lundi 31 octobre 2016
Tout est grâce, merveille, gratuité
Sire mon désir, quels mots ce matin vas-Tu me faire dire ?
Ailes de papillon, bleu du ciel, le cœur s'épanche, déborde
du plaisir de dire combien je T'adore, Te vénère, T'admire
Le vert orne la terre comme le saphir avec le ciel s'accorde
Liquide, l'émeraude s'étale pénétrée par l'or du soleil
Volcans et rubis se marient, rosée et diamant concordent
Le rossignol annonce du jour le réveil
Les cloches de Rome sonnent Ta résurrection
Toi vivant, le teint frais et la bouche vermeille
Tout est grâce, merveille, gratuité, un don
onction, baptême, abondance, bénédiction
dimanche 30 octobre 2016
Tu es le vrai Dieu
C'est sûr Sire Tu es rigoureusement impénétrable, un mystère
parfaitement à l'abri des curiosités malsaines, fermé
aux avidités parce que fait d'une essence insondable, vierge
de laideurs, d'injustices, de relents, de lourdeurs, de bêtises mortelles
Et cependant nous connaissons Ton visage humain, celui qui ici sur Terre
s'est révélé né d'une vierge, conduit à l'âge adulte par Joseph le charpentier
Tu as pris chair pour répandre Ton naturel qui depuis Ta passion submerge
les pays et les îles lointaines tel le vol acrobate des hirondelles
Nous savons que Tu aimes Lazare, Marie et Marthe, les petits enfants
se sentent à l'aise auprès de Toi, la mauvaise foi Tu attaques
Le lion rugit - qui ne le craint ? Et pourtant Tu es la douceur
en personne : Tu vas jusqu'à Te sacrifier, Tu es le vrai Dieu
Que Tu aies enduré les clous pour mes péchés, offert Tes chair et sang
pour que vingt siècles plus tard moi aussi j'en bénéficie m'estomaque
Reçois ce chant de gratitude mon Sauveur il monte des profondeurs
à mes louanges ne sois pas insensible, accueille-les ô Merveilleux
samedi 29 octobre 2016
Tu as infinisé mon esprit
S'écoulent les secondes mais Sire c'est Ton éternité qui les fonde
S'étend, gonfle l'espace mais c'est Ta toute-puissance qui lui donne figure
et si moi j'aligne ces mots c'est à l'évidence Ta bouche qui me pousse
Qu'est-ce qui échappe donc à Ton omniprésence alpha et oméga ?
Tu es à ma gauche, Tu respires à ma droite et m'inondes
de grâces, que j'avance ou recule quelles que soient les tournures
il y a le ciel, le soleil et la mer, la lune rousse
Seigneur que demander de plus alléluia gloria
Où me conduis-Tu ? Au centre du labyrinthe purificateur
je bois à la source, m'y repose, Tu as infinisé mon esprit
Un arôme exalte mes narines, me voici Seigneur, sereine, en paix
disparu le dédale, Tu brilles en moi comme la perle dans l'huître
Les écailles ont fini par me tomber des yeux, l'ouïe libre, une chaleur
neuve anime mon âme - ah ! la quête a donné, je me suis enrichie
d'un grand trésor, libérée dans Tes doux rets de mes petits trucs laids
à genoux devant Toi en pleine possession de mon libre arbitre
vendredi 28 octobre 2016
Chauffe Sire, chauffe ces mots
Comme pour un tableau tout trait compte et ordonne l'ensemble
chaque créature occupe sa place d'ombre ou de lumière
Il n'y a pas d'erreur dans la Création, ni au ciel ni dans la chair
À le comprendre, en voir la portée, l'âme de joie frissonne et tremble
Et même les disharmonies concourent à l'harmonie finale
Ne faut-il pas un peu de purin pour faire un grand parfum ?
