mardi 31 janvier 2017

Sire, j'ai mis ma demeure en ordre


Sire, j'ai mis ma demeure en ordre, enlevé la poussière, lavé les carreaux
aéré les pièces, mis de l'encens à brûler, orné de festons le linteau

Cirée, la table T'attend, et la nappe, la nappe s'impatiente
de sentir Tes mains l'effleurer tant elle se veut Ta servante

Idem, mon âme a coupé ses sarments, brûlé les déchets
éliminé salissures, toiles d'araignées avec succès

Tout le monde T'attend, entre Sire, assieds-Toi en tête de table
lave nos pieds, romps le pain, bénis le vin, viens, viens ô Adorable

Quelle que soit Ta stratégie, peu importe Ton déguisement
...mon âme Te reconnaîtra, les festons écrivent Ton beau nom en grand

Abroge l'ancien monde, le premier de Tes gestes mettra en route
la Terre nouvelle car par Ta présence ses misères seront dissoutes

lundi 30 janvier 2017

Sire, c'est tout ou rien

Sire, c'est tout ou rien : nulle cellule n'est étrangère à Toi
pas une goutte de sang, aucun atome n'échappe à Ta tutelle
d'amour dont Tu tisses mon âme, bâtis ma personne ici-bas

Mon âme, écoute, l'Éternel y demeure, Il habite en toi
avec le libre-arbitre en prime, don du Créateur
pour que librement tes ailes judicieusement tu déploies

Mais tu sais tout ça mon âme, mon ange, mon ancre, mon rocher, mon Défenseur
tu me connais de l'intérieur avant que je ne me connaisse moi-même
Le Seigneur tout-puissant t'a calquée sur Sa nature depuis ta première heure

Tu ne gâches pas ta liberté - tu sèmes
des cathédrales et ceins ton diadème

dimanche 29 janvier 2017

Verse Ta clémence aux fils et filles d'Abraham


Plus fort Seigneur plus fort verse le vin de grâce dans ma bouche
incline la bouteille, fais danser les bulles prodigues
J'ai à entonner pour Toi Sire un chant nouveau, débouche
ma gorge et que sourdent, circulent, naviguent
les mots que Tu veux bien me prêter - touche la lyre Sire, touche

Ah, je me laisse balancer, bouchon sur les eaux
bellement, bêtement béate - le firmament
veille sur ma course, les Trônes, les Anges du Très-Haut
sculptent mon chemin, dirigent mon fond, pulsent mon sang
et mieux je m'oublie plus fort étincèle Ton joyau

Rouis mes écorces, perce ma bulle humaine trop humaine
À quoi bon exister sinon pour scander, louer Ton nom
s'en repaître dans les détails, voir Son action souveraine
irriguer mon jardin personnel de Tes bénédictions
Quoi ! Seul l'amour Te meut, Toi qui le troupeau des étoiles mène

Par un trop plein d'amour Tu créas Ta copie en Adam
et Ève, habitants du Royaume en Ta compagnie bénie
Vous vous parliez, éclats de fou rire, clins d'œil, des échanges d'âme
Amen Sire, ce qui fut jadis chaque jour normale harmonie
restaure-le, verse Ta clémence aux fils et filles d'Abraham

samedi 28 janvier 2017

Y a-t-il une différence entre Toi et moi Sire ?


Y a-t-il une différence entre Toi et moi Sire
entre Ta gloire et ma misère une équivalence ?
...Questions ineptes. Et cependant, vraiment, Ton essence
forme le départ de l'âme de mon corps, de mon sourire
la substance selon la nature de Ton alliance

Seule la chute m'empêche d'en voir l'éternelle présence
activer le foyer de ma chair - cécité
héritée de trop de siècles accumulés
dont le bon sens commande de s'affranchir, une chance
que Ta bonté offre à l'œil handicapé

Tu m'as créée pour éprouver les liesses qui T'animent
conduite à la lumière pour voir ce que Toi Tu vois
déplantée des ténèbres droit au Royaume de Joie
Mes écorces Tu les rouis, par Ton cœur magnanime
mes yeux s'ouvrent, Ta gloire en mon for se déploie

En rimes et en rythmes un peu de Toi vient à la surface
L'Esprit Se rit des convenances, Il se balance et Il danse
avance sur la crête des mots en quête de nouvelles jouissances
de tourbillons et spirales qui me surclassent et me dépassent
auxquels ma langue tente humblement de donner du sens

vendredi 27 janvier 2017

Adam Te Deum


Si le soleil éclaire la surface des dix mille choses créées
Toi Seigneur Tu les embrasses de l'intérieur et leur donnes vie
goût, couleur, densité, étendue, odeur, une hiérarchie
comme au poète Tu insuffles le bon verbe à déclamer

De Ta puissance comment me faire une idée juste ?
L'océan se tient-il dans une jarre ? Mon vase
contient-il Ta démesure, celle qui embrase
les mille univers de Ton ombre auguste ?

