samedi 31 décembre 2016

Encore une belle journée à chanter


Sire, ce matin j'ai entendu les oiseaux
dire encore une belle journée à chanter
à voler de ci de là, à piailler
tout notre saoul tout fort tout haut tout beau

L'aube ne s'était même pas encore levée
soleil attendait son tour pour que dame lune
lui cède la place - dans l'arbre un épervier
se réveillait - je mesurais ma fortune

vendredi 30 décembre 2016

Sire, guide ma langue


Sire, guide ma langue, sors des mots toniques, beaux
Tisse un chapelet de sons chargés de sens
gorgés jusqu'à ras bord de Ta magnificence
Laisse déborder, qu'ils coulent et coulent à grandes eaux

Que Ton fleuve dépasse les berges, qu'il inonde
et libère limons pleins de graines de providence
comme un baiser d'amour déposé tout en silence
comme quand Tu éclairas une première fois le monde

Quelle que soit leur course ces mots finiront bien dans l'océan
accueillis, fêtés, absorbés, chauffés, élevés jusqu'aux nues
Tu me fais parcourir ciel et terre, Ton esprit Amen mue
ma substantifique moelle, je T'ai dans la peau dans le sang

jeudi 29 décembre 2016

Là où Tu es je vis l'infini


Amen, avec Toi Sire je vis nuit et jour au paradis
être à Ton côté où que j'aille, Te sentir près
de moi, Toi ma boussole respectueuse, protectrice

Toi aussi Tu as un besoin d'amour précis
une présence, un soutien, les douceurs de la paix
Tu adores sentir ma tendresse adoratrice

Notre union je la vis comme allant de soi
Vérité et beauté sur notre alliance veillent
jalousement - là où Tu es je vis l'infini

mercredi 28 décembre 2016

Au centre l'Agneau sur Son siège

L'agneau mystique, Jan van Eyck, 1390-1441

Sire, Tu es tellement démuni devant les super-modernes
livré à Toi-Même, fragile - face à leurs orages d'acier déchaînés
exterminateurs, voraces, affamés façon hydre de Lerne
es-Tu systématiquement démoli, vivant écrabouillé

Mais moi je me dis : certes, l'Agneau est égorgé et pulvérisé
jeté à la poubelle - et cependant Lui, Il Se tient debout, dompteur
du monde lorsque la toute dernière seconde se sera écoulée
un sourire terriblement vainqueur sur Ses lèvres, hardi, enlumineur

Le plomb, le béton, les fers de l'enfer fondront
cancers, puanteurs s'évaporeront comme neige
au soleil - place à la nouvelle terre, Sion
descend, au centre l'Agneau sur Son siège

Oins Sire ces mots


Sire, fais-moi entonner un chant viril
un air ferme aussi doux que vigoureux
tenant des liesses du ciel, un air heureux
tiens, à fredonner tel le vent agile

Amen, les ailes de mon moulin
captent Ton zéphyr, les rafales
du Royaume ignorant le mal
moulent un lied mâle et féminin

Oins Sire ces mots, fais-les devenir la nouvelle terre
et le ciel nouveau selon Ta promesse éternelle
Ta puissance le fera car Tu es un Dieu fidèle
qui a parlé par Israël à tout l'univers

mardi 27 décembre 2016

Un son s'entend


L'orange veut devenir une orange, la pomme une pomme
L'homme, lui, veut se faire démon, bloquer sa vocation
nier son ciel, meurtrir sa terre, mutiler sa chair

Pour ça il obscurcit son esprit, entonne un Te Deum
pour son pire ennemi bien content de tant d'adoration
de tant de soumission librement consenties, ordinaires

Où sont passés les âmes rochers de jadis, les caractères solaires
les femmes d'Israël, le souffle des saints et des prophètes, ces hardis ?
L'homme ne devient homme que s'il se souvient être le désir de Dieu

L'obscur recule, les métastases disparaissent, la pesanteur se fait plus légère
naît un rythme, un son s'entend, providentiellement l'homme devient celui qui
chasse le trouble en lui, déplace mille montagnes, comprend les oiseaux, vit heureux

lundi 26 décembre 2016

Tu souffres du mépris


Tant de gens n'admettent pas Sire que Tu puisses être une personne
que Tu souffres du mépris dans lequel Te tient le moderne
que Tu endures indifférence insipide et terne
que Tu puisses être blessé, poignardé lorsqu'on T'abandonne

