mardi 31 octobre 2017

Mon Dieu place au bonheur extrême


Sire, de Toi à moi, et je me fais toute petite
ne crois-Tu pas que Ta venue mettra un terme aux
souffrances apocalyptiques des familles d'Israël ?

Fais en premier lieu descendre Ton ciel
de liesse sur elles. Leur douleur a trop
longtemps duré, viens ô Oint, vient vite

Tu as formé les enfants de Jacob pour être Ta face
sur terre - pour partager l'heur de Ton extase éternelle
Tu as mis enceintes Sarah, Rebecca, Rachel, Marie

À présent offre-leur Ta couronne bénie
De toutes les grâces inonde de Ton miel
les enfants de Jérusalem sans las, sans las

Quelle que soit l'épreuve eux ne T'ont jamais abandonné
Tant de fidélité ô Majesté mérite récompense
Après le tourment extrême mon Dieu place au bonheur extrême

Par les prophètes Tu l'as juré, des délices suprêmes
attendent Ton peuple. Vient le jour de la délivrance
le temps désormais d'une allégresse pour l'éternité

lundi 30 octobre 2017

La force est dans Ton nom


Lève l'étendard Sire de Ton royaume
Ta lumière inonde l'horizon
et Tu danses et Tu répands le baume
de Ton amour dans l'air de Sion

Lance la fronde et tombe Moloch Godzilla
la pierre a brisé les chevilles de Babel
Le monde qui vient est là, vibrant sous nos pas
prêt à l'emploi, mûr, paré, béant, éternel

La force est dans Ton nom
Trônes et Anges l'acclament
les profanes le diront
comme le fit Abraham

dimanche 29 octobre 2017

La Création sort de Tes mains sonatines


Dérouler chaque jour un cantique pour Toi Sire m'est aisée
Comme un puits artésien les mots jaillissent à la surface
se répandent dans ma bouche prêts à être prononcés
chargés des éléments salubres qui mes vapeurs chassent

Charriée par les turbulences, Ton axe cependant offre prise
vision du présent, du passé, de l'avenir, l'élan pour poursuivre
la route vaille que vaille peu ou prou vers la Terre promise
Tu sais bien Monseigneur, ce Royaume dont Tu parles dans Tes livres

Et que ça coule roule rime clapote dégouline
et ruisselle en paquets de mots flots écumes
telle la Création sort de Tes mains sonatines
et sans anicroches d'elles-mêmes les mots parfument

samedi 28 octobre 2017

Jusqu'à l'horizon et par-delà


Sire, toute mon âme est tendue vers Toi, increvable son ressort
une constante symphonie se déploie allégro entre mes tempes
attentives de l'aube au crépuscule, du soir à l'aurore

Ton souffle presse vole jubile court rampe
au long de mon for intérieur
qu'éclairent de leurs lumières Tes lampes

Je vois jusqu'à l'horizon et par-delà je perçois Ton heur
causer la Création odeur des fleurs vols papillons
volcans Anges hommes et femme battement des cœurs

Ton ciel illumine mon âme, de moins en moins à Tes rayons
par nonchalance par paresse Dieu merci je fais obstruction

vendredi 27 octobre 2017

De l'âme Tu formes le fond


Qu'on Te raye de la mémoire Sire qu'on efface Ton nom
rien n'y fait, Tu subsistes, de l'âme Tu formes le fond
les murs toit portes fenêtres cave grenier plafonds

On a beau se cacher derrière son petit doigt
fermer les yeux se boucher les oreilles faire flafla
la vérité court plus vite que le blabla béat

Pourquoi persévérer à nier l'évidence
Quel gain sinon de se priver de Ta présence
par une volonté d'indépendance sans puissance

L'esprit a besoin de respirer, de souffler et de battre
des ailes, d'élever l'âme du corps, de croître
de se couper pour la personne en quatre

jeudi 26 octobre 2017

Toi comme une marée au galop


Sire, chaque minute passée avec Toi est un minute neuve
Essorés sont les mots, l'air frais, la tête pimpante comme
une matinée de printemps, comme l'eau de source d'un fleuve

