Sire, je suis toutes les touches de Ton piano
pas une corde ne manque à mon instrument
la peau du tambour est tendue comme il faut
l'anche de la clarinette déclenche le bon vent
Archets se lèvent d'un seul mouvement absolu
et Toi, à la tête de l'orchestre, Tu étends Tes bras
L'air s'emplit d'une mélodie et le son entendu
lave les blessures, calme l'esprit, amène la joie
Coups de cymbales chinoises, gongs de Bali, tam-tams
cors, clairons, violons velours, flûtes, luths, cuivres
ivres jubilent, canonnades, orgues, le temps
s'arrête, l'espace s'efface, du mal Ton air délivre
Lune observe Tes mains, soleil Te suit du regard
quelques merles, rossignols, pinsons, canaris
se joignent aux musiciens jamais en retard
d'une fantaisie d'une sotie d'une facétie
Mon Dieu on comprend pourquoi les oiseaux chantent
nénuphars lotus ouvrent corolles couronnes pétales
pourquoi hommes et femmes s'unissent, entraînantes
suites de sons provocants Ta symphonie totale
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