Pourquoi Mon fils choisir les ténèbres quand Ma lumière t'éclaire
T'ai-Je donc créé blatte, punaise, vampire, cloporte, cancrelat ?
À Mon image tu fus créé, n'oublie pas Mon fils, n'oublie pas
Je t'ai créé plus grand que le soleil, la lune, la planète Terre

Nous formons une alliance, tu auras beau vouloir t'égarer
M'abandonner, au bout du néant tu Me trouveras, tranquille
Tu ne peux pas dissoudre ton âme, c'est là chimère d'imbécile
Dame lune se soustrait-elle à l'éclat de mâle soleil déchaîné ?

dimanche 25 décembre 2016

Fils du roi David

Gerrit van Honkhorst c.1617

Quel fut le timbre de Ta voix Sire lorsque Tu fus parmi nous ?
Chaud, riche, clair ? Quand Tu fredonnas une chanson
les piafs pépièrent-ils à l'unisson, le paon fit-il la roue ?

Quel est l'empan de Ta main, des fossettes se creusent-elles dans Tes joues ?
Et l'odeur de Ton corps, un parfum fauve, âpre, entêtant, rond
à réjouir les narines des petits d'ânes, des sages et des fous ?

Tes gestes trahissent-ils Ton ascendance royale, fils du roi David
sont-ils fermes Tes pas, Tes habits bien choisis, Ta toison ondule
-t-elle sur Ta nuque et épaules comme par spirales se déroule ce lied ?

Es-Tu athlétique, gourmand, doux, la plupart du temps timide
As-Tu visité d'autres pays, vu Sparte, les pyramides
parlé avec les petites gens, observé les grands, les consuls
tout en Te préparant à Ta mission, forcément lucide ?

samedi 24 décembre 2016

Que serions-nous sans Ta quintessence


Être dans le vent, l'ambition d'une feuille morte
Là où Ton souffle mon Dieu me porte je serai bien
Flotter sur les ondes l'âme au beau fixe, claire, forte
balancée par la douceur de Ton amour divin

Rimer Ton être avec mon existence ici-bas
obéir au rythme des rouleaux, en être couronne
d'écume, me gorger de leur élan et vice-versa
dans l'unité du Saint-Esprit qui le tout coordonne

Y recueillir la réponse, la joie retrouvée du fils prodigue
Après le cataclysme consommé il reste le Dieu éternel
innocent, suspendu au bon vouloir de l'homme, à ses intrigues
enchaîné, dépendant, humble, plein d'espoir, modeste, fidèle

Viens Seigneur dans ma demeure, Ta place est réservée, du bon vin T'attend
romps le pain, bénis le vin, dis-nous la sainte prière, chante avec nous, danse
C'est Toi le Maître des noces, la clé de voûte comme le feu dans notre sang
Sire souris, enivre-Toi - que serions-nous donc sans Ta quintessence ?

vendredi 23 décembre 2016

Tu es Sire le plus fragile


Dans ce monde usurpé par le métal hurlant de la techno-tyrannie
peuplé de robots téléguidés hystérisés Tu es Sire le plus fragile
Ta voix se perd dans le vacarme et la fureur des machines surpuissantes, Ton cri
s'étouffe, Te voilà démuni Sire, inutile, neutralisé, passé, futile

Ta noblesse va jusqu'à accepter ce sort, Toi le Seigneur tout-puissant
Tu Te fais impuissant, soumis à la torture de la désinvolture
à l'ignorance crasse des pousseurs de bouton autistes, absents, violents
réduit à subir les affres humiliantes de cette basse dictature

Le Messie est un lépreux aux portes de Rome dit-on en Israël
Il guérira, Se revêtira de Son manteau royal
sitôt la porte ouverte la manne tombera tel
déluge de grâces, de félicités sans rivales

jeudi 22 décembre 2016

Sur le char de Ton souffle


Lorsque sur la croix Sire Tu rendis l'esprit, saint Matthieu nous apprend
que les tombeaux s'ouvrirent et de nombreux saints trépassés
ressuscitèrent : ils sortirent des tombeaux après Ta crucifixion
entrèrent dans la ville sainte de Sion et se firent voir à bien de gens

Que sont-ils devenus ? Traversent-ils l'espace, le temps
sur le char de Ton souffle, pourrais-je rencontrer
un de ceux qu'a ressuscité Ta totale passion
un pour qui depuis ciel et terre font un seul champ ?