Oui d'une secrète façon : Tu T'es fait homme à notre image
afin que nous accédions nous aussi, en dépit de la chute
à l'infini de Ton être tout-puissant tous azimuts
sans plus d'obstacle, poussés par l'amour seul que Tu propages

Cette parenté forme l'alliance dont est faite l'âme de l'homme
car l'Éternel aime partager avec Sa créature
Ses attributs, Son essence, le trop plein de Sa nature
Sinon hein ! pourquoi avoir créé Adam Te Deum ?

jeudi 26 janvier 2017

Saint, saint, saint l'Éternel Très-Haut

Guido Réni (Calvenzano 1575 - 1642 Bologne) 
L'extase de saint André Corsini, détail

Les Anges tiennent l'axe du monde
secouent l'arbre de vie, les fruits
tombent et les mots inondent
ma bouche qui veut chanter ceci

Saint, saint, saint l'Éternel Très-Haut
Il m'a créée à Son image
m'as faite porteur de Son flambeau
enfant de Son héritage

Mon âme nait de Sa racine
mon esprit de Son esprit
De Lui me viennent les rétines
Par Lui je sais l'infini

mercredi 25 janvier 2017

Ô Très-Beau


Sire, pourquoi faire durer l'attente de Ton avènement encore et encore ?
Vois, le fils d'Adam dépasse les bornes, il se prend pour un Dieu tout-puissant
carambouille les saints codes de la Création, cherche à exterminer la mort
selon un penchant que seul peut expliquer une basse attirance du néant
l'envie frappadingue de se jeter dans la gueule d'un boa constrictor

L'homme commet le péché contre l'Esprit avec la rage
d'un tueur en série - son modus vivendi reptile
aveugle sa conscience, l'enferme dans sa propre cage
où petit à petit, croqué par d'autres nécrophiles
il éclate en une malodorante bulle coprophage

Le Corrupteur, même après avoir détruit la dernière cellule
ne se reposera pas - c'est un enragé, il veut encore à sa merci
l'humain esprit, T'humilier dans Ta créature, Te faire sentir sa férule
frapper le dos de ce qui reste d'hommes fidèles à Ton image bénie
en ça aidé par les néo-humains sans Dieu ni maître, sans scrupules

Pouah c'est dur Sire de subir les vents et rots
de ces violeurs de limites définies
par Tes lois justes d'amour - reviens-nous plus tôt
Chasse leurs remugles, les gaz m'asphyxient
libère-nous de ces miasmes ô Très-Beau !

mardi 24 janvier 2017

À la résurrection


À chaque jour suffit sa peine
si du moins vers Toi elle mène

Pourquoi pour Satan verser des larmes
quand on sait voués au néant ses charmes

Vivre sur la planète Terre est le temps d'initiation
pour l'homme à la vie immortelle, un temps de préparation

Chaque mal subi, arbitraire, injustice ajoute une pierre à la cathédrale
de ma vie après trépas qui est envol vers l'Être radical total

Je ne puis m'en faire une idée mais je sais qu'à la résurrection
Ta gloire donnera vie, arc-boutera les voûtes de ma construction

lundi 23 janvier 2017

Quel que soit son état de ruine

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Quel que soit son état de ruine Tu sauras rendre vie et couleur
à Ta fille aînée Sire, lui rendre son âme, son panache, son beau cœur

Trouée sa chair l'est, autour de ces béances la rouille
dégouline, éteint ses yeux, ses flancs de crasse se souillent

Elle ne chante plus, elle plie l'échine
sucée par des légions de vermine

Pitié pour elle Sire, elle est bonne fille
mais écrase la crapule qui la pille

L'onction reçue de Ta main n'est-elle pas toujours actuelle ?
Tu n'as pas ôté Ton esprit d'elle - ranime son naturel

