Sire, Tu as donné Ton Verbe à Adam
L'homme a donné un son à tout ce qui vit
Avec Ève il a partagé du Verbe l'âme
selon la volonté expresse de l'Esprit
L'humain d'aujourd'hui a oublié son origine
lui qui est né du Verbe exclusivement !
Par les mots l'homme est d'origine divine
par le Verbe il est fait de pensées, de sang
mardi 28 février 2017
lundi 27 février 2017
Ton omniprésence matricielle
Sire, pas une seule journée ne passera sans que je m'adresse à Toi
Seigneur de l'univers Créateur du ciel et de la terre, mon Roi
Ma ferveur vient de Ton heur comme la chaleur vient des flammes
comme le nouveau-né sort des entrailles de la femme
Les mots agissent, ils ne restent pas inactifs
quand c'est Toi qui souffles la fougue, le vif
Pourquoi as-Tu donné au ciel la couleur du saphir ?
C'est pour mieux Te voir au centre trôner et agir Sire
Pourquoi as-Tu peint la terre avec du jaspe et de l'émeraude ?
Pour saisir en un coup d'œil Ton omniprésence matricielle, finaude
Pourquoi avoir créé l'espace et le temps ?
Pour que Tu puisses ouïr ce chant reconnaissant
dimanche 26 février 2017
Seigneur Amen descendu de Ton trône
Seigneur Amen descendu de Ton trône
pour rédimer Ta créature perdue
...quand ceindras-Tu sa tête de Ta couronne ?
Vois, du néant l'esclave elle est devenue
un sinistre creux ronge ses yeux ses oreilles
les dents sont tombées, elle a perdu la vue
Des machines la font tenir debout, des appareils
la maintiennent en vie, elle est par-delà le coma
son âme même a été avalée, au lieu de parler elle bégaie
C'est pitié de voir Ta créature souffrir ainsi, aide-la
Sire, réveille-la, ramène-la Amen au Pavillon de la Joie
samedi 25 février 2017
Tu n'es pas une hypothèse
Sire, si ici-bas Tu donnes déjà soleil et chants d'oiseau
que réserves-Tu donc à Tes fils et filles une fois là-haut ?
Si déjà ici-bas l'odeur de la rose enivre
une fois auprès de Toi ce sera quoi de vivre ?
Si déjà en ce monde l'amour met dans tous les états
à quoi s'attendre quand en Ton sein Tu nous réuniras ?
Si sur Terre la beauté de l'aube et la splendeur de l'aurore
étonnent, qu'en sera-t-il une fois plongé dans le bain de Ton or ?
Car Tu n'es pas une hypothèse - les traces de Ton sang à Golgotha
Tes paroles, paraboles et encouragements ne s'effacent pas
vendredi 24 février 2017
Bonjour Majesté, le soleil brille
Dehors la tempête sévit, volent les tuiles, les branches se cassent
les arbres plient jusqu'au sol en attendant que ça passe
Mais dans mon âme règne le beau temps, un doux zéphyr
parfume le paysage, porte des Anges le rire
Rien ne tombe ni se brise, tout croît, apparaît, disparaît
ondule sur les ondes dont Tu détiens Seigneur le secret
Tantôt saphir tantôt jaspe, souvent émeraude et topaze
les éléments se répondent, se perdent dans leur mutuelle extase
Bonjour Majesté, le soleil brille, Tu fais tomber la pluie la nuit
et envoie un vent de grâce aérer de mon âme les plis et replis
Que désirer de plus ? En Toi j'ai acquis le bonheur
en Ton nom sont finis les embarras, les vieilles peurs
jeudi 23 février 2017
Tu es la bonté même
Les ni oui ni non, les mou-mous, les tièdes
ah, Tu ne les aimes pas beaucoup Monseigneur
Tu vomis l'apathie, bah ! le manque de cœur
chez Toi c'est une loi de Perses et de Mèdes
Tu es la bonté même mais pas dupe
L'être humain doit donner de son esprit
ferme se jeter dans la course de la vie
s'il veut cueillir de l'arbre de vie la drupe
Les ni chaud ni froid, les ni poisson ni venaison
n'ont pas Ta sympathie ni Ta considération
De toute façon comme on fait son lit on se couche
Eden ou enfer selon ce que dit la bouche
mercredi 22 février 2017
Quitter le pays sombre et sortir à la lumière
Quelle force pousse les cheveux à pousser ? Énigme
Quelle force force l'embryon à grandir ? Grand mystère
Et pourtant à ces questions la réponse est claire
c'est Ta joie débordante Sire, Ton paradigme
qui modèle le stimulus, la puissance foncière
Depuis Ta Passion au Golgotha nous savons de quoi elle est faite
Force infinie, le désir de partager, soutien dans les épreuves
modération, sacrifice de soi, suprême intelligence, fleuve
de providence au grain de sable près, verbe clair et net
la sève de l'arbre de vie qui de son principe Adam abreuve
Le Principe règne hier, maintenant, demain - Son empire
est universel et éternel, le moindre cheveu
est sacro-saint, le nouveau-né un présage heureux
N'est-il pas bâti d'après ce modèle Ton royaume Sire ?