Et Tu me pousses en avant jusqu'à l'océan Te Deum
Je fonds en larmes de joie, et à nouveau des mots
s'évaporent, se font nues, crèvent, entretiennent l'Éden de l'homme

Je Te rends grâce Sire de me faire dire amoroso
ce cantique né de Toi comme une marée au galop

mercredi 25 octobre 2017

Avec Toi Sire le cœur reste jeune


Avec Toi Sire le cœur reste jeune, les artères fluides
l'œil sain, souple l'esprit, le cours des heures, rapide

Nulle stagnation, pas de nœud, aucun moisi
jamais une cellule d'elle-même ne se détruit

A-t-on déjà vu le Jourdain scrofuleux, cacochyme
David recourir dans ses hymnes à de mauvaises rimes ?

Là où Ton nom se fait jour le prurit fond comme neige au soleil
le tordu se redresse, miasmes finissent dans la corbeille

Sang s'amplifie, tête se redresse, cheveux repoussent
paralysies, impuissances chemin rebroussent

mardi 24 octobre 2017

Qui d'autre que Toi est Chef de pupitre


Sire, pourquoi reculer encore et encore Ton Second avènement ?
Ciel et terre n'en peuvent plus, le salut ne viendra pas sans Ton aide
Les humains sont trop enfoncés dans la gadoue de leurs excréments
pour espérer tout regain - Toi seul aux avariés donne le remède

Pourquoi encore et toujours accumuler des morts
qui auraient pu être évitées par Ton retour
parmi nous car Toi là et le mal s'évapore
le pire du trop absurde terminera ses jours

Qui d'autre que Toi Sire est Chef de pupitre ?
Si Tu traces l'orbite des corps célestes Tu dois
bien pouvoir changer l'humain chaos en titre
de noblesse, en domaine de reines, de rois

lundi 23 octobre 2017

L'extravagance furieuse de Ta joie Sire


Sire, je lis bien Ta liesse, par les hirondelles
imprimée de leurs ailes dans la joie du ciel

Ça me rend ivre Majesté tant de joyeuse furie
Que sera l'Éden si ici-bas c'est déjà la folie ?

Et ça pique du nez, s'élance à la poursuite, oblique
se précipite vers l'en-haut, ça éclate sans fatigue

A-t-on jamais vu des arondes se télescoper ?
Elles se cherchent sans las, légères de tant de félicité

Amen Sire, dans cette vie-ci fais-moi voler avec elles
par rimes interposées, dans ce cantique, idem, tel quel

L'extravagance furieuse de Ta joie Sire
que peut-on nourrir de plus jouissif comme plaisir ?

dimanche 22 octobre 2017

Sire, je veux aboutir en Toi


Sire, je veux aboutir en Toi sans cals ni verrues
lisse, pure tel le lis glisser en Ton sein, me fondre
dans Ta liesse l'âme sereine, de squames dépourvue

Sire, je veux en tout à Tes attentes répondre
cinq sur cinq - ne m'as-Tu pas fait naître pour cela ?
Je veux autant que je puis à Toi correspondre

De toute façon ne parvient à Ta Sainte montagne que le juste délesté des purpuras
scorbuts bubons lèpre cors rancunes hystéries lésines sottises erreurs péchés accumulés dans l'âme
Le ciel ne prend que les pur-sang, l'ombre dorée de l'homme vrai exécutant des cieux le mandat

Celui-là fait éclore son germe, double ses talents alloués, écrit la trame
de sa vie dans le monde qui vient, de l'Éden il possède l'ouvre-toi sésame

samedi 21 octobre 2017

Le Royaume qui vient est déjà là


Que du bonheur Sire le peuple de France. Lors de Ton retour
pourquoi ne pas Te faire son Roi ? Eux, les cœurs francs, Te suivront
comprendront que tout ce que Tu fais procède de l'amour

Fais-Toi oindre à Reims par les princes et la population
Les morts-vivants ressusciteront, l'esprit jaillira
triomphe, honneur retrouvé, orémus, silences, ovations

Elle est tombée la cité du malheur, alléluia
le Royaume qui vient est déjà là, suffit de pousser
la grille d'entrée, la Terre-qui-vient est à un seul pas