Il arrive que les rides embellissent quelqu'un
en révèlent et soulignent la beauté verticale
S'y lit la nature du feu mystérieux
échauffant dans l'âme les Chaudrons de Jouvence
Chauffe Sire, chauffe ces mots, répands aux quatre vents leur sens
comme le bon parfum d'une aurore d'amour capiteux
jeudi 27 octobre 2016
Le Seigneur est inépuisable
Le Seigneur est inépuisable, chaque jour Il me donne les mots
pour louer Sa gloire - d'elle-même ma bouche reconnaissante dit un chant
Ma voix puise son élan dans la fougue de Ses incessantes eaux
Le Seigneur est inaltérable, Il ne change pas, le temps
l'espace Lui sont soumis, ne pèsent en rien sur Sa bonne humeur
Droites, accessibles sont Ses voies, Ses désirs sont réconfortants
Oyez peuples de la Terre, le Seigneur vit au cœur
de votre for intérieur et jamais ailleurs
mercredi 26 octobre 2016
Tu remplis les sphères comme l'océan comble les abysses
Sire, toujours quand j'ai de la chance je sens Ta présence
fermer ou ouvrir mon chemin - je flaire par-dessus
les aléas Ta bonté dure diriger hasard
évènements, contre-temps, imprévu, contingence
Et même encore quand je commets un impair j'ai confiance
qu'il se révèlera une plus-value inattendue
Jamais Tu n'enlaidis ni n'abîme, Maître du grand art
à Te masquer, caché, camouflé dans les circonstances
Et bien que Tu sois insaisissable Tu remplis les sphères
comme l'océan comble les abysses, comme l'air tend l'espace
parce que Tu es avant les éléments, eux sont Ton désir
qui fait vivre, qui organise et dirige la Création
Tu n'as pas créé le mal ni la mort Seigneur pure lumière
L'amour seul Te meut, clémence - comme le soleil embrasse
la terre Ton omniprésence anime homme ange zéphyr
Sire, Ta présence je la vis comme une bénédiction
mardi 25 octobre 2016
Sire, vite, reviens avant que Ta créature ne se suicide
Sire, vite, reviens avant que Ta créature ne se suicide
En pensée, en parole, par action, par omission elle s'outille
pour mettre en application son désir d'en finir, morbide
Pourquoi en effet continuer à vivre lorsque Tes quadrilles
ne s'exécutent plus dans la tête, quand dans ce silence ténébreux
l'humain se croit seul et oublie qu'il fait partie de Ta famille
une, indivisible dans la gloire de son Dieu
Console-le, sors-le de ses ténèbres Seigneur
dans sa souffrance il va jusqu'à l'ignominieux
À Toi de Te montrer, de sauver, de remonter son âme sa chair son cœur
de remuer ses neurones, de faire en sorte qu'il s'oublie un peu et rie
au souvenir de son désir de suicide au temps de son malheur
lundi 24 octobre 2016
Fais de ces vers un levier
Sire, est-il possible de créer rien qu'avec les mots un levier
dont la force dissiperait les brouillards du mensonge, du banal
bourrage de crâne imposé comme seule et dernière vérité ?
Quel gavage des oies ? Mais que Dieu est mort ou incarne le mal
que la mort est définitive et l'unique horizon admis
que le ciel est vide, le temps tragique et l'humain un animal
Est-il possible, rien qu'avec des mots, d'atomiser cette chien-lit
de fracasser ces craques par des ultra-sons qu'émet Ton Graal ?