Fais-moi tomber sur Isaïe, David, Samson, Rebecca et Rachel
que je voie la face de Moïse, Josué, Jonas, Judith, Déborah
Je vous salue peuple saint, race irréprochable bénie du Très-Haut
Bonjour Salomon, Jérémie, bonjour vous les douze tribus d'Israël

Que serais-je devenue sans vous ? Une paille, pas même une étincelle
un être sans couleur, sans relief, froid, mélancolique, fade, flafla
Vous m'avez appris les enjeux de l'esprit, le secret, la force des mots
Élie, Ézéchiel, Tobie, grâce à vous ma vie est intense et belle

mercredi 21 décembre 2016

Aux amputés Tu as rendu leurs mille ailes


Sire, Tu as désiré Te créer une famille sur la Terre avec Abraham, Isaac et Jacob
un peuple saint, une race irréprochable porteuse de Ta charité, vigueur et vérité
Tu l'as jetée au fil du temps dans le grand chaudron des nations pour qu'elle soit purifiée
elle a survécu à des crises, des drames et calamités pire que ceux soufferts par le père Job

Puis Tu as élargi Ta famille aux nations avec la Bonne Nouvelle
partout répandue dans le monde jusqu'aux îles les plus lointaines
Ta passion a été entendue, comprise jusqu'au fin fond des géhennes
les morts ont ressuscité, aux amputés Tu as rendu leurs mille ailes

Aussi, comment peut-on encore consciemment rejeter Ton existence ?
Tant de mauvaise volonté relève de la psychiatrie pour le moins
L'être humain peut-il vivre sans souffle, amour ou désir divin ?
La France pourrait-elle vivre hors de la bénédiction de Ta transcendance?

mardi 20 décembre 2016

Tout Pour Ta Gloire


Sire, ma bouche Te rend-elle autant hommage
que le vol de l'abeille, le chant de la fauvette ?
J'aimerais le croire - Tout Pour Ta Gloire est mon adage

Du marbre, de l'or, des mosaïques, de la musique de fête
du bon vin, bombardes, tambours et vagues qui zigzaguent
aux crêtes et écumes seigneuriales toujours prêtes dans ma tête

à se ramasser sur soi, à s'élever, s'avancer, se vider, repasser à l'attaque
libérer la joie et jouir, s'écraser en canonnades contre l'impassible rocher
encore et encore en quête de béatitude, par beau temps calme, quand la houle frappe et claque

Ainsi veux-je chanter, comme la gente ailée
Te dire Sire mon rire telle marée enivrée

lundi 19 décembre 2016

Ton ciel, bailleur de mon âme et caractère


L'horreur Sire de naître sans ciel dans la techno-tyrannie dévoreuse
d'âme, d'esprit, de beauté, de vérité, d'espoir, d'élan, de cœur
Massive dépression, métastases, mal-être, névrose, absence à soi-même
chez l'homme troué, au lieu d'un cœur la rigueur du fer à mécaniques réflexes

Je sais, Tu interdis de cracher sur son époque - mais Sire quand vicieuse
celle-ci vole l'esprit du corps et rend atone, apoplectique, sans joies ni pleurs
arrache à l'âme son ressort, sa sérénité, l'identité, l'emblème même
que faire alors Sire ? S'incliner et se suicider selon le codex ?

Faire la passe de Ton ciel, bailleur de mon âme et caractère ?
Vivre, vieillir puis mourir dans cette absence inassouvie ?
Je T'ai trop cherché Seigneur, je suis renée, impossible
de revenir au oualou du flou, du mou, du trou glouglou

Tu m'as tirée du marasme au sec et m'as plantée dans Ta terre
Plus de paniques ni d'égarements, à présent je jouis
sous le soleil de mon âme comblée, libre, en équilibre
terrible, humblement devant Toi, à jamais à genoux

dimanche 18 décembre 2016

Ton heure a sonné, enfin


Enroule la lame des épées Sire
recourbe canons, brise les arcs
Rends-nous la joie de nos bons rires
Commande Seigneur en Monarque

Tu ordonnes aux sphères de s'enrouler
Flore, faune imitent le processus
Le marronnier sort spiralé
du sol comme l'homme de Ton nucléus

