samedi 13 mai 2017
Souffle Sire
Sire comment décrire les coqs et marquis tout petits, maîtres
des rouages du pays ? Depuis longtemps le ridicule
ne tue plus, bien au contraire, le grotesque impose ses critères
par la violence qui naît quand l'âme est morte, évaporée
Même leurs habits sont faux, les mites les évitent écœurées
Derrière les masques maquillés à la télé leurs neurones délétères
comptent le gain sournois, le prestige, les bénéfices ils calculent
C'est des pantins, de Ton saint nom les adversaires, des nabots traîtres
Les voici qui plastronnent coquettent posent à humilier un paon
ça défile plus creux que des guignols, coups de poing cris pleurs bastons
Le bois des marionnettes fait plus vrai, l'ombre a plus de chair
d'ailleurs ils n'ont pas d'ombre, le néant les serre dans ses mâchoires
Pire que mort est encore l'absence à soi-même, le trou dévoreur noir
assez séducteur pour aspirer l'âme de l'homme, le ciel et la terre
dans un suicide à tire-larigot, avec une délectation
une passion à faire honte, à accabler Satan, le grand Satan
Jusqu'à quand Sire subir ces morts-vivants ?
À trop tirer sur la ficelle elle casse
Souffle Sire, ça n'a que trop duré, chasse
ces fantômes, parle, balaie leurs relents
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