Le principe d'alliance, l'avènement de l'un en deux ?
Que celui qui nie Ton nom parce qu'il ne voit que la poussière
puisse se défaire de son handicap Amen, avec Ton aide
quitter le pays sombre et sortir à la lumière
dans Ton infini, dense, moiré, universel remède
contre la cécité, surdité et autres tares grossières
mardi 21 février 2017
Depuis que j'ai compris Ton nom
Seigneur certes, je ne suis qu'une graine de poussière ballotée
au gré des vents, soumise à la pesanteur, à l'érosion
dépendante de l'oxygène, de la succession des saisons
au roulement des courbes de la planète Terre inféodée
Quelques mètres carrés pour me mouvoir
un ventre qu'il faut bien alimenter
un lit pour dormir et me reposer
du bruit de la rue et son tintamarre
Comment se fait-il que je me sente cependant libre ?
Depuis que j'ai compris Ton nom plus aucune restriction
n'entrave mon for, mon âme danse d'horizon en horizon
le joug est brisé, je suis libre dans toutes mes fibres
Quel joug ? Mais celui de la pensée petite, de l'enfermement
dans le brouillard handicapant des idées paralysantes
comme celle de Te déclarer inexistant, idée consternante
fatale, tout juste bonne à démontrer l'aberrant du néant
lundi 20 février 2017
La force motrice de la Création
Si le Seigneur ne bâtit la maison en vain les maçons peinent
Si le Seigneur n'anime mon âme en vain je vais sous le soleil
Si le Seigneur ne garde la ville en vain la garde veille
Si le Seigneur ne partage Son esprit en vain pousse ma graine
Heureusement je n'ai pas à m'inquiéter, le saint Très-Haut
est à l'œuvre, Il est la force motrice de la Création
Sa prépotence veille sur mon germe, garde ma maison
Je Le connais : à Golgotha j'entends encore Ses sanglots
Le principe moteur de l'univers S'est manifesté à nous
dans une crèche, a grandi, invité le monde à Son festin
guéri lépreux paralysés aveugles, changé l'eau en vin
donné Sa vie, est ressuscité malgré la mort malgré les clous
C'est Lui qui bâtit ma maison, qui garde mon âme
envoie mon Ange gardien, à ma semence encore donne
une terre riche, de la lumière, un tuteur, de l'eau bonne
à mon for offre Son esprit, Son souffle, Sa flamme
dimanche 19 février 2017
De la paix le Roi, le Prophète, le Grand Prêtre
Sire, comment détruire toutes ces puérilités accrochées par les âges
et les siècles à Ton saint nom ? On en est à Te reprocher d'être
un féroce bourreau au ciel, révoltant, voire d'être du Malin le maître
capricieux, exaspéré, animé par la mesquinerie et la rage
Toi amour pur ! tendre force, de la paix le Roi, le Prophète, le Grand Prêtre
Et qu'est l'homme sinon le fruit gratuit de Ton esprit
le chant de Ta joie champagne, effet de Ta liesse
incarnée dans la chair, les os de l'humaine espèce
mise dans le vase de l'âme, dans le for de l'esprit
pour que l'homme ceigne le diadème de Ta noblesse ?