Là pas de fer, pas d'enfer, aucune trace de malemort sur Ta sainte montagne
Nulle lame ou fût de canon ne vient contaminer son air vierge, serein
Les lances y sont faucilles, les socs lames d'épée, l'Eden d'anciens bagnes
Viens Seigneur, viens, le monde tout entier T'attend, Ton heure a sonné, enfin

samedi 17 décembre 2016

C'est Eden ou rien


Sire-vérité, c'est l'Eden ou rien
Ton royaume ou l'enfer de la chute
Paradis ou ténèbres en rut
Béatitude ou plaies sans fin

Permets-nous d'entrer Sire de notre vivant au Royaume
éclos en nos corps et esprits depuis Ta passion
À Ton aune par l'Esprit régénère la Création
De grâce, conclus cette ère, entends ô Très-Haut ce psaume

Ne sommes-nous pas au temps de Noé ? La terre est pleine de violence
La méchanceté de l'homme est grande, mauvais desseins à longueur
de journée, vice, triche, désinvolture, rapine, viol, arrogance, terreur
hypnose, une volupté de ténèbres, perte absolue de conscience

Amen, avance Monseigneur, étends Ton bras puissant, ouvre-nous un passage
Archange Michel, tire l'épée du fourreau, et David, lance ta pierre de fronde
Sainte Marie, mère de Dieu inonde-nous de tes bienheureuses grâces et ondes
Sire de vérité, c'est Eden ou rien, Ton royaume où le cancer du saccage

vendredi 16 décembre 2016

Seigneur, le monde s'épuise


Que le meilleur pour Toi Majesté !
Le chant du rossignol à l'aube
de la baleine dans l'onde salée
des fils d'Abraham, Isaac, Jacob

Pour sauver Ton peuple et les mille nations Tu T'es personnellement
engagé jusqu'au bout de Ton esprit, mains, pieds, sueur. Jérusalem
T'a vu passer, témoin de Ta passion Sion T'a vu verser Ton sang
descendre aux enfers puis ressusciter, T'a vu naître à Bethléem

Tu ne T'es pas retiré pour autant - après Ton ascension Sire à Béthanie
par la providence Tu as conduit Tes amis les plus proches à Marseille
De là la Bonne Nouvelle a pénétré, enflammé la Gaule, la France Tu l'as bénie
à Reims, Tu l'as dotée de Ton esprit fougueux, ointe de Ton splendide soleil

Depuis nous attendons Ton retour - hâte-Toi Seigneur, le monde s'épuise
à la tâche à préparer Ton royaume, il n'y a que Toi qui pourra l'enclencher
Accomplis à présent la promesse transmise par les saints prophètes par Moïse
N'es-Tu pas de l'histoire humaine le début et la fin, l'Auteur inspiré ?

jeudi 15 décembre 2016

L'humain possède l'Infini naturellement


L'homme n'est pas exclusivement fait de terre
Mieux encore il est fait de ciel, souffle, air
L'âme est esprit, infinie ressource, puissance
courage, du Créateur la ressemblance

À trop fixer les yeux sur le corps l'esprit se frustre et souffre
...lui à qui le corps doit son existence ! S'ouvre alors un gouffre
une béance, un trou s'empare de la chair, s'y multiplie en l'absence
du principe vital discernant entre intelligence et non-sens

Par l'esprit, la confiance, le cœur, l'humain possède l'Infini naturellement
Par naissance, par vocation tout lui est possible. Il est totalement
transcendant, immortel, présence que le corps parfaitement manifeste
L'esprit est ce qui à la chair donne l'énergie première, son élan céleste

mercredi 14 décembre 2016

Tes paroles audacieuses


Sire, que suis-je ? Un point aléatoire à la dérive, dérisoire
ou le fruit de Ton désir créateur, la juste image de Ta gloire ?
Une bulle de chewing-gum, quantité négligeable, étincelle noire
ou une œuvre sanctifiée par Ta volonté, perle fine, rare ?

C'est simple, à la sortie du labyrinthe je sais que je suis
enfant de mon Dieu, Celui qui sans limite a offert Sa vie
pour moi aussi. Oui, je dois compter à Ses yeux, avoir du prix
Il me veut avec Lui, par pure bonté Il m'a créée et bénie

Je ne me sens pas un numéro perdu dans une série hasardeuse
Ta vie attestée sur Terre a changé l'avenir en perspective heureuse
Impossible de nier Ton passage, Tes gestes. Tes paroles audacieuses
agissent pour moi tout autant, à Tes yeux je suis une pierre précieuse

mardi 13 décembre 2016

Combien d'étincelles contient un diamant ?