Rends-la Majesté à son éclat foncier
réveille la moelle de sa témérité

Révèle-lui Ta loyauté, Ton amour pour elle
substantiellement, jalousement éternel

dimanche 22 janvier 2017

Toi qui du Verbe composes l'alpha et l'oméga


Alerte Sire ! Les néo-humains à présent s'attaquent au verbe
écrit, le dissolvent à l'acide chlorhydrique, bouleversent
sa structure à faire se retourner dans sa tombe Malherbe

Après avoir violé les bornes de la nature, maintenant leur herse
hystérique s'en prend à la bonne intelligence des mots et de leur emploi
À la clarté succède le règne de la plus totale confusion perverse

Orthographe et grammaire, syntaxe, rectitude sont jetés à bas
plus d'élémentaire discipline plus de maîtrise plus de savoir
L'intelligible devient brouillard, la raison se fait brouhaha

Sire, vois, tremble, à la mort du Verbe nous préparent
les forces de mort pour mieux diviser et régner - ah !
sonne Seigneur le tocsin avant qu'il ne soit trop tard
Toi qui du Verbe composes l'alpha et l'oméga

samedi 21 janvier 2017

L'esprit que rien n'entame


Que serait ce jour qui se lève si je ne m'adressais pas à son Créateur ?
Plate monotonie, insipide désœuvrement, tassement, mornes heures

Vivre avec Lui amène stimulus, émoi, aventure, excitation
car posséder Sa perle éclaire de mon être l'infini horizon

Celui qui connait son cœur accède à son trésor
gardé par le Grand Orfèvre hors vol, hors mite, hors mort

Pas de limites au trésor, il est l'éternel de l'âme
la flamme qui chauffe et éclaire, l'esprit que rien n'entame

Et une étincelle suffit pour illuminer tout un univers
Là, le bon, le vrai, le juste, le beau règnent au ciel comme sur la terre

Les neurones s'ouvrent, le grand air gonfle la gorge de chants
Ça y est, le Royaume crépite, la source coule, et souffle le vent

vendredi 20 janvier 2017

Le Verbe crée les saintes dix mille choses


À chaque fois que j'ouvre la bouche pour Toi Sire
les mots chanteurs accourent rapides comme l'éclair
armés de leurs sons, idées, épées, désirs
de célébrer Celui qui fait leur stratosphère

Les mots naissent en Ton sein
porteurs de Ton royaume
par Ton esprit divin
préparés pour les hommes

Le Verbe crée les saintes dix mille choses
l'univers, l'amour, la joie de la parole
de Te rendre hommage, Toi qui es leur cause
le lieu de leur naissance et tremplin d'envol

jeudi 19 janvier 2017

Énonce les mots de l'autre monde


L'homme fait de la musique, il danse
peint des paroles chargées de sens

Le post-humain lui braille
chute, délire où qu'il aille

Sire libère la Terre de leur engeance
par la charité prend Ta revanche

Jubile, siffle, remplis les ondes
Énonce les mots de l'autre monde

mercredi 18 janvier 2017

Un rythme d'amour pur


Au centre Ton trône Sire, point incandescent, saphir
sur rubis, jaspe, améthyste, topaze, diamant
et tout autour sans lasse les étincelles de plaisir
prolongent Ta joie de vivre en œuvres de beautés

De non-être Tu Te fais Seigneur Dieu incarné
en Galilée, arrêté par de vils moins-disants
crucifié, Toi source de l'univers, pur délire
...mais comment fais-Tu pour garder à l'homme Tes bontés ?

Tu es bien Majesté la preuve d'amour inconditionnel
Désintéressée Ta présence - les influences, les rayons
de Ton feu invincible embrasent la roue de la rosace
me font tourner la tête en envols, stupeurs hors pesanteur

Au centre Ta respiration, Ton cœur
de joie bat la mesure, ses pulsations
s'élargissent, se multiplient et s'enlacent
sur un rythme d'amour pur, démentiel

mardi 17 janvier 2017

Les mots qu'avec Toi je partage


Le saumon freine-t-il son saut
l'oiseau retient-il son chant
soleil fige-t-il son élan
Dieu ne dirait par les mots ?