Qu'est d'autre Adam que l'accouchement dans la poussière
de Ta grandeur ? Ce n'est pas Satan qui a créé l'homme
...Comment rouir ces préjugés, transformer ces grossières
ruineuses opinions préconçues en hymnes en Te Deum
en santé mentale, en force, en esprit ample et clair ?
samedi 18 février 2017
Allume Ta lampe Monseigneur
Que manque-t-il à notre génération ? Mais rien. Gaz à tous les étages
eau courante, chaleur, lumière à volonté, nourriture à satiété
télévision, cinéma, ubiquité téléphonique, véhicule
assurance-vie, congés payés, sécurité sociale, sea, sex and sun
Que manque-t-il à notre génération ? Mais tout. Dans son âme les ravages
de Mammon la condamnent à l'insatiable néant, nez enfoncé
dans la boue de ces indigences, captive de son incontinente bulle
gloutonne, violente, laide - et jamais au grand jamais le moindre jeûne
L'homme absent à lui-même n'est plus un humain
Quand Ton nom disparaît la lumière s'éteint
Souffle Sire sur ces morts, renouvelle leur cœur
efface l'absence, allume Ta lampe Monseigneur
vendredi 17 février 2017
Frisson, ivresse et vertige
Rien de tel pour lancer le jour que de réfléchir Sire à Toi
de respirer Ton nom dans l'air, la terre, le feu, l'eau, dans le chant
des oiseaux, dans le ciel qui se réveille, de ressentir Ton éclat
dans le scintillement déversé sur le juste comme sur le méchant
Pour entamer la nuit rien de tel que d'invoquer Ton nom
Les yeux se ferment ouverts sur Tes merveilles et prodiges
dont Tu combles à chaque seconde le champ de la Création
et qui à l'art de vivre donnent frisson, ivresse et vertige
Puis après les méandres de la nuit revoir Ta lumière
arroser l'or et l'émeraude à l'aube avant l'aurore
et comprendre que l'on participe pleinement à ce mystère
que l'on clôt ou ouvre le jour on se sent eh ! beaucoup moins mort
jeudi 16 février 2017
Une aubade à mon Dieu
La journée ne finira pas sans donner une aubade à mon Dieu
Lui qui me fait vivre à la cime de l'âme, qui sur la crête des vagues
m'ouvre le chemin du paradis où que je sois, quel que soit le lieu
Lui, bonté, qui des méandres de ma vie les branches mortes élague
Non pas un concept fictif Son alliance mais secours suractif, réel
Le Seigneur ne peut que pulser chaleur, tendresse - amour
encore est Sa rigueur, aiguillon salutaire, mesure fraternelle
car Sa justice offre à l'égaré de retrouver la lumière du jour
Celui qui est fier qu'il mette sa fierté dans le Seigneur
comme on met ses biens les plus précieux dans un coffre-fort
Là pas de voleurs ni de mites, plus besoin d'avoir peur
l'âme accède, délivrée, aux richesses de son trésor
mercredi 15 février 2017
La gloire de Ton geste inouï
Sire, quand Tu fus cloué sur le bois, quelle douleur fut la pire ?
Celle du corps ou celle de l'esprit ? Toi le Berger des étoiles
livré aux crocs des croquignols fêlés amateurs de mal
mis à mort par Ta propre créature tant aimée en délire !
Ta mère, Ta tante, Marie-Madeleine et le disciple que Tu aimais
se tenaient-là pour T'apporter soutien, amour, aide, consolation
Tout n'était pas perdu, le Royaume par eux allait changer l'horizon
des habitants de la Terre, changer l'esprit du mal en désir de paix
Tu revois l'histoire d'Adam depuis sa chute, Noé, Abraham
À nouveau Tu entends la pierre de fronde fendre le front du
Goliath, Tu passes l'histoire d'Esther à Babylone en revue
et vois les colonnes du temple de Salomon le Sage partir en flammes
Puis par Ton incarnation l'univers bascule dans le Royaume promis
par les prophètes, les rois et les prêtres, par le sang sacré de Ta chair
Par Ton sacrifice l'avenir s'ouvre, la vieille histoire de la Terre
y trouve sa fin, sa plénitude dans la gloire de Ton geste inouï
mardi 14 février 2017
Le bonheur de Te connaître Seigneur
Ah le bonheur de Te connaître Seigneur, au moins de comprendre
la grandeur de Ton nom, la folle extravagance de Ton saint silence
omniprésent, omnipotent, omniscient, soutien, discrète présence
essentielle à mon âme à ma chair, garantie d'amour tendre
L'or et l'azur, l'émeraude, le soleil, la lune brillent
davantage, leur éclat rajoute à la lumière la joie
de révéler Tes merveilles - des volatiles les trilles
se font grands orgues et chaque jour le plaisir s'accroît
Ton bon air chasse le spleen, nettoie les narines, aère les cellules