Tu ne m'as pas mise au régime Monseigneur
mais fait connaître le bonheur d'une vie pleine
J'ai pleuré, chanté, aimé, vaincu mes peurs
tout au long Tu en fus le Metteur-en-Scène

Du spleen Tu m'as sauvée, je connais la joie
d'être moi sans réserve, bien dans ma peau
Aujourd'hui je sais, ce bonheur vient de Toi
car Tu m'aimes, et Tu comptes sur moi ô Très-Haut

Tu comptes sur moi pour reconnaître Ta présence
silencieuse, orchestreuse du fleuve de ma vie
C'est gagné Sire, je ne mesure même pas ma chance
de Te dire ce que Tu me pousses à dire ici

Combien d'étincelles contient un diamant ?
De quoi l'esprit est donc fait sinon de Toi ?
Quels trésors, quelles merveilles réserve le vent
quand Ton souffle gorge mon corps déjà de joie ?

lundi 12 décembre 2016

La Création à chaque seconde se met en place


Quand il n'y en a plus il y en a encore Sire dans ma bouche pour Te louer
Source coule, feu brûle, les mots sortent d'eux-mêmes, je glisse avec le flot
quelles que soient les circonstances encore et toujours vent souffle venu je ne sais d'où

À bien y réfléchir il n'y a là rien d'étonnant, la gloire de Ta majesté
en silence enfante toute chose par la puissance de ses ondes versées à grandes eaux
Avant moi Tu es l'agent de moi, de l'univers, de la Création, du rien, du tout

Dans le miroir je suis le reflet des facettes de Ton esprit
ce que je fais, ce que j'espère, mes rêves n'échappent pas à Ta veille
ma bouche dit ce que Tu lui dis de dire, j'avance sur un rail clair

Comme le Jourdain gicle et saillit poussée par Ton impérieuse envie
la Création à chaque seconde se met en place - lune, soleil
s'étreignent sous Ton œil ravi, et moi là-dedans, bénéficiaire

dimanche 11 décembre 2016

Sonne Sire, pousse la porte


Quand frapperas-Tu à la porte Majesté ? Vois, ma demeure est en ordre
au milieu de la dévastation générale elle tient debout, elle T'attend
Il y a assez d'huile dans ma lampe bon Maître pour tenir sans démordre

La noce est prête, la vigne donne, la terre a été épierrée, le chiendent
arraché, la cuve creusée, la tour bâtie, plus trace d'épines ni de ronces
Sonne Sire, pousse la porte, entre, la table de fête est mise, prends les devants

Romps le pain, bénis le vin, prononce
l'arrêt de mort de cette ère, annonce
la fin des tribulations absconses

samedi 10 décembre 2016

L'impétuosité de Ta toute-puissance


Jusqu'à quand Sire les croquignols pansus à pignolades tragiques et épaisses
occupés à faire notre bonheur en enfer, à prescrire ce qu'il faut penser
et espérer selon le diktat de leurs critères délétères ? Trop de bassesse
dégouline toute honte bue de leurs bouches menteuses, avides, intéressées

L'orgueil égale la bêtise, triomphe de l'ultime mauvaise foi
des sourires carnassiers - nul n'est à l'abri de ces hurluberlus
Les radiances touchent les cellules, elles s'attaquent aux naturelles lois
comme la gangrène s'empare d'un membre, quand la mort est la seule issue

C'est trop dur à voir Seigneur - efface les guignols avant l'amputation
de nos yeux, oreilles, bouche, jambes, bras, doigts, orteils, esprit, cœur, conscience
Allume le pays sombre de Ta lampe bleu ciel dans les sept directions
et que coule Ta source avec l'impétuosité de Ta toute-puissance

vendredi 9 décembre 2016

De tout mon corps je Te célèbre mon Dieu

 zoom

Seigneur, Tu m'as dotée de quatre membres et je les laisserais sans emploi
d'une paire de yeux, d'une paire d'oreilles, d'une bouche, d'une voix et je ne m'en servirais pas ?

La petite graine d'intelligence dont Tu as gratifié mon rire
la part de conscience que j'ai de Toi, je les laisserais se flétrir ?

La gaie alouette au ciel fredonne, la cascade accélère les eaux
comme ma gorge déverse les mots quand rendre hommage elle veut au Très-Haut

A-t-elle besoin d'un moteur la cascade ?
A Cupidon y a-t-il une parade ?