Tout est gratuité, est tremblements et stupeurs de grâces
explosives, trésor bouillant de mille providences
inépuisable vibrionnante surabondance
d'un vivant océan à l'œuvre sans limite d'espace

Berce-moi Sire sur ces eaux, de rivage en rivage
pousse mes voiles jusqu'aux Îles Bienheureuses du Royaume
Verse sur moi Tes rires et délices, d'hymne en psaume
fais sonner les mots qu'avec Toi je partage

lundi 16 janvier 2017

La présence de l'Éternel


Dans le visage de l'homme Tu as déposé tout Ton mystère
Sire - à l'homme de le faire brasiller, de le faire vivre, luire
dans ses traits, ses spontanéités, gestes et comportements

Là où ça réussit le beau émerge, aimant
séduit, impressionne, fait surgir un même désir
de T'incarner corps et âme au bout des artères

La justesse se révèle depuis le noyau jusqu'à la surface
jusqu'aux étincelles lancées du regard tout se tient, fait sens
le beau s'inscrit dans la peau, Ton esprit appuie l'art de la chair

Que celui qui veut voir Dieu se regarde d'abord lui-même - l'œil sincère
dessillé et droit y contemplera le Secret, verra la présence
de l'Éternel, Sa subtilité, la grâce du vrai que rien ne remplace

dimanche 15 janvier 2017

Au centre exact


Seigneur, je sais, mon regard souvent est encore trop plat
attiré par le bling-bling de l'enfer tonitruant
bluffé par le fait monstrueux de son mortel éclat
radio-actif, imparable, sournois, cancérisant

Comment se soustraire à ces rayons-là ?
Aide-moi Sire, Tes grâces sont bien plus fortes
Protège-moi de Ton bouclier Gloria
garde-moi, préserve-moi des forces mortes

Que j'entre vitale, vivante, intacte dans le Royaume, alléluia
préparé depuis la fondation du monde au centre exact
lorsque enfin après plus de deux mille ans Sire Te revoilà
parmi nous, sain et sauf, illuminateur, divin porteur de joie

samedi 14 janvier 2017

Sire, Tu me donnes le premier et le dernier mot


Sire, Tu me donnes le premier et le dernier mot
de ce psaume - silence, Tu me lances et Tu m'arrêtes
marionnette je monte comme la gaie alouette
au ciel, file au sol, de l'océan fends les flots

Chaque jour est neuf. Et toujours le même
imprévisible bouscule ma bouche
chantre d'une seule et même Souche
crucifiée à Jérusalem

Permets-moi de décrire de Ton joyau les facettes
et bien que cela soit là une chose impossible
fais-moi deviner par rime et par rythme paisibles
les couleurs de l'arc-en-ciel que Ton diamant reflète

vendredi 13 janvier 2017

Par le velours de Sa hache


La quintessence du Très-Haut ? Pur amour
alliance, sollicitude intégrale
charité, magnanimité totale
amitié inconditionnelle, toujours

La nature du Seigneur ? Équilibre, justice
danse des grues, flocons de neige, cri de fauve
silence réparateur avec le sourire qui sauve
patience, de la France l'éclat vierge du lis

Il fit de la Gaule Son jardin d'élection - ses habitants
oints par saint Rémi pendant la nuit de Noël Il les fit
sur la Terre Ses lieu-tenants, l'épée, de Sion la copie
les fanons fleurdelisés, Ses batailles, Sa chair, Son sang

Quel Dieu S'est jamais incarné à ce point sur le plancher des vaches ?
Amour seul, miséricorde pour Sa créature perdue dans sa nuit
Désir désintéressé de bénir, de secourir les égarés
par providence appliquée, par omniscience, par le velours de Sa hache

jeudi 12 janvier 2017

Dans ma tête Ta fête


Sire, Ton esprit se réfracte dans ma bouche en prismes
de saphir, rubis, de topaze et d'émeraude
en arcs-en-ciel sonores, en ébullitions chaudes
allant jusqu'à faire le X et le P du chrisme

Fichtre, Ta bonté pour moi éclate en cent cascades
silencieuses. Que j'aille à gauche que j'aille à droite
que j'avance ou recule de Tes grâces mon cœur se dilate
s'évanouit et se ressaisit, bat la chamade

Dans ma tête Ta fête ne s'arrête
jamais. L'esprit pirouette, crie
se ramasse, se livre, déplie
la gamme de ses dix-mille facettes

