lundi 31 juillet 2017

Comme Tu es beau Éternel


Sire, certes, insaisissable Tu l'es, toujours surprenant
surgissant là où on ne T'attend pas, invraisemblable
avènement sans crier gare soudain un surgissement
comme sortent à l'heure du printemps les feuilles de l'érable

La Création dévoile jusqu'aux détails les plus infimes
l'essence de Ta nature impalpable - elle montre
l'esprit qui Te chauffe Sire, révèle ce que Tu as d'intime
où vont Tes préférences ou quand Tu Te déclares contre

Depuis Abraham Tu n'es plus inconnu, Tu T'es confié
à un homme seul d'abord puis à la multitude par Israël
Aux yeux des nations Tu T'es fait flageller, clouer, crucifier
pour sauver Ta créature de la chute - comme Tu es beau Éternel !

dimanche 30 juillet 2017

La tendresse se lit sur Ta bannière


C'est vrai, pourquoi se représenter toujours un Dieu sévère
un censeur amer et implacable ? et non pas un cœur
plein d'amour et de générosité, brûlant du désir
de nous donner tout ce que nous demandons et encore plus

Sire, dans le sein de Sarah Tu as suscité un fœtus
nommé Israël, élevé par Tes soins, sauvé du pire
constamment, le premier peuple sur Terre à faire Ton bonheur
choyé, guidé, nourri, soutenu de toutes les manières

Doux et humble, enclin à la paix, Tu es lent à la colère, prodigue
franc jeu, profond, protecteur, bon conseiller, solide, subtil, poétique
Juda, Déborah, Tobie, Joseph, Marie, Marthe, Lazare en témoignent
Ta nature est amour, justice Ton nom, la tendresse se lit sur Ta bannière

Adam se fait mal tout seul par manque voulu de lumière
Dieu n'y est pour rien, l'homme librement se lie pieds et poignes
La Passion de Dieu a brisé la malédiction antique
ré-ouvert les portes du Royaume qui depuis nous irrigue

samedi 29 juillet 2017

Tes yeux me sourient


Vois Sire, je trace mon modeste chemin à travers les jours
Au bout du compte c'est Toi que je verrai, Toi mon amour

Qu'à cet instant Tes yeux me sourient, que Ta main m'invite
à avancer, qu'à Tes yeux Seigneur j'ai quelque mérite

Mes défauts sont lourds, graves mes tares, nombreux les verrues
mais que je suis Ta créature je l'ai toujours su

Au bout de la hampe la fleur éclot en un bouquet final
Ce qui ne fut qu'une lueur explose en vastes étoiles triomphales

Sire, que mon chemin vers Toi T'agrée, que Tu m'ouvres la porte
que les bons Anges vers ma place à Ta table m'escortent

vendredi 28 juillet 2017

Le salut vient des Juifs


Le salut vient des Juifs et cela n'a pas varié d'un iota
Vrai, qu'on me montre un Dieu qui Se soit fait homme ailleurs
dans le monde - Toi seul l'as fait, prouesse de David alléluia
enfant d'Israël, semence de Jacob, peuple de Ton cœur

Par Ta vie Sire, par Ta mort, résurrection et ascension dans le sillage
Tu as entraîné tous les autres peuples habitants du ciel et de la terre
changé la donne du monde de fond en comble, rendu aux hommes leur courage
sauvé Ta créature du néant pur et dur, régénéré les mille univers

Fils et Père d'Israël, Tête d'un seul corps à présent planétaire
Roi des peuples assemblés, daigne Te faire connaître, Amen
dans le faste et l'éclat va, chevauche vaillant, vois, accélère
Ton retour parmi nous, Recréateur de la nation humaine

jeudi 27 juillet 2017

Les graines de la non-mort


Sire, je Te mange, je Te bois, je reçois la force, la grâce
qui maintient l'univers - les Tarasques je les convertis
Dans la gueule du Léviathan je cabriole, pirouette, ris
des obstacles, Tu me nourris, Tu m'embrasses