Dans ce cas Sire fais de ces vers un levier d'inédit, d'inouï
Comme le soleil au point du jour se réveille et efface la nuit
soulève le Royaume, fais descendre le ciel neuf, appuie Sire, appuie
dimanche 23 octobre 2016
De Lui le miroir ardent
Mon Dieu, je Te rends grâce de nous avoir créés à Ton image
dotés de souffle, d'une paire d'yeux, d'oreilles, de bras, de mains
de pieds. D'un libre arbitre, d'une conscience, d'une force, d'un destin
Tu nous as pourvus pour sacrer Ton insondable ouvrage
Mon être sert à purifier ce qui y traîne de petit
de fade de relents de radin - la ressemblance avec Toi
s'arrêtant là. En Toi rien de mesquin, d'avare, de rat, de plat
aide-nous à élargir nos cœurs à l'aune de Ton effigie
Tsunamise-nous, envoie les rouleaux de lumière, brise
les misères ombres carences faiblesses qui empêchent de voir
en nous Ta gloire, enfants du Très-Haut, de Toi le miroir
ardent - Sire, réduis les voies qui en Ton sein nous conduisent
samedi 22 octobre 2016
Il est de Lui-Même la Toute-Possibilité
Les unes après les autres Majesté je vois les étoiles s'allumer au firmament
comme un premier domino qui ébranle le reste, comme quand la foudre de Ta grâce
retourne l'insensé, transforme sa vision, lui fait découvrir son trésor inné
Le Très-Haut ne retient de la balance que l'ardeur du vaillant
le don sans conditions, la persévérance dans la lutte sans lasse
que livre l'âme à l'ennemi qui veut la domestiquer
L'Infini ne connait pas de nœuds, Sa fluidité est instantanée
absolue - Sa vérité fait pleuvoir sur les méchants et les bons
à chacun selon son droit, l'injustice est un mot qu'Il ne connait pas
Son axe équilibre la rotation de la double hélice de félicité
Les univers, tous les possibles Il les remplit de Ses décisions
Il est de Lui-Même la Toute-Possibilité, l'alpha et l'oméga alléluia
vendredi 21 octobre 2016
Le cran de vaincre ses propres maux
La dévotion Majesté qui T'importe c'est le cran de vaincre ses propres maux
car celui qui vraiment affronte ses tares, tics et défauts découvre qu'en lui
agissent par-dessus son libre arbitre les Anges et la charité du Très-Haut
Il ne se sent plus tout seul, la providence intervient et le met à l'abri
Celui qui se confie franc de cœur au Seigneur ne risque pas de se tromper
Une soudaine source se met à couler, une étincelle allume un feu infini
Aide-toi et le ciel t'aidera - le ciel adore épauler
ce lutteur, lui donner sa chance enfin, le protéger, en silence
le faire jubiler puisque tout bien vient de Toi seul Majesté
Ah mon Seigneur comme elle est mystérieuse Ta présence
Tu avantages les preux mais bannis les tièdes mous flous froids
de Ton regard - Tes yeux ont pour les vaillants la préférence
Celui qui défait ses vices combat
dans le sens de Dieu et fait Sa joie
jeudi 20 octobre 2016
Le temps l'espace Lui sont soumis
Le Seigneur est inépuisable, chaque jour Il me donne les mots
pour louer Sa gloire - d'elle-même ma bouche reconnaissante dit un chant
Ma voix puise son élan dans la fougue de Ses incessantes eaux
Le Seigneur est inaltérable, Il ne change pas, le temps
l'espace Lui sont soumis, ne pèsent en rien sur Sa bonne humeur
Droites, chaleureuses vont Ses voies, Ses désirs sont réconfortants
Oyez peuples de la Terre, le Seigneur vit au cœur
de votre for intérieur et jamais ailleurs
mercredi 19 octobre 2016
Tu enhardis les hardis
art catalan, 10e siècle, Saint-Michel de Cuxa
Sire, ça me rassure qu'au bout de ma course ici-bas c'est Toi
qui me recevras telle que je suis devenue telle que je me suis faite
avec des bleus bosses verrues cicatrices bizarreries
car Ton regard d'amour ne s'arrête pas à mes seuls travers
Tu vois tout aussi bien la part d'âme investie par Tes sujets ô Roi
dans le for de leur cœur - Tu enregistres la part d'éternel qu'ils mettent
dans l'accomplissement de Ta volonté de leur propre chef, bénis
et sanctifiés par Toi Sire, inspirés, aspirés par Ta lumière
Tu honnis les culs-bénits oui-oui
les trop dévots au premier rang
Les sulpiciens onctueux glacés
T'ennuient avec leurs cérémonials
Tu enhardis les hardis
aux forts Tu prêtes Tes talents
Le Royaume est aux zélés
vainqueurs de leur propre mal
mardi 18 octobre 2016
Les Anges mettent en place Ses dessins
je m'en vais chanter pour mon Seigneur mon Créateur mon amour
Sous Sa coupole le monde est beau et juste, adorable
Son esprit : l'Eden d'air, de terre, d'eau, de feu, d'âme, de chair
Les étoiles ? Des chas dans le ciel par où passe et se répand
Sa lumière sur nous, éclaire la nuit comme elle comble le jour
Qui sonde Son infini ? Sa bonté inexprimable ?
