samedi 20 mai 2017

Sire, bats le tambour


Sire, bats le tambour, frappe la grosse caisse
casse la Camarde, chasse les têtes de mort
Danse, vole, toupille encore et encore
fais-moi sentir Sire l'ivresse de Ta liesse

Que je boive à la source comme le cerf assoiffé
va au ruisseau, désaltéré remonte au pré vert
Que le zéphyr de Ton doux souffle fort chauffe, éclaire
ma pauvre âme de ses rayons, ôte mes cécités

Ruisseau galope sur les galets
truite y va, vire, saute et s'amuse
l'odeur du jasmin s'y diffuse
vent branle la clochette du muguet

Nous nous promenons au Jardin du Royaume
je marche à Ta droite et les chants des piafs
le brame des cerfs, le cri des biches que l'amour assoiffe
jubilent comme quand David composait ses psaumes

Silence couronne notre promenade, je Te vois sourire
Tu me tends la main, à la clairière nous nous asseyons
Temps a disparu, le soleil des anges verse ses rayons
les cabrioles des astres, leurs conversations nous font rire

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