Le monde est un poème, il a un sens, il a un ordre, il vient
de quelque chose et il va quelque part. Impossible de ramer
contre son rythme ses échos son bouillonnement abasourdissant
Quel insensé voudrait enfermer le vent ?
À folle entreprise échec patenté
délire que de bloquer du poème le train
Quel dupe jobard cherche à contrer les quatre saisons
s'oppose au zodiac, empêche l'herbe de pousser
ajoute un cheveu à sa tête, hausse l'éclat clair du ciel ?
La Terre est scansion, accent, poids et mesure, mélodie, ordre immatériel
d'abord puis Création, lapin marguerite jujube pourpres bougainvillées
l'Esprit de désir crée Adam et Ève au Paradis pour être Ses compagnons
De Ses grâces Il les comble, gratuites efficaces sanctifiantes
En nous fracas de cascades parades de paons cavalerie
légère, saints Marcel et Georges traversent un val avec saint Michel
Le monde est un poème, il va quelque part, passionnel
ses vers roulent vers une fin et redémarrent quand ils ont fini
sans jamais vider les mots de leurs splendeurs débordantes
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