L'air de Ton souffle caresse ma peau, je Te respire
Par tous les pores Ton soleil pénètre dans mon corps
chauffe mon sang, éveille les graines de la non-mort
semées dans de la bonne terre et installe Ton empire

L'oiseau est parti, mais la branche tremble encore
Par-dessus les roches blanches se penchent pins
parasols grappes de mimosa jaune serin
Haut dans le ciel passe et brille un météore

L'univers me constitue
je reçois sa force sa grâce
bénédictions efficaces
que le Seigneur distribue

mercredi 26 juillet 2017

Tes mains sèment d'Éden les grâces


Sire, une fois de plus bouche veut Te louer en rimes opiniâtres
et chaque nouvelle fois est une première fois d'élan, d'émotion
d'adoration - frais les mots, innocents, francs, novices, sans théâtre

Ce qui est grand avec Toi Sire c'est que Tu es inépuisable son
cui-cui de poussin, éruption de lis, de pléiades d'étoiles, le choc
des bois de cerfs, son craquement, le vol du bourdon

Tu vas plus vite que la lumière, nul espace-temps ne bloque
Ton action, Tu agis de l'intérieur avant même
le résultat que Ta miséricorde provoque

Le juste, le beau, le bien, Tes mains sèment
d'Éden les grâces, du Paradis les gemmes

mardi 25 juillet 2017

Dans l'œil de l'Éternel


Sire, quand je pense à Toi - et je pense à Toi tout le temps
je vois une hirondelle cliver le ciel, une pivoine qui
explose, la source d'un cours d'eau, quelque chose de hardi
novateur, une flèche gothique par exemple dans le vent

Certes, en amont Tu es la Toute-Possibilité, l'Infini, l'Éternel
de si grands mots pour saisir Ton être non-analysable - pourtant sur la Terre
ils se traduisent bien en coquelicots, humble herbe, anémones, en porphyre
arbre de Judée pourpre au printemps, ils colorent des bêtes à bon Dieu les ailes

Le ciel insuffle la terre, la terre concrétise le désir du ciel
et naissent boutons d'or hyacinthes tulipes nés dans un temps un espace
à rotation spiralée appelé Éden - deux perroquets qui s'entrelacent
et qui se balancent ne naissent-ils pas d'abord dans l'œil de l'Éternel ?

lundi 24 juillet 2017

Selon l'amen de Son esprit l'Éternel a agi


Le Très-Haut a formé Adam et Ève selon la nature du Paradis
Par les narines Il leur a insufflé Son propre esprit, tout Son infini

L'homme et la femme ont été modelés d'après les lois d'Éden
Ils n'ont pas été conçus d'après les principes de la géhenne

Le Créateur est bonté, poète, densité légère Son empire
miséricordieux Son joug, Son fardeau malicieux, beau, juste désir

L'Éternel dans Sa vie d'homme sur la terre a vaincu la mort
sauvé Sa créature du plus abominable des sorts

Le Seigneur a agi selon la nature du Paradis
selon l'amen de Son esprit l'Éternel a agi

dimanche 23 juillet 2017

L'âme est faite d'or


Sire, plus je m'approche de Toi
plus Tu T'avances vers moi, Tu
Te donnes, Tu Te dévoiles

Ou plutôt, moins je bloque Tes spirales
plus Ta lumière parvient à ma vue
plus fort en mon esprit Tes prés verdoient

Le plomb au fur et à mesure, vaille que vaille
à coups de chutes et de remontées se transmue
corps et esprit en feu divin car l'âme est faite d'or

La vie que Tu donnes sert à réussir la transmutation
du lourd toxique en lumière, du charbon au diamant
tel fleuve depuis sa source qui méandre vers l'océan

Tu as demandé de faire chanter, jouir les talents
reçus du ciel - plus je m'y oblige Sire, franc
de cœur Tu Te révèles Roi de la Création

samedi 22 juillet 2017

Parce que Dieu est éternel je le suis moi aussi


Parce que Dieu est éternel je le suis moi aussi
À Son image je fus créée, par Son principe
mon âme existe, j'ai une conscience, j'ai un esprit
une tête, une paire d'yeux, quatre membres, un cœur, des tripes