Il est grand ce peuple Sire que parmi les nations Tu as élu
à la manière de David quand de Goliath il fit le vaincu

vendredi 20 octobre 2017

Avale Sire mes délicatesses


Comme le grain de blé veut s'élever vers les nues
et donner son fruit moi aussi Sire je me dresse
sur la pointe des pieds pour mieux Te rendre salut

Mous-moi, broie mes mots, avale Sire mes délicatesses
Ne suis-je pas de Ta propre semence la conséquence
une fleur qui se nourrit de sa propre hardiesse ?

Broie mes os, cuis mes tripes, ma panse
De ce que j'ai d'esprit-de-vin
arrose le tout et fais bombance

jeudi 19 octobre 2017

Une seule chose est nécessaire


Sire, à quoi bon saisir les mots si ce n'est pour m'adresser cœur franc à Toi ?
Pourquoi donner à qui est en plus de ce qui est nécessaire du poids ?
Pour quel motif se perdre dans le bavardage, le bla-bla-bla flafla
quand le moindre son articulé provient de Ton verbe dans tous les cas ?

Une seule chose est nécessaire, Tu nous l'as enseigné de vive voix
Une fois le ciel fixé, le terrain suit, conspire pour la réussite
de celui qui respecte Ton principe, en ressent en soi tout le poids
léger, rênes doux, de bontés et grâces réservoir sans aucune limite

Ton nom avant tout et le reste suit comme le ru
flue d'une source fidèle - exister est ainsi fait
Je ne suis pas suicidaire, juste est ma vue
l'aveugle voit, le sourd entend, il trouve la paix

mercredi 18 octobre 2017

Sire, si Tu m'as fait naître ce n'est pas pour souffrir


Sire, si Tu m'as fait naître ce n'est pas pour souffrir
À moi de me dépêtrer des entraves, des ronces
des noirs vertiges - du cafard à moi d'en sortir

Insensé celui qui, d'avoir reçu naissance, T'en veux et renonce
au bonheur, se cloître dans son malheur, irréel s'y complaît, se bat
contre lui-même sans pouvoir jamais vaincre son diable abscons

À proportion égale la pivoine agonie-t-elle son Créateur, baisse-t-elle les bras
s'enfonce-t-elle dans la mélancolie, le reproche et l'insulte grotesques ? L'abattement
touche-t-elle les ailes de la colombe, la joie d'être des enfants de Job, de Juda ?

Qui donc a avantage à vouloir rester conscient de son néant
en se privant de propos délibéré de Ton nom de son vivant ?

mardi 17 octobre 2017

Rien de ce qui est n'échappe à Ton empire


Majesté, qu'est mon "moi" sinon au bout du compte Toi ?
Puisque je ne puis tirer mon existence de moi-même
ni de la nature, reste Ta source à faire naître mon moi

C'est quoi mon moi ? Libre arbitre. Conscience. Poème
taillé à facettes dans la Toute-Possibilité
par excès de joie d'amour par le bon Dieu Lui-Même

Car rien de ce qui est n'échappe à Ton empire, sa souveraineté
ne se discute pas, elle est façon ciel berçant, embrassant la terre
Où est le fou qui voudrait contre Ton absolu plus fort se révolter ?

Sire, je ne donnerais pas cher
de sa peau cimetière

lundi 16 octobre 2017

Accueille-moi dans Tes tentes ô Très-Haut


Sire, même aux heures perdues je Te retrouve entier
car Tu formes le fond de mes jours de mes nuits
de ma chair de mon âme le vif de mon esprit
les mailles tricotées de mes humbles journées

Tu m'enseignes de la mesure, ma volonté ploie
sous la Tienne, j'apprends à me restreindre, à bouder
mes intempérances - l'action joint la parole, j'ai
par Ta présence Dieu merci quelque puissance sur moi