Colliers de sons, guirlandes de sens
bouquets improvisés, aubades
cascades à la cantonade
chants spontanés de reconnaissance

mercredi 11 janvier 2017

Temps de Ton infini, maintenant, ici


Nuit après jour vingt-quatre heures sur vingt-quatre
sept jours sur sept la doxa publique agresse
violente, abaisse, épie, cherche à abattre
tout ce qui s'oppose encore à ses très basses messes

Dès avant la naissance jusqu'à après la mort
elle s'affaire elle s'ingère dans les moindres détails
Son œil, haleine fétide, qui jamais ne dort
fore les neurones, creuse des trous, crée la pagaille

Impossible de lutter contre - qui donc à cette noire houle
pense s'échapper ? Ces rayons mal pur traversent toute résistance
...Pourtant Ton bouclier Sire en tête, mon ange gardien refoule
les flèches sournoises trempées dans le poison de la pestilence

Combien de temps encore avant que Tu ne mettes un terme à cet âge ?
Quel intérêt à le faire durer ? La sablier n'a-t-il pas rempli
son bas jusqu'à la dernière graine ? Le temps de tourner une nouvelle page
n'est-il pas arrivé Sire ? Temps de Ton infini, maintenant, ici ?

mardi 10 janvier 2017

Combien long est le chemin de Toi à moi Sire ?

Giovan Battista Gaulli dit il Baciccio, Baptême du Christ, détail

Combien long est le chemin de Toi à moi Sire ?
Zéro distance - Tu constitues mon noyau
sans lequel mon cœur cesserait aussitôt
de battre, mon âme immortelle de bruire

Si distance il y a c'est moi qui la crée
par cécité par lourdeur d'esprit
je bloque Tes radiances et me punis
toute seule, étouffe les flammes de Ton foyer

Enlève mes œillères
dissous mes mille croûtes
illumine ma route
décrotte mes paupières

Mon Dieu, conduis-moi jusqu'à Ton Eden
que je jouisse dans Tes eaux sans entrave
Corrige mon regard, augmente mes octaves
fais tomber mes stupides cloisons Amen

lundi 9 janvier 2017

Un sourire terriblement vainqueur


Mon Dieu, Tu es tellement démuni devant les hyper-modernes
livré à Toi-Même, fragile ! Face à leurs orages insensés d'acier
insatiablement exterminateurs façon hydre de Lerne
Tu es systématiquement anéanti, vivant écrabouillé

Mais moi je me dis : certes, l'Agneau est égorgé et pulvérisé
jeté net aux ordures - et cependant Lui, Il se tient debout, dompteur
du monde lorsque la toute dernière seconde se sera écoulée
un sourire terriblement vainqueur sur Ses lèvres, beau, enlumineur

Le plomb, le béton, les fers d'enfer fondront
Pestes, cancers s'évanouiront comme neige
au soleil - place à la nouvelle terre, Sion
descend, au centre l'Agneau sur Son siège

dimanche 8 janvier 2017

Le Léviathan retient son souffle


Combien de jours, d'heures, de minutes, de secondes
encore Sire avant que Tu n'inondes le monde ?

Vois, Ta Terre est épuisée, l'âme de l'homme un terrain vague
habité par des asticots - son futur un mauvais gag

La Terre souffre, elle meurt assoiffée de pluies grasses, de manne, de graines
de grâce, depuis trop longtemps privée de Tes faridondaines

Ouvre Majesté les écluses de l'abondance
selon les lois heureuses de Ta providence

Troue les nuées, sidère et séduit, emporte le morceau
entonne Ton chant grave et calme ici-bas ô Très-Haut

Les arbres se tourneront vers Toi, les collines bondiront
Le Léviathan retient son souffle - l'heure est à Sion

samedi 7 janvier 2017

Au monde Seigneur donne à présent Ta paix


Sire, en Noé Tu as trouvé un homme selon Ton cœur
quelqu'un de juste, une âme forte, libre, sans reproche ni peur

Abraham, Isaac et Jacob ont eux aussi été trouvés justes
Moïse, Déborah, David, tous ont préparé Ta venue auguste

Poussé par le Verbe j'entends Isaïe prophétiser
Ta glorieuse arrivée quand le temps voudra s'arrêter

Puis badaboum Tu descends de Ton trône et nais dans une crèche
au temps d'Auguste Joseph et Marie Te caressèrent les mèches