Ah voilà un quatrain simple et vrai, facile à comprendre
De la raison l'horizon vertical s'allonge, se réjouit
Finis les geôles cachots taules chaînes jougs carcans tutelles impies
que l'ineptie, la mauvaise foi, l'absence à soi engendrent

Sire, est-ce trop hardi de penser ainsi ?
Il y a bien un pont entre Toi et moi
À Ta ressemblance je suis faite de joie
je partage le fort de Ton infini

Le ciel et la terre, ne les as-Tu pas concentrés dans le cœur de l'homme
et versé là-dessus Ton âme en liesse, les grâces de Ton immense gloire ?
Toutes ces bonnes choses mises en place par les Anges, que je les nomme
Jardin des Délices, Royaume, Paradis, luxe, calme, volupté, victoire ?

vendredi 21 juillet 2017

Suspendue par les vents de Tes propres ailes


Sire, plus je m'enfonce en Toi plus je me sérénise
contours se précisent, courbes séduisent, atmosphères
limpides, respirables, entendements purs, couleurs
densités délectables, succulences et longues vues

Il s'agit de se dilater sous l'action transmise
par ? par quoi ? par l'Esprit qui opère
hors espace-temps, qui souffle Son heur
comme Il veut, direct, sans retenu

L'âme - antenne à capter Ses ondes impalpables
hors matière hors poussière hors mesure hors sensitif
les commuent en intellect, conscience raisonnée
les transforme en chair et en os, en racines au ciel

Le Saint-Esprit donne forme, corps, substance stable
véhiculés par les Anges toujours actifs
Sire, plus je plonge en Toi plus Tu me fais planer
suspendue par les vents de Tes propres ailes

jeudi 20 juillet 2017

Dieu miséricorde, l'Éternel


Sire, fais-moi dire Ton indicible avec des mots aisés
Ne m'en as-Tu pas donné le talent ? À l'invisible
donner contours, une lisibilité ? À l'impossible
procurer les moyens sûrs de se faire possibilité ?

Une flûte dans les roseaux, passe une carpe, sur les hampes
pléiades de piafs bruyants volent de tige en tige
Lis d'or fleurissent, grenouilles sautent, hérons se figent
les ailes du brun moulin, l'herbe que la rosée trempe

Qui en est le Metteur-en-scène silencieux, subtil, indiscernable
qui a allumé les lampes pour éclairer les tableaux de la Création
qui dirige des figurants les rôles, la distribution ?
N'est-ce pas Dieu miséricorde, l'Éternel, l'Essence non-analysable ?

Vent se laisse-t-il enfermer ? âme et esprit serrer dans une fiole ?
Volcan au loin crache, envols de grues, vert fluo, le buffle
à l'écart dans les bambous remue le sol avec son mufle
cris perçants, cocos, toucans, paresseux, serpents, lianes molles

mercredi 19 juillet 2017

Le joug du Seigneur ? léger


Être par Ton verbe aspirée Sire, résolue à joindre le Royaume
Éviter, aidée par Tes paroles piège trappe bulle impasse propagande
Slalomer entre les voitures dans les embouteillages avec des psaumes
plein la tête - approfondir, avancer et chaque journée est une offrande

Être par Ton verbe Sire inspirée, ne rien attendre du monde
l'âme sereine, autant que possible reflet de Ta paix, image
tant bien que mal véritable, cristallisation de Tes ondes
concrétisation de Ta face, manifestation de Ton visage

Quelle insurrection plus efficace ? Le Seigneur est mon berger
je bois à la source, Il me ceint les reins de Sa sagesse éternelle
Le lion rugit - qui ne le craint ? Le joug du Seigneur, léger
son poids, délectables rênes, bride splendide, maîtrise du ciel

Accès au Royaume - le salut obtenu par effet de Ses grâces
Pupilles nettoyées, oreilles débouchées au cœur du Jardin
à l'ombre de l'arbre de vie. Dans le clapotis du ruisseau passent
une truite, une mouche qu'elle chasse, sur la colline bondissent biches et daims

mardi 18 juillet 2017

Le Royaume appartient aux forts

 zoom

Sire, à présent que je sais qui Tu es je sais aussi qui je suis moi
à tout égard Ton obligée car sans Toi d'existence je n'aurais pas