neurones et artères - avec l'eau de jouvence il régénère
l'esprit et la chair, un souffle léger parfumé stimule
l'élan du cœur dans sa quête d'absolu, lui donne du nerf
Finis les ambiguïtés, brouillards et nuages, le flou
laisse la place au net, adieu hypnoses, bonjour pinsons
Esprit et corps sont comme ciel clair cristal, tout se dénoue
dans le moiré de Ton amour - silence, plus de questions
Pour Te rendre grâce chaque oiseau chante sa propre chanson
et moi Sire je chante Ta grandeur inimaginable
ses féeries et tendresse, sa justice, l'élévation
l'alliance avec moi, énigmatique, insondable
lundi 13 février 2017
Rien que Ton sourire
Sire, assis à la droite du Père là-haut
de grâce, considère l'état de chaos
qui presse et serre la Terre dans son étau
Pourquoi prolonger ces ténèbres absconses
rajouter des jours à ce qui nous enfonce
chaque jour un peu plus ses épines ses ronces
L'acide ronge la peau, les gaz démolissent les neurones
la moelle crie pitié, les cheveux, les dernières zones
de défense tombent - sauve-nous Seigneur depuis Ton trône
Je n'exagère pas Sire, Ta créature se suicide
et avec ça entraîne le zodiac dans le froid du vide
Change en désir de Toi ces infernales pulsions homicides
Révèle-Toi et aussitôt les mortes forces se convertiront
comme saint Paul sur le chemin de Damas changea d'horizon
comme le meurtrier qui pleure son crime et demande Ton pardon
Qui ce jour-là pourrait s'opposer à Ta grâce ? Rien que Ton sourire
guérirait les masses en délire, de vivre leur rendra le plaisir
la gnac car Ton verbe vivant renouvellerait leur avenir
dimanche 12 février 2017
Celui qui fait les roses s'épanouir
Ce matin Seigneur un rouge-queue s'est posé sur la cime de l'arbre
et de toutes ses forces s'est mis à pépier - ah ! comment rester de marbre ?
J'ai tendu l'oreille - que voulait cette pelote de plumes me dire ?
"Fille d'Ève, écoute ma joie, imite mon chant, déploie tes ailes, respire
Mes trilles sont le bout de queue de longues comètes venues
de derrière les astres, là où ne sévit que beauté drue
Tu as beaucoup de chance de m'entendre, oui, ton ouïe
est faite pour ça, me percevoir Te rapproche de Lui
Salomon parlait le langage des oiseaux
parce qu'il captait le gazouillis du Très-Haut
Amen, les dix mille choses se mettent en rang
lorsque l'on comprend le Seigneur premier Vivant
Il est à la surface et comble l'intérieur, Il est l'air que l'on respire
l'orchestrateur de l'espace et du temps, Celui qui fait les roses s'épanouir"
Puis la boule duvetée s'est envolée, je l'ai entendu rire
et moi aussi j'ai ri - comment mieux démarrer la journée Sire ?
samedi 11 février 2017
Mon Dieu ma raison d'être ma jouissance
Seigneur, je sors mon instrument de musique de son étui
Cuivre étincelant, bois chaud, touches en quadruple ligne
Vas-y, lance-moi en avant, que j'improvise une mélodie
qu'à cette journée s'ajoute ce chant qui dans ma bouche trépigne
Tes notes descendent en gouttes de pluie, en perles cristallines
Pas un nerf, aucun point, nulle cellule ne sont oubliés - la manne
nourrit l'intimité de mon âme, lui donne feu et vitamines
comble les profondeurs de ses étendues océanes
Tu veux voir Tes grâces versées croître, se fortifier, s'élever vers les nues
faire ce pourquoi Ton esprit les a désirées - dans un geste de reconnaissance
Te manifester leur heur tel que Tu l'as, depuis le commencement, voulu
...rose, lis, émeraude, rouge-queue, les œuvres de Ta créature, alliance
Alliance intensifiée, dansée, portée à bout de bras
polie, lustrée, drapée de pampres et de violettes, persistance
purifiée par l'or de l'éternité, cimentée par la joie
de Ta présence en moi mon Dieu ma raison d'être ma jouissance
vendredi 10 février 2017
Le bonheur de pépier ce chant
Auto-hypnose, pari sur du néant, opium, aliénation ?
C'est comme déclarer inexistante car muette la force d'attraction
ce qui ne viendrait à l'esprit de personne un tant soit peu sensé
Le Seigneur éternel, le Très-Haut orchestrateur de l'univers
vit avant les éléments - Il ne Se laisse pas calculer, Sa force
se déploie sur un mode impalpable, léger, point de divorce
entre esprit et chair, nul bord ne sépare Son ciel de notre terre
La jarre rejette-telle les mains, l'esprit du potier ?