Pierre, Paul et Jean furent saisis par la gloire de Ton esprit
Marthe, Marie-Madeleine vinrent au provençal pays

De là Ta Bonne Nouvelle a été répandue par moults saints
par saint Denis, sainte Clothilde, saint Rémi, saint Martin

Relayé par les peuples, les rois et les empereurs Ton message
renouvela l'horizon mental, à tous ouvrit un nouvel âge

Nous sommes Majesté sur le qui-vive deux mille ans après
De grâce, au monde Seigneur donne à présent Ta paix

vendredi 6 janvier 2017

Le Seigneur est ma boussole


Oui bien sûr je crois en ce que ma bouche chante et crie
Le Seigneur Lui-Même parle, Lui qui est vérité
m'induirait dans l'erreur d'une fantaisie insensée ?
Quelle que soit ma folie elle vient droit du paradis

Hé, le rossignol doute-t-il de son ramage
le carillon hésite-t-il à lâcher ses sons
la maison d'Israël, l'Histoire Sainte, illusion ?
La Passion du Seigneur un simple mirage ?

Ce que ma bouche chante mon esprit le pense
entre eux règne l'entente des cœurs francs
Le Seigneur est ma boussole, mon aimant
ma bonne étoile, la source de ma confiance

jeudi 5 janvier 2017

Créer la Terre au ciel


Majesté, j'ai déchiré l'an deux mille seize
ouvert le calendrier de l'an deux mille dix-sept
Une année toute neuve devant moi se tient prête
trois cents soixante et cinq jours à Dieu ne plaise
pour m'approcher de Toi et faire avec les mots la fête

Celui qui veut Te célébrer trouve les mots aisément
À l'éveil du cœur suit une bouche éloquente, juste, belle
Le Noyau chauffe le sang, Ton saphir au corps donne des ailes
La Parole déplie l'esprit telle une brise de mille printemps
quand la joie de vivre est une chose naturelle

Plus Seigneur ! Plus ! Plus ! Souffle, roule les houles
monte le volume, danse, vole, étincelle
inonde-moi de Tes consonnes voyelles
Verrai-je cette année parmi la foule
Ta silhouette créer la Terre au ciel ?

mercredi 4 janvier 2017

Ton bon air Sire me saisit


La bise cingle, les arbres s'inclinent
j'ouvre la fenêtre, Ton bon air
Sire me saisit, j'ouvre grand la bouche

Claquements, tremblements, ondulations, paroles serpentines
tourbillons, souffles spiralés, danse du ciel avec la terre
concentration, discipline, repos, inaltérable souche

mardi 3 janvier 2017

Laisse-moi mon Dieu T'étreindre


Seigneur, Tu m'as dotée de quatre membres et je les laisserais sans emploi ?
D'une paire de yeux, d'une paire d'oreilles, d'une bouche, d'une voix et je ne m'en servirais pas ?

La petite graine d'intelligence dont Tu as gratifié mon rire
la part de conscience que j'ai de Toi, je les laisserais se flétrir ?

La gaie alouette au ciel fredonne, la cascade accélère les eaux
comme ma gorge grisée déverse les mots quand elle honore le Très-Haut

A-t-elle besoin d'un moteur la cascade ?
À Cupidon y a-t-il une parade ?

À la flamme dans mon âme existe-t-il une eau pour l'éteindre ?
De tout mon corps je Te célèbre, laisse-moi mon Dieu T'étreindre

lundi 2 janvier 2017

Tu es mon rocher, en moi première vérité


Mon Dieu, il est difficile de garder la tête froide
attaquée, manipulée, garrotée par des pseudo-
idées, gendarmée par des pseudo-humains arrogants
imbus de leur science débile à deux balles, intéressée

Comment ne pas sombrer, perdre le nord aspirée par ce tas
d'absurde cruellement actif, comment résister à ce fléau ?
Ça détraque, ça craque, ça corrompt, ruine les artères, détériore le sang
Sire ! Dieu soit loué ! Tu es mon rocher, en moi première vérité

dimanche 1 janvier 2017

Sire Ta quintessence


Louer avec des paroles enceintes de Ta gloire
Ta magnificence Sire sur le fil du rasoir
et emporter sereinement la belle victoire

Où et quand je veux m'époumoner en stances
sans prétention sinon de bénir ma chance
de célébrer ainsi Sire Ta quintessence