Alors qui suis-je ? Ton reflet omni-forme, réflexion sœurale
d'ondes issues Seigneur de Ton point infini étranger au mal

Le fond de mon âme égale donc Ta béatitude
C'est désormais ma foi, intelligence, certitude

Comment creuser un canal un tunnel, bâtir un pont
qui rejoigne ces gisements de liesse ces mines de fond

Tu as dit vous êtes des dieux, surfez sur votre trésor
temps, espace ne sont rien, le Royaume appartient aux forts

lundi 17 juillet 2017

Tant de mots mon Seigneur qui restent à l'ombre


Tant de mots mon Seigneur qui restent à l'ombre, jamais formulés
mais qui disent sûrement mieux encore l'inépuisable mystère
de Ton absolu en silence d'éternité en éternité

De toute façon ces mots invisibles agissent de concert
avec les Anges, les Puissances et Trônes, ces exécuteurs
de Ta volonté, de Ton esprit - à Tes désirs ils donnent chair

Ils forment la base de mon âme, fondent mon corps
nourrissent mon esprit, à ma bouche offrent la parole
Leur autorité rend insensible à la mort

Les mots tus dans l'obscurité de Tes eaux auréolent
cabriolent, tiennent, organisent les lois de l'univers
aussi sûrement que l'aube s'annonce par le rossignol

Qui sonde Ton abîme, qui perce Tes hauteurs, quel laser
T'atteint ? Temps et espace à Tes yeux ne sont que poussière

dimanche 16 juillet 2017

L'extravagance de Tes merveilles


Quand le rossignol éveille l'aube, quand le coq réveille le soleil
que font-ils d'autre que louanger l'extravagance de Tes merveilles ?

Quand les neiges éternelles se mirent dans l'ultramarine du ciel
que font-elles sinon célébrer le bonheur de Tes grâces torrentielles ?

Est-ce vrai ? Sommes-nous enfants du Très-Haut ?
Seigneur, ne sont-ce pas Tes propres mots ?

Comble le ravin, perce la cloison, assainis mon esprit
Ma volonté Tu l'as déjà - purifie, brûle mes scories

Que mon ramage s'élève sans jamais une fausse note
comme sur la branche siffle et sifflote la linotte

samedi 15 juillet 2017

L'absolu inouï de Ton être


Majesté, au-dessus de moi soleil, mer devant, terre dessous
Anges gardiens à droite à gauche derrière, laurier rose
fleurit, embaume l'air, ma fontaine coule, le loriot tout fou
appelle sa belle : sœur là où je suis le paradis explose

Et moi je suis folle aussi, de Toi Sire, origine et fin de l'univers
De mieux en mieux je comprends l'absolu inouï de Ton être celé
dans chaque grain de sable tige pétale étoile humain rayon de lumière
Soulagée, éblouie, ma raison se rend à Tes arguments, éclairée

Dans mon for Ta béatitude roule tambour sonne trompette
je ne peux plus vivre sans Ton ivre rythme, sans Tes rimes
je mourrais et mon éternité avec Sire et mon squelette
s'effacerait jusqu'à ma silhouette dans Ton esprit Élohim !

vendredi 14 juillet 2017

Joie d'être éternel


Vois, derrière les mots Se tient le Verbe
et derrière le Verbe le Saint-Esprit
Derrière le Saint-Esprit se cache amour
liesse de partager la béatitude

Rouleaux d'étincelles gerbes
de fleurs de pluie d'or fantaisie
cristal saphir nautile velours
jouvence soleil plénitude

sont des mots pèlerins pour tenter de dire
Ton for intérieur tel qu'il se consume
sans fin ni commencement, immuable
joie d'être éternel aussi beau qu'infini