Qui jauge Sa puissance, qui peut mesurer le sens de Son mystère ?
Les Anges mettent en place Ses dessins auxquels rien n'échappe jamais
et si eux ne suffisent plus Il Se fait homme, muscles, sang
pour dire comment réchapper aux démons du mal de la mort
en sacrifiant sous la torture Sa personne immortelle
Depuis Sa gloire illumine la planète, fait
un ciel nouveau et une terre nouvelle instantanément
ici dans mon cœur et âme - à l'intérieur de mon for
elle modèle ma bouche, trouve les mots, à ma langue donne des ailes
lundi 17 octobre 2016
Pourquoi pour tant de gens Ton nom suscite la haine ?
Pourquoi pour tant de gens Ton nom suscite-t-il la haine ?
Parce qu'ils n'ont pas bien équilibré leur âme dans la tête
encore. Leurs manies déclenchent leurs propres peines
coincés qu'ils sont dans leurs menues bulles centripètes
Pourquoi tant d'autres haussent-ils les épaules, indifférents ?
"Dieu est mort" ceux-là fanfaronnent, une absurde notion
et passent leur chemin, dramatiquement inconscients
de l'énormité burlesque de leur affirmation
Ta créature est devenue habitante du pays sombre
Les nations s'entrechoquent, elles se ruinent, l'obscur est décrété lumière
Sous peine de mort elles obéissent au diktat des ombres
Sire, si je dis sauve-la d'elle-même, exauceras-Tu ma prière ?
Amen, guide mes lèvres, dans ma bouche il n'y a pas de mal
Elle veut restaurer le gloire de Ton nom, dire la vérité
poussée par Tes trompettes, bombardes, triangles et cymbales
des aveuglés volontaires percer leurs bubulles nullifaires
dimanche 16 octobre 2016
Ta foudre cingle ma bouche
Toute chose est Ta servante, depuis les Hauteurs le silence invisible
forme l'âme et le corps d'Adam et d'Ève - la Création y est contenue
Il y a liberté quand le libre arbitre de lui-même conclut
qu'en dehors de Toi rien n'a d'existence : Tu remplis tous les possibles
Le silence ne s'impose pas, son chant est muet, impalpables ses jets
L'élégance, l'éloquence de sa providence, les rayons de sa sagesse
traversent les murs de toute nature, les parois les plus épaisses
Son mystère repose, son océan dispose, à l'âme il apporte le vrai
Moi, je l'entends chantonner, je capte sa symphonie
en pensées, stances et actes la transcris - mets le feu
corrige les fausses notes Sire, les à-peu-près malheureux
Que Ta foudre cingle ma bouche droit au paradis
samedi 15 octobre 2016
L'ennemi de l'homme est au bout du rouleau
Ton adversaire Sire, l'ennemi de l'homme, est au bout du rouleau
Ça y est, il a exploité, maximalisé le mal de l'homme
Lui aussi touche à présent à la limite de son pouvoir comme
le nuage saturé fatalement crève de son trop plein d'eau
Ces masses qui ivres se jettent à ses pieds sincèrement le dégoûtent
tant de servilité soulève son cœur - où sont donc passées les natures
hautes et fortes, les durs à berner ? Fini le goût de la victoire, l'impur
plaisir de déquiller un brave, de piéger l'enthousiaste vers Toi en route
Le corrupteur se lasse, la déprime lui est tombée sur les nerfs
l'humiliation lui donne des hauts-le-cœur, il arrête le combat
ne désire qu'une chose, mourir, mourir sans fracas dans l'anonymat
Porte-lui le coup final, de ses relents pitié Sire libère la Terre
vendredi 14 octobre 2016
Tu m'as ointe de Ton bon rire
Que vit le for de mon âme Sire sinon Ta plénitude ?