D'où viennent les battements de cœur, l'élan d'amour ?
Le sens de la noblesse, la fougue de la bravoure
les mettront-on dans une fiole pour les mesurer ?
Dieu a lieu à toute heure - l'illusion serait plutôt de Le croire inexistant
L'homme palpable n'est que la partie visible de l'iceberg, le bout d'un grand tout
Les racines d'Adam plongent vers le ciel, muettes elles naissent de Son esprit jaloux
pour se dévoiler dans un corps et donner à l'âme le bonheur de pépier ce chant
jeudi 9 février 2017
Quelle chance Sire qu'il en soit ainsi
À peine le jour se lève, le ciel azur s'allume
traversé par le peuple de l'air - volubile
l'essence, l'effet de Ta magnificence parfume
l'espace temps - quelle chance Sire qu'il en soit ainsi
Mais de quelle beauté extrais-Tu Tes merveilles ?
Où trouves-Tu tous ces trésors, ce panaché moiré
de saphir de rubis éblouis par le soleil
et ne m'as-Tu pas dans ce même mystère moulée ?
Que ces mots en répercutent la teneur, se fassent écho fidèle
de Ton secret tel qu'il se révèle à travers la Création
Qu'ils aplanissent le chemin de Ton retour Seigneur éternel
qu'ils comblent les béances, ouvrent les nues, régénèrent l'horizon
mercredi 8 février 2017
Sors du bois Seigneur
Majesté, ils ont la France au cœur nos princes pansus repus
À les entendre ils referaient pour elle de Golgotha
le chemin l'œil brillant le nez dans le vent - ah les voilà
prêts à se dévouer, prêts à se sacrifier pour la rue
Ça monte à la tribune la gorge gonflée de noblesse, d'abnégation
d'éloquence olympienne frappée par le souffle du Saint-Esprit
Les dents ont la blancheur des requins et des tigres de Sibérie
ça trace l'avenir les bras en amphore les tiges en accordéon
Sors du bois Seigneur, entre en lice, rien que Ton sourire ferait fuir
ces charlots de guignol's band, Ta lumière leur est insupportable
Après l'ampoulé, le Verbe impose Sa clarté adorable
Après la pompe, patatras la fraîcheur du juste, l'accent du bien dire
Installe Ton royaume, épouse Ta fiancée sous le dais à Reims
Qu'attends-Tu ? La très belle se meurt, ses ennemis la dévalisent
Tend Ton arc et tire Ta flèche, par Ton verbe acéré vise
la gorge pommadée de ces pléiades de tartuffes et faux princes
mardi 7 février 2017
La plénitude de Ton esprit
Les fracas, les convulsions, bruits et boucans n'empêchent pas
ma langue de chanter les mots reçus Sire de Ton heur
Concentrée je fais silence et note l'air qui passera
par ma tête sans chercher à en altérer la teneur
Mon chant raconte Ton indicible
Tu Te penches vers moi depuis le ciel
je n'ai qu'à saisir l'invisible
zéphyr ou tornade torrentielle
Les confusions, les glapissements, le babil des Tartufe & Cie
s'arrêtent au seuil de mon sanctuaire, au Saint des Saints - là ma force ma valeur
sont libres, plus d'adversaires, comme des hirondelles dans le ciel bleu infini
elles accomplissent Tes désirs par la plénitude de Ton esprit Seigneur
lundi 6 février 2017
Amen Maître de l'Eden
Sire, apportes-Tu jamais fatigue ennui remords
pauvreté grossièreté pesanteur malchance misère
puanteur fléau malheur tragédie laideur cancer ?
Que non, dans Ton alliance Tu ne portes à l'homme pas tort
Quel père donnerait à son enfant au lieu de pain une pierre
ou quelle mère lui offrirait au lieu d'un poisson un serpent ?