S'approchent-ils ces vocables de Ton noyau Sire
donnent-ils un début d'idée de Ta gloire, parfument
-ils tant soit peu Ton mystère inexprimable
tous ces mots d'aventure y ont-ils réussi ?

jeudi 13 juillet 2017

Tous les mots mis ensemble n'épuisent point Ta gloire


Tous les mots mis ensemble n'épuisent point Ta gloire Sire, loin de là
ils ne rempliraient qu'un dé, troué de surcroît par Ton abîme
Cependant ma bouche est pleine de joie de vers de chants de rimes
traversée par les ondes du monde qui vient alléluia

Que pesaient les Ramsès, Nabuchodonosor, Néron devant Ta face ?
La plume de l'aigrette perdure, Juda le lion devant Ton trône subsiste
Ô donne-moi Sire les mots pour amorcer Ton royaume, pour réjouir les tristes
ouvrir les fenêtres, consoler, trouer le sens du temps et de l'espace

Des mots de tous les jours francs de cœur, hardis à cause de Ton nom
sans cérémonie, naturels tels un ru surgi de sa source
suit tranquillement le long des violettes clochettes sa course
arrose la terre, embrasse l'océan, apporte sa bénédiction

mercredi 12 juillet 2017

Le Un dans son extension infinie


Qu'y a-t-il derrière mes cils, mes oreilles ?
Qu'est-ce qui se cache derrière le soleil ?

Quelle substance donne naissance à mon âme et corps ?
Quelles ondes produisent de l'aube l'aurore ?

Quelle volonté fonde le Un dans Son extension infinie ?
Qui explique la puissance, le port du pourpre génépi ?

Moi je connais la réponse, je la sais, elle vient de Sion
La-Belle-Fleurie, pôle, source de toutes les sanctifications

mardi 11 juillet 2017

Ta bonté infinie


Dix doigts T'ont suffi pour façonner la Création
une paire d'yeux pour T'orienter, une bouche pour souffler, un nez
pour créer l'odeur de la rose, le goût du melon
une volonté de finir ce que Tu as commencé

Un esprit pour concevoir le bon, le juste immortel, sans faille
À l'aube le rossignol sur les pourpres espaces attentifs
à Tes injonctions pour donner un exemple, le pas des cailles
ou la marche de l'anémone-crabe qui hante de l'océan les récifs

Au septième jour, une fois mis en Éden Adam et sa bien-aimée
au Jardin Tu T'es reposé content de Ton travail, Tes dix doigts ont suffi
Les orbites sont en place, printemps finit hiver comme automne suit été
Un jour Tu T'es incarné pour sauver Ton œuvre, dans Ta bonté infinie

lundi 10 juillet 2017

Aux enfants d'Israël Tu as montré qui en Toi sommeille


Sire, Tu es à la fois l'être le plus tumultueux et cool qui soit
aussi suave que rude, impétueux que patient, tout aussi
impulsif que réfléchi, exigeant que tolérant, mendiant, roi

Tantôt Tu cours le marathon et premier finis
tantôt imites le paresseux et dors d'un bon sommeil
Placide, bouillonnant, vrai mon Seigneur Tu me ravis

Certes, le noyau de Ton être, la sérénité de Ton beau soleil
béat immuable forme la chaîne et trame de Ta nature
encore qu'aux enfants d'Israël Tu as montré qui en Toi sommeille

Quel Maître jaloux de Sa semence, de Ses prunelles pures !
Berger du peuple de Jacob, le garant, la victime
prêt à mourir sur la croix, à subir l'humaine brisure

Tu sauves Ta créature par les épines, les clous ultimes
Sire, comment Te remercier, la mort Tu élimines

dimanche 9 juillet 2017

Ton verbe pulvérise pesanteurs


Ça m'enivre Sire chaque fois que je m'approche de Toi
c'est comme si je m'élançais dans un abîme de joie
ou m'élevais dans le ciel vers le saphir de liesse
catapultée, aspirée, grisée, tout en souplesse

Ton verbe pulvérise pesanteurs lourdeurs lenteurs
Il fait valser l'astre avec l'onde, battre mon cœur
dissout la gangue, polit la pierre brute en diamant
élargit l'horizon de l'intellect, clairvoyant rend