Sans cet infini elle n'aurait pas même vu le jour mon âme
Sa naissance vient d'une abondance de Ta béatitude
à Ton foyer mon âme emprunte directe la vigueur de sa flamme
D'où vient le souffle, l'ensemble des pulsions
la pousse des ongles, des poils, l'éveil de l'œil ?
Mon Dieu, Tu es en moi comme je suis en Toi, au fond
nous sommes un en deux, de Ton arbre je suis une feuille
Qui dirige mes pas, aux méandres dessine les contours
ravive les pentes et bords de mon visage sinon Toi Sire ?
Me voici à genoux Seigneur, Tu as comblé mon vase de Ton amour
Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, Tu m'as ointe de Ton bon rire
jeudi 13 octobre 2016
La ferveur de Ta miséricorde
Passer une journée sans Te chanter c'est comme un jour sans pain
sans vin sans entrain, morne mou plat tristounet dérisoire
perdu comme la mouche prise derrière la vitre se bat en vain
Par rapport à Toi Majesté l'univers est un reflet de miroir
de Ta silhouette, réflexion de Ton être intrinsèque
Tu recouvrirais ce miroir d'un drap et finie l'image illusoire
Eh ! Sachant ça ma bouche ne chanterait pas une louange aussi sec ?
Mon Dieu, que Tu aies plaisir à m'entendre, tempère la rigueur de Ton regard
avec la ferveur de Ta miséricorde et le bon rire qui vont avec
mercredi 12 octobre 2016
De Tes délices mon âme veut s'accroître
de l'âme. Où est l'âme ? Dans le for intérieur elle
bouillonne, tremble - en son vase les grâces elle accueille
pour nourrir une vie lancée sur les bords de ses ailes
Au centre brûle de mille feux Ton foyer, il irradie force beauté
bonté intelligence en équilibre fondateur créateur
selon que l'œil de l'homme saisisse ou pas la gloire de Ta majesté
déposée dans sa propre âme comme un manuscrit enlumineur
Je n'obstrue pas la source, l'eau dévale la pente, il pleut
des ciels en perles de grâce vingt-quatre heures sur vingt-quatre
sur mes cheveux, dons absorbés par moelle esprit yeux
car sans cesse de Tes délices mon âme veut s'accroître
mardi 11 octobre 2016
Qu'est-ce qui Te caractérise Sire
Qu'est-ce qui Te caractérise Sire : charité, générosité
désir de Te démultiplier, malice, bonté, équilibre
sacrifice créateur, justice, la cause de l'univers qui vibre
et bat dans chaque âme, le metteur-en-scène de l'humaine destinée ?