À la flamme dans mon âme existe-t-il une eau pour l'éteindre ?
De tout mon corps je Te célèbre mon Dieu, laisse-moi T'étreindre

Ton plan de salut Majesté

 zoom

Comment comprendre Majesté que tant d'esprits et parmi les meilleurs
ont rejeté Ta transcendance, l'ont réduite à une basse superstition
pour cerveaux naïfs, opium pour le vulgaire, un machin individuel

S'affranchit-on du bon air ? Un oiseau coupe-t-il ses ailes ?
Le poisson quitte-t-il l'eau, soleil refuse-t-il de lancer ses rayons
les minutes et les secondes se soustraient-elles au rythme des heures ?

La véritable superstition est de s'en croire capable
de se construire la gueule enfarinée cette hypothèse
et d'en faire sa bulle, sa seule aberrante, délirante férule

Les bras m'en tombent Sire, prudente je recule
Les insensés névrosés me mettent mal à l'aise
Leurs arguties me semblent inexcusables

Cependant dans Ton plan de salut Majesté le tout est indispensable
Ce n'est pas à moi de juger. À la fin tout s'harmonise et s'apaise
dans l'unité de Ta gloire selon la voie de Tes très insondables calculs

jeudi 8 décembre 2016

Preuves de Ton énigmatique omniprésence


Majesté, j'ouvre la bouche, aussitôt les mots de louange d'eux-mêmes sortent
telles les quatre ailes déchaînées d'un moulin capteur des coups de vent d'esprit
sous-jacents à la Création, pour en extraire la substantifique moelle

Vois, sens, goûte, c'est de l'âme pure, les ailes tournent et se régalent
moulent, pressent, broient, transforment en chantant à tue-tête sans répit
Souffle Esprit, viens des quatre vents, amen, prête-nous main forte

Comme la source libère ses eaux une louange de reconnaissance
coule de mes lèvres, meut ma langue, m'insuffle ces paroles
et une brise est orage, un zéphyr tempête de mistral

Du bon air, des résultats probants, que du bien, aucun mal
l'élan en avant, les danses, les pirouettes, les barcarolles
...autant de marques Sire de Ton énigmatique omniprésence

mercredi 7 décembre 2016

Un carillon à chanter Toi Très-Haut


Sire, donne-moi un marteau de forge et un grand soufflet blanc
des braises à volonté, un feu, doux et incandescent

Ou encore un marteau-pilon, que je frappe les mots
les martèle, qu'ils forment un carillon pour Toi Très-Haut

Un bourdon dont le son répare les déchirures, les éventrations
Des cloches pour annoncer Ton retour parmi nous, le Roi de Sion

Une masse en velours, une fronde de douceur, la paix des braves
comme appel d'air et la brise d'un parfum exquis, suave

Avec Ton aide l'impossible est possible, Briseur de limites !
L'aveugle retrouve la vue, le boiteux bondit, les morts Tu ressuscites !

mardi 6 décembre 2016

Tout est raison à s'émerveiller mon âme


Tout est prétexte d'émerveillement mon âme, à commencer par l'air
dispensé aux poumons, soufflé dans l'esprit, les muscles et les nerfs

Puis la lampe de l'œil éclaire ce que crée le Seigneur-lumière
Une hiérarchie se révèle entre l'obscur abscons et le clair

L'intelligence saisit, devine, laboure, défriche, bine, épierre, désherbe
animée par le lien entre les beautés du monde et le Verbe

L'âme se comprend comme un vase dans lequel l'Éternel vide Sa potion
fameuse, stocke la toute-puissance de Ses grâces versées sans modération

Le Roi du ciel et de la terre aime partager Sa nature avec ceux qui L'aiment
silencieusement le Compatissant les comble de Ses bienfaits suprêmes

lundi 5 décembre 2016

Au paradis Il destine


Sire, comment aérer les têtes endurcies, cadenassées à bloc
rendues imperméables à l'imprévu, à l'heureux hasard fermées ?
Comment pulvériser panzers, briser les ressorts, percer la coque
de ces réflexes de défense mortifères suicidaires d'aveuglés ?

