses muettes

Azur or saphir miroitent dans l'émeraude liquide
Il y a tant de mots Majesté pas encore employés
pour Te célébrer, des cantiques à composer ignorés
Comment Te rendre grâce pour les grâces dont sans lasse Tu Te vides

Garde-moi au sommet de la montagne de Sion tout là-haut
au centre de Ton royaume, à la droite de Ton trône rocher
bâti dans la gueule du Rhône cracheur de Dame Méditerranée
là où deux mille six cents ans se font de Ton alliance les héraults

mercredi 2 novembre 2016

Le corps humain s'étend à l'infini


Majesté, puisque toute âme naît de Ton âme source unique
et puisque l'âme donne naissance à la chair du corps
de se croire emprisonné dans le corps on aurait tort :
l'infini fonde tout autant notre capsule physique

Dit autrement : Dieu est en nous, noyau
qui donne le fruit, les codes de saveur
qui mènent à maturité, jusqu'à l'heure
où il sera cueilli par le Très-Haut

Pourvu qu'II trouve mon fruit savoureux
qu'Il ne me recrache pas déçu
Que Son palais en désire le jus
et Le comble d'un choc chaque fois délicieux

Le corps humain s'étend à l'infini
et participe à l'illimité sacré
Comme pour l'âme, de la Toute-Possibilité
il possède la drupe, la totalité

mardi 1 novembre 2016

Avance Ton retour des cieux


Sire, combien d'éruptions de volcan, de tsunamis
de tremblements de terre, soleils noirs, épidémies
nous séparent encore de Ton avènement ici
sur Terre ? Les signes sont là, les lacryma-christi

Encore combien de secondes
Sire avant que Tu n'inondes
de Ta bienfaisance le monde
retrouvé et ne le refondes ?

Bonté pure ces rayons
nés du cœur de Sion
onction, délectation
providence, nutrition

Je sais Majesté, les pensées de l'homme ne sont pas les pensées de Dieu
Mais Sire, pitié, entends ma supplique, avance Ton retour des cieux
À quoi bon des Terriens devenus machines automatisées au mieux
quand Toi là, Tu les ressusciterais pour le grand, le glorieux ?