La douleur, le mal jour après nuit ne vient pas de Ton champ
Brasillant amour pur Ta nature, tendresse élémentaire
C'est elle qui me défend contre les prédateurs, son abri
me protège des rôdeurs, des rusés corrupteurs à l'affût
Ta présence en moi me rend sourde à leur raffut cornu
elle me donne adresse, esprit, du paradis la joie les cris
Excitation du bien, rire, richesse, détente, succès, noblesse
bénédiction, arôme, victoire, beauté, la grande santé
saltos, envols, pirouettes, cabrioles, vortex spiralés
pulsés Amen Maître de l'Eden par Tes propres liesses
dimanche 5 février 2017
Ta beauté Sire fait pâlir l'éclat des étoiles
Ta beauté Sire fait pâlir l'éclat des étoiles
et rend muette la gente écaillée dans la mer
Aux volatiles elle donne leur ramage jovial
c'est en vain que T'imitent les couleurs de la terre
Amour à droite justice à gauche et au milieu la puissance de l'Esprit
créateur, les effets du Verbe inspiré faiseur de l'univers
L'Esprit a pris chair, a souffert sous Ponce Pilate, a sacrifié Sa vie
est monté de l'enfer aux cieux d'où Il viendra pour rédimer la Terre
Grandeur du geste, grandeur miséricordieuse, douceur
plénitude parfumée, de la grâce les orages
finesse de la providence, intelligence du Grand heur
Hé ! Comment dire autrement Sire Ta beauté sauvage
samedi 4 février 2017
Tes martyrs ornent les quatre coins du monde
Sire, Tu as tiré Abraham de Sumer
Ruth l'ancêtre de David de Moab
le père Job était né au pays de Uç
La Sulamite même fut une étrangère
la reine de Saba sous son baobab
à Babylone les belles de Darius
Tous ont contribué à faire d'Israël Ton fils aîné
car Tu n'es pas un système clos sur soi mais organisme
souple, respirant, prenant le meilleur d'ailleurs sans remords
Après Ton ascension Tu cueillis la fine fleur des hellénisés
L'empire romain donne ses meilleurs fils et filles au christianisme
La Gaule T'offre saint Denis, sainte Blandine, saint Martin, saint Victor
À présent Tes martyrs ornent les quatre coins du monde
Du Japon au Mexique, de la Laponie à l'Australie
Tes saints préparent Ton avènement, en silence
La planète dans Tes bras s'apprête à danser la ronde
regarde Seigneur comme de Te saisir elle meurt d'envie
ouvre le bal, conduis-la Amen à sa délivrance
vendredi 3 février 2017
Dieu à toute heure a lieu
traversé par des rouges-gorges et moineaux
étale le cristal azur de Ton empire
La montagne se ceint d'un blanc manteau
orangers ploient sous le poids de leurs fruits
un flot d'étincelles ondule sur les eaux
J'en cueille quelques unes et les unis en une mélodie
lancée vers le ciel sans qu'elle ne retombe jamais, mon Dieu
un chant de reconnaissance pour Te dire merci Sire, merci
Dieu à toute heure a lieu
Comment Sire le dire mieux ?
jeudi 2 février 2017
Ton principe d'alliance inconditionnelle
Majesté, à reformuler Ton principe d'alliance inconditionnelle
avec les mots d'aujourd'hui, près de deux mille ans après
Ton ascension à Béthanie, sauront-ils créer l'efficace dynamique
pour abattre la terreur de la bienpensance ? Si Tu les entends oui
N'interviens-Tu pas toujours quand la partie semble perdue ? Quand fuit
la chance Tu manifestes Ta force par un tour de passe-passe héroïque
L'impossible Tu le fracasses comme un vase jeté au sol, Tu es
deus ex machina et cela correspond à Ton naturel
Tu aimes retourner une situation désespérée en une victoire éclatante
montrer Ta toute-puissance quand visiblement, humainement il n'y a plus d'espoir
La stérile est enceinte, par Ton esprit le paralysé bondit, l'aveugle voit
Tu fleuris le bâton d'Aaron, ouvres la mer, arrêtes le soleil à Gabaôn
La liste de Tes miracles remplirait une bibliothèque - et puis il y a Ta Passion
Sire, la crucifixion, l'ascension, Ta fille aînée avec ses cathédrales et ses rois
Qu'en est-il à présent ? Amen, ces mots T'invitent à venir conclure ici-bas l'histoire
par un tour dont Tu détiens seul le secret exécuté avec une maestria foudroyante
mercredi 1 février 2017
Ton ineffable grâce
Sire, je n'ai que quelques mètres carrés pour exister
un nombre limité de jours à remplir de sens
mais saches que j'en épuise toutes les secrètes jouissances
et vois comment je me laisse par leurs rires entraîner
La partie qui m'est échue vaut le tout de Ton être
En moi Tu as comprimé Ton univers absolu
À moi d'en explorer, d'en découvrir le contenu
puisque c'est pour cela que Ta bonté m'a fait naître
Et encore je n'en saisis que la surface
ça et là quelques contours, des étincelles
assez pour plonger dans l'océan du ciel
mis dans mon âme par Ton ineffable grâce
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