Seigneur, compte-moi parmi Ton troupeau
souffle dans mes voiles Ta bénédiction
Pardonne mes fautes kyrie eleison
accueille-moi dans Tes tentes ô Très-Haut

dimanche 15 octobre 2017

Les bontés imperturbables de Ton savoir-faire


Sire, merci pour cette journée - je me suis levée légère
et légère je me coucherai, enveloppée, bercée
par les bontés imperturbables de Ton savoir-faire

Soleil a resplendi, la mer m'a invitée
le pain du jour fut délicieux, le vin du cru
gouleyant, fort l'amour, les gestes, les envolées

Que le jour ne quitte pas l'azur sans être vêtu
de mon merci Monseigneur. Que la nuit ne démarre
sans une grosse pensée de gratitude pourvue

Vrai, inépuisables les réservoirs
de bontés du Seigneur à mon égard

samedi 14 octobre 2017

Le Seigneur mène au bon port


Sire, me voici devant Toi le cœur rempli de joie
Encore une journée à étancher ma soif de Toi

Je Te vois aiguiller mes humbles heures
par des voies de Toi seul connues Seigneur

Amène-moi jusqu'au bout en Ton sein
conduis mon véhicule, ceins mes reins

Avec Toi à la barre plus aucun risque d'échouer contre un écueil
Les chausse-trapes, glus et pipeaux grâce à Ta vigilance peuvent faire leur deuil

Le Seigneur mène à bon port
Son nom veut dire sort sans mort

Il dirige mon élan alléluia
Il chauffe mon esprit mon sang hosanna

vendredi 13 octobre 2017

Dans l'unité de tous


Sire, pour exprimer mon désir de Toi je n'ai que des mots
à mettre en vers rimés aux vocables de tous les jours
J'en ôte autant que faire se peut les cailloux les caillots
pour que le fluide de mes liquides louange Ton amour

Mais comment oser encore recourir aux mots quand sans exception
chacun d'entre eux a été violé, guillotiné, réduit
à un baragouin pour ladres - ô Sire ! kyrie eleison
Ta créature a assassiné le Verbe, ici-gît l'Esprit

Tant pis. Faut bien que mon amour s'exprime, que le fleuve coule
vers l'océan, que les racines donnent leur fruit, que l'arbre pousse
que les mots dansent à nouveau, ballotés, drossés par la houle
générée par eux-mêmes, maintenue dans l'unité de tous

Et si d'aventure on a perdu la confiance dans les mots un patenôtre
et un Ave Maria feront l'affaire pour entrer en contact avec Toi
Ton ouïe capte par-delà les paroles l'intention, signe de beaucoup d'autres
choses encore que Tu T'empresseras, je sais, de récompenser fou de joie

jeudi 12 octobre 2017

La Création Tu la pilotes


Un pas dansé de Toi Sire et l'abîme se met à frémir
l'univers se met à tourner, les eaux d'en haut se séparent
de celles d'en bas, ciel et terre affleurent - et vogue le navire 

Entre-chats, pirouettes, spirales - démarrent
Adam et sa dame au Jardin fait pour eux
naissent les âmes des hommes et des femmes par milliards

Elle danse elle danse la farandole autour de Ton moyeu
solidement fixée à Ton axe-pivot elle tournicote
vire et spire accrochée à l'Arbre de Vie, s'élance vers les cieux

Un mot de Toi Sire que Tu chantes que Tu sifflotes
et les bons Anges accourent, la Création Tu la pilotes

mercredi 11 octobre 2017

Toute vie se résume en Ton nom


Pourquoi Sire tant de gens refusent-ils de Te connaître ?
C'est pourtant de toute évidence Toi qui les as fait naître

Oui, de toute évidence car qui peut se dire l'auteur de sa chair
l'inventeur de ses os, l'artisan de sa peau, de ses viscères ?

Qui connaît d'avance son lieu de naissance, qui voit l'heure de son extinction ?
N'est pas né celui qui évitera son sort, sait où finit son filon

Toute vie se résume en Ton nom - pourquoi s'en détourner avec obstination ?
Pourquoi se cancériser la chair, s'infliger morsures, sévices, lacérations ?