Nous as-Tu abandonnés après la chute ? Pas une seconde
Ta providence ne s'est jamais retirée d'Adam, au contraire
à travers Noé et les enfants d'Abraham dans le désert
jusqu'à ce jour nous sommes guidés par la bonté de Tes ondes
Tu T'es fait homme afin que l'homme puisse se faire dieu
préserver la lumière même quand tout s'obscurcit
dans l'âme d'abord, cette eau vive que déversent mille puits
à la présence insoupçonnée, placés en creux
lundi 10 octobre 2016
Toi qui ne peut mourir
Majesté, en fin de compte, dans la vie il n'y a que Ta présence pour offrir
relaxation des neurones, sérénité du raisonnement et de la logique
Les doutes, angoisses, embrouillements, les opacités, ténèbres et autres paniques
fondent comme neige au soleil devant la limpidité de Ton existence sûre Sire
Muet Tu T'es laissé clouer pour avoir dit comment au cours des aléas
ici-bas tenir la tête hors de l'eau et vivre en humble victorieux
une vie divine qui, venue à son terme, se poursuit en un être glorieux
intronisé en Ton sein, soulevé par Tes liesses, folies et alléluias
Tu n'as pas utilisé de mots obscurs, Ton Verbe ne fait pas de différence
entre le riche et le pauvre - Tu T'adresses aux fils du Très-Haut
en les prenant pour ce qu'ils sont, capables d'entendre des mots
qui importent montrant l'accessibilité de Ton alliance
Tu as même fait des miracles pour les sceptiques, affronté les endurcis
accepté pour nos péchés d'être mis à mort, Toi qui ne peux mourir !
Puis Tu prouvas la vérité de Ton Verbe, ressuscité du pire
révélas que Ta voie est ouverte à tous les cœurs endoloris
Strictement rien aujourd'hui n'a changé Sire, Ta parole toujours aussi forte
relaxe les neurones, sérénise raisonnements et logique, amène la paix
profonde car Ta providence aussitôt se déverse sur celui qui est
simple d'esprit, ami de la vérité, libéré de ses squames mortes
dimanche 9 octobre 2016
Elle descend la Jérusalem du ciel
D'où T'es venue l'idée de Te démultiplier Monseigneur ?
Qu'est-ce qui T'a poussé à lancer une chose comme la Création ?
Voulais-Tu rompre une solitude, parler de cœur à cœur
avec un être créé selon Ton imagination ?
Offrir le trop plein d'heur à une autre âme libre, libre tout comme Toi ?
Former les noces d'une alliance d'amour, de courage, de foi, d'inconnu ?
Avec lui vivre le grand huit, les douceurs, les ruptures, les désarrois
jusqu'à la fin des siècles, quand l'espace et le temps auront disparu ?
Elle descend la Jérusalem du ciel, sa rosée abreuve la terre
La fontaine gicle les eaux de Tes grâces en pluies drues
La fleur des cœurs s'ouvre, les âmes se redressent, fières
de peupler de Sion les palais, les places, boulevards et rues
Elle est là la Cité heureuse au bout des doigts, bouillonnante
sous nos pieds au-dessus de nos têtes elle piaffe et trépigne
tremble muette de tout son esprit délicat, en attente
d'un geste de notre part, d'une initiative, d'un signe
samedi 8 octobre 2016
L'illimité de Ton tout
Seigneur, de la Création je ne connais qu'une infime partie
un bout du ciel, un coin de terre, mon ange gardien, quelques fleuves
Cependant, la partie étant dans le tout, quelle meilleure preuve
de Ta gloire infinie quand déjà ici au top j'en jouis
Quelques arbres, oiseaux, types de cieux, vents, pluies, températures
accompagnent le ruban des jours fragments de Tes délices
Peu d'odeurs ont échappé à mes narines, peu d'écumes à mes cuisses
Là où je suis est le paradis, le seul, le vrai, celui qui dure
Je connais par cœur l'histoire de Ta passion, la résurrection de Lazare
premier évêque de Marseille frère de Marie et de Marthe les bien-aimées