Lui, il ne pèse rien - au contraire, il soulève, hisse
Des lourds fardeaux il déleste, délivre du joug des vices
Oui Sire, Tu rends ivre de bonheur, ces vers l'attestent
à leur humble façon Ta liesse ils manifestent

Ne m'as-Tu pas créée pour chanter Ton immense gloire
ivre sur les tables, moi, décomplexée, Ton miroir
libérée par le Verbe, propulsée je ne sais où
par la fusée de Tes grâces gratuites, vent debout ?

samedi 8 juillet 2017

Ma bouche chante le Seigneur


Noir donne blanc, feu fait eau
air produit terre, pluie fleur
L'esprit offre les mots
ma bouche chante le Seigneur

Onde donne son, lumière
de l'ombre, plomb crée l'or
Charbon forme la pierre
philosophale encore

Humain trouve divin
la source l'océan
la nuit le matin
ma bouche le grand chant

vendredi 7 juillet 2017

À source pure eau bonne


Les canons de couleur se tiennent droits prêts à faire feu
rubis côtoie améthyste jouxte ultramarine
soutient jaune cru avoisine artilleries smaragdines
Or et azur pointent leurs fûts commandés par mon Dieu

Sans plus de camouflage, leurs gueules dévissées
faisceau mu par un même mouvement instinctif
Elles disent Ton royaume, et précisent le jouissif
de T'intégrer et de s'en délecter, en paix

L'essentiel d'abord, le reste suit - constance, providence, endurance
Et même ferrée par méridiens et parallèles sous un ciel carcan
dans l'obscurité emprisonnée Sire sache qu'à jamais moi Ton enfant
bien que soumise à mes cinq sens je Te sens à l'œuvre, en silence

À source pure eau bonne, mes canons se tiennent tous droits
la gueule chargée de célestines poudres, de feux d'artifice
Bouches à feu, déchargez vos couleurs libératrices
dévastatrices destructrices du vermoulu, du vil le trépas

jeudi 6 juillet 2017

Sire, quand Tu nous as créé


Sire, quand Tu nous as créés avec le libre arbitre en prime
Tu savais très bien à quoi Tu T'exposais - Tu as anticipé
la chute de Ta créature par le sacrifice sur la croix, scellé
la victoire de Ton plan de salut au cœur du plus infime

Moi, mon libre arbitre c'est de Te parler, Te rendre louange
encore et encore - qu'irais-je faire d'autre ? J'ai compris qui Tu es Seigneur
On n'échange pas l'or pour du plomb, que me contenterais-je d'inférieur ?
Tu m'as séduite, depuis je ne veux chanter qu'avec les mésanges

Les oiseaux des champs ne sont-ils pas des Puissances travesties
en boule d'ouate pennée d'ailes, l'œil circulaire, la gorge
encline au chant que la gratitude pour Toi Sire forge ?
Je parie mon libre arbitre, ma tête, destin, esprit

Le libre arbitre sait se soumettre au juste, au beau, au bien
Il est sagace, obtient l'avantage, distingue hiérarchie
De lui la chute n'est pas venue, lui il est du Suprême infini
le bonus, la couronne, la boussole, l'ancre, le grand divin

mercredi 5 juillet 2017

Ton doux empire


Et voilà Sire, ça y est, les mots sont là
dans la tête ça piaille - lesquels choisir ?
Tous sont bons, ne demandent qu'à sortir
à l'air libre, chanter a capella

Que dire que je n'ai déjà dit ?
Mais l'océan ne sèche pas, ça
vient tout seul oui alléluia
je trouve le Verbe infini

Me plaindre de mon époque je ne veux plus le faire
accuser ce qui reste d'Adam et d'Ève c'est fini
Clémence, patience désormais, j'ai dit ce que j'ai dit
les tribulations planétaires appartiennent à hier

