mardi 25 juillet 2017

Dans l'œil de l'Éternel


Sire, quand je pense à Toi - et je pense à Toi tout le temps
je vois une hirondelle cliver le ciel, une pivoine qui
explose, la source d'un cours d'eau, quelque chose de hardi
novateur, une flèche gothique par exemple dans le vent

Certes, en amont Tu es la Toute-Possibilité, l'Infini, l'Éternel
de si grands mots pour saisir Ton être non-analysable - pourtant sur la Terre
ils se traduisent bien en coquelicots, humble herbe, anémones, en porphyre
arbre de Judée pourpre au printemps, ils colorent des bêtes à bon Dieu les ailes

Le ciel insuffle la terre, la terre concrétise le désir du ciel
et naissent boutons d'or hyacinthes tulipes nés dans un temps un espace
à rotation spiralée appelé Éden - deux perroquets qui s'entrelacent
et qui se balancent ne naissent-ils pas d'abord dans l'œil de l'Éternel ?

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