La foi, l'espoir me disent de prier pour Ton retour sur la Terre sinistrée
selon ce que Tu enseignas aux disciples sur les mystères de Ta gloire
Vois Sire, devant Tes merveilles je suis à genoux
Pour Te louer ma bouche se fraie un chemin à travers les mots
Pour elle pas de répit tant qu'elle n'a pas trouvé repos
à réfléchir elle aussi l'illimité de Ton tout
vendredi 7 octobre 2016
Tu tiens parole
Seigneur, à Ève déjà Tu promis le Messie, et comme Tu tiens parole
par Noé Tu gardas en vie les fils d'Adam au-delà du Déluge
Tu Te présentes, étranger, devant la tente d'Abraham briseur d'idoles
et sèmes dans sa progéniture Tes graines, Ton peuple, Ton désir, Ton refuge
Tu fais naître Aaron, Myriam - Moïse Tu le juges digne pour s'entretenir
avec Toi dans la Tente de l'Alliance tout au long de la traversée du désert
Isaac rit, Jacob lutte avec l'Ange, Joseph, vice-pharaon Tu le fais devenir
Tu suscites David, poète, guerrier, qui fit tomber Goliath face contre terre
Là le fleuve s'accélère, avec David Ta naissance se précise
Les Prophètes remplis du Saint-Esprit annoncent Ta descente dans la chair
Trente-trois ans durant Tu partages la vie humaine - immolée, occise
par les clous de nos péchés que Ton sacrifice salvateur va défaire
Ton plan Sire doit avoir une fin, un bouquet final
à mettre la planète toute d'accord du sud au nord
de l'est à l'ouest - mieux que ça, un frisson triomphal
à libérer de leur anémie les demi-morts
jeudi 6 octobre 2016
Elles sont mûres au Jardin d'or Seigneur les pommes
Qu'est-ce qui T'a motivé à T'incarner en mode humaine Sire ?
Pourquoi Tu T'es annoncé à Abraham, à Isaac et Jacob
sinon pour sauver Ta créature, pour inverser les pôles du globe
pour stopper la chute vers la malmort dans les cruels rets du pire
Ah ! Tu n'as pas ménagé Ta peine, bergers, juges, rois et prophètes
ont été travaillés par Ta volonté, pétris par Ton désir
Sion a été bâti, Israël formé, base de Ton empire
Arrive le moment où Tu descends par la Vierge sur la planète
Depuis deux mille ans Sire Ta levure travaille la pâte des hommes
de bonne volonté et de paix sur la Terre, il se lève
Ton pain de vie - les raisins de Ta vigne gonflent, la sève
vient à moisson, elles sont mûres au Jardin d'or Seigneur les pommes
Croque ma chair, bois mon jus, ôte la pulpe rose
de cette dure écorce que sont mes croûtes péchés verrues
comme moi quand je mange Ton corps le dimanche, qu'éperdue
de gratitude mon cœur de joie et d'amour en mille morceaux explose
mercredi 5 octobre 2016
Tu me fais tourner la tête Sire
art catalan, 10e siècle, abbaye Saint-Michel de Cuxa
L'univers spirale tout autour de Ton axe mystère mon Dieu
en double volute miroite Tes rythmes créationnels
dansés par des pléiades d'Anges, de Trônes, par des kyrielles
de martyrs et de saints, par des marées de justes et de preux
Et merveille : sur un bras de Ton cœur mon corps participe
à l'exécution de la symphonie en lente rotation
De Sion la spirale part et y revient autour de Ton nom
Dieu, YHWH en hébreu en feu, incompréhensible principe
Tu me fais tourner la tête Sire dans Tes bras doux et virils
Disparu espace, évanoui temps - où donc suis-je ? Ici
à ma place, anneau solide, membre de la chaîne infinie
où ma bouche chante et reproduit les mêmes volutes, le même évangile
mardi 4 octobre 2016
Une suprême et divine touche
Vent caresse azur, l'émeraude scintille, bise les roches blanches
la figue se balance mûre au bout de sa tige, la vigne
attend la main du vendangeur, la lavande fine aligne
de longs rubans violets, mon âme pleine de Toi en moi s'épanche