Sire, à la déchéance, à la mauvaise foi, à la mauvaise volonté, à l'ignorance
crasse mets un terme, décille les âmes patibulaires avec Ton essence

mardi 10 octobre 2017

Sire, je Te remercie de m'avoir fait naître


Sire, je Te remercie de m'avoir fait naître
au moins j'aurai connu le soleil, les arbres
truffés de volatiles, le jaspé des marbres
l'ivresse du Verbe et le bonheur des lettres

Ni le parfum du jasmin ni le goût du raisin
ne me sont restée inconnus, ne sont passés
au large sans que j'en ai amplement profité
j'augmente mes jours, l'aurore ne s'éveille pas en vain

Ah Seigneur ! Ne compte pas mes mauvaises actions
mes lenteurs à me pénétrer de Ta face, Tes grâces
Tu sais combien j'aime la Création et l'embrasse
Sire, vois ma joie de Toi - kyrie eleison

lundi 9 octobre 2017

Se savoir enfant du Très-Haut


C'est quoi la conscience ? C'est se savoir enfant du Très-Haut
invité à participer pleinement à Sa gloire en dépit
des souffrances, des turbulences, du mal de l'humain chaos

C'est garder l'âme haute, dur diamant, résister au pire
ne pas céder à l'humiliation de l'inintéressant
urbi et orbi imposé - prendre le parti d'en rire

C'est trouver son moule, toucher à la source de son sang
et surgir, entier, pénétré d'un goût de paradis
triomphant au Royaume tout en douceur de son vivant

Toute conscience de soi, toute conscience tout court vient de Toi Sire
pourquoi sinon l'arbre pousse, dans le ciel l'hirondelle spire ?

dimanche 8 octobre 2017

Retrouvons l'innocence. Soyons destructeurs


Retrouvons l'innocence. Soyons destructeurs
de nos réflexes dégradants, élevons les cœurs

Démolissons les murs. Gagnons la simplicité
qu'amène à coup sûr une conduite désintéressée

Mourons et ressuscitons. Soyons libérateurs
de nos spleens et absences, récupérons le bonheur

Le bonheur ? Quel heur ? Celui qui est tapi
dans nos âmes, pilier-pivot, constant ami

Soyons sensés. Reconquérons l'infini
rejetons le mesquin, le vil, le petit

Aide-toi et le ciel t'aidera
l'heur viendra après le premier pas

Parole du Seigneur
Si je mens je meurs

samedi 7 octobre 2017

La clé d'Éden est entre nos mains



La clé d'Éden est entre nos mains
donnée par le Seigneur trois fois saint

Depuis Adam depuis Abraham depuis Moïse le Saint S'évertue
à en expliquer la combinaison - Il est allé jusqu'à être Jésus

Si l'homme refuse de L'écouter, le Très-Haut, Lui, a tout donné
éperdument - la clé du Paradis Il ne l'a pas cachée

Vient le moment où halte, stop, trop c'est trop
Pour qui refuse de la saisir, le fléau

L'amour est justice, justice est amour
Ils vont par deux, en vis-à-vis, toujours

vendredi 6 octobre 2017

Sire, bouche bégaie


Sire, bouche bégaie, esprit titube, langue vacille
quand je m'adresse à Toi - cependant les mots montent d'eux-mêmes
me lancent en avant, accélèrent leur flambée calibrée
passent à l'air, s'élèvent vers les nues jusque derrière soleil

Mon antenne capte Tes signaux, je me borne à vocaliser Tes trilles
à formuler en clair le son la rime le rythme les idées chantées en phonèmes
sonores concis accessibles fluides parlés en tel temps en tel lieu pensés
au cinquième étage de la modernité dans les Bouches-du-Rhône à Marseille

Je n'y ajoute ni n'en retranche rien, je me baigne dans Tes ondes
trop heureuse flotte dérive me balance chante et murmure
ce que Tu me pousses à dire, ce cantique ici à la seconde
et bien que bouche bégaie, intellect, clarté et ferveur assurent

jeudi 5 octobre 2017

Ta quintessence, ce chemin de liberté


Mais comment rendre grâce à Ta Seigneurie ô Majesté ?
En intégrant Ta quintessence, ce chemin de liberté

Tu as fait la Création pour que mon œil la savoure
pour que mon esprit comprenne l'étendue de Ton amour

Discret le bleuet et pourtant Salomon ne fut pas plus richement vêtu
Qu'est le Jourdain comparé à l'Amazone sinon un gentil petit ru ?