Vraiment Seigneur je ne savais pas où ces vers allaient me conduire
allaient enguirlander cet instant avec Toi de leur apparat
Je fais promesse de ne plus dresser un énième lugubre constat
de mon temps - je me tourne exclusivement vers Ton doux empire

mardi 4 juillet 2017

De la paix l'orage


Sire, serait-il possible de creuser rien qu'avec des sons
un canal jusqu'à Ton royaume ? Dans ce cas appuie ces mots
et déverse Tes flots, irrigue ce monde de Tes eaux
allume le feu, Ta fusée, inonde, enivre, réponds

Comme l'alouette ne chante pas en vain
que ce cantique fore avec succès, perce
dégage gravats, ruines afin Sire que Tu verses
Ton vin, grâces, faveurs, bénédictions, dons, biens

Vois, ces vers veulent permettre leur passage
sans barrage, sans filtre, sans récompense, sans dû
depuis Toi jusqu'en ce bas monde, qu'ils transmuent
le vil en noble, amènent de la paix l'orage

lundi 3 juillet 2017

Éternité est sérénité


Le calme opulent de l'éternelle satiété
ne définit point Seigneur Ta liesse insondable
Les mots font ce qu'ils peuvent, hélas trop limités
pour approcher, pour dire Ton être adorable

Heureusement, sous Auguste, de Dieu Tu T'es fait homme
exposé au vil d'Adam - pour Tes propres créatures
assumes-Tu le péché de l'homme de la tête au rectum
du fouet aux clous Tu sauves encore l'humaine nature

Depuis ce temps nous comprenons très bien qui Tu es, Ta façon d'être
d'aller, de penser, de décider, de rester silencieux, de parler
Quatre écrivains ont noté Tes pas, soupirs, les discours de Maître
L'Infini S'est fait fini, l'Insondable a voulu Se révéler

Depuis Noé Ton plan de salut va, se ramifie, s'enrichit
de tous les apports de l'humaine terre des saints, martyrs et héros
Éternité est sérénité, un calme opulent farci
d'heur, truffé de plaisir, garni de jouissances, gorgé de joyaux

dimanche 2 juillet 2017

L'esprit engrosse la terre vierge


Le mâle pénètre la femelle, l'esprit engrosse la terre
vierge - Ève naît d'Adam, elle lui donne un enfant, une famille
Ciel étreint la terre, célestes sphères fertilisent, étrillent
le limon comme le dragon brosse et caresse en Chine les mers

L'un donne, l'autre reçoit, à eux deux la force
du Tout-Puissant, Son amitié va vers eux
Libre leur chemin, enfants du ciel, de Dieu
les interprètes, l'alliance sans divorce

Le masculin engendre le féminin, terre accueille
mâle esprit - sans elle la semence ne pourra s'épanouir
Fruit qu'elle porte en son vierge sein, blé, taureau, lapin, tapir
Adam, Ève, invités du Jardin avec les écureuils

serpents, biches et cerfs, les pivoines explosives
dans la Vallée des Lis aux eaux vives et fraîches
préventives. Mâle inonde femme, leur commune mèche
perce toute résistance, atteint les cibles jouissives

samedi 1 juillet 2017

À qui invoque Ton nom Sire Tu donnes Ton soleil


Seigneur, tous les neurones se concentrent, muscles se bandent
pour Te composer un cantique de louanges, et en avant !
les mots accourent trop contents de fournir le vivre, les moyens
de mener à bien ces quatre vers d'une après-midi anonyme

Ce que j'ai d'esprit se précipite, cadencées au pas défilent les rimes
voulues pour Te célébrer, Te mettre en couleurs, lettres d'or sur parchemin
odeur de fleurs, volutes de l'ivre Jardin, sons simples, brises de printemps
éperdues, rondes, tendres, sincères, déterminées, d'été friandes

Autant que faire se peut s'approcher du mystère
de Ton verbe tout-puissant avec les moyens
de pauvre humain - voilà le programme, Amen
Tu me reçois, Tu ne fermes pas l'oreille

À qui invoque Ton nom Sire Tu donnes Ton soleil
il échappe aux trappes et pièges de la géhenne
Le Seigneur du Principe le guide, le soutient
dans le labyrinthe il marche vers Sa lumière