N'attends plus Majesté, récolte nos fruits, nous sommes mûrs
et régalerons Tes sens de nos saveurs et délices
Les fruits blets sont jetés aux extérieurs, aux ordures
cueille-nous avant que nous ne finissions aux immondices
Vois luire la peau des pommes, courges et citrouilles, la rondeur des poires
Elles veulent finir, mourir joyaux dans Ta gourmande bouche
Elles veulent réjouir Ton corps, se mêler à Ton sang, avalées par Ta gloire
couronner leur existence d'une délectation, d'une suprême et divine touche
lundi 3 octobre 2016
Sire, lorsque Tu as créé le visage d'Adam
Sire, lorsque Tu as créé le visage d'Adam Tu as pris le miroir
de Ta propre face : front dégagé, cheveux au vent, yeux symétriques
nez au paradis pour s'enivrer de ses effluves, bouche qui se pare
de lèvres pour chanter à pleins poumons la joie d'un panégyrique
Deux oreilles stéréophones, une paire de bras avec au bout dix doigts
pour attraper, palper, caresser, aimer, pétrir le ciel dans la terre
Ton cœur Tu l'as reproduit tel quel, Ta conscience, Ta folie et Ta foi
Pure à Ton image Ta créature Tu l'as modelée jusqu'aux paupières
La spirale part de Ton nombril, chauffe le sang gonfle les veines
irrigue de sa félicité jusqu'au bout des orteils
Qu'est d'autre le corps d'Adam sinon littéralement la mise-en-scène
de Ton propre être, la démultiplication de Ta face soleil ?
Et que sont ces stances de louange et chants de grâce
sinon aussi une part et preuve de Ton esprit
versé dans le vase de Ta créature sans lasse
jusqu'au sacrifice sauveur de Ta humaine vie ?
dimanche 2 octobre 2016
Mon âme, l'Esprit souffle en toi
C'est quoi l'âme mise dans mon vase Seigneur ? Un lac, un volcan
l'étincelle du principe de vie, Tes reflet, souffle, sang ?
Nef ? Rocher, source, fécondité, abeille, papillon ?
L'au-delà du ciel, premier monde, une bénédiction ?
Le désir énigmatique créateur, inspirateur, organisateur
raison et équilibre, foi et audace, la folie de Ton Sacré-Cœur
l'univers entier et Ton infini, la naissance des dix mille choses
levier vers les nues, la joie que les plaisirs de l'amour causent ?
Alliance ? L'enfant de l'amour du ciel et de la terre ?
Une danse bénie, une valse menée par feu, eau, terre et air
Conscience, dépôt du Très-Haut, la force du paradis
sans laquelle aucune âme ne peut venir à la vie ?
Ça et bien plus encore qui échappe à ma compréhension
Mon âme est Ton ancre jeté en mon corps, Ton carillon
Soleil d'amour, Ta chaude providence y a sa demeure fixe
Mon âme, l'Esprit souffle en toi, de miracles prolixe
samedi 1 octobre 2016
Sire, Tu disposes de mon cœur
Sire, Tu disposes de mon cœur comme d'un canal d'irrigation
Tu le diriges où Tu veux, je m'ajuste à Tes décisions
Qu'irais-je me rebeller contre la providence, la chance
de faire partie de Ton corps, de Ton esprit de toute-puissance ?
Pour quelle raison parbleu me couperais-je de Ton contact vivifiant ?
Pour affirmer ma liberté ? Autant me jeter tête en avant
dans le néant que refusent de pénétrer Tes rayons chaleureux
Quoi ! ne suis pas givrée moi, je choisis le paradis de mon Dieu
Lui ne me trompe pas, Sa parole est fidèle, sur Lui je peux compter
Sa bonté me berce, avec Lui je sais je m'adresse à la vérité
Il a été pour mes vices mis à mort puis vivant est monté au ciel
Il a été des nôtres, Il revient pour nous rendre nos ailes d'hirondelles
Seigneur, Tu disposes de ma bouche comme d'un canal d'irrigation
Tu la diriges à Ta guise, elle s'ajuste à Ton inspiration
Comme je suis heureuse Sire d'amour de pouvoir Te chanter ça
de crier amen en clair français hosanna alléluia
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