Ça tourne en rond et à vide, un air déprimant suffocant
offusque les narines, malpropre la bulle, drôle de laisser-aller
plate désinvolture, outrecuidances, poses, délires et cancans
violence sous-cutanée, pannicules de graisse dégénérée

Où trouver la faille par où Tes grâces puissent passer ces féroces barrières
Comment forer une trouée dans l'accumulation de cuirasses de carapaces
Par quel moyen retourner la mauvaise foi, le désir de nuire à la terre
à soi-même, au ciel, au présent, à l'avenir, de s'attirer la grande poisse ?

Le Verbe de Dieu le peut
les montagnes s'inclinent
Il comble failles et creux
au paradis Il destine

dimanche 4 décembre 2016

L'âme née infinie


Bigre ! Qu'irais-je chercher ailleurs se qui se trouve déjà dans mon âme ?
Mon âme est calquée sur l'Éternel omnipotent, elle est l'Immortel

L'univers connu et inconnu y existent de A à Z et s'y pâment
d'aise de former à l'intérieur d'un humain le tout de la terre et du ciel

Vérité y donne la main à beauté, justice embrasse amour
quand gloire et intelligence entraînent salut dans une farandole

Ce trésor ne se mesure pas, ne se sonde pas mais se sent, présence velours
de la Providence, à l'œuvre dans l'âme née infinie, de son Créateur folle

samedi 3 décembre 2016

À Ta ressemblance l'homme fut créé éternel


Pitié pour ceux qui disent "Bah, une fois mort je serai mort point barre
Je n'aurai plus de conscience de moi-même, la lumière s'est éteinte
ce qui fut moi se désagrège dans le zéro rien total"

Leur certitude m'amuse, cette foi de carnaval
est une foi qui au lieu de combler porte atteinte
à la santé mentale, réduit l'homme à un crevard

Qu'est donc l'homme qui se mutile volontairement, s'ampute
du ciel, ne retient que la terre, s'en soûle sans plus de mesure
quand la vie ici-bas prépare à la vie après trépas ?

Sire, non, Tu n'as pas créé la mort, Tu es le Dieu vivant d'en-haut comme d'en-bas
La mort n'existe pas, l'immortalité est à la base de l'humaine nature
À Ta ressemblance l'homme fut créé éternel, infini tout azimut

vendredi 2 décembre 2016

Audace à-Dieu-va


Certes Seigneur chacun est responsable de son âme, en charge de son salut
invité à épanouir ses talents à la mesure de ses capacités
Pourtant Tu sais aussi que les contemporains ont définitivement perdu
toute notion de Ton existence, le sens de leur propre intime identité

Que peut-il donc arriver dans cette galaxie métalloïde
cadenassée ? Le mot "Dieu" crispe, fâche, les fait sortir de leurs gonds
Ta loi leur court sur les nerfs, ils ferment leur esprit et névroïdes
aggravent leur cas, creusent leur néant, organisent leur propre destruction

Sire, je ne m'appelle pas Savonarole, j'aime les créatures humaines
autant que je m'aime moi-même. Mais que faire quand les mêmes au pays sombre
instruisent Ta mort, ruinent la sainte Création, distillent la haine
dynamitent Ton temple, déclarent Ta lumière ténèbres, mortelles ombres

Il n'est pire aveugle que le sourd volontaire - Seigneur, comment retourner sa peau
avec force mansuétude, douceur, persévérance, par une action d'éclat
à faire tomber les écailles, les croûtes, à le libérer une fois pour toutes de l'étau
des grossières aberrations communes avec panache, élégance, audace à-Dieu-va ?

jeudi 1 décembre 2016

Ton poème ouvrira un nouvel âge


Sire, quand donc Ton verbe éliminera-t-il les insensés, les guignols
goujats et autres chefs de Sodome tortionnaires de Ta fille aînée ?
Quand ce pays sourdingue captera-t-il Ton son, non plus dissimulé
mais suprêmement à l'œuvre dans les airs, sous terre, au niveau du sol ?

Cette ère se termine dans le n'importe quoi du chaos des estropiés
d'esprit, des pans entiers s'effondrent sous nos yeux, c'est grand pitié de voir Sire
Ta France adorée se déchirer pour de pareils pingouins, marauds, drôles, sbires
experts dans l'art de détruire à fond Ton jardin béni, tant favorisé

Lorsque le pays embrassera Ta parole il assainira ses marécages
aux pestilences aux relents déclarera la guerre et leur fin - son esprit naturel
lui reviendra, celui jadis donné sans retour par une onction-action venue du ciel
Chassez le naturel il revient au galop - Ton poème ouvrira un nouvel âge