Humble et fière l'orchidée, modeste mais tenace le lierre
simples mais toniques, intenses les simples le long des pierres

Et comment Te remercier Monseigneur de m'avoir sauvée par la croix ?
En épousant très hardiment corps et âme Ta vérité ici-bas

mercredi 4 octobre 2017

Ton nom Ta poésie Tes saints


Comment rester vivante au milieu de la dévastation universelle
à défier l'Enfer ? Les hommes ne sont plus des hommes
les femmes ne sont plus des femmes
Comment respirer, vivre le jour, dormir la nuit quand sont liquidés terre et ciel
par la crétinisation des esprits à faire rougir de colère Ève et Adam ?

Moi, je trace mon chemin, je loue Ton nom Ta poésie Tes saints
chante tous les jours un cantique pour Toi - je vois toutes les arondes
de France se donner rendez-vous là devant moi et oui, je plains
un peu, pas trop les âmes renfermées, standardisées, moribondes

Que chacun se débrouille ici-bas avant son trépas
La vérité absolue de l'éternelle félicité
a été prouvée, pourquoi la ressasser, voilà
quatre mille ans qu'elle guide, protège du sensé les pas

mardi 3 octobre 2017

Sire, aide-moi à être celle que je suis


Sire, aide-moi à être celle que je suis, fruit de Ton désir
je ne sais pas, cerise, pomme, pèche, poire, fraise, humain
brin d'herbe, jusquiame, poésie, solstice d'été au mois de juin
épanouie au-delà de moi-même dans Ton céleste empire

Que me manque-t-il encore ? Tu remplis mon vase à ras bord
je serais bêtement aveugle de ne pas le voir, sentir
Ta présence exciter mon esprit, émerveiller le plaisir
des jours - à rester indifférente je n'aurais que la mort

D'ailleurs Tu ne me le pardonnerais pas
Dans mon âme Tu as planté plusieurs graines
dont Tu veux voir l'éclosion, toute la peine
pour atteindre la plénitude à tout va

lundi 2 octobre 2017

Que n'offres-Tu pas à l'homme Sire


Que n'offres-Tu pas à l'homme Sire : air, terre, eau, feu
souffle, soleil, lune, lumière, ombre, temps, espace
et cerise sur le gâteau une âme de Dieu

Je serais bien oublieuse, égoïste, outrancièrement radasse
de ne penser qu'à moi-même, à moi-même, à moi-même, uniquement à moi-même
de borner l'univers à mon seul petit mental, de ne pas Te rendre grâce

En plus à ma gauche le piaillement des piafs, après l'hiver le printemps
après les jonquilles les cerises, après le mimosa l'iris
sans faillir, ponctuel, souverain Ton règne, pur émerveillement

L'azur du ciel et le vert des pâturages lambrissent
l'horizon, parfums entêtants folâtrent, jouent ensemble
et tout ça Tu l'as créé mon Dieu pour que j'en jouisse

Majesté, d'en prendre conscience je ris je tremble
œil, ouïe, narines, esprit ouverts debout devant Ta face
Heureuses les âmes que Ton nom dans la joie rassemble

dimanche 1 octobre 2017

Toi centre-source de l'universel bien


Seigneur, chaque fois que le mot Seigneur me vient à la bouche
je tressaille, un frémissement de plaisir me prend
ce sont les ailes de la colombe d'esprit qui me touchent

Sang épais se dilue, cœur morose se dilate quand
sûre de mon coup je prononce Ton nom et maline en plein
récolte Tes grâces, sûre de ma parole vais-je en avant

Qu'irais-je m'enquiquiner avec des noms d'ailleurs ? Rien
ne remplace le Tien, rien d'autre au-dessus de Ton trône
Toi au plus haut, Toi centre-source de l'universel bien

Sire, à dire Ton nom d'instinct je frissonne
à genoux oui je souris, je rayonne